“Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.”Lao Tseu l'a dit (coucou Tintin !).
La Quête est un voyage de mille pages qui, aux détours de l'an mil, entraîne son lecteur sur des chemins, des rivières, des montagnes, des mers, des déserts allant de l'Angleterre à l'Anatolie en passant par l'Ecosse, l'Islande, le Groenland, le nord du Cap Nord, la Russie et la Crimée. Formidablement bien documenté, c'est une immersion dans ce monde tellement violent, dangereux et cruel que nous avons tant de mal à imaginer et qui constitua pourtant l'ordinaire terrifiant de nos lointains ancêtres.
Rien n'est épargné aux voyageurs, faim, humidité, froid, blessures pansées avec les moyens et les connaissances de l'époque, embuscades, tromperies, marchandages ou négociations commerciales. Ils n'ont, pour y faire face, que leur ténacité, leur courage et leur formidable capacité à endurer la souffrance. On y apprend beaucoup de choses sur la navigation (par exemple l'art de dresser un mât sur un bateau viking !), les armes, le commerce et la fauconnerie. En effet, l'objet du voyage consiste à capturer, acheminer et offrir quatre faucons rares pour obtenir la libération d'un seigneur normand prisonnier des Seldjoukides. Poursuivis par des Normands, attaqués par des Vikings, traqués par des Lapons, guettés par des Petchenègues embusqués après les cataractes du Dniepr, à pied, à cheval, navigant en knarr ou en drakkar, les voyageurs doivent veiller sur les faucons qui valent chacun une fortune plus que sur eux-mêmes.
C'est une lecture instructive, captivante et pleine de rebondissements. Si la route est longue, difficile et semée d'embûches, vous pouvez faire le premier pas sans craindre l'ennui !
Pour vous faciliter la route, si tout le monde sait qu'un pied vaut à peu près trente centimètres, notez qu'une toise vaut six pieds, et qu'une verge (en anglais yard) en vaut trois. Pour le passage en Russie sachez que la verste vaut à peu près 1,1km. Lorsque vous serez poursuivis par les féroces drakkars vikings, sachez que s'ils ne sont qu'à une encablure, cela signifie qu'ils ne sont qu'à cent quatre-vingt-cinq mètres de vous, soit un dixième de mille marin. Préparez votre arbalète et surtout ne les laissez pas aborder !
Commenter  J’apprécie         284
Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour l’envoi de cet exemplaire du roman Le feu divin de Robert Lyndon. Sans la dernière opération Masse critique, je serai passé à côté de ce pavé (un peu plus de 900 pages) et je dois avouer ne pas avoir lu La quête, le premier roman de l’auteur.
Cette lacune n’empêche pas de suivre cette nouvelle histoire. L’auteur glisse ici et là quelques révélations sur des épisodes qui se sont déroulés au cours de la première épopée mais sans en dévoiler plus que nécessaire. En revanche, ce manque, impacte l’attachement que peu développer le lecteur pour Vallon, le protagoniste, et les personnages les plus importants (Wayand et Hero notamment).
La première de couverture du roman vante une épopée grandiose sur la route de la soie. Le propos est ici racoleur et trop flatteur. Il s’agit d’une long, mais alors très long périple entre Constantinople et la Chine. Le gros du texte se concentre sur ce voyage et il est pour le moins ennuyeux et rébarbatif.
L’auteur a manifestement travaillé son sujet, en effectuant des recherches historiques et géographiques poussées et tente de faire revivre des cultures, des hommes et des contrées oubliées. Cet effort est évident et malgré toute la bonne volonté de l’auteur, tout cela suscite d’abord un certain intérêt puis celui-ci se fait de plus en déclinant.
Les nombreuses citations que l’on peut extraire de ce roman, sont un autre point fort. Il s’agit de vérités parfois extraites de morales populaires de différentes cultures. Ces propos sont bien vus et habilement insérés.
Le long voyage (qui représente l’essentiel du propos) est ponctué de nombreux imprévus : trahisons, batailles rangées, détours audacieux, pérégrinations sur terre et sur mer, rencontres avec des peuplades locales hostiles. Les personnages sont soumis à des rudes épreuves et pourtant, rien n’y fait : la lassitude cède vite la place à l’ennui. Plusieurs cartes auraient été les bienvenues pour apprécier au mieux ce trajet.
Les relations entre les personnages ne sont guère palpitantes non plus : Vallon le chef qui s’enferme progressivement dans un rôle de tyran, Hero l’érudit de service qui temporise les conflits avec l’autre figure dominante : Wayland. L'auteur a beaucoup travaillé ce personnage dans lequel il se reconnaît sans doute. Quelques passages le concernant restent intéressants bien que plus au moins attendus : l’éducation de Freya, la quête secondaire, la relation avec une protégée rencontrée en chemin. Seul Lucas détonne : son évolution est pour le moins inattendue. Les personnages secondaires ont légions, trop nombreux pour être évoqués ici, mais dans l’ensemble ceux-ci se limitent à des instruments destinés à faire progresser l’intrigue (Aiken en est un bel exemple). Dommage pour un roman de cette ampleur…
Le démarrage de l’intrigue est long : il faut compter environ 200 pages avant que la quête ne soit lancée. La première partie est ennuyeuse mais elle cède le pas à un intermède à Constantinople après une bataille au traitement assez confus. Ce passage-là est agréable et l’on regrette qu’il ne dure pas davantage… Il est regrettable hélas de constater qu’il ne s’agit ici que d’une introduction.
Le cœur, la raison première, du voyage (une mission en Chine) est ici expédiée en quelques 200 pages. Ce constat est franchement agaçant, d’autant que des nouveaux voyages sont prévus et l’auteur sacrifie à quelques lieux communs (l’administration a décidément bon dos !). Tout ça pour arriver là : et bien oui !
Le feu divin devrait plaire aux adeptes de cette période, aux personnes désirant entreprendre un long voyage en Orient ou ayant apprécié La Quête en retrouvant ici les personnages et l’auteur. Sinon, il faudra faire preuve de patience pour arriver au bout de ce pavé.
Commenter  J’apprécie         195
La Quête fait partie de ces pavés qu’on repère dans une librairie mais qu’on hésite à prendre, qu’on achète sur un coup de tête, qui attende quelques semaines ou quelques mois sur une étagère, qu’on retrouve par hasard, qu’on commence en se demandant si ça vaut le coup et si on ne va pas se lasser, qu’on dévore d’une traite et qu’on referme en se demandant pourquoi on ne l’a pas lu plus tôt.
La Quête, c’est un véritable périple qui commence en Angleterre, se finit à Constantinople et nous fait traverser l’Islande et le Groënland, la mer du Nord et la Baltique. Tout cela pour apporter quatre faucons blancs au sultan, une rançon d’empereur pour libérer le fils d’un seigneur anglais.
La Quête, c’est une galerie de personnages de toutes les conditions, de toutes les nationalités, unis dans but totalement fou. C’est un roman d’aventures et un roman historique, c’est une histoire d’amour, de combat, d’honneur, de voyage et de vengeance. C’est une histoire de navigation et de fauconnerie.
La Quête, c’est le portrait de l’Europe à la fin du XI° siècle. C’est un petit bijou littéraire que j’ai fini à regret. C’est un livre que j’ai pris du temps à lire, mais que je n’ai pas regretté un seul instant.
Commenter  J’apprécie         190
Vous avez déjà fait la route de la soie ? Moi, oui…en livre.
Si tout comme moi, l’évocation de ce thème vous enthousiasme, n’hésitez pas à vous lancer dans ce roman d’aventure historique qu’est « Le feu divin ».
Comment ? 900 pages ?
Oui, c’est vrai mais ça se dévore.
Comment ? C’est la suite de « La quête », 1120 pages ?
Heu oui, mais au XIème siècle, pour aller de la France en Turquie et de la Turquie en Chine, Il fallait un peu de temps, vous en conviendrez. Allez ! Petite mise-en bouche, vous verrez bien.
Nous sommes en 1081, neuf ans après « La quête », Vallon a maintenant presque 40 ans et vit à Constantinople avec Caitlin, ses deux filles Zoe et Helena et son fils adoptif Aiken. Malgré la défaite de la bataille de Dyrrachium qui opposait l’empire byzantin aux normands, Vallon sauve la vie de l’empereur Basileus Alexis ce qui lui vaut une promotion au rang de général et une mission diplomatique. Elle le mènera en Chine pour renforcer les liens sino-turcs mais surtout pour obtenir secrètement la formule de la poudre nommée « la Drogue de Feu ». A tout bien y réfléchir, il semblerait qu’on veuille aussi l’éloigner d’autant plus que la précédente expédition n’a pas été des plus concluantes, puisqu’aucun n’en est revenu. Vallon constitue son équipage, Hero et Wayland seront de la partie.
Voilà, à vous de voir. Entrée, plat et dessert ou pas ? Je vous préviens, certaines terres sont hostiles, mais vous serez dépaysés. Vous partirez de Constantinople, traverserez la mer Noire et le Caucase, la mer Choresmienne et le Turkestan, le Tibet pour arriver en Chine. Vous parcourrez des déserts, des montagnes et des mers, rencontrerez diverses populations, des nomades, des mercenaires, des barbares et des pirates. Vous fréquenterez des postes commerciaux, des caravansérails, des forts et un monastère. Il se pourrait bien que vous en appreniez plus sur le christianisme. Et puis, pour étancher votre soif, vous userez de thé chai !
Si « Le feu divin » reprend la construction littéraire de « La quête », puisqu’il est aussi question d’un périple, il n’en reste pas moins que la lecture est différente, passionnante et érudite.
Commenter  J’apprécie         179
Un peu en avant-première; je crois que le livre sort en France le 15 septembre. Donc, d'abord un peu de publicité : si vous avez apprécié La Quête, achetez sans crainte, car cette suite est toute aussi flamboyante !!
On y retrouve les personnages principaux après neuf longues années - Vallon est devenu chef de l'armée impériale à Constantinople et sa philosophie de vie est devenue nettement plus sombre (peut-être à cause de quelques années et quelques kilos en plus); c'est mon seul regret concernant le roman.
Wayland, resté fidèle à lui- même, est fauconnier du sultan. Hero n'est plus ce jeune lapin de la Quête; devenu un excellent médecin, il est un des savants
importants de l'université à Syracuse. On retrouve, bien sur, ce bon vieux Wulfstan, mais aussi Aiken , le fils adoptif de Vallon (dont l'âme n'est pas aussi guerrière que Valllon le souhaiterait) et Lucas, le mystérieux jeune homme à dessein bien précis...
Cette fois, la mission est simple, mais ô combien périlleuse ! L'empereur Byzantin entend parler de l'étrange et puissant mélange explosif, dont le secret est bien gardé en Chine, de l'autre côté du monde - et il le veut !
Alors, Vallon et ses amis prennent la future Route de Soie de Marco Polo pour risquer à nouveau leurs vies....vont-ils réussir ?
Commenter  J’apprécie         162
Quel plaisir de retrouver les héros attachants de La quête !
9 années ont passé depuis que nous avions laissé Vallon, Hero, Caitlin, Wayland et Syth à Constantinople. Vallon est resté à Constantinople où il vit avec Caitlin et ses deux petites filles. Il s'est engagé comme mercenaire dans l'armée byzantine au service de l'Empereur Alexis 1er Comnène. Lors d'une bataille contre les Normands, Vallon réussit à sauver la vie de l'Empereur, qui le promeut ensuite général et lui confie la mission difficile de se rendre en Chine pour y établir des relations diplomatiques avec l'Empereur Song. Mais cette mission officielle en cache une autre : il s'agit d'obtenir des chinois le secret de la Drogue de Feu, autrement dit la poudre. Vallon aimerait bien refuser cette mission qui va l'éloigner de sa famille pendant 3 ans mais il lui est impossible de désobéir à l'Empereur. La mort dans l'âme, il se résigne à organiser l'expédition quand il est rejoint par Hero, puis Wayland. Cette fois, l'équipage de Vallon compte plus de deux-cents hommes. Tous n'en reviendront pas. Mais en plus des multiples dangers inhérents à l'expédition, Vallon va devoir affronter son passé : un jeune franc, Lucas, s'est rapproché de lui sans lui dévoiler sa véritable identité. Vallon réussira-t-il à atteindre la Chine et à voler le secret de la Drogue de Feu ? Hero et Wayland survivront-ils aux dangers du voyage ?
Malgré ses 900 pages, j'ai littéralement dévoré le livre en 4 ou 5 jours, sans pouvoir m'arrêter, tant l'intrigue est prenante, le style fluide et le suspense présent à chaque scène.
Batailles, trahisons, chasses, pirateries, paysages magnifiques, ce somptueux roman d'aventures est aussi palpitant que le premier et nous emmène de la Turquie à la Chine en passant par le Tibet. La fin du roman ouvre grand la porte à une troisième aventure de nos héros : j'espère que Robert Lyndon s'y est déjà attelé ! Les deux premières feraient aussi une très belle adaptation au cinéma ou en série, avec des paysages dignes de la trilogie du Seigneur des Anneaux.
Seul bémol, j'ai moins aimé la quête acharnée de Wayland dans le Tibet pour atteindre le monastère où Hero aurait aimé aller et j'ai encore moins aimé sa détermination - plus forte que celle de Hero ! - à faire traduire en Chine le parchemin araméen qu'il a ramené du Tibet : cette quête religieuse ne lui correspond pas. Wayland est un personnage en harmonie avec la nature, les éléments, les animaux : contrairement à Hero, les écrits ne l'intéressent pas. Cette intrigue secondaire est totalement inutile et dévoie le magnifique personnage de Wayland. Néanmoins, ce roman reste un grand coup de cœur !
Pour finir, petite précision pour ceux qui seraient tentés de lire ce tome-ci sans avoir lu La Quête avant : il serait dommage de commencer Le feu divin avant d'avoir lu le premier, car trop de références sont faites au premier tome et les personnages prennent toute leur ampleur et leur force dans le premier.
Challenge multi-défis 2020
Commenter  J’apprécie         151
Et un pavé, un!
Avec La Quête de Robert Lyndon, on s'engage pout un long périple par monts et par vaux, sur mer et sur terre.
La quête elle-consiste à rapportée deux couples de faucons blancs à un haut dignitaire oriental pour libérer un noble anglais capturé pendant la croisade et retenu en otage contre versement de ladite rançon. Mais comme souvent, il y a quête et Quête. Hero, le lettré de l'équipe est à la recherche de quelque chose de bien plus important que ces oiseaux de proie. Sans quoi le tome 2 ne serait pas possible...
Et c'est partie pour une équipée sauvage qui nous fait traverser toute l'Europe jusqu'au Moyen-Orient. Comme dans tous les romans de ce type, l'auteur multiplie péripéties et dangers pour les compagnons de l'aventure. L'univers médiéval est, comme il se doit, parcouru de violence.
J'ai trouvé l'ensemble tiré par les cheveux et contenant des invraisemblances envers le cadre historique choisi. La référence à plusieurs occasions de récoltes de maïs dans l'Angleterre du Moyen Âge m'a beaucoup beaucoup choquée!
Le roman se lit néanmoins assez bien, en dépit de longueurs. L'écriture s'avère très cinématographique, d'où la facilité de lecture. Peu de questions à se poser, il n'y a qu'à suivre.
Le point que j'ai trouvé le plus passionnant est tout ce qui a trait à la fauconnerie. L'auteur maîtrise son sujet et il est fort utile d'avoir un bon dictionnaire pour obtenir la définition du vocabulaire très spécifique ce rapportant à l'élevage et à la chasse aux faucons. Bien que peu attirée par la chasse en général, j'ai été ravie d'en découvrir autant sur la fauconnerie.
En conclusion, un roman d'aventures sans grande originalité mais assez divertissant. Pas indispensable ni inoubliable toutefois. La suite, parue chez Sonatine en 2016, se sera sans moi.
Commenter  J’apprécie         130
Ne vous laissez surtout pas rebuter par les 1100 pages de ce pavé ! Membre de la Royal Geographical Society, Robert Lyndon, également fauconnier, a travaillé durant 10 ans sur ce fabuleux roman d'aventures qui se dévore de bout en bout ! Extrêmement dialogué, avec peu de descriptions, juste assez pour planter le décor et fournir le contexte historique, ce roman nous emporte à un rythme haletant à travers toute l'Europe du XIème siècle, depuis l'Italie jusqu'aux glaciers du Groenland, de la Rus jusqu'aux plateaux d'Anatolie et nous entraîne à la rencontre des peuplades sauvages, guerrières et cruelles du Grand Nord comme les Lapons, les Vikings, les Coumans et bien d'autres encore...
Hero, un jeune sicilien s'associe à Vallon, chevalier et mercenaire Franc pour se lancer dans la quête de quatre faucons blancs, rançon exigée par les Seldjoukides pour la libération d'un seigneur normand. Mais cette quête en cache d'autres, secrètes, directement liées au passé des héros.
Personnages attachants, rebondissements en cascade, découverte de la vie au Moyen-Age, de la fauconnerie aussi, voyage dans des contrées lointaines, ce roman intègre toutes les composantes du roman d'aventures parfait. Un immense coup de cœur ! Encore émerveillée, j'ai hâte de lire sa suite "Le feu divin".
Challenge multi-défis 2020
Commenter  J’apprécie         112
Envie d'ailleurs, d'aventure ? Ce roman est pour vous.
1072, Vallon, Franc et soldat de fortune, constitue un bataillon.
Sa mission : délivrer un chevalier normand capturé par l'émir Suleyman de Turquie lors de la bataille de Manzikert.
La rançon : quatre faucons blancs.
Ils traverseront la France, l'Angleterre, l’Écosse, l'Islande, le Groenland, la Norvège, la Finlande, la Russie et la Turquie pour arriver à destination. Ils vogueront sur les océans glacés, parcourront les forêts septentrionales, navigueront sur des fleuves sans nom. Chaque pays visité sera la promesse d'une rencontre, d'un nouveau paysage, d'une nouvelle culture. Ils croiseront différents peuples tels que les vikings, les lapons, les nomades des steppes, les coumans et les seldjoukides. Il sera question d'aventure, de vengeance, de pénitence, d'amour, de spiritualité, de religion. Chaque personnage aura sa propre quête.
Difficile de résumer ce périple de 1100 pages parce qu'il est dense de connaissances, il est riche de descriptions, il est captivant par ses rebondissements.
Les personnages sont divers, soignés et attachants. Vallon, Hero, Wayland, Richard, Syth, Caitlin, tous ont une personnalité propre et ont leur place dans l'histoire.
Je lirai assurément « Le feu divin » car ils me manquent déjà et je suis très curieuse de savoir ce que l'auteur leur réserve.
Commenter  J’apprécie         93
Le trajet sur la Route de la Soie au Moyen Âge n'était pas de tout repos : parsemée de bandits de grands chemins, traversée de déserts inhospitaliers et de montagnes aux cols quasi infranchissables. de villages habités par des peuplades farouches, Robert Lyndon nous convie à revivre cette expédition, menée par les personnages connus dans le premier volet La Quête. Une lecture fascinante malgré quelques longueurs et une fin qui laisse peut-être présager une suite. Un roman fouillé, documenté, précis et d'une écriture efficace et fluide qui en facilite la digestion car c'est tout un pavé.
Commenter  J’apprécie         70
La quête c'est au Xème siècle, amener quatre faucons blancs en guise de rançon pour libérer un fils
La quête pour Vallon c'est s'amender du passé en dirigeant tout cela
La quête pour Hero c'est sans nul doute, de terminer ladite quête de bout en bout.
La quête pour Drogo c'est poursuivre les négociateurs et empêcher cette rançon qui doit ramener son frère, rester le seul fils héritier
La quête c'est tout se qui lie et délie les diverses personnes, peuplades, équipages dans cette épopée qui, au nom d'une cause commune, va parcourir un sacré long voyage.
La quête est aussi tienne te dis-tu lecteur, forcément plus de mille pages, ça promet d'être long. Et tu n'auras pas tort. Certes cela se lit très vite et bien, merci à l'auteur et sa traductrice d'avoir rendu le voyage fluide, mais l'épopée est un peu trop détaillée à mon goût. De la réparation du navire, à la chasse aux faucons en guise d'exemple, tout est écrit à l'extrême, et on trépigne, en attendant la suite.
En terminant le livre et en lisant une anecdote non moindre historique, on se rend compte que d'historique, et de référence, il y en a peu. Oh si dans les peuples et contrées traversées, bref dans le décor, mais dans les livres, religions et politismes du moment, il y a miettes et la faim reste.
Commenter  J’apprécie         70
Une quête quasiment impossible de plusieurs années, une équipe inconstante et pleine de secrets, tout ça pour sauver un homme jamais rencontré... Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? xD
Incroyable épopée sur plus de 1 000 pages, et quelle aventure mes aïeux ! Je l'ai ADORÉE !
Cependant, laissez moi vous conter maintenant le contexte de notre quête...
Bien que le commencement puisse être un peu rapide ou peu décrit, ne prenez pas peur ! Vous apprendrez bien vite à connaître nos compagnons, dans des scènes et actions terriblement fluides, dans leurs hauts et leurs bas, leur héroïsme comme leur lâcheté, dans leurs franches relations, exacerbées par les pertes, inévitables pendant un si long voyage...
Mais il n'y a pas le temps de s'apitoyer, nous n'avons que quelques mois pour compléter notre quête et il faut avancer !
Si nous retrouverons des lieux connus comme l'Angleterre, nous découvrirons et devrons apprivoiser des terres froides et hostiles comme celles du Groenland ou de la Rus...
Laissons nos cœurs rire, pleurer et s'accélérer à l'unisson dans cette incroyable fresque jusqu'aux confins du monde. Et si cette quête est complète, aux objectifs finalement quelque peu secondaires, sa fin magnifique qui nous pince le cœur ne saurait couper là nos liens.
Aussi je vous le propose : retrouvons nous dans « Le Feu divin » pour une ultime quête impossible, de nouvelles conquêtes et de nouvelles pertes, allons jusqu'en Chine aux côtés de nos compagnons pour comprendre le secret de cette mystérieuse poudre noire explosive !
Je vous le demande aujourd'hui et il n'y aura aucun retour possible : qui est avec nous ?!
Commenter  J’apprécie         60
Très beau livre,qui fait suite à la quête que j'avais adoré, une aventure incroyable, avec des personnages qui
même si ils sont vieillissants ,ils sont restés les mêmes, des humains quoi ! auquel on s'attache rapidement, des situations invraisemblables qui nous
retournent et nous font aimer cette quête ėpique et pleine de rebondissements qui font les grands romans et nous donnent envie de lire le prochain épisode avec joie et délectation. Encore merci Monsieur Robert
Lyndon !
Commenter  J’apprécie         60
Un ouvrage ou nous sommes au cœur de contrees sauvages et lointaines,ou la nature est reine!Un recit exaltant,un tres beau voyage a travers le monde et les peuples.
J'ai toujours eu un faible pour les romans ou les hommers partent a l'aventure,devrais-je dire"ose" partir par toutes les mers,avec pour seuls bagages,leur honneur et leur courage,leur foi en l'homme et la determination qui les anime.
J'ai beaucoup d'admiration pour ces hommes qui sont partis au gre des vents et des eaux vers un monde inconnu,non familier,ou vivre a souvent plus tenu de la survie voire de la folie!
Un ouvrage qui nous tient en exaltation jusqu'au bout!!!
A lire
Commenter  J’apprécie         60
C'est toute une brique à avaler que ce roman d'aventures médiéval dans lequel des personnages de tous horizons (mercenaires, vikings, nobles, paysans, esclaves, érudits) vont se côtoyer rudement sur mer et sur terre, les uns pour leur survie, les autres pour une quête éperdue d'un manuscrit de grande valeur. C'est bien documenté et divertissant mais c'est surtout après le premier tiers du livre qu'on entre vraiment dans l'action. La quête en question passe alors au second plan et même dans l'oubli, le roman s'attardant à décrire les péripéties et les retournements de situation, très souvent d'une grande cruauté, d'un périple qui débute au nord de l'Italie en passant par l'Angleterre, l'Islande, la mer Blanche, Novgorod pour se terminer à Constantinople.
Commenter  J’apprécie         60
Très souvent, au cinéma comme en littérature, le deux est moins bon que le un.
Cela se vérifie à la lecture de ce deuxième opus des aventures de Vallon le franc.
Robert Lyndon nous a livré avec " La Quête" un bijou de roman historique et d'action.
Une tension permanente et aucune longueur, une prouesse littéraire tant dans sa construction que dans sa documentation historique et vous avez un roman culte entre les mains.
Pour "Le Feu Divin" l'effet de surprise n 'est plus la et le premier tiers du livre est du genre poussif.
Lyndon tourne en rond et joue la facilité en nous ressortant du chapeau Hero et Wayland qui tombent à pic pour repartir en galère avec Vallon.
Seul le personnage de Lucas emmène un peu de piment et d'intrigue.
La deuxième partie en revanche est de très belle facture et on y retrouve le souffle épique de La Quête.
C'est sombre et violent et on souffre avec nos aventuriers que Lyndon va encore malmener jusqu'à l'extrême.
Et pour ne rien gâcher la fin est maîtrisée et réussie.
Pour conclure un très bon roman d'aventures qui n'atteint pas les sommets de son aîné mais qui reste au final, malgré un démarrage laborieux une belle réussite.
Commenter  J’apprécie         50