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Citations de Robert Van Gulik (248)


Deux jours de chevauchée amenèrent le juge Ti et son compagnon à la frontière du Chan-tong. Ils la franchirent vers midi, déjeunèrent dans le poste militaire, et, ayant changé de montures, poursuivirent leur chemin vers l’est à travers un pays de hautes collines boisées.
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Le Ciel qui composa le Grand Rouleau de notre vie,
Seul en connaît le début et la fin... s'il a une fin !
D'humbles mortels sont incapables de déchiffrer son texte,
Nous ignorons même dans quel sens il se lit.
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Mais, et ceci fait grand honneur à l'esprit démocratique qui a toujours animé le peuple chinois en dépit de la forme autocratique de son ancien gouvernement, c'est encore l'opinion publique qui freinait avec le plus d'efficacité les abus du pouvoir judiciaire.
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-Le jour, les seules personnes qu'on rencontre dans la rue sont les employés de la voirie, le visage caché sous une cagoule noire et tirant leurs charrettes remplies de cadavres. La nuit tombée, on n'aperçoit plus que des ombres. Une cité morte, Tsiao Taï. Et pourtant, au plus profond des taudis et des caves de la ville basse, quelque chose s'agite dans les ténèbres. Ne sens tu pas les miasmes de mort monter peu à peu et s'étendre comme un étouffant linceul?
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Votre fille ne pouvait se faire à la dure existence que le destin lui avait réservée, et c'est ce qui l'a perdue. Je dois requérir contre elle la peine de mort. Vous perdez ainsi,en un seul et même jour , votre fils et votre fille. Mais le temps guérira cette blessure cruelle. (p190)
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– Une danseuse vient de disparaître, expliqua le magistrat. Je crains un accident. L’un de vous a-t-il vu passer une jeune femme ?
Le Sergent Hong secoua la tête.
– Non, Noble Juge, dit-il. Nous étions assis face à l’arrière du bateau
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Le juge Ti profita de la circonstance pour demander à Liou des nouvelles du Conseiller Liang. « Monsieur Han », ajouta-t-il, « m’a dit que votre demeure touchait celle du Conseiller et que vous le voyiez fréquemment.

– Il y a six mois encore, oui. Le Conseiller me faisait alors souvent l’honneur de m’inviter à le joindre dans ses promenades, car nos deux propriétés communiquent par une petite porte. Mais, à présent, il n’est plus le même homme. Il a des absences, sa conversation devient de plus en plus confuse, et il lui arrive même de ne pas me reconnaître.
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À côté du juge, Han Sei-yu ronflait doucement. Maussade, le magistrat se dit qu’avec des convives déjà ivres morts, le souper allait manquer d’agrément ; il cherchait quel prétexte invoquer pour partir le plus tôt possible quand il entendit soudain Mademoiselle Fleur-d’Amandier lui dire à voix basse mais de façon fort distincte :

– Il faut que je vous voie tout à l’heure, Seigneur Juge. Un dangereux complot se trame dans cette ville !
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Le juge se leva. Son regard s’arrêta un instant sur les deux hommes. Ma Jong et Tsiao Taï étaient tous deux d’anciens « Chevaliers des Vertes Forêts » – le nom poli qu’on donne aux voleurs de grands chemins.
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Dans les cités pourvues d’une enceinte, les portes sont closes à la tombée de la nuit. On se sent tout à fait maître de la situation. Mais dans une ville ouverte aux quatre vents comme celle-ci, une ville dont les faubourgs s’égaillent au pied de la montagne ou s’étendent sur la rive du lac, les gens peuvent entrer ou sortir absolument comme il leur plaît !
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– Je n’arrive pas à m’habituer à cette ville sans remparts, dit-il. L’absence de murailles me met mal à l’aise.
– Han-yuan n’est qu’à une soixantaine de milles de la capitale, Noble Juge. Les Gardes de l’Empereur pourraient être ici très vite. De plus, les différentes garnisons…
– Non, non, je ne fais pas allusion au problème militaire, l’interrompit impatiemment le magistrat. Je parle de l’atmosphère de la ville. J’ai l’impression qu’il se passe beaucoup de choses ici dont on se garde bien de nous parler.
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– Allons, vous autres, apportez la civière !
Je me retournai brusquement. La robe blanche qui adhérait comme un suaire au corps de la jeune femme était ruisselante d’eau, et des herbes aquatiques se mêlaient aux mèches de cheveux collées sur son visage rigide et sans vie.
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Arrivé à Han-yuan, je me rendis compte de la vanité de mon espoir. Celle que j’avais laissée dans la capitale tenait une place plus grande que jamais dans mon âme.
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La Cour m’avait envoyé faire une enquête à Han-yuan. Il s’agissait d’une affaire assez compliquée de détournements de fonds et l’on soupçonnait les autorités locales d’avoir participé aux malversations. Cette année-là, tu t’en souviens, le printemps fut précoce. Un sentiment d’attente faisait vibrer l’air attiédi, et, avec une insouciante témérité je songeai, l’espace d’un instant, à emmener ma fille avec moi. Mais je sus me ressaisir à temps, et pris à sa place Chrysanthème – la plus jeune de mes concubines – espérant ainsi retrouver la paix de l’âme, car Chrysanthème m’avait été très chère… avant.
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Voici venu le moment où le bourreau plonge sa longue lame dans le cœur du supplicié pour le miséricordieux coup final. Pourquoi veux-tu prolonger mon agonie, Ombre terrible au nom pourtant fleuri ? Pourquoi veux-tu déchirer mon cœur jusqu’au dernier lambeau en m’obligeant à tuer l’âme de ma fille trop aimée ? Elle n’a commis aucun crime.
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Ah, pourquoi me refusent-ils leur pitié ! À moi qui ressemble au misérable condamné que le bourreau force à s’infliger lui-même le terrible supplice de la mort lente.
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Je vais tout écrire sous ton regard glacé, bourreau impitoyable que je suis seul à voir. Mais lorsque la Mort a posé sa main sur un homme, les compagnons du condamné ne s’en aperçoivent-ils pas ? Lorsque je croise une de mes épouses ou une de mes concubines dans les couloirs à présent déserts, elle détourne la tête. Quand, assis devant mon bureau, je lève les yeux du rouleau que j’étudie, c’est pour rencontrer le regard de mes employés ; et quand vite ils se penchent à nouveau sur leur travail, je sais qu’ils touchent à la dérobée les amulettes dont ils ne se séparent plus. Depuis ma visite à Han-yuan, ils sentent bien que ce n’est pas la maladie seule qui me mine. On plaint un malade, un homme possédé du démon, on l’évite.
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Combien j’étais fier de la magnifique demeure qui me fut attribuée, et comme j’aimais parcourir ses splendides jardins, la main de ma fille dans la mienne. Ma fille ! Si jeune que fût alors cette enfant de quatorze ans, elle connaissait déjà le nom littéraire de toutes les fleurs que je lui montrais. Il y a seulement quatre années de cela et ces choses me paraissent à présent lointaines comme les souvenirs confus d’une vie antérieure.
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Au cours des instants de plus en plus rares où mon pauvre cerveau tourmenté redevient un peu lucide, je revis par la pensée les heures d’autrefois. C’est la seule évasion qui me soit encore permise. Il y a quatre ans, je fus nommé Investigateur de la Cour Métropolitaine, honneur insigne pour un fonctionnaire de trente-cinq ans, et tout le monde me prédit alors le plus bel avenir.
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Personne, je crois, ne qualifiera d’insignifiante carrière les vingt années passées par moi au service de notre illustre Empereur Ming1. Il est vrai que mon père vénéré le servit cinquante années et venait de célébrer son soixante-dixième anniversaire quand il mourut avec le titre de Conseiller d’État. J’aurai quarante ans dans trois jours, mais fasse le Ciel Auguste que je ne sois plus alors de ce monde.
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