Citations de Romain Sardou (327)
Un esprit pénétré n'est pas celui qui sait, mais celui qui sait faire parler ceux qui savent. N'apprends pas, observe et interroge.
Pythagore déclare que "tout est matière à discuter pour et contre avec des arguments également valables, qu'on peut même discuter pour savoir s'il est possible de discuter également de tout" ...
Socrate disait : "Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Très humble profession d'ignorance, à laquelle Archésilas reproche pourtant l'audace, affirmant qu'on ne peut même pas savoir qu'on ne sait rien.
Pétrarque,
Mon ignorance et celle de tant d'autres
Vouloir toujours de volonté unique et certaine, c'est le signe du sage ; l'inconstance de voeux est la preuve de sottise la plus flagrante ; je ne cesserai pas de répéter ce mot de Sénèque : "Pour qui ne sait quel port gagner, il n'y a pas de vent favorable."
Pétrarque, La Vie solitaire
Au temps de Noé et au temps d'Abraham
Et à celui de David que Dieu aima tant,
Le monde était bon ; jamais il ne sera aussi vaillant
Il est vieux et frêle, en tout il décline :
Ainsi il a empiré, tout bien va cessant.
Thibaut de Vernon, La Vie de saint Alexis
Osvaldo Ferrari : Quelles seraient les différences fondamentales entre les littératures réaliste et fantastique ?
Jorge Luis Borges : Puisque nous ne savons pas si l'univers appartient au genre réaliste ou fantastique, la différence serait avant tout dans le lecteur, et aussi dans l'intention de l'écrivain. Mais malgré cela, selon l'idéalisme, tout est fantastique ou tout est réel. Ce qui reviendrait au même.
Borges, Littérature fantastique et science-fiction,
in Dialogues inédits
Un jour, Harold posa une question d'enfant, c'est-à-dire moitié mieux qu'une question de philosophe [...]
Mais où ces grands fous d'aujourd'hui ont-ils pris que c'était eux qui avaient chassé les fées et le monde qu'elles habitaient avec nous ? Rien n'est plus inexact. Ce sont elles et tous leurs comparses surnaturels qui nous ont abandonnés ! Ils ont quittés ce monde à une époque précise et laissé l'homme seul.
Le père Aba resta un moment immobile, habillé de pied en cap comme l'un des tueurs de Cantimpré. Il saisit l'épée qui avait servi à assassiner Maurin et la glissa sur l'anneau du baudrier.
Il releva la capuche et se la rabattit autour du visage.
Cet accoutrement de meurtrier l'oppressait, un goût âcre lui venait à la bouche, ses mâchoires se contractaient...
Il haïssait cette apparence.
Mais il était prêt.
Il proposa de s'inspirer de la tactique des Français au Canada et de créer un "cordon sanitaire", une ligne de fortifications le long des frontières de la colonie.
John Lamar distribua des tracts français qui incitaient le cabinet de Versailles et les occupants de la Louisiane et du Mississipi à envahir les terres situées au sud de la Caroline:
- S'ils y parvenaient, les douze colonies anglaises seraient encerclées! Au sud, à l'ouest et au nord par les Français. Il ne nous resterait plus que l'océan pour nous enfuir!
Un projet très avancé d'éradication des Anglais du continent américain initié par Louis XIV, et appuyé par les Espagnols en 1702, se nommait justement "Projet pour la Caroline".
- Et quel nom envisagez-vous pour cette nouvelle colonie?
- La Caroline a été nommée d'après le roi Charles II. Un projet en Nouvelle-Ecosse devait être baptisé Annapea, en l'honneur de la reine Anne. Votre souverain se prénomme George, il est votre ami proche, me dit-on: "la province de Géorgie" pourrait être approprié?
En juin 1701, le roi entérina la proposition des parlementaires et elle fut promulguée sous le titre d'Acte d'établissement.
Ce jour-là, à Londres, comme dans tout le royaume, les protestants voulurent célébrer à sa juste valeur ce coup décisif porté au camp des papistes; la longue querelle née sous Henry VIII prenait fin: la loi britannique interdisait à tout monarque anglais d'être de confession catholique.
Dès lors, à chaque succession sur le trône britannique, la même question irait ameuter les esprits: souverain catholique ou protestant?
Les deux camps parvinrent à s'adjuger la couronne: après Henry VIII, Edouard VI resta protestant, Marie Tudor fut catholique, Elisabeth 1ère protestante, Jacques 1er et Charles 1er protestants, Olivier Cromwell poussa la Réforme jusqu'au fanatisme, Charles II se convertit au catholicisme sur son lit de mort, son frère Jacques II fut un catholique au zèle ardent, puis Marie II et son époux, Guillaume d'Orange, rétablirent en 1688 la suprématie protestante.
Le Fairmont remontait lentement le fleuve. Si les berges redevenaient vertes et giboyeuses, après plusieurs milles, Philadelphie demeurait invisible.
- Quelle idée d'ériger une ville si loin de l'océan!
Le 17 novembre 1691, Harry et Lilly étaient loin de découvrir une nouvelle New York: Philadelphie n'avait pas dix ans. Seules quelques maisons construites en briques, visibles depuis le fleuve, assuraient qu'il s'agissait d'une ville en voie de prospérer et non d'un gros village de colons poussé là sans ordre ni nécessité. Elle était assise sur une berge escarpée haute d'une quinzaine de mètres, ce qui compliquait son accès au fleuve.
bien. Mais peut-être un peu trop "livre de philo" ou "livre de morale". le livre reste donc sur le mode théorie. Mais l'échange de lettres est interessant.
On affirme souvent que l'homme peut soigner l'homme tant qu'il s'agit de viscères ou de squelette, mais dès que l'on touche à son âme, c'est trop peu d'une vie pour atteindre ce but...
Soins, labeurs dévoués, charges, honneurs, richesses, Allez, portez ailleurs l'appat de vos promesses; loin de vous Dieu m'appelle à l'éternel repos : j'ai fait ma tâche. Adieu donc, terre hospitalière! Tu veux ce sorps : prends-le, qu'il dorme sous sa pierre. Je rends mon âme au ciel, et te laisse mes os.
Vis avec les hommes comme si Dieu te voyait, parle à Dieu comme si tous les hommes t'entendaient.
D'abord, posséder ce qui est nécessaire; ensuite, ce qui est suffisant.
Il est pesant d'en être toujours à ébaucher sa vie.
La plupart des gens ont cessé de vivre avant d'avoir commencé.
La pensée juste peut surprendre n'importe qui, même un idiot, la parole juste, c'est un art.