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Critiques de Samuel Doux (19)
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Désir d'IKEA

Oh la la la vie en rose, le rose qu’on nous propose…d’avoir des quantités de choses qui donnent envie d’autres choses. Souchon aurait pu nous chanter la vie en bleu et jaune tellement cette chanson semble avoir été écrite pour nous, nous « foule sentimentale » qui nous pressons chaque weekend vers le monde merveilleux d’IKEA.



Bienvenue dans ce monde parfait, venu de ce pays parfait, la Suède. Vous ne risquez rien, vous ne vous perdrez pas, il suffit de faire comme tout le monde, de suivre la ligne jaune dès l’entrée du magasin.



Vous ne vous en écarterez que pour palper un canapé, caresser une table, retourner les étiquettes de tout ce qui fera votre intérieur.



Ne vous inquiétez pas dans cette matrice bienveillante personne ne se perd, personne ne gaspille son argent si durement gagné.



Vous êtes en pays de connaissance puisque vous êtes à l’intérieur du catalogue Ikea, ce même catalogue qui se trouve dans le porte-revues de votre salon.



Bienvenue dans le meilleur des mondes selon Ingvar Kamprad le fondateur d’IKEA. Protestant rigide, patron génial qui a tout compris à l’entreprenariat et à la communication qui va avec. Mais un meilleur des mondes à quel prix ?



Uniformisation de notre vie quotidienne, idéologie nazie sous-jacente, éthique de production défaillante, déforestation, travail des enfants, flicage des employés, montages financiers dans des paradis fiscaux, Ingvar Kamprat un négociant en meubles dont le testament, lisible sur internet, a tout du recueil de pensées d’un gourou…Oh la la la vie en brun…



Notice de démontage de la célèbre firme bleue et jaune. Dans ce petit traité des Nouvelles Mythologies, Samuel Doux n’a pas besoin de la fameuse petite clé six pans pour déconstruire tranquillement l’histoire d’IKEA.



Rapidité, efficacité, la démonstration est nette et sans bavure et la thèse se termine par une dystopie qui fait froid dans le dos. C’est sure une crise de paranoïa aigue nous guette à la prochaine visite au grand magasin.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dieu n'est même pas mort

« Dieu n’est même pas mort » est un roman de Samuel Doux, un roman choral qui mêle - sur fond de judéité - les récits croisés de quatre personnages : Elias (en fait, Samuel Doux lui-même), jeune homme à la recherche de son histoire et de son identité juive, Moshe Herschel, son arrière-grand père qui raconte sa Pologne natale et les horreurs quotidiennes infligées aux populations juives par les soldats du Tsar, Paul Serré, le grand-père d’Elias qui raconte sa jeunesse sous l’Occupation et son goût pour les hommes, et Emmanuelle, la mère d’Elias, qui en jeune exaltée voit malheureusement son parcours se briser suite à l’arrivée d’un cancer. Point commun ? Toutes ces voix, toutes ces existences, ont été tordues par l’Histoire et par le destin. Aussi, Samuel Doux en survivant qu’il est revendique-t-il le droit au bonheur car « demeurer sans voix, vivre à la troisième personne », ça n’est pas imaginable : il faut s’accepter tel qu’on est !



Mais la tâche n’est pas aisée. Comment s’accepter tel qu’on est quand sa propre famille n'a pas cessé, depuis quatre générations, d'être broyée par l'Histoire mais aussi (page 15) par « la boue des souvenirs » ? Quand (page 164) dans cette famille « le souvenir valait mieux que parler » ? Quand cette recherche équivaut (page 35) à « chercher sans cesse un peu d’air » afin (page 79) « de devenir quelqu’un » ? Quand cette recherche vous confronte (page 38) à la « vibration du temps » ? Comment s’accepter quand on traine avec soi les histoires personnelles de la famille, laquelle (page 15) « traversait tout en ne prenant conscience de rien » ? Quand le fait d’être juif vous colle à la peau et que (page 32) « être juif tout seul ça n’existe pas » parce que être juif ça signifie (page 18) « être obligé d’être ensemble : la sagesse et la perversité juives » ? Quand avec nos rêves, nous composons un passé imaginaire qui n’en est pas moins vrai ?



Et puis, à quoi bon s’accepter tel qu’on est ? Au-delà des efforts qu’il faut faire, quel sens donner à ces efforts ? La mort dont sa famille lui rebat les oreilles, (page 15) « crée des liens », chacun compatissant (page 51) devant « ces montagnes de corps fabriqués à la pelleteuse dans les camps d’extermination » ; la mort est (page 151) « une extrémité qui donne du sens », à tout le moins qui réunit les survivants. Mais « quelle identité conserve-t-on quand on est mort » ? Alors, à quoi bon faire ces efforts ? Ne faut-il pas en finir au plus vite (page 140) et « se suicider, car c’est la garantie de ne pas être effacé », même si ça revient à culpabiliser les autres et à les forcer à vous aimer dans la douleur ? Se suicider (page 82) « parce qu’il est impossible de vivre, parce que les choses vont enfin s’arrêter là ».



Samuel se cherche et tourne en rond, enfermé en lui-même, dans son histoire, dans l’histoire de sa famille et dans ses contradictions. Samuel avance, mal en point, malmené, boxé par la vie et par une judéité qu’il assume difficilement : pour son père (page 84), « le regard des autres compte » ; pour Samuel qui constate (page 238) avec horreur le fait « d’être une victime sans l’avoir été », le fait d’être (page 252) « un survivant, un sursitaire », l’important (page 248) « c’est le sentiment de calme » : il voudrait « mettre un coup de lance-flammes et tout le monde dans le four », il aimerait (page 243) que son histoire « ne soit pas triste, qu’elle soit comme on vit », non pas momifié, statufié ou ankylosé par la Tradition.



Et Dieu dans tout ça ? Les parents de Samuel avaient décidé de croire en Dieu, disant que ça donnait un sens à leur vie (page 135). Samuel n’adhère pas à cette démarche : il essaie le communisme, pensant y trouver « un élan commun au service du bonheur de tous », cherchant à échapper au roman familial, mais ça ne fonctionne pas plus. Au final, Dieu n’est même pas mort ! Avec ce roman en forme de labyrinthe, Samuel veut (page 210) se « donner la sensation d’être moins perdu dans le monde ». Dans ce roman, Samuel nous livre un parcours très personnel, cherchant probablement à exorciser quelques vieux démons familiaux et à reconstruire son identité personnelle, mais il confessera qu’il est impossible de découvrir « le sens caché de notre histoire ». Le récit de Samuel Doux est sonore, précis, dru et poignant ; il ne force pas le trait car (page 21) il lui est interdit de se plaindre alors que « d’autres avaient vécu la guerre ». L’Histoire, la tradition et la famille lui confisquent le bonheur et lui font endosser une identité dans laquelle il ne se reconnaît pas : qu’à cela ne tienne, se débarrassant de ses oripeaux, maintenant il restera fort quoi qu’il arrive et il se reconstruira une vie différente de celle qu’il avait vécue jusqu’alors, une vie (page 123) « médiocre et inconsciente qui n’avait rien produit d’autre que de la distance et de la mort ». Samuel Doux porte un regard touchant sur la mémoire et sur son poids dans la construction identitaire d’un individu : un livre triste et intime qui donne à réfléchir.
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Désir d'IKEA

Essai intéressant et documenté sur le géant Ikea, synonyme de design pas cher, de la "Suède qui a si bon goût en matière de décoration !", d'étagères Billy, de gros cubes bleus et jaunes à la périphérie des grandes villes .. et de boulettes de cheval ...Outre ce scandale alimentaire (n'oublions pas la tarte au caca...) vite oublié et sans impact négatif pérenne, Samuel Ledoux se penche sur l'origine de cette firme, s'interroge sur son pouvoir et ses méthodes pas franches du tout. Certainement atteinte du syndrome de Stockholm, j'avoue me confiner régulièrement et longtemps dans ces gros cubes, et, comme Alice aux Pays des Merveilles perdre la notion du temps dans ce monde parallèle, en ressortir la nuit tombée (déjà !?) , épuisée mais ravie. Oui, j'avoue fréquenter souvent Ikea quand bien même je suis consciente de l'envers du décor bien moins joyeux que celui exposé dans ses magasins. Et même l'épilogue de ce docu - une dystopie glaçante et effrayante d'un monde ikéen, totalitaire où tout serait géré par ce géant (logement, santé, vie et mort) - ne m'empêchera pas d'y retourner... le syndrome de Stockholm, je vous dis !
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

L'auteur s'attache à retracer le parcours du meurtrier présumé Xavier Dupont de Ligonnès: de son enfance aux derniers évènements connus - la fuite. Il nous fait entrer dans une famille particulière où la croyance en Dieu régit chaque instant du quotidien. La mère de XDL s'exprime même au nom de Dieu et annonce régulièrement les messages qu'Il lui fait parvenir. Convaincue de l'abomination de Vatican II, elle attend l'Apocalypse qui "assainira" l'Humanité et permettra à son fils d'être l'Etre supérieur vers lequel sa croyance la fait tendre. Il ne s'agit pas de folie mais de conviction enracinée, de foi intégriste. XLD mettra 35 ans avant de se poser la question de la réalité des prémonitions de sa mère, lesquelles ne se réalisent pas.Le père de XLD vit en marge de cette famille; les apparences sont sauves, c'est l'essentiel. D'ailleurs il finira par la quitter, mais sans divorcer.

XLD grandit avec la conviction d'être exceptionnel et la certitude de se réaliser professionnellement en devenant très riche. Cependant il ne fait pas d'études, il travaille peu, lance mille idées sans résultats. Mais il parvient à construire une vie de famille avec les apparences de la normalité.

Les soucis d'argent constants, les tensions d'avec sa femme - qui se pose sur des forums la question de la fiabilité de son époux - le sentiment d'échec professionnel et l'envie furieuse de maintenir une vie artificielle coûte que coûte poussent cet homme à commettre le pire. Plutôt tuer qu'avouer son impuissance à être l'homme qu'il aurait voulu être.

L'auteur a essayé de comprendre l'incompréhensible. Il nous fait partager son cheminement sans jamais valoriser son héros négatif. Il donne quelques clefs pour expliquer. Et j'ai trouvé une ressemblance frappante entre ce coupable désigné et Jean Claude Roman dont Emmanuel Carrère a fait un formidable livre. Les ressorts qui animent ces deux hommes me semblent proches sinon identiques: une vie faussée, la peur d'être découvert, le mensonge comme lien social...etc.
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

Et voilà un livre de plus sur l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès. Ici Samuel Doux focalise son regard sur l'homme XDDL. Comment a-t-il pu en arriver là, au meurtre de son épouse et de ses quatre enfants suivi de sa propre disparition ?

Pour répondre à ses questions l'auteur se fonde pour l'essentiel sur les multiples traces que les uns et les autres (XDDL, son épouse, sa mère, ses relations) ont pu laisser sur Internet. Et il cible deux causes principales : son éducation catholique en milieu intégriste suivie par la perte de la foi et ses multiples échecs professionnels aboutissant à la faillite.

Le livre se lit avec intérêt, même si le mystère demeure. Mais c'est un ton en dessous de "L'ami impossible", le livre de Bruno de Stabenrath, ami d'enfance de XDDL.
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

J'avais très envie de découvrir ce livre qui tente de nous éclairer sur la personnalité de Xavier Dupont de Ligonnès et sur ses actes. Je n'ai pas été séduite par le style de l'auteur, sa façon de raconter, je pense que je me suis trompée de source, je n'aurais pas du lire un roman mais un documentaire.
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

L'affaire Dupont de Ligonnès a défrayé la chronique, selon la terminologie consacrée, en avril 2011. Vous connaissez certainement ce fait divers horrible : A Nantes , un homme tue sa femme , ses quatre enfants et ses deux chiens et se volatilise dans la nature. Il est depuis totalement introuvable ; mort ou vivant nul ne sait.

Simon Doux n'écrit pas ici une biographie à proprement parler de l'assassin, ni une enquête journalistique qui pourrait expliquer les évènements. le dessein est plus ambitieux . Il entend saisir Xavier Dupont de Ligonnès dans sa totalité, de sa naissance à sa disparition, aussi bien en auscultant sa famille et le milieu catho traditionaliste que fréquentait de Ligonnès, que par l'étude des centaines de sites internet consacrés à l'affaire. C'est un pari réussi car le livre est prenant et se lit d'une traite même si certains "tics" d'écriture m'ont un peu agacé.

Bien entendu l'auteur s'est posé la question primordiale que tous (et moi aussi) se posent : comment en est-on arrivé là ? Comment un homme que tous ses proches présentent comme adorant ses enfants et sa femme peut-il leur mettre une balle dans le crâne pendant leur sommeil après les avoir drogués ? Comment un homme élevé dans la religion catholique, longtemps pratiquant et fréquentant jusqu'à la fin des forums cathos, peut-il froidement enfreindre le diktat christique par excellence : Tu ne tueras point ! et ne pas craindre la damnation éternelle. Car pour Simon Doux c'est autour de "ça" que se noue toute l'Affaire. Il entend par là l'omniprésence d'une religion qui baigne toute l'existence de la famille de XDdeL. Et une religion manichéiste qui n'admet que le Bien, ou le Mal ; pas d'entre deux. Dieu ou Satan.

La mère de Xavier est une fervente catholique, de par son éducation bien sûr : milieu bourgeois traditionaliste, Versailles, la messe chaque dimanche. Toute la famille est à l'unisson. Geneviève (la maman) entend des voix. Ne sourions pas , ce n'est pas la première ni la dernière, elle entend très probablement "quelqu'un" lui parler. Xavier est alors adolescent, ce sont les années Vatican II. La messe en Français, l'oecuménisme, l'intrusion des laïcs dans la célébration du Sacrifice....C'en est trop pour la famille Ligonnès qui entre en rébellion (messe en latin, groupe de réflexion : "Les Philadelphes"...). Non seulement la mère de Xavier entend des voix mais a maintenant le don de voyance : le retour de Jésus est proche, mais avant l'Antéchrist régnera selon les prédictions de l'Apocalypse de Jean. On s'imagine l'ambiance dans l'appartement feutré de Versailles.....

Xavier Dupont de Ligonnès perdra certainement la foi quelques années plus tard mais , rien n'étant simple dans cette histoire, se jettera peut-être par dépit dans les bras du Veau d'Or. Ce sera quelques années plus tard ses années US. Fasciné par les Etats-Unis et l'american way of life, il envisage d'émigrer là-bas, à Miami plus précisemment . Projet avorté comme toutes ses idées fulgurantes de réussites 2.0 qui peinent à décoller. Ainsi va la vie d'un rejeton d'une des plus vieilles familles de France affublé, parait-il, d'un QI de + 150 mais qui nous semble, à la lecture du livre de Simon Doux, plus doué pour être le 4e Pied Nickelés que partir à la conquête de la Silicon Valley.

Toujours à cours d'argent, toujours sur les routes pour démarcher de nouveaux clients pour son site internet , l'Apocalypse est proche. Sa femme , Agnès, se lasse de ce courant d'air, les créanciers renâclent, les amis se dérobent. Dans un forum internet que Simon Doux a retrouvé, Xavier Dupont de Ligonnès écrit :" ça serait tellement plus simple si je me jetai sous les roues d'un camion....".

Tuer ses proches parce qu'on les aime trop. Ce n'est pas nouveau. Des psys ont cogité là-dessus. Mais souvent le meurtrier termine la besogne en se tuant lui-même. Dans ce cas précis XDdeL. avait prémédité et organisé les meurtres et n'avait semble t-il pas envisagé de rejoindre sa famille dans l'Apocalypse. On trouve des traces de lui quelques jours plus tard dans le Var, une caméra de surveillance le filme . Et depuis rien.
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

Avril 2011, dans la banlieue de Nantes, toute la famille Dupont de Ligonnès semble s’être volatilisée. Des courriers ont été envoyés aux collège et lycée où les enfants sont scolarisés ainsi qu’à l’employeur d’Agnès, la mère de famille, pour les prévenir de leur absence pour cause de maladie.



La mère et la sœur du père, Xavier, ont reçu une lettre les avertissant que toute la famille a trouvé refuge aux Etats-Unis et qu’ils ne pourront plus donner de nouvelles ni voir leur famille car ils ont bénéficient du programme de protection des témoins.



Mais la famille d’Agnès n’y croit pas, la police non plus et au bout de plusieurs jours d’enquête et de fouille de la maison, les enquêteurs font une macabre découverte : toute la famille, à l’exception de Xavier, ainsi que les deux chiens ont été tués par balle et enterrés sous une terrasse…



Je ne me suis jamais spécialement intéressée à l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès mais comme tout le monde j’en ai bien évidemment entendu parler. Vous le savez j’aime beaucoup les histoires policières et lorsque Cécile a proposé cette lecture aux lectrices blogueuses de Robert Laffont, je n’ai pas hésité une seconde.



Et j’ai bien fait car si certaines choses m’ont gênée, j’ai trouvé ce roman dans l’ensemble bien construit et addictif. On a beau connaître la fin, Samuel Doux arrive à nous captiver pendant tout le récit.



Il brosse ici le portrait du coupable présumé et introuvable de ce quintuple assassinat, Xavier Dupont de Ligonnès, de son enfance jusqu’au jour fatal de l’éradication de toute sa famille.



Samuel Doux a écumé les forums catholiques sur lesquels Agnès et Xavier se confiaient et a beaucoup étudié l’affaire avant de nous livrer L’éternité de Xavier Dupont de Ligonnès même si, il le confesse, il a aussi inventé bon nombre d’éléments, faute de matière.



L’affaire m’a fait penser à celle qui a également défrayé la chronique dans les années 90, l’affaire Jean-Claude Romand, cet homme qui avait tué toute sa famille car celle-ci était sur le point de découvrir qu’il leur mentait depuis des années. Souvenez-vous son histoire avait inspiré le roman d’Emmanuel Carrère, L’adversaire.



C’est aussi le cas de Xavier Dupont de Ligonnès, un homme qui a une haute opinion de lui-même, en grande partie à cause de l’éducation rigoriste et ultra catholique que lui a donné sa mère qui voyait en lui le successeur de Jésus, mais qui se révèle finalement médiocre et incapable de réussir sa vie, échouant tout ce qu’il entreprend.



Le roman se révèle comme je le disais véritablement envoutant mais il m’a été difficile tout au long de ma lecture de démêler le vrai du faux : où s’arrête la réalité et où commence le roman, ce qui est souvent le problème de ces romans qui raconte une histoire vraie.



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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

Histoire "extra- ordinaire" littéralement , pourtant réelle...affaire troublante, effrayante.

Traité par l'auteur avec un style original, en gardant la distance nécessaire et en même temps en apportant un éclairage sur la psychologie du personnage principal.

On n'aura pas de réponses, on pourra tout au mieux tenter de saisir l'atmosphère de ce fais divers…

Cela m'évoque un autre "serialfamilykiller", traité magistralement dans "L'adversaire" d'Emmanuel Carrère...on sent venir l'inéluctable sans pouvoir comprendre pourquoi on peut en arriver là et en même temps...par le talent de l'écrivain on ressent le mal-être, l'isolement du héros et l'inextricabilité de sa situation.

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Un week-end sur deux et la moitié des vacance..

Informations:

J'ai reçu les épreuves non corrigées de cet ouvrage.

Il contient 1 prologue, 5 parties et un épilogue.

Au début de chaque partie, il y a une citation de Shakespeare, Balzac, Marguerite Duras ...

Le roman n'est pas très épais et peut se lire rapidement, tout dépendra de votre addiction à cette histoire ;)



Un mot sur l'histoire:

Elias a 18 ans et vient juste de perdre sa maman. Il est rempli de colère et de haine et veut à tout prix trouver un coupable, du coup, il téléphone à son père, parti il y a déjà plusieurs années, pour déverser sa rage.

Ce coup de fil va se terminer brusquement et les deux hommes ne se parleront plus durant les années à venir. Dix-sept ans plus tard, Élias tombe par hasard sur son père. Il le suit, le prend en filature, va jusqu'à découvrir certaines facettes de sa vie, des lieux qu'il fréquente des personnes qu'il côtoie ...

Le jeune homme d'une trentaine d'années se retrouve comme un enfant, dépendant de son papa et dans l'impossibilité de le laisser s'éloigner. Jusqu'à le suivre dans un hôtel étoilé dans Paris.

Comment va évoluer leur histoire ? Vous trouverez la réponse en lisant le livre :-P



Mes ressentis:

Je ne vais pas tourner autour du pot, je ne suis pas plus emballée que ça par cet ouvrage. Je ne m'attendais pas à ce style en général, que ce soit pour l'histoire ou pour l'auteur.

Je pensais trouver plus de sensibilité dans le récit et en ressortir bouleversée et en fait, je n'ai pas du tout été touchée. L'auteur décrit son roman comme drôle (voir la vidéo), mais moi, il ne m'a pas fait sourire une seule fois. Ou c'est moi qui ne suis pas faite pour ce roman ou l'auteur n'a pas visé juste (ça reste, pour le moment, un point à déterminer).

Je ne trouve pas le fond de l'histoire mauvaise, au contraire, c'est intéressant. Par exemple, j'aime le fait qu'Élias retrouve son père complètement par hasard 17 ans après son dernier contact avec lui. Les rapports entre les deux hommes sont complexes et ça aussi, c'est intrigant et intéressant. En revanche, je n'adhère pas avec le "sur place" que fait l'histoire. On s'ennuie trop, ça ne bouge pas assez. En fait à la fin du livre, il ne s'est rien passé et on se dit "tout ça pour ça !".

Les personnages ne sont pas du tout attachants, si Élias est le personnage principal et celui qui est mis le plus en avant, les autres sont pratiquement transparents. Le frère d'Élias manque terriblement de descriptions et il demanderait fortement à être plus approfondi, car son profil est assez intrigant. Le père d'Élias devient quant à lui, plus intéressant à la fin du roman, ce qui est assez drôle à dire puisqu'il est à ce moment-là, complètement saoul ! Mais c'est vraiment là qu'on le découvre plus en profondeur. J'aurais aimé trouver plus de détails sur les relations passées entre pères et enfants et entre anciens époux aussi.

L'histoire est trop centrée sur l'instant et c'est ça qui fait perdre du cachet à l'ouvrage. Tout se passe en une soirée et une nuit, rien de plus. Vous l'aurez compris, j'aurais aimé que l'ensemble soit plus étoffé, plus détaillé, il me manque vraiment des éléments pour adhérer à cette lecture.

En bref, un flop, mais je reconnais malgré tout avoir aimé quelques passages, même s'ils sont minimes.



Pour conclure:

Un roman assez banal, plat et sans grand intérêt, je me suis terriblement ennuyée et je pense sincèrement l'oublier assez rapidement. Dommage, car la base de l'histoire m'attirait vraiment beaucoup.

L'avez-vous lu ? Si oui, qu'en avez-vous pensé ? N'hésitez pas à me le dire en commentaire.
Lien : http://leslecturesdelily.blo..
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

Une plongée dans l'esprit d'un assassin.

Très prenant
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

Un peu trop mystique, un peu trop romancé, on ne sait jamais trop ce qui est vrai de ce qui est imaginé par l'auteur...
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Un week-end sur deux et la moitié des vacance..

Livre prenant et touchant. Qu'est-ce que le divorce pour l'enfant ? Qu'est-ce qu'un père absent ? Que sont devenus les idéaux de 68 ? Portrait intime de deux générations qui ont du mal à se reconnaître. Le ton est parfois très drôle et l'auteur manie très bien le passage de l'émotion à l'ironie. La poursuite entre père et fils est haletante et originale. Je n'ai pas lâché le livre. À suivre...
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Un week-end sur deux et la moitié des vacance..

Deux après Dieu n'est même pas mort, on retrouve Elias dans une librairie qui, au détour d'une pile de livres, croise son père avec qui il a rompu tout contact il y a 17 ans. Leurs regards se croisent. Il ne le reconnait pas, confirmant Elias dans son rejet de cet homme. Il décide cependant de le suivre. Pendant cette filature, il raconte son enfance, la séparation, tous ces moments gravés en lui qui reviennent à sa mémoire alors qu'il suit cet homme qu'il voudrait haïr.... oublier mais qui s'impose à lui.
Lien : http://livrelibre.blog.lemon..
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Dieu n'est même pas mort

Elias n'aime pas sa "ville natale, beige et gris, pleine d'ennui et de lourdeur, construite sur une colline faite pour dominer et qui pourtant s'enfonce dans l'éternité" (p. 37)... L'auteur non plus ne doit pas aimer la ville, y est-il seulement venu pour y avoir vu la Vienne? Au moins, il est cohérent, c'est toujours de la Vienne et non du Clain qu'il parle (p. 147, 182, 183, 222)... un éditeur qui se respecte aurait dû corriger, ainsi que quelques coquilles (au moins pages 37, 182) et quelques autres incohérences, si l'on veut encrer un récit dans la réalité, alors il faut vérifier celle-ci, le crématorium de Poitiers n'est pas coincé entre un Bricorama et un Picard surgelé (page 185), il n'est pas loin d'une zone commerciale, mais encore entouré de verdure (ça risque de ne pas durer...)... Et la procédure d'une succession ne permet pas à un petit-fils (ni à personne) d'aller clôturer les comptes de sa défunte grand'mère à la banque... Si l'on passe outre ces détails agaçants, la construction du roman qui alterne les chapitres placés aujourd'hui et l'histoire de la famille sur quatre générations est assez intéressante. Une petite généalogie en annexe aurait aidé à s'y repérer parfois, mais les têtes de chapitre claires permettent de se repérer dans l'espace (en Pologne, à Limoges, à Paris, à Poitiers...) et dans le temps (de 1910 à 2010). L'histoire d'une famille juive, mais aussi des histoires de maladie (le grand-père et la mère d'Elias morts du cancer), maladies qui expliquent mieux la haine du jeune homme envers sa grand'mère que l'histoire familiale.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

Je pensais trouver ici un énième récit du quadruple meurtre le plus célèbre de ces dernières années mais j’en ressort avec une impression nouvelle. Samuel Doux semble avoir enfilé la peau de XDDL pour essayer de comprendre le cheminement de cet homme depuis sa jeunesse Versaillaise jusqu’à ce regard posé sur une caméra de surveillance de Roquebrune. Religion, famille, poids des responsabilités et de l’incarnation morale, ce roman est précieux et nous offre un regard neuf sur ce drame dont XDDL est le fantôme introuvable. Un roman vraiment singulier.
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L'éternité de Xavier Dupont de Ligonnès

« Je ne dois pas commencer avec les regrets. Ce serait un poison désagréable. »



Avril 2011, Xavier Dupont de Ligonnès s’évanouit quelque part dans le sud de la France, laissant derrière lui sa famille assassinée, enterrée avec soin sous la terrasse de leur maison.

Au-delà du fait divers, une question demeure : comment devient-on le meurtrier présumé de ses enfants, de sa femme, de ses deux chiens?

Pas à pas, de Versailles à Nantes, de l’enfance à l’Apocalypse, L’éternité de Xavier Dupont de Ligonnès retrace le parcours d’un homme intelligent, séduisant, obsessionnel, et dresse le portrait stupéfiant d’un fantôme qui n’a pas fini de hanter les mémoires.

Avec ce roman implacable à l’écriture entêtante, Samuel Doux part à la recherche de ce qui manque toujours dans cette histoire : une explication nous laissant moins seuls face à l’horreur.



Ce livre est une enquête sur un mystère, une rédemption, ….

Xavier Dupont de Ligonnès a disparu et il est encore partout.

Des milliers de gens parlent de lui sur les réseaux sociaux.

Samuel Doux voulait percer ce mystère, s’approcher du diable pour apprendre à le connaître.



Xavier Dupont de Ligonnès hante silencieusement nos pensées et ressurgit entre deux oublis.

Lorsque l’on écrit son nom dans un moteur de recherche, 37 000 résultats apparaissent en 0,66 secondes.

On revient sur son mariage avec Agnès, qui s’est déroulé dans la précipitation.

« Mairie, église, et on n’en parle plus, sauf dans la presse 20 ans plus tard. »

Tout le monde le dit : Xavier adorait ses enfants.

Le drame n’en est que plus incompréhensible et sensationnel.



Xavier Dupont de Ligonnès s’est vu ami de Jésus, cowboy et millionnaire.

Il s’est vu rentier grâce à ses idées que personne n’a jamais compris.

Il a tenté de s’en sortir. Tenté et échoué.


Lien : https://www.facebook.com/pho..
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Un week-end sur deux et la moitié des vacance..

Quand la mère d’Élias meurt d'un cancer, il se retrouve seul à dix-huit ans. Une discussion avec son père a dégénéré à un point tel qu'ils coupent les ponts et n'auront plus aucun contact.

Dix-sept ans passent. Élias est scénariste de télévision. Un jour, dans une librairie, il croise son géniteur. Celui-ci le dépasse. Sans un geste. Sans un mot. Dès ce moment, Élias le suit. Et au cours de cette filature, des moments de son passé envahissent sa mémoire.

Dans ce roman, chaque partie est introduite par une longue citation en rapport avec le thème principal : les difficiles relations père-fils.

Le récit est pris en charge par Élias, qui nous donne sa vision actuelle des choses, mais, de temps en temps, il se projette dans le passé. Il redevient alors cet enfant ou cet adolescent qui a vécu des épisodes, souvent traumatisants, mettant en scène, outre le père absent, la mère, le frère légèrement handicapé, ou Pierre, le nouveau compagnon de sa mère, qui s'occupe de lui mieux que son père biologique. Pourtant, à la mort de sa compagne, Pierre disparaît sans un adieu, laissant Élias assez désemparé. En l'absence d'une relation paternelle stable, le jeune homme s'invente des dialogues fictifs avec des pères de substitution : Balzac ou Hemingway.

Quoique les thèmes abordés me touchent, surtout les rapports au père ou à l'écriture, je n'ai jamais pu entrer dans le livre. La lecture me pesait au point de compter les pages qui me restaient avant d'être délivrée de ce pensum.

Par exemple, les dialogues ne sont pas introduits par des guillemets ou des tirets. Écrits en italiques, une barre oblique sépare les répliques, ce qui donne une impression assez déroutante (pour moi en tout cas) : « Madame Oberer, je suis contente de vous voir/Serré./Pardon ?/Vous pouvez m'appeler madame Serré, depuis que le divorce a été prononcé, j'ai repris mon nom de jeune fille./Ah, très bien, je voulais justement vous en parler./De mon nom ?/Enfin, de votre divorce et d’Élias... »

Le titre du roman m'a plu. Je pensais qu'il serait question d'un enfant obligé de se partager entre des parents qui se séparent. Mais ce n'était pas le cas.

La quatrième de couverture promettait « un humour distancié » et « une sensibilité exacerbée ».

Pour moi, il s'agissait d'un style plat, banal, d'un roman ennuyeux et assez mal écrit.

J'ai donc été terriblement déçue et n'ai pas du tout aimé.
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Un week-end sur deux et la moitié des vacance..

J'ai eu du mal à y trouver "une vérité cachée". Pour tout dire je ne l'ai pas trouvée.
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