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Critiques de Sabrina Calvo (205)
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Wonderful

Je n'ai pas accroché et ne suis pas rentré dans l'histoire. J'ai abandonné à la page 86.
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Sous la colline

Masse critique

Sous la colline de David Calvo

Reçu le 1er déc 2015.

Livre assez épais, 450 pages environs, mais écrit très gros (sourire).



Jeudi 3 décembre. Je viens de le finir. Je ressors des entrailles du "Corbu"

Courbatue, foutue, corps bu… jusqu’à la lie. L’hallali est sonnée.

Très facile à lire. Pas de vocabulaire difficile.

Résolument contemporain. L’intrigue se déroule juste après l’incendie de 2012

dans l’unité d’habitation le Corbusier, la citée radieuse de Marseille.

Écriture assez singulière ! Pas désagréable. La référence qui me vient, c’est le film GhostBuster (sourire). C’est, à peu de choses près, la tournure mystique que prend cette pseudo enquête archéologique. Des anti-héros, Colline la/le trans-sexuel et Touffik le Tunisien, forment un drôle de duo, agrémenté de quelques autres personnages : Flo et riri fifi et loulou et oui ! Pique-sous n’était pas loin.

La narration est entrecoupée par des relations de rêves du personnage principal, des évocations de mythes phocéens, relatifs à la fondation de Marseille.

J’ai trouvé que les mots anglais qui sortent de la bouche du personnage sonnaient un peu faux. A part ça… Fantaisie agréable à lire. Il ne faut pas en attendre beaucoup de profondeur. Même si, malgré tout, c’est une histoire dans laquelle Il y a des portes ouvertes sur des thèmes de réflexion, sur l'identité, les genres, masculin-féminin, les relations civilisation- nature, et d’autres.



Je me suis tout de même bien amusée à parcourir, voir parfois, courir, poursuivie par des 'modulors' (je vous laisse découvrir), le dédale des couloirs, escaliers, coins et recoins de cet immeuble, classé monument historique.





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Wonderful

Ce roman est une excellente surprise cosmique. J'ai adoré l'univers dans lequel nous propulse David Calvo. Entre rêve et réalité, ça paraît un peu flou mais enchanteur.



Un style onirique, parfois poétique et nous voilà embarqués dans une histoire délirante de bout en bout, qui tient quand même la route, avec un dénouement auquel on ne s'attend pas. J'ai beaucoup de mal à m'exprimer sur ce roman, ça part juste dans tous les sens, mais ça reste maîtrisé. Il s'agit d'une sorte d'OVNI littéraire, une expérience de lecture unique.



Une aventure loufoque, originale et envoutante qui risque de plaire autant aux amateurs de SF qu'aux aventuriers londoniens mais qui pourrait aussi déconcerter un peu le lecteur et, peut-être l'aspirer dans le vide intersidéral, allez savoir...
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Elliot du néant

Disons-le d'emblée, Elliot du Néant ne se positionne pas pour être un best-seller. L'imaginaire de David CALVO, qu'il soit écrit ou dessiné, est en effet singulier et basé sur la mise en scène des émotions et des expériences du réel, surtout les plus improbables.



En l'occurrence, il s'agit de la recherche d'Elliot, un vieil homme qui vit au sein d'une école islandaise, dans une pièce sans fenêtre et qui disparaît tout bonnement en ayant fermé sa chambre de l'intérieur. Le narrateur est Bracken, un professeur de dessin français ayant exercé dans cette école et ayant bien connu et apprécié le disparu. Ajoutons à cela un couple de tortues parlantes, parfois à la façon de Statler et Waldorf (les deux vieux critiques dans la loge-balcon du Muppet Show), un morse qui sert la soupe à une nuée de macareux, et une star de la pop anglaise des années 1980, et nous obtenons un récit qui très vite nous fait passer dans le Néant à la façon d'Alice qui passe de l'autre côté du miroir.



L'écriture est à l'avenant du contexte : totalement décalée, mais parfaitement maîtrisée et toujours très poétique. D'ailleurs on peut encore citer un personnage à part entière dans le roman de David CALVO, à savoir le sonnet en yx de Stéphane MALLARME, tout aussi énigmatique que le roman qui le prend pour modèle.



Elliot du Néant est finalement un roman exigeant pour au moins deux raisons. La première est qu'il est à l'opposé de tout cartésianisme et que pour l'apprécier il faut accepter de ne se laisser porter que par la beauté du texte sans chercher à trouver une quelconque logique dans le récit. La seconde est que le lecteur doit aussi être doté d'une solide culture générale pour apprécier les réflexions philosophiques essaimées un peu partout dans le roman. C'est à ces deux conditions, et uniquement à celles-ci, que le roman sera apprécié à sa juste valeur.
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Elliot du néant

Coté positif : une idée de départ très enthousiasmante, une écriture originale, toute faite d'images, de métaphores, de jeux de langage.

Coté négatif : une écriture TROP originale. À force de se perdre en divagations qui se veulent poétique, l'auteur a un peu négligé de soigner son rythme. On s'ennuie. Les personnages se lancent dans des divagations dont on peine à suivre le cours. Le ton est absurde, soit, mais ce n'est ni vraiment beau ni vraiment drôle, cela ne fait pas réfléchir non plus. J'ai juste eu l'impression de suivre le délire littéraire d'un homme doué pour jongler avec les virgules mais moins pour conter une histoire prenante.

Un peu déçu de ce bouquin publié par la pourtant excellentissime maison d'édition La Volte.
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Wonderful

J'ai essayé de me plonger dans l'univers de Calvo mais la magie n'a pas opéré. J'avais déjà tenté Délius, une chanson d'été sans grand succès non plus. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire et ai lâché prise à la moitié du livre. Ma dernière expérience avec David Calvo !
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Wonderful

page 32 et je n'ai toujours pas accroché. si vous voyez qu'une seule étoile, c'est que j'aurai abandonné la lecture. Sinon je ferai une deuxième critique.
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Utopiales 2011 : Anthologie

Dans l'ensemble, je garde une impression positive de ce recueil. La diversité des nouvelles fait sa force, et l'on apprécie bien de ne pas trop savoir sur quoi on va tomber. Un peu comme la boîte de chocolats de Forrest Gump !
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Constellations, Tome 1 : Dans le stade

« Comment on en est arrivé là, personne ne le sait ».

Le décor est violemment planté par les propos du narrateur : le monde que nous connaissons a disparu après l’attaque d’un Ennemi. Les gens vivent désormais par petits regroupements, et ici, nous allons suivre des jeunes cantonnés dans un stade, qui ont réussi tant bien que mal à s’adapter à une vie aux repères flous.

Le camp n’est que promiscuité. Il reste quelques objets égarés d’une ancienne civilisation et le seul adulte vivant chez un de nos héros est un vieillard sénile qui passe son temps enfermé et … nu.

Tout tourne autour des étoiles qui fascinent et inquiètent nos personnages. Elles apparaissent telles des sortes de dieux capables de régir leur destin : « Elles clignotent, pépites stellaires comme perles au cou d’une fiancée. Elles nous disent que rien n’est acquis, que seule leur présence peut nous renseigner sur notre position dans les ténèbres. Et si les étoiles étaient des trous dans la fabrique du ciel ? Et si derrière brillait une lumière, éclairant le chemin des hommes ici, dans ce stade… » Les personnages ne cessent de les observer, en quête d’un indice sur leur futur…

Soudain, elles disparaissent une par une, comme si quelqu’un les « cueillait ». Après le chaos, la vie reprend doucement son cours et notre héros se résigne : « Peut-être que nos ancêtres n’étaient pas aussi libres que nous le sommes. Nous avons encore le luxe de pouvoir rêver, d’espérer que les étoiles viennent nous chercher. Au fond, je ne sais pas ce qui me déprime le plus : la perte du monde ou la perte de nos traditions. Ce qui nous rattache encore au genre humain, hormis ces étoiles que l’on contemple avec des yeux si jeunes, ce sont nos gestes quotidiens, et la somme de choses, de biens usuels, d’extensions de nous. »

Toutes ces questions provoquent les propres interrogations du lecteur : que deviendrions-nous si la société perdait tous ses repères ? A quoi se raccrocher ?

Cet étrange premier album met ainsi en lumière de nombreuses énigmes sur ce que vont devenir nos personnages. Les textes font que cette ambiance post-apocalyptique est pleine de poésie et les photos et textes en fin d’ouvrage viennent rajouter du mystère… Un univers fascinant, que le lecteur a très envie de continuer à découvrir…
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Constellations, Tome 1 : Dans le stade

J'ai passé un très bon moment dans cet univers sf très noir ; la poésie, le rêve, la mythologie rendent le tout tellement... Du pur David Calvo ! On pense sans y penser. Les dessins de Popcube sont simples et efficaces, les personnages attachants. Vivement la suite.



A lire absolument !!!


Lien : http://baobabcity.over-blog...
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Sunk

De l'heroic fantasy pas pure. On sent un peu trop par moments que les auteurs se foutent du genre mais c'est drôle et débile à souhait si on a envie de s'aventurlurer la tête et de faire semblant de réfléchir au sens profond de la chose.
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Hacker la peau

"Hacker la peau" est certainement une bande dessinée courageuse et importante parce qu'elle offre une autre perspective que celles qui nous sont généralement offertes. S'éloigner des stéréotypes ne peut qu'être bénéfique pour faire exister celleux qui sont confinés dans les marges.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Hacker la peau

À la trame d’un récit faussement épique se greffe un cri politique et existentiel puissant. Le titre, "Hacker la peau", se pare alors de différents sens, que chaque lecteur pourra embrasser ou non, mais certainement pas dans l’indifférence. Et c’est pour cela que cette bande dessinée devrait faire date.
Lien : http://www.bodoi.info/hacker..
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Maraude

J'ai découvert Maraude(s) dans une publi-interview de Blast qui redorait le blason de l'utopie pour vendre entre-autres la collection Eutopie -La Volte est une entreprise qui doit se battre avec les armes que le capitalisme met à sa disposition et on ne défend bien des idées « voltées » que dans des média « indépendants ». Les deux journalistes de Blast animaient une discussion autour de l'essai Utopie radicale d'Alice Carabédian, livre que j'ai adoré, aussi peut-on leur pardonner ce tour de novalangue-.

J'ai adoré la forme de cette nouvelle : une dérive. Les protagonistes se baladent dans la Commune de Belleville. Par la magie de l'Utopie, les formes que prennent les « luttes actuelles » y sont toutes -dans l'idée- réunies. Acide, organique, - ;p,- cette plongée dans tout ce qui grouille pour contrer -en vrac- le Capitalisme, la Métrique, le naturalisme -dénomination que j'ai découverte récemment dans Ethnographie des mondes à venir de Philippe Descola et Alessandro Pignocchi-, l'anthropocène, le patriarcat occidental,… met en lumière les espoirs, les contradictions voire les paradoxes, les impasses, les fulgurances des énergies qui déferlent dans les rues de ce quartier uchronique pour essayer de contrer la réalité aliénante à laquelle nous lecteurs, Bri et Dilem sommes confrontés au quotidien.







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Maraude

Maraude(s) est la quatrième parution dans la collection dite Eutopia des éditions La Volte, néologisme voulant dire « bon lieu » ou « lieu du bon/du bien ». Dans ce court texte, ce bon lieu se situe à Belleville, soit à Paris, dans le XX° arrondissement, et précisément, dans la Commune de Belleville, avec un grand C, puisqu’on est bel et bien dans les pas historiques, dans un hommage, dans une inspiration, de la Commune de Paris, soit, un projet politique où l’organisation – prise au sens large - ne se fait pas par la représentation, mais par la démocratie directe.



Maraude(s) est une promenade, une dérive urbaine où découvrir comment résister à ce monde infernal, étatisé, administré.



Courir les rues, les arpenter, pour retrouver des ami-es, visiter des lieux, échapper aux flics ou aux adversaires de la Commune, tromper la surveillance généralisée (« peste de l’image » p.15), voire la supprimer, prendre la mesure des alternatives qui se créent, ou dénoncer la Mesure, une autre mesure, celle de l’obsession chiffrée, une « horreur » (p. 9).

Nous avançons, on glisse, on se faufile, nous marchons, nous prenons, nous passons, nous remontons, on redescend, on trace, on passe, on traverse, nous débouchons… les verbes utilisés dans le texte disent la quête, le mouvement, car au-delà des menaces et de la peur (« Nous avons toujours peur que quelque part l’Empire se reforme, qu’un état survive finalement, qu’une multinationale s’invente une dystopie efficace, qu’une révolution trahie tourne en dictature, que la mer finisse par nous engloutir, que le soleil ne se lève pas… » p.43), les auteurs - « on fait partie de la Team Foi » (p. 9) – croient à ce changement  : « de cette cité nouvelle, régénérée, recomposée. Nous avons vu l’intime de son fonctionnement, de la possibilité de son existence – au coeur du péril. Nous y croyons » (p. 55).



Et cette foi, elle fait plaisir : vous lisez un petit passage et vous croisez, Jusepe, Tessa, Zoé, Pierre, Laura. Vous les croisez, qui sur une barricade, qui dans un parc, qui dans un atelier située dans la rue Piat, ou sur la place des fêtes, vers la rue des Pyrénées, et vous êtes en route vers ce « bon lieu ».



Maraude(s) n’est pas tout à fait une fiction. Mais, quelques personnages sont plus marquants, comme la voyante, ou Heli, une vieille camarade, porteuse d’une mémoire révolutionnaire, référente et inspiratrice.

Sur un mode documentaire, qui n’exclut pas les envolées stylistiques et poétiques, on part pour un parcours urbain au fil des rues de Belleville dans une Commune Imaginaire.

On y voit la cohabitation de différentes communautés qui chacune « crée un monde, une langue, des traditions, des habitudes, des styles, sa forme de vie » (p. 37), communautés qui s’aident, commercent etc.

D’où l’importance des lieux qui incarnent ce nouveau monde : « ...nous voilà devant le Sans-Emploi, cantine et jardin solidaires aménagés dans l’ancienne antenne du Pôle » (p. 15) ; « on redescend par la rue du docteur Potain, on passe devant le DOC – espace squatté pour cleaner les fringues, lire des livres qui sentent l’assouplissant, faire de la boxe thaï ou s’organiser pour une grève » (p. 21) ; le gymnase des Pyrénées où « les camarades viennent pour pour le sauna, les AG, jouer aux échecs ou s’engueuler » (p.30) ; des ateliers d’éducation populaire, le port des marchandises (p. 34) qui permet les échanges, des fermes tenues par des Antifa etc. Soit des lieux de convivialité, de rencontres, de cultures et simplement de production : « si on veut pouvoir tenir un territoire autonome assiégé, en pleine ville, alors on doit rester aussi indépendant que possible. Ici, c’est une usine où l’on produit tout » (p. 39).



Mais les auteurs ne cachent pas les doutes et les périls qui menacent : pas d’idéalisme, ni de béatitude, les querelles internes, la violence (on s’entraîne au combat dans les parcs), la fragilité car les moyens sont limités, sont abordées : « nous avons besoin d’un but, pas simplement de résister… Nous devons améliorer la logistique. Le marché noir ne nous permet pas tout » (p.41).

Car comme ils le disent avec humour, il ne suffit pas de se promener ! Comment articuler toutes ces inventions sociales ? Comment déjà trouver un moyen « de se parler, sans dire (p. 56) »  ?

On le sent, si le texte est court, au détour de nombreuses phrases, avec une langue inventive, les auteurs disent l’écho des interrogations, des doutes, des espoirs, qui agitent aujourd’hui toute personne ayant l’amour de la liberté.



L’essentiel n’est-il pas de les rendre jaloux, ces ennemis de la Commune ? Leur démontrer que d’autres modes de vie existent. Cette Commune n’est pas un lieu d’idéologie, chacun-e y invente selon ses envies, et c’est bien pour cela qu’elle n’est pas un modèle à copier : chaque alternative est et sera différente, adaptée à son territoire. La multiplicité face à l’uniformité.

Heli, libérée, enlevée de son hôpital mortifère, c’est déjà une fête. Et puis, il y a la fête qui s’improvise dans le chapitre final du livre, où tout s’arrête, parce que la vie déborde !



ps : terminons en soulignant, la présence récurrente des arbres dans le récit, phares bienveillants, végétaux réconfortants, au milieu des machines de surveillance de la smart city !
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Melmoth furieux

Rêveur, râgeur, ce roman est original quant à l'univers qu'il parvient à créer. Calvo nous sert du militant, du politique de la poésie. Parfois de façon un peu trop appuyée à mon goût, tant dans un certain manque de subtilité dans les antagonismes (disneyland cible facile) et les relations interpersonnelles, que dans la langue (à nouveau: à mon goût) trop à tout prix poétique ou argotique. Peut-être trop dans la revendication facile pour moi, mais j'ai néanmoins beaucoup apprécié l'énergie, les idées et la "vibe" générale de l'histoire. On aurait tous-tes voulu vivre dans une ZAD à Belleville.
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Maraude

Les utopies réalistes, c’est un peu ma came. On les couple avec un peu de science-fiction (mais pas trop, parce que les utopies réalistes peuvent débarquées demain) et c’est bon, le moi-lecteur est content ! MARAUDE(S), y’a de tout ça et c’est vraiment chouette.



Sabrina Calvo, elle traine dans ma pile à lire depuis un petit moment avec Melmoth Furieux – lui aussi une utopie réaliste. Lire MARAUDE(S) est pour moi une entrée douce jusqu’au roman car tous les deux se passent dans le quartier de Belleville, commune où on vit en liberté, loin des forces facho du reste du monde.

Et vous savez quoi ? Ça fait un bien fou de lire une petite nouvelle pareille ! Le monde de Dilem et Bri n’est pas idyllique, ce serait pas réaliste sinon. Les forces armées se pressent contre les barricades, il y a toujours la maladie qui rode, le vieillissement des icônes ou tout simplement les affres de la vie en société. Les deux narrateurs nous emmènent en maraude dans les quartiers de cette Commune, iels nous présentent ses piliers, son fonctionnement, ses défauts aussi.



C’est une nouvelle pleine d’espoir, rafraichissante même si elle nous décrit qu’un éclairci au milieu de la tempête de changement. Je craignais ne pas tout comprendre, n’ayant pas (encore) lu Melmoth Furieux, mais c’est bien tout le contraire ! Je veux en lire plus, je veux lire l’histoire de la Commune de Belleville, je veux en rêver, m’en inspirer.



Sabrina Calvo a réussi ce tour de main de nous faire rêver d’une cité eutopiste avec ces soixante pages de pérégrinations, sans perdre celles et ceux qui n’ont pas lu l’ouvrage premier. C’est une nouvelle que je vais conseiller à tous mes ami-es rêveureuses !
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Melmoth furieux

Sur Babelio, Melmoth Furieux est classé sous le genre "Loisirs créatifs".

Personnellement je trouve ça drôle et j'aurais peut être plus apprécié ce livre si je l'avais commencé à travers cet angle. J'aurais certainement été plus attentif aux descriptions des costumes et des matières qui les composent.

En vrai j'étais déçu. Ça commençait pourtant bien. Des bandes d'anars retranchés à Belleville, et une autonomiste sont prêt à tout faire péter à Eurodisney - symbole suprême du fascisme. Les communards revanchards, les alternatifs du post futur, les dezingueurs de fachos, les fumeurs de bédos à la cool ça aurait du me plaire. L'édition aussi était pourtant signe que j'aurais du m'y retrouver. Mais non.

Je n'ai pas compris grand chose à l'intrigue, les (nombreuses!) ref. musicales m'étaient inconnues ou loin de mes gouts, les ateliers de coutures qui doivent être une des trames du roman trainent en longueur.

Bref c'est dommage. J'avais tout les témoins au vert pour un coup de coeur et je suis passé complètement à coté.
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Sunk

On disait de lui être le pire roman de fantasy francophone, c'est un de mes romans préféré, je pense, en réalité.



La réédition illustrée des Moutons électriques nous transporte sans délai sur cette île infâme, qui coule au rythme du lecteur ou de la lectrice;



C'est absurde mais c'est bien senti. Alors oui, clairement, ce roman ne satisfera pas tout le monde car il faut être prêt à laisser l'histoire couler sans y chercher un sens. C'est ça qui est génial, la cohérence de l'histoire s'enfonce dans l'absurde aussi inexorablement que l'île s'immerge dans l'océan.



Je ne le conseillerai pas à tout le monde, mais celles et ceux qui aiment sortir des sentiers battus, qui aiment se jouer des codes du genre qu'ils affectionnent et qui n'ont pas de problème à côtoyer l'absurde prendront sans doute beaucoup de plaisir à la lecture.

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Acide organique

Recueil de nouvelles de Sabrina Calvo que je me suis décidé à lire suite à plusieurs commentaires élogieux et à une volonté de lire un peu plus de livres de cet auteure atypique qui a su me charmer et conserver mon attention malgré tout ce temps (et le peu de lecture que j'ai fait de son œuvre). Bref, une lecture totalement dirigée par mon cœur et sans aucune idée de ce que ça allait donner. Calvo c'est une roulette très aléatoire. Et j'aime ça, quand c'est des très haut et des très bas.



Je ne savais pas exactement comment résumer cette OVNI littéraire que nous a pondu encore une fois Sabrina Calvo. En onze nouvelles, nous voila transportés dans un univers absurde où le réel est étranger. Un monde à la Calvo, déroutant et pourtant cohérent, avec ce qu'il faut pour qu'on suive en se sentant perdu.



Les nouvelles sont très différentes l'une de l'autre, et si certaines m'ont semblé sublimes et extraordinaires (notamment celle sur Kate Bush) d'autres me sont restés très obscures et fermées. C'est très complexe à aborder, rien ne semble avoir de sens (et c'est peut-être bien le cas) et aucune clé n'est donné pour mieux comprendre le tout. C'est à prendre ou à laisser, mais pour le reste on n'aura rien ici.



Et pourtant, mon dieu que c'est génial. Le style d'écriture, complètement moderne et gavé de références à différentes choses, aussi bien de la sous-culture que des éléments de notre quotidien. Et l'apport de photos, qui ajoutent un je-ne-sais-quoi à l’œuvre. Sans parler de cette poésie qu'on sent derrière les mots, qui permet parfois de s'approprier un texte complètement obscur.

Alors certes, le fait de ne pas avoir toutes les références parfois nuit au texte, et c'est dommage, car lorsqu'on est entrainé dedans, il y a quelque chose qui se dégage de l'ensemble, à la fois très mélancolique et formidablement beau, un mélange de tout les genres qui nous transporte. Pour peu qu'on accepte de laisser derrière nous la réalité et notre esprit cartésien, on est emmené dans un monde sans structure cohérente mais qui nous envoute littéralement. Et qui contient bien plus qu'on ne saurait le croire.



C'est un ensemble de nouvelles qui parle du monde, de l'enfance, des croyances, d'un peu de tout. On y trouve de la publicité, du jeu vidéo, des rats, des gens perdus, un monde absurde (mais moins que le notre) et autres choses dans ce genre. Un grand ensemble foutraque mais puissant.



Encore une fois, Calvo nous pond quelque chose à l'extrême limite de ce qu'on pourrait lire. C'est toujours déjanté et un peu n'importe comment, mais toujours cohérent dans son imaginaire débordant. C'est très beau et très triste à la fois, un ensemble qui détonne et qui étonne. J'ai été séduit d'un bout à l'autre, même si tout n'est pas égal, et l'ensemble me semble avoir une cohérence globale. Au final, j'ai été séduit une fois de plus, et je commence à apprécier de plus en plus cette écrivaine qui ne peut rien nous pondre de classique. Au-delà des formes et des idées, c'est un OVNI contemporain, et qui plus est, un livre a lire.
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