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Citations de Samuel Beckett (906)


La fin est dans le commencement et cependant on continue.
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ESTRAGON : Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent.
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Samuel Beckett
Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux.


Cap au pire
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CLOV. — A quoi est-ce que je sers ?
HAMM. — A me donner la réplique.
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Samuel Beckett
Se donner du mal pour les petites choses c'est parvenir aux grandes avec le temps.
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Rien n'est plus drôle que le malheur, je te l'accorde.
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VLADIMIR : Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
ESTRAGON : On attend.
VLADIMIR : Oui, mais en attendant ?
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Samuel Beckett
On naît tous fous, seuls quelques-uns le demeurent.
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-Salopard ! Pourquoi m'as-tu fait ?
-Je ne pouvais pas savoir.
-Quoi ? Qu'est-ce que tu ne pouvais pas savoir ?
-Que ce serait toi.
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Ne perdons pas notre temps en vains discours. (Un temps. Avec véhémence.) Faisons quelque chose, pendant que l'occasion se présente! Ce n'est pas tout les jours que l'on a besoin de nous. Non pas a vrai dire qu'on ait précisément besoin de nous. D'autres feraient aussi bien l'affaire, sinon mieux. L'appel que nous venons d'entendre, c'est plutôt à l'humanité tout entière qu'il s'adresse. Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité c'est nous, que ça nous plaise ou non. Profitons-en, avant qu'il soit trop tard. Représentons dignement pour une fois l'engeance où le malheur nous a fourrés. Qu'en dis-tu? (Estragon n'en dit rien.) Il est vrai qu'en pesant, les bras croisés, le pour et le contre, nous faisons également honneur à notre condition. Le tigre se précipite au secours de ses congénères sans la moindre réflexion. Ou bien il se sauve au plus profond des taillis. Mais la question n'est pas là. Que faisons-nous ici, voilà ce qu'il faut se demander. Nous avons la chance de le savoir. Oui, dans cette immense confusion, une seule chose est claire : nous attendons que Godot vienne.
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On ne se débrouille pas trop mal, hein, Didi, tous les deux ensemble ? (...) On trouve toujours quelque chose, hein, Didi, pour nous donner l'impression d'exister ?
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Vous êtes sur terre, c'est sans remède !
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Ce qui est certain, c'est que le temps est long, dans ces conditions, et nous pousse à le meubler d'agissements qui, comment dire, qui peuvent à première vue paraître raisonnables, mais dont nous avons l'habitude. Tu me diras que c'est pour empêcher notre raison de sombrer. C'est une affaire entendue. Mais n'erre-t-elle pas déjà dans la nuit permanente des grands fonds, voilà ce que je me demande parfois.
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Personnellement je n’ai rien contre les cimetières, je m’y promène assez volontiers, plus volontiers qu’ailleurs, je crois, quand je suis obligé de sortir. L’odeur des cadavres, que je perçois nettement sous celle de l’herbe et de l’humus, ne m’est pas désagréable. Un peu trop sucrée peut-être, un peu entêtante, mais combien préférable à celle des vivants, des aisselles, des pieds, des culs, des prépuces cireux et des ovules désappointés.
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Samuel Beckett
« 24.5.66, Ussy

Cher Robert,
(…). Tu as tort de débiner ton travail. On n’est pas des gendelettres (sic). Si on se donne tout ce mal fou, ce n’est pas pour le résultat, mais parce que c’est le seul moyen de tenir le coup sur cette foutue planète. Avec ce besoin-là, beaucoup de misère mais pas de problème. Tu l’as peut-être un peu perdu mais il reviendra et tu t’en refoutras de toutes ces questions de valeur. Je crois que ces histoires de prix et autres à-côtés ne t’ont rien valu et qu’elles peuvent très bien être pour quelque chose dans l’état où tu te sens. Laisse tomber tout ça, cesse de te relire et remets-toi au travail. Nous ne saurons jamais ce que nous valons, ni les uns ni les autres, et c’est la dernière question à se poser. »
Lettre en français à Robert Pinget. Lettres IV, page 126.
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CLOV. — (…) J’emploie les mots que tu m’as appris. S’ils ne veulent plus rien dire apprends-m’en d’autres. Ou laisse-moi me taire.
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Les larmes du monde sont immuables. Pour chacun qui se met à pleurer, quelque part un autre s'arrête. Il en va de même du rire. Ne disons pas de mal de notre époque, elle n'est pas plus malheureuse que les précédentes. N'en disons pas de bien non plus. N'en parlons pas.
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rentrer
à la nuit
au logis
allumer

éteindre voir
la nuit voir
collé à la vitre
le visage

( Extrait de "mirlitonnades", 1976-1978 )
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Mon corps ne se décide pas encore. Mais je crois qu’il pèse davantage sur le sommier, s’étale et s’aplatit. Mon souffle, quand je le retrouve, remplit la chambre de son bruit, sans que ma poitrine remue plus que celle de l’enfant qui dort. J’ouvre les yeux et regarde longuement, sans ciller, comme petit, tout petit, j’interrogeais les nouveautés, et ensuite les antiquités, le ciel nocturne. Entre lui et moi la vitre, embuée, marbrée de la souillure des années. Je soufflerais volontiers dessus, mais elle est trop loin. Ce n’est pas vrai. Peu importe, mon souffle ne la ternirait pas. C’est une nuit comme les aimait Kaspar David Friedrich, tempestueuse et claire. Ce nom qui me revient, et ces prénoms. Les nuages chassent, haillonneux, hachés par le vent, sur un fond limpide. Si je patientais je verrais la lune. Mais je ne patienterai pas. Maintenant que j’ai vu j’entends le vent. Je ferme les yeux et il se confond avec mon souffle. Mots et images tourbillonnent dans ma tête, surgissent inépuisables et se poursuivent, se fondent, se déchirent. Mais au-delà de ce tumulte le calme est grand, et l’indifférence. Plus jamais rien n’y mordra vraiment.
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Les larmes du monde sont immuables. Pour chacun qui se met à pleurer, quelque part un autre s'arrête. Il en va de même du rire.
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