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Critiques de Robert Charles Wilson (569)
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Blind Lake

Avec Wilson, je me fais prendre à chaque fois ! Je me dis que l'histoire ne va pas être la plus passionnante qu'il m'ait été donné de lire et j'en sors subjugué, subjugué par sa qualité d'écriture, son talent de conteur, son amour des personnages.

Comme souvent, le thème SF n'est pas l'essentiel (même s'il est bien maîtrisé), Wilson nous offre une analyse sociétale de haut vol et une histoire belle et humaniste.

C'est un récit passionnant, montant crescendo, doublé d'une réflexion sur la tolérance et le droit à la différence.

Pas son meilleur bouquin, mais tellement attachant.
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Spin, Tome 2 : Axis

Comment faire une suite à Spin sans lassé le lecteur et ne pas le décevoir? La réponse est: " demandez à Wilson". L'auteur à en effet pris le contre-pied. Tout en étant une suite, Axis n'est en rien comparable au premier tome. Là où l'action de Spin se déroulait sur plusieurs décennies sur Terre (Millénaires en temps terrestre), Axis ne dure que quelques jours sur Equatoria. Là où Spin se pose en livre de SF, Axis serait plutôt un thriller fantastique. Malgré toutes ces différences, Wilson arrive toujours à captiver ses lecteurs et à rendre ses histoires intéressante. La construction du livre est en revanche similaire à Spin. Un évènement inexplicable se produit sur Equatoria cependant, il n'est pas traité de la même manière pour ne pas reproduire une pale copie.

Alors certes, l'ensemble est moins bon selon moi que Spin mais Spin se suffisait à lui-même alors qu'Axis 'est un livre d'introduction à Vortex.

L'histoire est le mystère des hypothétiques avance annonçant un final qui s'annonce grandiose. Donc, pour moi c'est un essai transformé avec succès!

Alors, certes, tout n'est pas parfait (comme dans Spin). Ce tome de transition offre certains personnages fades (Lise, la menace DGS est finalement assez faible) mais l'ensemble est rattrapé par les talents de conteur de Wilson qui permet une véritable immersion dans son univers. Il me tarde de finir Vortex pour pouvoir apprécier l'oeuvre dans sa globalité. Je mets tout de même la même note à Axis qu'à Spin car l'un mérite une demie étoile de plus (Spin) et Axis une demie étoile de moins (à reconsidérer avec Vortex) pour avoir une notation globale du cycle. Second livres de Wilson lu en anglais, Axis se lit très facilement même pour un niveau moyen d'anglais.
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Les Chronolithes

Cela faisait longtemps qu'in livre ne m'avait pas autant accroché. Peut-être est-ce parce que Robert Charles Wilson tout en étant fermement ancré dans la SF s'éloigne des clichés du genre pour mieux les réinventer. C'est du grand oeuvre... Un livre que l'on présente souvent comme le premier pas avant son énorme succès que fut "Spin".



J'ai adoré immédiatement le style. Empreint d'une certaine tristesse, voir de mélancolie comme le signale la quatrième de couverture. On est parté de pages en pages et on se retrouve rapidement pris d'une fièvre de page-turner. L'aventure de ce hero bien malgré lui est tout simplement magnifique et emplie d'humanité. On est loin d'un héro à qui tout réussi, mais juste un personnage de littérature face à ses démons, sa vie, sa famille et ses responsabilités. Un personnage tout simplement humain dépassé par les évènements qui lui tombent dessus. A cela on ajoutera une trame qui se développera en fonction des trois parties pour prendre une teinte de thriller SF qui n'est pas sans me rappeler William Gibson (rien que ça oui!) même si on est n'est pas exactement dans le même registre.



Mais qui est ce Kuin? Le saura-t-on jamais? Verra-t-on cet Alexandre du futur? L'homme qui a gagné toutes les batailles avant de les avoir jouées. Là n'est pas l'important... Car Kuin n'est qu'un prétexte pour parler de l'Homme. Et un pretexte pour aborder le paradoxe temporel, cliché parmis tant d'autres de la SF. Un cliché certes, mais qui une fois tombé dans les mains d'un maître prend les reflets d'un diamant. Une boucle temporelle inaltérable.



Robert Charles Wilson arrive avec son "Chronolithes" à sublimer la Littérature avec la Science-Fiction. Là où l'ordinaire interpénètre l'extraordinaire, Mr Wilson créé une oeuvre majeure... et si elle préfigure "Spin", alors je sens que le bonheur n'en sera que meilleur! De plus, et au-delà des réflexions humanistes que son livre peut amener, "Les Chronolithes" distillent également quelqu'humour teinté d'ironie bien plaisante même si cela peut être amer. Cependant "Les Chronolithes" pourrait frustrer certaines personnes, car le livre amène plus de questions que de réponses. Mais que cela ne vous retienne pas de vous jeter sur cette oeuvre excellentissime à tout point de vue! Un pur bonheur!
Lien : http://naufragesvolontaires...
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Les Affinités

Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Folio SF pour ce livre offert avec l'opération Mass Critique. Et maintenant ma critique:

Ce roman m'a rendu sceptique et je ne sais pas comment prendre les idées de l'auteur. La science fiction à le mérite de nous pousser dans les retranchement. de nous faire imaginer les événements qui pourraient survenir. de créer des utopies afin de nous faire évoluer. Ce livre tient cette promesse.

Dans celui-ci, un scientifique a créer une machine qui permet de regrouper la population mondiale par affinités. Dans ces affinités, les personnes se sentent en sécurité, ne se posent pas de question sur les autres membres de l'affinités. Ainsi sans conflit entre les individus le monde se portera mieux ... Enfin presque.

Le fait que le monde soit divisé me dérange car des gens sont forcément exclus de ces affinités et cela me fait penser un peu au hors-caste de l'une des religions indiennes. On ne sait absolument pas qu'elles sont les réelles pensées de l'auteur. On comprend grâce à ce roman que le racisme peu exister même s'il n'est pas question de couleur ou d'une façon particulière de vivre.

Le roman reste cependant agréable à lire car il n'est pas dénué d'action.
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La cabane de l'aiguilleur

Nous sommes aux Etats-Unis lors de la Grande Dépression dans la petite bourgade tranquille et respectable de Haute Montagne. Enfin, apparence de tranquillité et de respectabilité, derrière les portes, c'est une autre histoire. Ici règne le conformisme. Alors qu'en on est jeune comme Anna et Travis et que l'envie de transgresser légèrement la norme vous prend, on vous catégorise vite fait dans la case des inadaptés à surveiller, quand bien même l'entourage familial à les faveurs de la communauté.

Et puis il y a la crise, le grande, avec sa cohorte de travailleurs pauvres et nomades, les chemineaux, tel le surnommé l'Os ou Anna.

Ces deux histoires s’entremêlent et se démêlent. Sommes nous dans des époques différentes. Quel est le lien entre Travis Fisher / Nancy Wilcox et L'Os / Anna ? L'Os est-il Travis adulte ? L'auteur joue avec le lecteur.

Wilson nous parle des apparences et du passage à vie d'adulte

Où l'aiguillage va vous mener : il y a la voie de la norme sociale, celle dictée par la religion et la voie de la liberté, celle des chemineaux, celle de la marge.



Il faut vraiment chercher pour y trouver la science fiction, qui pourrait être celle de la coexistence de mondes ou dimensions cachées. Selon sa perception, on pourrait ranger ce texte dans le fantastique, les adeptes du genre pourront donc découvrir un roman de Wilson.

Certains thèmes de sa future bibliographie sont présents dans cet œuvre : la chrysalide rappelle la mue d'un personnage du vaisseau des voyageurs, des personnages à la psychologie fine, la grande histoire à travers les destins individuels. L'auteur nous parle de l'autre, de notre voisin, du pas comme

nous, des préjugés que nous avons. Bientôt, dans ses autres romans, il remplacera cet autre humain par des êtres venus d'ailleurs, mais le sujet sera le même.



Pour un premier roman de l'auteur, c'est une réussite. Le lire aujourd'hui, après Spin, Les chronolithes ou Le vaisseau des voyageurs pourrait cependant vous décevoir. C'est le roman que j'apprécie le moins de l'auteur : nous sommes plus dans une chronique intimiste du début de siècle.
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Spin, Tome 2 : Axis

Il s'agit de la suite de Spin (que je ne me souviens pas avoir lu).

La terre est bientôt HS et les hommes doivent la quitter (ce pourrait être notre cas dans des milliers d'années, Mars sera sans doute alors habitable). Une entité mémorielle (les hypothétiques) bâtit une arche entre la terre et une autre planète (il y en aura d'autres...). Nous suivons les aventures d'un petit groupe d'humains, parmi lesquels plusieurs savants et vieillards dont l'existence a été artificiellement prolongée grâce à cette entité.

Un des savants (fou) permet la naissance d'une enfant possédant les gènes des hypothétiques.

Une histoire d'amour se tisse entre une jeune femme à la recherche de son père disparu et un aventurier.

Ce roman est bien construit, plaira aux amateurs de SF qui apprécient la création de mondes différents. On ne s'ennuie pas en le lisant.
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La Cité du futur

Retour aux affaires pour Robert-Charles Wilson, ou plutôt à ses affaires favorites : celles qui traitent du voyage dans le temps.



La cité du futur développe en effet cette thématique chère à l’auteur, de manière assez originale, dans une ambiance qui ne dépare pas avec l’un de ses chefs-d’œuvre qu’est Julian (qui n’avait pourtant rien à voir avec ce sujet). Une combinaison qui rend le roman follement attractif.



1877, à l’époque du président Ulysses Grant (Ulysse, dans ce texte), des visiteurs du futur (notre présent) s’installent pour y construire deux tours au milieu de nulle part. Avec quels objectifs (louables ou non) ?



La cité du futur est un choc des cultures, une collision des époques, une confrontation qui avait tout pour en faire un roman mémorable. Il faut dire que RCW est un expert dans l’art de se fondre dans son environnement. Et c’est en suivant un autochtone de cette période révolue qu’on s’en rend une nouvelle fois compte.



L’auteur sait admirablement bien nous plonger dans l’esprit de l’époque, en adaptant son écriture au parlé et aux idées du XIXème siècle. Sa prose y est parfaite pour immerger le lecteur dès les premières pages.



Ce roman est avant tout une aventure humaine. Robert-Charles Wilson a pris soin de ne jamais noyer son récit dans des concepts complexes, en prenant le parti de proposer un livre accessible à tous (amateurs de SF ou pas du tout !). Les fans acharnés des concepts temporels trouveront peut-être le développement scientifique trop léger (c’est presque un prétexte), mais le propos est ailleurs.



Robert-Charles Wilson est un humaniste. Il le prouve à chacun de ses romans, et La cité du futur ne déroge pas à la règle. Jamais donneur de leçon, avec une volonté de tous les instants de permettre de mener une réflexion sur la condition humaine.



Le récit est prenant. L’histoire nous immerge dans l’Histoire qui perd de son intangibilité pour en devenir changeante, voire même instable. Un joli terrain de jeu pour observer et tenter de comprendre. Une jolie métaphore pour parler de l’acceptation de l’inconnu et pour se confronter à d’autres manières de penser. Une ode à la tolérance tout autant qu’un divertissement d’excellente facture.



RCW a toujours eu un coté nostalgique dans ses écrits de SF. C’est encore plus prégnant avec ce roman-ci. Non pas qu’il tombe dans le piège du « c’était mieux avant », mais il sait parler du passé avec un respect et une intelligence mêlés.



La thématique avait tout pour en faire un roman fleuve. L’auteur a pris l’option, d’au contraire proposer un récit, certes dense, mais qui se lit vite. Un certain manque d’ambition que je regrette un peu, tant il y avait à faire avec un sujet pareil. Mais son parti pris est respectable et ne dénature en rien le propos, ni ne gâche le plaisir immense de cette lecture.



La cité du futur est un passionnant roman d’aventure entre deux époques. Une belle réflexion éthique, une universalité du propos, et un divertissement fascinant, tout autant que captivant, à la faveur d’un rythme soutenu, parfois digne d’un thriller. Robert-Charles Wilson n’a rien perdu de ses qualités de conteur et de sa subtilité humaniste.
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Vice versa

Un Robert Charles Wilson inédit ? Non, seulement un vieux roman épuisé et plus réédité depuis.

Variation moderne et neurologique autour des mythes de ‎Frankenstein et du docteur Jekyll et de M. Hyde, par l'auteur de la trilogie Spin.

Alors, bonne pioche ou bon sens éditorial ? C'est ce que nous allons voir.



Nous sommes au Canada, la saison froide arrive tranquillement. Nous suivons les tranches de vie de quelques personnes qui ont tous quelquechose à régler avec leurs inconscients et leur humanité : le savant, son assistante, le monstre, sa petite amie et le frère de cette dernière. Certains tenteront de rejoindre les hommes quand d'autres préféreront en rire...



La particularité de John Shaw m'a fait penser au célèbre détective de la série télévisée Sherlock : relations humaines rares et froides, une intelligence hypertrophié lui permettant de comprendre avec un temps d'avance les choses et les hommes.



Roman divisé en quatre parties (Approche sauvage, Approche scientifique, Approche éclatée et Résultats), la première, malheureusement la plus longue, est la plus décevante : mise en place lourde et lente, rien qui ne vole très haut. La démonstration est un peu trop appuyé à travers les différents personnages et leurs aventures. L'histoire du frère et de sa sœur n'apporte rien au récit, si ce n'est un peu d'action. Des maladresses dans le dévoilement des sentiments. Des personnages féminins assez fades et binaires. Un final olé olé...



Mais derrière ses défauts , on sent le Robert Charles Wilson qui a des choses à dire : Qu'est ce que l'intelligence ? Est-elle biologique, innée, produit de son environnement ? Qu'est ce qu'être humain ? Des interrogations aussi sur la science sans conscience.



Tabernacle, une bonne pioche au final, mais à réserver aux inconditionnels wilsoniens qui lui pardonneront les quelques bémols.

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Les Chronolithes

D'un côté, une série d'évènements cataclysmiques frappant la Terre : l'arrivée, depuis le futur, d'énormes blocs de pierre, stèles, colosses, érigés à la gloire d'un conquérant de l'avenir ; de l'autre, intimement liée à la chaîne de ces catastrophes, la vie privée du héros et des personnes de son entourage qui subissent les conséquences politiques et économiques de ces irruptions. Le personnage qui incarne la science, une femme pittoresque et géniale, ne cesse de répéter que les deux sont liés, mais on ne comprend qu'à la fin où se trouve le lien. Voilà donc le récit d'une quasi-apocalypse vue par le petit bout de la lorgnette, récit mené par le personnage principal, ce qui nous assure de sa survie et d'un happy end relatif. Si la perspective est originale, évitant toute épopée, le résultat est légèrement ennuyeux. Je suis néanmoins reconnaissant à l'auteur de m'avoir fait concevoir vaguement la théorie des cordes et de la causalité inversée.
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Les Affinités

Adam Fisk, étudiant en graphisme, passe, à reculons, des tests de la société Interalia, afin de savoir à quelle affinité il appartient. Il espère enfin vivre dès qu'il saura à quel groupe il appartient et ainsi s'intégrer à des personnes ayant le même regard que lui sur la société. Adam est un être solitaire, inadapté à la société. Il est issu d'une famille américaine aisée, réactionnaire, au « racisme sélectif », où les apparences et convenances sont les seules comportements admissibles. N'ayant pas suivi la route tracée par son père et préféré des études de « lopette » c'est sa grand-mère qui lui paye ses études à Toronto au Canada, loin de la famille.

Les affinités ont été créées par un téléodynamicien israélien Meir klein, on compte vingt-deux d'Affinités primaires et secondaires, nommés d'après les lettres de l'alphabet phénicien. Les tests consistent en une prise de sang, des visionnages de textes sons et images, un Irm et des tests interactifs.

Les résultats démontrent qu'il est un Tau , une des cinq plus importantes nouvelles familles sociales. Chaque affinité se subdivisant localement. Lors de sa première rencontre avec sa tranche, il a l'impression d'avoir trouvé sa famille.



La science-fiction transparait ici par petites touches infimes et délicates via des allusions, paraboles ayant une base scientifique.

L'anticipation, sociale, est notre futur proche. le futur imaginé par l'auteur ne se réalisera certainement pas dans son ensemble, mais les idées qu'il développe seront sans aucun doute présente dans notre quotidien dans quelques années, et pour certaines le sont déjà.

Le thème du réseau est traité de manière individuel, familial et sociétal. Qu'est-ce qui fait que deux individus se regroupent. Qu'est-ce qu'un groupe ? Comment nous regroupons nous ? Par quelles affinités : de race, de croyance, de couleur, de politique… Qu'est ce qui fait une société ?

Les sujets de la dynamique sociale, de l'organisation sociale, de la coopération sont abordés et vulgarisés clairement.

La deuxième partie du livre explore plus profondément le concept des affinités et de ses conséquences : Affinité – identité – exclusion – jalousie, et les différents groupes ou exclu qui rivalisent. Chaque groupe ayant sa propre structure, idéologie et intérêts différents, les murs frontières se dressent et les conflits deviennent inévitables. le groupe se referme sur lui, ne voyant dans l'Autre qu'incompréhension.



Comme toujours chez Robert-Charles Wilson, il est du côté de l'humain, ne s'interdisant pas des digressions dans la vie et le quotidien de ses personnages pour nous les rendre proche et comprendre au mieux leur psychologie et humanité. Au détour d'une conversation familiale, d'un appel téléphonique, nous apprenons que des évènements géopolitiques se produisent au travers le monde, que la technologie a évolué.

Les affinités nous sont contées depuis leurs émergences jusqu'à leur paroxysme, d'un point de vue individuel. Roman wilsonien, le narrateur n'est pas un héros, juste un individu lambda au prise avec un réel dont il ne détient pas les commandes, mais dont il doit, ou ne doit pas, s'accommoder.

La structure du récit suit le fil habituel du romancier : Un événement déclencheur qui est analysé par le narrateur sur le court, le moyen et le long terme. Mais l'analyse de l'évènement nous est aussi restituée à travers d'autres regards, par différents procédés stylistiques. Ce qui nous amène à nous interroger sur ce que nous ferions à la place du narrateur.

Les articles, extrait de document en ligne naturellement pour un ouvrage de science-fiction, qui émaillent chaque partie, nous permettent de prendre connaissance des analyses qui sont faites du phénomène des Affinités, et permettent d'ancrer la fiction dans le réel. La pluralité des points de vue fait réfléchir le lecteur sur des points auquel il aurait pu ne pas penser.

Le parallèle avec la mise en réseau informatique est fait habilement. Les personnages sont authentiques, avec leur héroïsme et leur bassesse, ni tout à fait blanc et parfois très noir.

L'écriture est simple, mais le style et syntaxe sont parfois soutenus…



Premier sujet qui fâche : Traduction et/ou correction parfois hasardeuse « Il approchait des soixante-dix ans et était davantage intimidant par son intelligence et sa réputation que par sa présence physique qui le rendaient. » « Ça pourrait être utile d'avoir des visages suspects dont dire à nos agents de sécurité de se méfier. »

Ce ne sont que deux exemples parmi de nombreux autres.

Problème de l'édition électronique ?



Deuxième sujet qui fâche, le prix 22 euros, 16 pour la version numérique, pour 330 pages. Même si ce tarif est malheureusement dans la moyenne de ce qui se fait actuellement, je trouve cela trop cher et ne favorise pas une démocratisation de l'accès à la culture pour les jeunes, les précaires et autre public en difficulté. La lecture devient désormais un loisir de luxe. La science-fiction est souvent considérée comme une littérature de gare pour ados boutonneux, ce n'est plus le cas, le cliché devrait être le bourgeois bien en chair.

Je sais que l'écrivain doit être rémunéré convenablement, que la traduction, l'illustration, le travail d'édition ont un coût, mais il est dommage de devoir attendre trois mois que le livre soit disponible dans une médiathèque (si par chance vous n'habitez pas en milieu rural) ou un an pour la version poche lorsque nous désirons simplement lire un auteur ou un livre qui nous plait. le livre doit rester populaire, et l'accès à la culture le plus large possible.

En outre, une version numérique vérolée par des DRM, la coupe est pleine.

Et un travail de relecture et de correction bâclées…



Troisième sujet qui fâche : le résumé de la quatrième de couverture. Est-il logique de dévoiler toute l'intrigue du roman ? Car oui, ce résumé est un résumé complet du livre.

Robert Charles Wilson étant un formidable conteur, nous sommes pris par l'histoire, que l'important est le chemin, pas la destination, mais il est dommageable que nous ne pouvons pas nous questionner sur où l'auteur veut en venir.

Gros carton rouge aux éditions Denoël



Les affinités est un très bon roman sur les interactions interpersonnelles qui peut être lu par les amateurs du genre comme par les autres.

Je vous le conseille vivement.
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Les Perséides et autres nouvelles

Apercevant ce volume dans mes rayonnages, je me suis rendu compte que je l'avais lu sans en garder le moindre souvenir. Eh bien, l'oubli a ses avantages, car en relisant les nouvelles qu'il contient, j'ai retrouvé l'ambiance et les personnages attachants d'une ville, Toronto, qui joue le rôle d'un être à part entière, et assume même le rôle du héros dans une des histoires, dont Neil Gaiman a dû se souvenir pour sa Londres alternative. Le talent de Wilson se manifeste vraiment plus dans sa peinture des personnages, variés, attachants et toujours intéressants, que dans la technologie ou les théories de SF (d'ailleurs, la nouvelle la plus marquée par la tradition SF, "Divisé par l'infini", m'a aussi paru la moins bonne). Il excelle vraiment dans la suggestion de réalités enfouies sous le quotidien, comme dans "Le miroir de Platon" ou "La ville dans la ville". En somme, une très agréable lecture.
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Spin, tome 1

Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu, un livre de science-fiction. Je ne connaissais pas cet auteur avant de lire SPIN. Roman de SF assez captivant qui développe des idées intéressantes. L'écriture est limpide et assez précise pour procurer une impression de profondeur et une connivence avec les personnages principaux. L'auteur nous parle ici d'une génération qui assiste à un événement imprévisible à l’échelle du système solaire, et sur une durée de plusieurs décennies. On pourrait résumer cet événement par : « La condamnation imminente de la vie sur la planète terre » Pour se faire l’auteur utilise une autre cause que celle écologique, très répandue de nos jours et à juste titre ; L’intervention d’une forme d’intelligence connu sous le nom d’Hypothétiques et doté de moyens incompréhensibles. Nous suivons un personnage, connectés à plusieurs autres personnages, et nous apprenons comment la génération du Spin fait face à ses épreuves sachant qu’elle est perdue de toute façon. D’un point de vue psychologique, c’est intéressant de se rapprocher autant de la fin de l’humanité, et de se demander : Comment les gens réagiront, à mesure que les années passeront les rapprochant de cette idée insupportable qu’est la mort totale de l’espèce ? Ce livre a bien des qualités, mais je l’ai trouvé dans l’ensemble assez calme, surtout pour ce qui est de la première partie. Cela dit, je ne regrette pas d’avoir ouvert la première page, les autres ont suivit bien rapidement jusqu’à la fin assez satisfaisante. En tout cas, ça m’a fait plaisir de revenir un peu vers la SF : )
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Les derniers jours du paradis

Un rendez-vous manqué pour ma part, bien que j'ai abordé ce roman avec enthousiasme. Pour autant je ne m'arrêterai pas là dans la découverte de cet auteur, et compte bien lire d'autres de ses œuvres.






Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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Les Perséides et autres nouvelles

Je ne connaissais pas l'auteur avant cette lecture. Je souhaitais m'ouvrir sur de nouveaux horizons, notamment dans les genres que j'affectionne. Ainsi lorsque Libfly renouvelle ses partenariats dans le cadre de la Voie des indés, je me suis aussitôt prise dans le jeu de la découverte et de promouvoir des maisons d'édition indépendantes. Alors je remercie le site Libfly, la Voie des Indés – une belle initiative que je vous recommande – ainsi que les éditions Le Bélial pour ce partenariat.



La science-fiction est ici plus adulte, plus mature, plus complexe et sombre, c'est un ouvrage de neuf nouvelles différentes et pourtant, elles possèdent des points communs, comme le cadre (Toronto). Ici, le langage est soutenu et précis, soigné et très riche ; la science est mise au premier plan avec ses techniques et son vocabulaire. En somme, cette lecture diffère totalement avec ce que j'ai l'habitude de lire en science-fiction et je ne suis pas déçue. Les nouvelles sont variées et toutes présentent un intérêt. C'est une belle découverte, et même si ce n'est pas un coup de cœur, je renouvellerais l'expérience avec enthousiasme. De plus, un élément non négligeable, à la fin, l'auteur explique de manière courte les références employées, les allusions à sa propre vie, ce qui l'a poussé à écrire cette histoire, son but, ce que cela reflète. C'est très passionnant à lire et permet de se sentir plus proche des écrits de Robert Charles Wilson.



Les Champs d'Abraham : une nouvelle très intéressante sur l'amour, le devoir et la folie. J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur parle de ces thématiques et les exploite dans un cadre réaliste et captivant. Parce que Jacob l'est, c'est un protagoniste très intéressant à découvrir humain et si généreux, si attentionné envers sa sœur, une femme touchante dans son histoire. Le fil rouge des échecs, cette rencontre avec le libraire et la philosophie qu'il dégage m'ont tenue en haleine jusqu'au dénouement. Ce dernier est prévisible, mais tellement poignant. Une belle entrée en matière.



Les Perséides : une nouvelle plus scientifique dans son contenu, on sent que l'auteur s'est renseigné sur l'astronomie et les télescopes. Plus fourni dans les informations données au sujet des théories exposées. Elle n'est pas simple à lire et seuls les plus aguerris en la matière la savoureront. En attendant, même si je n'ai pas tout saisi dans les hypothèses avancées, j'ai beaucoup aimé l'aspect très sombre, voire glauque que revêtait l'intrigue. On a un effet secte terrifiant, bien développé et inattendu, cela s'installe progressivement et comme Michael – le personnage principal – on en a très vite peur. L'idée d'utiliser la ville comme religion fut très intéressante dans le développement.



La Ville dans la ville : une nouvelle qui m'aura laissée de côté. C'est dommage parce qu'elle super captivante dans sa construction, on voit l'enfermement progressif de ce personnage principal. J'ai beaucoup aimé la fin, singulière et très effrayante, le côté défi que se lancent ces protagonistes de construire une religion. L'auteur nous fait part de théories toujours aussi pointues et intéressantes, mais je suis restée de côté. Il me manquait un je-ne-sais-quoi pour me sentir pleinement investi.



L'Observatrice : j'ai beaucoup cette nouvelle, je l'ai lue d'une traite ! Elle est particulièrement prenante dans ses idées, par son personnage féminin sensible et très attachant. J'ai adoré le thème abordé, ces êtres étranges semblant se glisser dans le sommeil de Sandra. On y parle d'enlèvements par des entités se rapprochant d'extra-terrestres, de la solitude, de la peur du noir, c'est bien écrit et exploité. Il y a une dimension très humaine avec le personnage de Hubble, son amitié et ses réponses apportées aux questions de la jeune fille. Une nouvelle très sympathique à la chute très étonnante et pourtant fort jolie.



Protocoles d'usage : une nouvelle dérangeante et angoissante, ça monte crescendo et la fin est tellement horrible. Un dénouement qui m'a beaucoup surprise, l'absence de réponse et ces implicites sont tout aussi flippants. J'applaudis l'ambiance, parce qu'elle s'installe progressivement, on ne s'en rend presque pas compte. J'avais déjà lu une autre nouvelle autour des insectes, très réussie également dans le trouillomètre, celle-ci gagne haut la main. Les idées posées sont captivantes et effrayantes, j'ai adoré le fait qu'au début, on en était bien loin, cela accentue le côté bouleversant. Je me suis sentie très proche de ce père, de ses souffrances, de ses problèmes et surtout de ses questionnements.



Ulysse voit la lune par la fenêtre de sa chambre : une courte nouvelle, peut-être trop courte pour saisir l'ensemble. Un homme rend visite à un couple d'amis, il semble être amoureux de la femme, mais fait bonne figure devant le mari. Ce dernier est un passionné de science-fiction, ses théories sont souvent intéressantes, mais notre protagoniste principal n'a pas les mêmes aspirations. Cette fois-ci, Paul évoque le sujet d'une conscience supérieure prenant pour exemple son chat Ulysse et cette pierre qu'il aura acheté. J'ai senti une note de manipulation, des idées fascinantes et du doute, avec une chute bien trouvée, seulement il manquait une dose de profondeur pour mieux appréhender le sujet. C'est dommage, parce qu'au fond, elle m'a beaucoup amusée, tout est dans l'implicite.



Le miroir de Platon : une nouvelle dont j'ai apprécié l'univers, les théories et l'idée de départ, ce miroir très étrange et les conséquences qu'il a sur la vie des protagonistes. En revanche, les personnages m'auront laissée indifférente, excepté la mystérieuse Faye Constance. Donald est un homme totalement détestable dans sa manière de voir les femmes, de ce fait, je n'ai pas pu m'y attacher, même en abordant son passé. Le miroir est un objet très important et je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même, ses effets sont déroutants et je me suis posée de nombreuses questions à son sujet. Ce miroir nous renvoie à nous même, à nos qualités et nos défauts, la narration à la première personne du singulier permet de se sentir proche des travers du personnage principal Donald sans pour autant que l'on en soit atteint. C'est très prenant dans sa dimension philosophique, une très belle chute par ailleurs.



Divisé par l'infini : une nouvelle où je suis restée à côté malgré des idées très intéressantes. Il me manquait un peu d'ordre, je trouvais que le début partait dans tous les sens et n'était pas assez bien défini. J'avais beaucoup de mal à suivre le fil de l'histoire. Pourtant, le protagoniste principal est bien sympathique et attachant, son histoire a su me prendre une fois la deuxième partie commencée, après le départ d'un personnage. La fin est complètement renversante et inattendue, je ne pensais pas que l'intrigue allait prendre ce tournant et surtout que la folie s'insurgerait de cette manière. C'est une belle surprise. Au final, il faut retenir une première partie confuse et une seconde très attractive, c'est une bonne nouvelle dotée d'idées intéressantes, mais j'aurais aimé être moins confuse dans ma lecture, avoir des appuis plus solides vis-à-vis des théories avancées.



Bébé perle : une dernière nouvelle très surprenante, originale et qui ouvre des portes très fascinantes à exploiter dans le futur. Nous touchons ici à la science-fiction avec une pointe de fantastique. Un mélange étonnant et très réussi, c'est une nouvelle que j'ai adoré découvrir. En revanche, j'admets qu'elle aurait pu être plus longue et surtout plus fouillée autour de ce mystérieux bébé perle et ce qu'il signifie. Deirde a repris la librairie Finders, celle qui fut exploitée tout au long de ce recueil, et c'est une femme très attachante, j'ai beaucoup aimé le fait qu'on la voie un peu plus. Toutefois, ce qui lui arrive est complètement horrible, c'est là que le fantastique entre en scène, avec tout le côté angoissant qui le caractérise. La chute nous glace le sang d'ailleurs.



En conclusion, merci à Libfly et aux éditions Le Bélial pour ce partenariat réalisé dans le cadre de la Voie des Indés 2014. Ce recueil de nouvelles propose 9 récits tournant autour de l'univers, de théories fascinantes à suivre, de mystères et d'intrigues intéressants à découvrir. Les personnages sont nombreux et variés, à l'image des histoires proposées ; les fils rouges étant la science-fiction, Finders et Toronto. Un beau voyage dans l'espace, dans le futur, dans l'anticipation, une belle promenade à travers la ville, aucun texte ne nous laissera indifférents. Le style est mature, soigné, précis, le ton est adulte et prenant, les descriptions recherchées, c'est de la science-fiction pure et dure, une véritable découverte pour moi et j'en ressors plus que conquise. Si vous aimez cet auteur ou ce genre, c'est un ouvrage à se procurer, si vous êtes curieux, vous pourrez vous laisser tenter. Toutefois, si vous n'êtes pas très science-fiction, il vous faudra passer votre chemin, il faut quand même lui reconnaître un vocabulaire riche et précis sur le sujet ; il y a de nombreuses références qui parfois nébuleuses à appréhender. En tout cas, je suis heureuse de l'avoir lu, il a de très bonnes idées en la matière !
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Les derniers jours du paradis

2014. Le monde s'apprête à fêter le centenaire de la paix universelle. Car 100 ans auparavant a été signée l'Armistice mettant un terme à la Grande Guerre et démarrant un lent, mais inexorable, processus de croissance sereine. Ainsi la société des hommes s'affranchira de la grande dépression et de la Seconde Guerre mondiale ; les Etats-Unis eux-mêmes aboliront la ségrégation dans les années 1930.



Ce Paradis sur Terre est rendu possible par la présence d'une « main invisible » tout autour de la planète, une intelligence extraterrestre qui occupe la radiosphère (la couche radiopropagatrice située au-dessus de l'atmosphère terrestre) et qui préside à la destinée de l'humanité toute entière dans la plus grande discrétion.



D'ailleurs le commun des mortels ignore totalement l'existence de cette présence extraterrestre. Seule une poignée d'hommes et de femmes en a conscience et a compris que sous le vernis de la bienveillance se trouvait systématiquement de l'indifférence et souvent de la cruauté, parfois meurtrière ; c'est pourquoi ces hommes et femmes combattent clandestinement cette intelligence au sein de la Correspondence Society.



Les derniers jours du Paradis est donc avant tout une uchronie. Sur sa toile de fond à contre-temps Robert Charles WILSON nous fait suivre deux personnages principaux, apparentés tout deux à une même famille, membre de la Society, et massacrée en 2007 par les simulacres, ces agents extraterrestres garants de l'impunité de leurs congénères. C'est d'abord la jeune Cassie qui fuit quand elle est convaincue d'avoir été retrouvée par les sims ; c'est ensuite son oncle Ethan qui, dans la clandestinité toujours, découvre que la communauté extraterrestre a ses propres dissidents, lesquels lui ouvrent de nouvelles perspectives de lutte. Bien entendu les deux caractères convergent l'un vers l'autre accompagnés de quelques personnages secondaires.



Par bien des aspects Les derniers jours du Paradis rappellera le roman de WILSON qui demeure à ce jour son chef-d'oeuvre [Spin]. C'est notamment la fuite en avant désespérée et vaine sur les routes américaines, du Nord des Etats-Unis au Chili. C'est aussi la quête scientifique d'une arme pour venir à bout de créatures que l'on ne comprend pas. C'est bien sûr ce qui caractérise systématiquement les écrits de WILSON, à savoir l'humanisme de sa prose.



Cette impression de « déjà-lu » est en outre renforcée par l'hommage à peine dissimulé à la science-fiction des années 1950, celle dans laquelle l'envahisseur extraterrestre avait tendance à se fondre dans la masse et à œuvrer de manière pour le moins ambigüe. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que l'un des personnages secondaires du roman est appelé Wyndham (est-ce d'ailleurs un hasard que Denoël ait réédité récemment l'écrivain britannique homonyme ?).



Cela contribue à faire des Derniers jours du Paradis un roman de pur divertissement dans lequel le contexte uchronique demeure au second plan au profit d'une intrigue simple et rythmée. WILSON étant l'auteur que l'on connaît, la réflexion est néanmoins présente (liberté versus sécurité) et les idées intéressantes (comme le parallèle entre le comportement des insectes et l'intelligence collective des extraterrestres) ; reste que ce roman n'est pas aussi abouti que bien d'autres dans sa bibliographie, et que dans celle-ci il ne sera certainement pas impérissable.
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Darwinia

"Dans ce cas, songea Guilford, la Terre est un asile de fous."



Darwinia nous plonge donc en 1912, à l'époque des grandes expéditions scientifiques, du moins, en théorie! Si la première partie nous emmène bel et bien à la découverte d'une Europe sauvage et inexplorée (notre Europe de cette époque ayant disparu quelques années plus tôt), la seconde nous plonge au coeur d'une guerre extra-terrestre sur Terre dans le futur et ... aussi dans le passé.



Je dois avouer que lors de ma lecture, je me sentais comme Jack O'Neill ( de Stargate) dans une situation digne d'un épisode de Fringe, en lutte contre des démons... (avec les Winchester, de Supernatural), le tout expliqué par le duo Samantha Carter et Rodney McKay (toujours Stargate). D'accord, je regarde trop de séries, mais je ne pouvais faire autrement... Bref, j'ai pas tout comprit dans les détails!

Au final, ce livre reste un assez bon moment de lecture pour moi, mais il m'aura surtout donné envie de me plonger dans; "Voyage d'un naturaliste autour du monde" de Charles Darwin.
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Spin, tome 1

Une grande épopée

Nous suivons 3 personnes : un frère, une soeur et un ami. Leur destin (famille,amitié,amour,travail) se mêle de très près au destin de la terre et de l'humanité.

C'est le point for du livre : les évènements planétaires et humains sont intimement liés tout en étant sur des plans bien bien distincts.

Le roman est très bien construit : on suit 2 époques différentes qui se font écho mutuellement. Parfois il y a des cliffhangers qui relancent l’intérêt du livre.



C'est un roman de longue haleine comme je les aime : il prend le temps de raconter une histoire captivante. Rien n'est vraiment dit au hasard et certains détails n'étant que des anecdotes reviennent plus tard pour éclairer le récit.



Je suis emballé MAIS l'irais-je le suivant ? Je l'ignore : la fin du livre sonne aussi l'arrivée d'un nouveau décor et Spin 2 sans les même acteurs sans cet arrière plan familial peut t'il être aussi bien ?
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Julian

En Résumé : Robert-Charles Wilson a décidé de sortir complètement de ses écrits habituel et il a eue raison, un roman sans concession offrant une critique de la société et des gestions des ressources à travers l'ascension de Julian. Une histoire vraiment captivante, des personnages attachants, le tout porté par une plume efficace et offrant des thèmes de réflexion intéressants. Un roman qui devrait plaire à beaucoup de monde, même ceux qui ne sont pas adepte de la SF peuvent lire ce livre. Seul petite remarque le début un peu lent, mais rien de gênant tant le livre est vite prenant.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog
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Darwinia

Robert Charles Wilson possède depuis peu une belle notoriété chez les lecteurs de SF. Je me devais donc de sortir de mes habitudes livresques pour goûter la saveur du moment en matière de fiction. D'autant que RCW est de Toronto.



Or donc, en 1912, une grande partie de l'Europe disparait pour être remplacée par une faune et une flore inconnue. Passée la stupeur, des expéditions se mettent en branle pour aller à la découverte de cette nouvelle terra incognita. Le plus ironique, c'est que sont les américains, fils d'expatriés européens, qui vont partir coloniser cette nouvelle Europe. Une question est sur toutes les lèvres : pourquoi donc ce nouveau territoire est apparu ?



Un pitch d'exploration, donc, une couverture qui fleure bon l'expédition scientifique, et un titre qui fait référence à une théorie clé de notre monde : j'avais les papilles littéraires plus excitées qu'un gamin dans un magasin de bonbons. Et les premiers chapitres m'ont intrigué, comme il se doit, avec cet énorme mystère qui servait de prétexte au départ pour l'aventure. Quand ont débarqué des chapitres mettant en scène un spirite maudit, je n'ai pas renâclé : pourquoi pas un peu de surnaturel en plus de l'exotisme ? Mais quand l'auteur en est venu à parler de noosphère, d'Ère éclectique et d'épistructure de Turing, le livre a perdu tout son intérêt pour moi.



Entendons nous bien : je n'ai rien contre un peu de mensonge. L'auteur a tout à fait le droit de partir d'une ambiance "expédition en 1920" pour filer vers des choses plus métaphysiques, mais s'il le fait, ça doit être impeccable dans l'écriture et dans le récit pour faire passer la pilule. Et Darwinia est loin d'être réussi : les personnages ne sont pas très fouillés, les sauts dans le récit pas toujours maîtrisés, le télescopage des idées est démotivant... Et l'auteur a des maladresses d'écriture épouvantables (dont notamment un superbe "Le shérif : un méchant." très enfantin).



Bref, je me suis fait violence pour le finir car je voulais savoir de quoi il en retournait. Et la fin a été à la hauteur de ma déconvenue avec un final très peu intéressant. Je vais attendre un peu avant de lire Les Chronolithes pour laisser une deuxième chance au bonhomme.
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Spin, tome 1

Un bon roman de science-fiction, construit sur une intrigue profondément originale. J'ai apprécié cette peinture d'extra-terrestres - les Hypothétiques- parfaitement insondables, dont on n'imagine qu'ils existent que parce qu'ils modifient l'espace et l'histoire terrestre dans un but inimaginable...Intéressant également, par son traitement terracentriste, le récit de la terraformation et de la conquête de Mars. Un regret cependant : tout le récit est fait du point de vue d'un narrateur complétement obnubilé par une histoire d'amour et d'amitié, qui occulte un peu l'intrigue de science-fiction.
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