AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Roger Grenier (47)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les deux rives

Les portraits saisis dans le milieu littéraire par un membre du comité de lecture de chez Gallimard, sont colorés:

L’écrivain cite les attendus de l’exclusion de Marguerite Duras du PC :

« Elle fréquente les boîtes de nuit du quartier Saint-Germain-des- Prés où règne la corruption intellectuelle et morale, et que condamne à juste titre la population laborieuse et les intellectuels honnêtes de l’arrondissement. »

Il fallait du courage, quand un otage déporté, « à un SS qui lui tapait dessus il avait déclaré : « comme je vous plains d’être obligé de frapper un vieillard. »

Les célébrités de 1961 sont familières aux promis de l’EHPAD :

« Une semaine après avoir assuré le reportage de l’enterrement de Céline, j’étais à Pampelune en train d’enregistrer pour la radio une messe que le matador Antonio Ordóñez faisait célébrer, dans la chapelle Saint Firmin de l’église San Lorenzo, à la mémoire de son célèbre aficionado

[Hemingway venait de se suicider]. Orson Welles était là ainsi que quelques vedettes du cinéma et de la littérature qui semblaient s’être donné le mot pour se retrouver à la féria de Pampelune, en souvenir d’Ernesto.»

A quoi tient la notoriété ? Un des fils du journaliste de Combat invité à lire Malraux réplique :

« Tu ne te figures pas que je vais lire les livres d’un ministre. »

Le recueil des bons mots s’épaissit quand il cite Prévert :

« Même assis, je ne tiens plus debout. »

ou un autre confrère après l’enterrement d’Antoine Blondin :

« Même l’église était bourrée. »

Ces 140 pages agréables se lisent tellement facilement que leur trace risque d’être peu profonde, les anecdotes plaisantes ayant pris le pas sur toute mise en perspective de la littérature.

« Il n'y a plus d'après

À Saint-Germain-des-Prés

Plus d'après-demain

Plus d'après-midi

Il n'y a qu'aujourd'hui

Quand je te reverrai

À Saint-Germain-des-Prés

Ce n'sera plus toi

Ce n'sera plus moi

Il n'y a plus d'autrefois »


Lien : https://blog-de-guy.blogspot..
Commenter  J’apprécie          00
Andrélie

Portrait kaléidoscope de sa mère Andrée, opticienne, gérante éphémère de cinéma, qui se sépara de son mari et eut 4 enfants dont 3 moururent de son vivant. Andrée apparait comme une femme volontaire et en même temps souvent imprudente, et peu apte à la gestion d’un commerce, malgré sa passion pour ce métier. Ce portrait ressuscite en même temps une époque, celle de l’entre deux guerres et de l’après-guerre. C’est aussi à sa manière une nouvelle de Roger Grenier, avec son goût pour la sobriété du style, et sa façon de ramasser en une ou deux phrases les incongruités des destinées et la part de hasard de celles-ci. Il dit aussi quelque part : « il était entendu que nous nous aimions », ce qui veut dire que l’amour n’a pas besoin de s’afficher pour être durable et sincère.
Commenter  J’apprécie          00
Paris ma grand'ville

Au fil de l'itinéraire qu'il propose ici, entraînant le lecteur avec sa bienveillance coutumière, de nombreux auteurs pointent le nez : Gérard de Nerval, Stendhal, (...) Boris Vian, Jacques Prévert, et bien sûr Albert Camus.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
Commenter  J’apprécie          00
Brefs récits pour une longue histoire

L'un dans l'autre, ces petits bains de vie, très parisienne au demeurant, s'avèrent parfois réjouissants, parfois tristes, toujours agréablement bien écrits, la plupart du temps assez bien croqués. Et il est fort probable que ces « brefs récits » ont une « longue histoire ».
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
Commenter  J’apprécie          00
Brefs récits pour une longue histoire

Commenter  J’apprécie          00
Le palais des livres

Une merveille d'intelligence et de culture que l'on doit à un homme discret. A un écrivain complet. Roger Grenier, chez lequel on aime autant le romancier, le nouvelliste et le portraitiste.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
Commenter  J’apprécie          00
Le palais des livres

Critique de Noémie Sudre pour le Magazine Littéraire



En près d'une cinquantaine de publications (romans, essais, recueils de nouvelles), Roger Grenier n'a eu de cesse de collectionner ses impressions de lecture et d'écriture - et ses amitiés avec les plus grands auteurs du XXe siècle. Son dernier ouvrage , Le Palais des livres, propose neuf essais : neuf invitations à déambuler dans les allées d'une impressionnante bibliothèque mentale. « Et si la littérature était un animal qu'on traîne à ses côtés nuit et jour, un animal familier et exigeant qui ne vous laisse jamais en paix [...] ? » La métaphore que proposait l'écrivain dans Les Larmes d'Ulysse se trouve ici parfaitement illustrée. Ancien journaliste, directeur de collection chez Gallimard depuis cinquante ans, Roger Grenier a tout lu et beaucoup écrit. Disons, pour plagier Julien Gracq, qu'en lisant il écrivait, qu'en écrivant il lisait. Nombre de ses livres se font palimpsestes, depuis La Mare d'Auteuil, hantée, entre autres, par les figures d'Emma Bovary et de Frédéric Moreau, jusqu'aux Instantanés, captures littéraires émues des écrivains qu'il a connus, en passant par La Marche turque, où il laissait libre cours à ce qu'il appelait alors son « inspiration Tchekhov ». Ce Palais des livres fait plus que compléter la liste, il l'accomplit presque. Car les neuf textes qui le composent, déjà publiés dans des revues pour certains, sont autant de portes ouvertes sur les mécanismes de l'écriture.

« On n'en finirait pas de recenser ce que les écrivains doivent aux drames vécus » : on entre dans cette charmante demeure par la porte du fait divers, véritable « pays des poètes » selon l'auteur. On égrène ensuite avec lui les heures d'« attente » qui ont fait les grandes oeuvres et leurs auteurs. Mais le questionnement se fige devant « le droit de s'en aller », ou le suicide des écrivains en proie à la « tentation du silence ». La vie privée des auteurs, l'amour comme moteur de la création, le genre bref qu'il affectionne particulièrement, l'inachevé... Si Charles Dantzig se demandait il y a quelques mois Pourquoi lire ? (éd. Grasset), Roger Grenier approfondit la question « Pourquoi écrire ? » Et il y répond d'une manière oblique, prenant un grand plaisir à laisser fabuler sa plume, puisqu'il a toujours eu le don de raconter de belles histoires. Ces quelques textes valent pour autant de contes de la genèse des oeuvres et de l'existence de leurs créateurs. Regardez, ils sont tous là : ceux qu'il a connus (Camus, Pascal Pia, Romain Gary), ceux qu'il admire (Tchekhov, Dostoïevski, Flaubert), et bien d'autres. « C'est sûr, il a la maladie de la bougeotte », confiait l'écrivain au Magazine Littéraire en 1992. S'il parlait alors de Tchekhov, la remarque peut lui être retournée, tant sa phrase sautille d'un exemple à un autre, tant la fluidité le partage à la formule aiguisée, tant ce « palais » des livres fait claquer la langue littéraire. Personne sans doute ne dira mieux que l'auteur lui-même combien cet ouvrage « est une nouvelle preuve, si besoin était, que ce qu'il y a de plus privé, dans la vie privée d'un écrivain, c'est son rapport à l'écriture ».
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Roger Grenier (273)Voir plus

Quiz Voir plus

terrienne

qui est le personnage principal

Gabrielle
garbriel
Anne
Anne-marie

19 questions
451 lecteurs ont répondu
Thème : Terrienne de Jean-Claude MourlevatCréer un quiz sur cet auteur

{* *}