AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ryszard Kapuscinski (145)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ebène : Aventures africaines

Partez à l'aventure, vite vite!
Commenter  J’apprécie          10
La Guerre du foot

Sport = politique dans plusieurs pays...
Commenter  J’apprécie          10
Le Shah

Un portrait de l'Iran pré-révolution, puis, la chute.
Commenter  J’apprécie          10
Ebène : Aventures africaines

excellent livre
Commenter  J’apprécie          10
Ebène : Aventures africaines

excellent livre
Commenter  J’apprécie          10
Ebène : Aventures africaines

Cela devrait être obligatoire à lire
Commenter  J’apprécie          10
Ebène : Aventures africaines

super
Commenter  J’apprécie          10
Mes voyages avec Hérodote

Richard Kapuscinski entrecroise dans on récit les histoires d'Hérodote avec une trame contemporaine, ce qui donne une profondeur à son analyse d'une certaine actualité (les années 50-60) et une modernité saisissante aux textes d'Hérodote. Un grand plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Autoportrait d'un reporter

Lu en 2017. Un petit ouvrage réflexif reposant sur les extraits d'entrevues d'un reporter décryptant son métier et ses enjeux.

Ryszard Kapuściński (décédé en 2007) témoigne sur la pratique du journalisme, sur ses différentes expériences à travers le monde, tout en élargissant le débat sur le rôle des médias et de l'information... Un petit livre instructif, objectif et réaliste, emprunt de passion, d'éthique et d'humanisme, d'une probante portée universelle.
Commenter  J’apprécie          00
Mes voyages avec Hérodote

Voyage avec un livre en terres humaines...



Parfois c'est un livre qui vous amène au suivant.

C'est Irène Vallejo dans "L'infini dans un roseau" qui m'a orientée vers "Mes voyages avec Hérodote", et voici le début des pages qu'elle lui consacre :



"Au milieu des années 1950, dans une Europe divisée par le Rideau de fer, voyager au-delà des territoires alliés était une mission plus difficile qu'à l'époque d'Hérodote. En 1955, un jeune journaliste polonais, Ryszard Kapuscincki, aspirait, plus que tout, à "traverser la frontière". Peu lui importait laquelle et où, il ne rêvait pas de lieux enveloppés d'une aura capitaliste inaccessible, comme Londres ou Päris. Non, il désirait juste accomplir l'acte presque mystique et essentiel de franchir la frontière. Sortir du cloisonnement. Connaître l'autre côté. Il eut de la chance. son journal - qui répondait au nom exalté de l'Etendard de la jeunesse- l'envoya comme correspondant en Inde. Avant de partir, la rédactrice en chef lui offrit un gros volume relié : les Histoires d'Hérodote. Avec ses centaines de pages, ce n'était pas précisément un livre léger à embarquer dans une valise, mais Ryszard l'emmena avec lui. (...) Le livre d'Hérodote fut son vade-mecum et sa boussole dans la découverte de ce monte extérieur mystérieux. Des décennies plus tard, avec des kilomètres de déambulations internationales derrière lui, Kapuscinski écrivit un livre merveilleux, Mes voyages avec Hérodote, qui déborde de sympathie pour le Grec tourmenté en qui il trouva un compagnon de route et une âme soeur. Etc.

Commenter  J’apprécie          00
Ebène : Aventures africaines

J'ai adoré ce livre qui nous transporte littéralement dans quelques pays africains. Ce journaliste a très bien su mettre le lecteur dans le contexte choisi. Fait intéressant, il relate également la vie de certains anciens dirigeants dont Idi Amin Dada. Ce livre m'a tellement inspirée que j'ai écrit, en collaboration avec mon conjoint ('Marc Thibault), un ouvrage sur notre expérience africaine de travail sur une période de 20 ans.
Commenter  J’apprécie          00
Le Négus

L'auteur nous montre une image sordide de l'Ethiopie et de l'Empereur Haïlé Selassié, un monde féodal, corrompu, arbitraire. Bien sûr que beaucoup de choses sont vraies, mais réduire son règne à ceci est très injuste. N'oublions pas la diatribe prononcée par l'Empereur à la Société des Nations suite à l'invasion italienne, c'est bien Haïlé Selassié qui a donné une dimension internationale à son pays. D'accord il a terminé sa vie entouré de conseillers hypocrites et malsains, c'est sans doute la principale chose qu'on peut lui reprocher.

Dans "La vie que j'ai choisie", Wilfred Thesiger, qui a vécu de nombreuses années en Ethiopie, nous présente l'empereur sous un tout autre point de vue, le décrivant comme quelqu'un d'intelligent, de très humain, qui a appelé la population à renoncer à toute vengeance suite à la libération du pays en 1941 par exemple.

Lorsqu'il a été arrêté, l'Empereur a dit « Si cette révolution est pour le bien du pays, alors je suis en faveur de la révolution. »

J'ai vécu en Ethiopie, et j'ai vu l'image qu'avaient les gens de Haïlé Selassié, comment il était encore l'objet de vénération presque 10 ans après sa mort. J'ai du mal à croire que ça aurait été encore le cas s'il était tel que Kapuscinski le décrit, et je préfère de loin lire ce qu'en dit Thesiger.
Commenter  J’apprécie          00
Le Négus

Portrait du Roi des Rois, le Négus, tyran tragique et sourd à la misère de son peuple qui crève de faim, despote balayé par une révolution en septembre 1974. Ethiopie 1975, c'est le chaos. Un pays exsangue se rebelle et détrône son empereur. A Addis-Abeba, Ryszard Kapuscinski vient exhumer un monde balayé par les mitrailleuses. Déjouant la vigilance des patrouilles, arpentant des ruelles sinueuses à la tombée de la nuit, il cherche à comprendre qui était Hailé Sélassié, dernier empereur d'Ethiopie. Il fut Trahi par ses courtisans qui, à coups de flatteries et de dénonciations, ne cherchaient qu'à s'enrichir et trahi par les officiers de son armée. Puis trahi par ses alliés occidentaux qui devinrent les plus grands dénonciateurs de ses crimes. Il accepta d'être dépouillé progressivement de ses prérogatives, et de sacrifier un à un ses partisans, pour conserver une illusion de pouvoir. Tout cela pour aboutir à une fin solitaire et sinistre. Mais aussi cruauté et tristesse du destin d'un peuple éthiopien qui renversa un autocrate sanglant mais désuet, pour tomber entre les mains d'une dictature prétendue moderne mais encore plus sanglante, la junte militaire d’inspiration soviétique. Trompé par l'un comme par l'autre.

Quel désespoir !
Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          00
La mer dans une goutte d'eau

« La mer dans une goutte d’eau » de Ryszard Kapuściński et Hanna Krall, traduit par Margot Carlier (2016, Noir et Blanc, 246 p.)

Ryszard Kapuściński tout d’abord. (1932-2007) dont on dit qu’il était « le plus grand écrivain parmi les reporters, et le plus grand reporter parmi les écrivains ». Il écrit aussi des romans comme « Le Négus » (2010, Flammarion, 228 p.), « Le Shah » (2010, Flammarion, 241 p.), « Le Christ à la carabine » (2010, Plon,216 p.) tous en format poche, ou mieux « Œuvres » (2014, Flammarion, 1477 p.), le tout étant traduit par Véronique Patte. Ce sont donc des reportages plutôt que des romans ou des essais. Reportages sur l’Afrique ou le Moyen Orient, parmi les plus démunis. « Le reportage sérieux exige que l’on soit un tout petit peu romantique ».

Naturellement dans les années 60, il n’était pas question de dénoncer les pratiques barbares ou corrompues des dirigeants ou du système, il convenait de restreindre les critiques via des descriptions sincères de la vie individuelle, vers le détail qui prendrait soudain une signification plus large, plus universelle, voire métaphorique. Il est donc considéré, avec Hanna Krall, comme les inventeurs du reportage moderne, dans sa branche la plus littéraire. Kapuściński évoque les années soixante, durant les années 1960-1970, principalement dans un hebdomadaire, « Polityka » alors que Hanna Krall décrit les années soixante-dix, en tant qu’animatrice d’une équipe de jeunes reporters dans le quotidien issu des changements « Gazeta Wyborcza ». Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature disait d’elle « J’ai découvert le monde grâce à des gens comme Hanna Krall ».

La première partie s’ouvre sur un reportage de Kapuściński sur Nowa Huta (Nouvelle aciérie), cité industrielle qui vient d’être créée « To też jest prawda o Nowej Hucie » (C’est aussi la vérité sur Nowa Huta). Cité qui a promis « la félicité aux masses populaires ». Construit à partir de rien, c'était un bel exercice de style, une tentative de créer une ville idéale, en fait une utopie véritablement immature. C'est une image de lutte pour le bien-être commun qui se fracasse sur le mur de la réalité. Et au début, la magie opère. Les habitants des régions pauvres de toute la Pologne sont venus à Nowa Huta attirés par la promesse d'un avenir meilleur. Une fois sur place, la ville est loin de représenter le rêve idyllique prévu par la propagande. Selon les données de 1954, environ 35% des habitants qui sont venus à Nowa Huta étaient sous le coup de condamnations judiciaires. « Ils sont arrivés de la campagne, apportant avec eux une moralité paysanne qui ici a perdu tout sens ».

Le jeune reporter ne constate que des bâtiments déjà dégradés et des logements suroccupés. « Il n'y avait ni buanderie ni salle de séchage, il n'y avait qu'une seule cuisine pour chaque couloir, ce qui posait des problèmes de préparation des repas ». Les conditions dans les cantines du personnel étaient tout aussi mauvaises. Des couverts et des assiettes étaient volés quotidiennement. La distribution des repas se faisait avec d'énormes files d'attente dans lesquelles les gens faisaient la queue pour récupérer leurs portions. « La saleté et la puanteur causées par l'eau stagnante sur le sol de la salle à manger ont été créées à la suite de tuyaux cassés et d'eau sous-cutanée non nettoyée par personne, et les différentes cellules existantes qui sont utilisé comme toilettes, cela fait que les volontaires des brigades préfèrent manger à l'extérieur du bâtiment que dans la salle à manger ».

Un autre problème était la division des hôtels des travailleurs en dortoirs pour hommes et femmes. « Stefek S. me dit toujours : "Je ne me marierai pas, je ne me marierai pas, car dans ces conditions je devrais manquer de respect à ma femme" ». Les couples mariés sont forcés de vivre dans des chambres d'hôtel séparées. « Il existe de nombreux faits selon lesquels les maris viennent rendre visite à leurs femmes dans un hôtel, où les rapports sexuels les plus intimes ont lieu devant leurs enfants et leurs concitoyens. » D’où une explosion de la prostitution. « A Nowa Huta se trouve un appartement où une mère encaisse l’argent dans une pièce tandis que dans l’autre la fille dédommage les clients. Ce n'est pas le seul appartement où se pratique un tel commerce ».

Il note aussi l’absence de structures culturelles et sociales pour les ouvriers, sans lieux de loisirs ou de réunion. La manière dont se déroule la vie d’un jeune homme : « il se lève de bonne heure, il va au travail. Il revient, il est trois heures. C'est tout. A trois heures, sa journée est terminée. J’en ai visité des foyers de travailleurs. J’ai jeté un œil dans les chambres : ils sont assis. C’est vraiment l’unique occupation qu’il leur reste être assis. Ils ne discutent même pas, à quoi bon parler ? Ils pourraient lire - ils n’en n’ont pas l’habitude. Ils pouvaient chanter - cela dérange les autres - ils pourraient se battre - ils n’en n’ont pas envie. Ils veulent rester assis ». Quant aux distractions, elles sont inexistantes pour des gens qui n’y sont pas habitué. « ll n'y a rien d'autre. Les clubs, quand ils existent dans les foyers, sont vides. Deux minuscules cinémas (400 places environ pour 80 000 habitants en tout). Pas une piscine, pas de terrain de sport. Bref, pas la moindre distraction ». Et pourtant le reporter voit un message d’espoir. « Les habitants de Nowa Huta sont des hommes authentiques. Honnêtes, travailleur et endurants. Des gens qui apprennent à vivre, des gens qu’il faut aider qui ont besoin d'aide. Ici, on pourrait écrire un récit sur l’homme authentique ». Mais à coté il y a les « passe-droits, crapuleries, indifférence, mensonges ».

Ce reportage parait le 30 septembre 1955 dans « Sztandar Młodych ». Il n’est pas très apprécié par les dirigeants de l’époque. Mais l'auteur a atteint son objectif, car la direction de l'usine a été changée. Kapuściński a reçu la Croix d'Or du Mérite, mais cette récompense est à double sens. D'une part, le talent du jeune journaliste a été reconnu, d'autre part, les autorités craignaient sa perspicacité et sa sensibilité aux questions sociales. On lui propose alors un poste de correspondant à l'étranger, donc en l’écartant des affaires polonaises. « On a l’impression qu’un monstrueux champignon bureaucratique a poussé ici, qu’il se propage et écrase tout, mais personne ne s’y intéresse, personne ne se sent concerné »

Les reportages suivants se terminent sur « Le bush à la polonaise ». Ce sont pour la plupart des portraits ou des scènes prises sur le vif. Il y aussi de la réclame pour pâte dentifrice qui décrit un bal de province, avec quatre garçons pour quinze filles. Des paysans qui se sont organisés pour que le train passe chez eux, un radeau de bois sous le regard émerveillé de trois étudiants exaltés qui voient en lui une réincarnation de Zeus. « En sauvant leur terre, cinq hommes ont sauvé leur vie. Que pouvaient-ils espérer ? Pouvoir essayer encore une fois ». « Le bush à la polonaise » fait référence aux séjours que Kapuściński a fait en Afrique, ici au Ghana. L’auteur discute avec Kofi au sujet de la Pologne. « En Pologne – il neige, les femmes s’exposent au soleil, pas de colonies, une guerre, on construit des maisons, quelqu’un apprend à lire à un autre ». Et les questions fusent. « Est-ce que toutes vos femmes sont blanches ?/- Toutes /- est-ce qu’elles sont belles ? /- très belles ».



Commenter  J’apprécie          01
Le Shah

Extremement instructif et toujours un style d'érudit "sans y toucher". Kapuscinski comme à chaque fois nous ouvre les yeux et l'esprit et change notre conception des choses. Cette fois-ci, il nous fait comprendre pourquoi l'Iran est littéralement tombé dans les bras des islamistes par la faute d'un dictateur totalement hors sol.

J'ai également beaucoup apprécié la partie consacrée au chiisme.
Commenter  J’apprécie          00
Le Négus

Je suis d'ordinaire très friand des écrits de Ryszard Kapuscinski. Le sujet du Roi des rois, le Négus, le Ras, Tafari Makonnen, est des plus excitants. Le cocktail semblait très prometteur.. Malheureusement, la magie n'opère pas vraiment.. J'avais été sous le charme absolu de son livre "Ebène" sur ses aventures africaines. Ici, il s'agit "simplement" d'une compilation de témoignages d'anciennes petites mains du régime despotique de Haïlé Sélassié 1er.. On n'a pas beaucoup de mal à se projeter dans l'époque décrite, mais cela manque un peu de relief. Ryszard Kapuscinski a un style très dynamique et inclusif pour son lecteur lorsqu'il rédige. Ici, vu qu'il relate les paroles d'autrui plus qu'il n'écrit, on traverse le livre sans beaucoup de sursauts.



Cependant, cela reste une agréable lecture pour qui s'intéresse à l'histoire tumultueuse de ce grand pays qu'est l'Éthiopie
Commenter  J’apprécie          00
Mes voyages avec Hérodote

Lorsque le caïd d'Halicarnasse, à la fois géographe, historien et anthropologue se donne en spectacle, c'est toute un Orient qui s'éveille.



Avec acuité, l’œil du "zélote d'Homère" se balade entre l'Asie et l'Afrique, entre une vision européenne dorée et une brume lactée. Prenant à rebours la haine, la peur et l'ignorance, un trait d'union est constitué, pont précaire entre les "biens-nés" et les "bar-ba-res".



Dès lors, l'entreprise est risquée pour Kapuscinski: la poésie des lieux est partout présente chez ce petit génie nommé Hérodote. Force est de constater que l'écriture du polonais, elle, est épaisse, grasse, lourde à souhait.

ll ne parvient jamais à administrer ses roitelets et est submergé par la géohistoire présente et passée. Le fond, magistrale fresque d'un certain monde , l'emporte sur la forme, panégyrique résistible à la beauté.



La petite canaille d'Asie mineure résiste au baroudeur polonais.
Commenter  J’apprécie          00
Il n'y aura pas de paradis : La guerre du f..

La "suite" d'Ebène, l'histoire de l'Afrique d'après guerre, de la décolonisation. Une période heureuse, grinçante et tragique... Sous la plume d'un maître du genre.
Commenter  J’apprécie          00
Le Shah

Livre très intéressant... Lire ensuite Nuit persane, qui complète idéalement ce portrait !
Commenter  J’apprécie          00
La mer dans une goutte d'eau

Ce livre propose à la fois un voyage dans le temps et un voyage en Pologne. Il compile les meilleurs articles de deux journalistes polonais de talent Hanna Krall et Ryszard Kapuscinski. Très belle lecture, très belle exploration.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ryszard Kapuscinski (1232)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur Pax et le petit soldat

Pour quelle raison Peter doit-il abandonner son renard?

la guerre
la peste
la famine

23 questions
135 lecteurs ont répondu
Thème : Pax et le petit soldat de Sara PennypackerCréer un quiz sur cet auteur

{* *}