AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Samuel Beckett (905)


Wylie et Mademoiselle Counihan se confrontèrent, pénible expérience pour l'un et l'autre. Mademoiselle Counihan tira la première.
- Salaud, dit-elle.
- Salope, répondit Wylie.
Ils appartenaient à la même grande famille.

Chapitre X.
Commenter  J’apprécie          200
- Votre boudin de chienne a mangé mon déjeuner, dit Murphy, sauf un morceau qu'elle a eu l'amabilité de dégorger.
Miss Dew, exactement comme une personne normalement constituée, tomba à genoux et prit la tête de Nelly entre les mains.
- La dépravation de son appétit, dit Murphy, vous serez peut-être contente de le savoir, ne va pas jusqu'au pain d'épice, ni l'intensité du mien jusqu'aux régurgitations d'une bâtarde en rut.

Chapitre V.
Commenter  J’apprécie          200
Là, depuis des mois, peut-être des années, il mangeait, buvait dormait, s'habillait et se déshabillait, dans une cage de dimensions moyennes, exposée au nord-ouest, ayant sur d'autres cages de dimensions moyennes exposées au sud-est une vue ininterrompue. [...] Il était assis, nu, dans sa berceuse. En tek naturel, elle était garantie contre tous vices de fabrication, y compris les craquements nocturnes.
Commenter  J’apprécie          201
À chacun sa petite croix. Pendant le petit pendant et le bref après.
Commenter  J’apprécie          200
ESTRAGON : Tu n'es pas gentil, Didi. À qui veux-tu que je raconte mes cauchemars privés, sinon à toi ?
VLADIMIR : Qu'ils restent privés. Tu sais bien que je ne supporte pas ça.
Commenter  J’apprécie          200
Que la pitié et la terreur soient titillées en modération, passe encore. Mais la sensation de vouloir vomir de compassion et d'anxiété lui semblait contraire à la véritable catharsis, d'autant plus qu'il n'arrivait jamais à sortir que du vent.
Commenter  J’apprécie          190
Ce sera moi, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu'il y en a, il faut les dire, jusqu'à ce qu'ils me trouvent, jusqu'à ce qu'ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer, c'est peut-être déjà fait, ils m'ont peut-être déjà dit, ils m'ont peut-être porté jusqu'au seuil de mon histoire, devant la porte qui s'ouvre sur mon histoire, ça m'étonnerait, si elle s'ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer.
Commenter  J’apprécie          190
Il y avait si longtemps que je vivais loin des mots, vous comprenez, qu'il me suffisait de voir ma ville par exemple, puisqu'il s'agit ici de ma ville, pour ne pas pouvoir, vous comprenez. C'est trop difficile à dire pour moi. De même la sensation de ma personne s'enveloppait d'un anonymat souvent difficile à percer, nous venons de le voir je crois. Et ainsi de suite pour les autres choses qui me bafouaient les sens. Oui, même à cette époque, où tout s'estompait déjà, ondes et particules, la condition d'objet était d'être sans nom, et inversement. Je dis ça maintenant, mais au fond qu'en sais-je maintenant, que grêlent sur moi les mots glacés de sens et que le monde meurt aussi, lâchement, lourdement nommé? J'en sais ce que savent les mots et les choses mortes et ça fait une jolie petite somme, avec un commencement, un milieu et une fin, comme dans les phrases bien bâties et dans la longue sonate des cadavres.
Commenter  J’apprécie          180
Samuel Beckett
Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention.
(À propos de En attendant Godot)
Commenter  J’apprécie          181
Nous ne voyageons pas pour le plaisir de voyager, que je sache, dit Camier. Nous sommes cons mais pas à ce point.
Commenter  J’apprécie          180
Quand j’étais tout enfant, le sort d’aucun personnage de l’histoire sainte ne me semblait aussi misérable que celui de Noé, à cause du déluge qui le tint enfermé dans l’arche pendant quarante jours. Plus tard, je fus souvent malade, et pendant de longs jours je dus rester aussi dans l’“arche”. Je compris alors que jamais Noé ne put si bien voir le monde que de l’arche, malgré qu’elle fût close et qu’il fît nuit sur la terre.

Marcel Proust
Commenter  J’apprécie          180
Voilà l'homme tout entier, s'en prenant à sa chaussure alors que c'est son pied le coupable.
Commenter  J’apprécie          180
ESTRAGON. - Ne me touche pas ! Ne me demande rien ! Ne me dis rien ! Reste avec moi !
VLADIMIR. - Est-ce que je t'ai jamais quitté ?
ESTRAGON. - Tu m'a laissé partir.
Commenter  J’apprécie          180
Des innombrables classifications que Murphy faisait autrefois à la réalité brute, la moindre n'avait pas été celle qui la divisait entre plaisanteries qui avaient été une fois bonnes et plaisanteries qui n'avaient jamais été bonnes. Qu'est-ce qui aurait pu tellement gâcher le chaos, sinon un sens de l'humour imparfait. Au commencement était le calembour. Et ainsi de suite.

Chapitre V.
Commenter  J’apprécie          180
Où aller ? Vers l'eau. La tentation d'y entrer était forte, mais elle l'écarta. Cela ne pressait pas. Elle suivit le quai jusqu'à un point approximativement équidistant des Ponts Battersea et Albert et s'assit sur un banc entre un glorieux invalide manchot et un vendeur de glaces Eldorado, qui s'était dégagé de son impitoyable machine et ronflait aux anges. Des artistes de toute sorte, des romanciers, des poètes, des dramaturges, des cinéastes, des diables, des fantômes, des nègres, des feuilletonistes, des musiciens, des chansonniers, des organistes, des peintres en bâtiment et d'autres moins inoffensifs, des sculpteurs et des statuaires, des critiques et des chiens bâtards, des censeurs et des encenseurs, majeurs et mineurs, mâles et femelles, titubants et dignes, riant et pleurant, réunis et solitaires, allaient et venaient.
Commenter  J’apprécie          180
VLADIMIR : Vous voulez vous en débarrasser ?
POZZO : En effet. Mais au lieu de le chasser, comme j'aurais pu, je veux dire au lieu de le mettre tout simplement à la porte, à coups de pied dans le cul, je l'emmène, telle est ma bonté, au marché de Saint-Sauveur, où je compte bien en tirer quelque chose. À vrai dire, chasser de tels êtres, ce n'est pas possible. Pour bien faire, il faudrait les tuer.
Commenter  J’apprécie          180
Il faudrait se tourner résolument vers la nature.
Commenter  J’apprécie          180
On trouve toujours quelque chose, hein, Didi, pour nous donner l'impression d'exister?
Commenter  J’apprécie          180
Samuel Beckett
Et il en est peut-être là de son instant où vivre est errer seul vivant au fond d'un instant sans bornes, où la lumière ne varie pas et où les épaves se ressemblent.
Commenter  J’apprécie          170
Samuel Beckett
Essayer encore. Rater encore. Rater mieux.
Commenter  J’apprécie          172



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Samuel Beckett Voir plus

Quiz Voir plus

En attendant Godot, on répond à ce quiz

En quelle année cette pièce a t-elle été publiée ?

1948
1952
1956
1968

10 questions
316 lecteurs ont répondu
Thème : En attendant Godot de Samuel BeckettCréer un quiz sur cet auteur

{* *}