Citations de Samuel Le Bihan (105)
Certains êtres, quelque effort qu'ils fassent pour la dissimuler, sont incapables de cacher leur bonté profonde. Elle se voit dans leur regard, elle transparaît dans leurs actes, elle se révèle dans leurs opinions, leur parole.
Je relève le menton, comme un défi à la fatalité. L'essentiel est de faire de ce qui nous arrive quelque chose de beau, c'est notre seule chance de nous en sortir. Si je ne choisis pas ce qui m'arrive, c'est encore moi qui choisis la façon dont je vis. A force d'épreuves, j'ai compris qu'il fallait rpendre le bonheur là où il se trouve. C'est cela ma vraie victoire : celle d'avoir appris à être heureuse.
Nous sommes tous tellement différents face à l'injustice du handicap, personne n'est préparé. Nos vieilles douleurs refont surface et nous poussent parfois à fuir. Pas forcément par lâcheté, mais simplement parce que nous sommes pas assez solides pour accepter l'idée de laisser vivre en nous une certaine tristesse, le deuil d'une vie révée, de l'enfant parfait.
Laissez mon fils apprendre comme les autres. Les autistes aussi ont droit à l'école. Mon fils n'a pas de retard intellectuel mais la France a des décennies de retard sur l'autisme. Mesdames, messieurs du gouvernement, il est temps de faire vos devoirs! Il est temps d'assumer VOTRE devoir!
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J'ai osé redevenir la gamine pleine de vie et de rêves qui n'a pas peur de s'écorcher pour sortir du cadre et des compromis. Et cette gamine s'est autorisée quelque chose d'impensable il y a encore quelques semaines : draguer !
"Être coquette est la première des politesses", disait toujours ma mère.
L’essentiel est de faire de ce qui nous arrive quelque chose de beau, c’est notre seule chance de nous en sortir. Si je ne choisis pas ce qui m’arrive, c’est encore moi qui choisi la façon dont je le vis.
Nous sommes tous tellement différents face à l'injustice du handicap, personne n'est préparé. Nos vieilles douleurs refont surface et nous poussent parfois à fuir. Pas forcément par lâcheté, mais simplement parce que nous ne sommes pas assez solides pour accepter l'idée de laisser vivre en nous une certaine tristesse, le deuil d'une vie rêvée, de l'enfant parfait.
On naît autiste, on meurt autiste, il n'y a pas de remède. Mais il n'y a non plus de fatalité.
-Tu es parfait, mon César. Ne l'oublie jamais: c'est nous qui sommes inadaptés, pas toi.
-César est parfait. Un bonbon?
J'ai alors découvert toute une série d'acronymes barbares - CMP, CMPP, CRA - qui recouvraient la même réalité: en France diagnostiquer l'autisme est n vrai parcours du combattant.
Alors oui, si les choses ont pu bouger un tant soit peu en France, c’est grâce à nous, les parents, et à personne d’autre. Sans cesse au front, à faire bouger les lignes en multipliant les actions associatives, les réunions publiques et les débats en tout genre. Combien de structures comme P’tit à P’tit existent en France ? Combien de mères, comme moi, jettent toutes leurs forces – et leurs économies – pour créer du sur-mesure à leur enfant ? Mais ce genre de lieu peut accueillir à peine une dizaine de gamins et ne garantit pas l’inclusion en société. Ce ne sont que des gouttes d’eau, trop souvent du bricolage, et la France accuse encore des décennies de retard.
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Comment être un homme bien quand on a pour modèle un homme qui n'assume pas, qui ne pense qu'à lui ou à ce qu'on peut dire de lui? Alors cootie que coûte, je maintiens le lien avec Eric
Je ne m'étends pas, ce n'est pas le genre de la maison et ça me suffit de savoir que quelqu'un s'intéresse à lui, quelqu'un que rien n'oblige
Mon rôle est d'identifier les obstacles à sa mesure et il ne faut pas que je me loupe : chaque victoire est une promesse qui nous entraîne vers la prochaine épreuve mais les échecs nous font reculer d'autant plus.
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Que d'années de souffrance pour rien, pour satisfaire la vanité de quelques professeurs plus soucieux de remplir les hôpitaux psychiatriques que de les vider.
(page 188)
Avoir un enfant handicapé, c'est comme entrer dans les ordres. Quelque chose de plus plus grand que soi prend le contrôle.. On ne se pose pas la question de la foi, on est porté par elle. On n'est pas croyant, c'est bien plus que ça : on est déterminé.
(page 142)
Être heureuse, en revanche, çà se transmet et ça fait du bien. Est-ce que j'en suis encore capable ? J'ai souvent le sentiment qu'il y a des gens doués pour çà et que je n'en fais pas partie, qu'il faut un certain talent pour reconnaître ce qui est bon pour soi et savoir se détacher des choses qui encombrent. J'aimerais tellement avoir ce talent. Est-ce qu'on l'attrape à la naissance comme on a l'oreille musicale ? Ou est-ce qu'on peut l'apprendre ?
(page 102)
Comme on dit : avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants.
(page 45)
L'essentiel est de faire de ce qui nous arrive quelque chose de beau, c'est notre seule chance de nous en sortir. Si je ne choisis pas ce qui m'arrive, c'est encore moi qui choisis la façon dont je le vis. A force d'épreuves, j'ai compris qu'il fallait prendre le bonheur là où il se trouve. C'est cela ma vraie victoire : d'avoir appris à être heureuse.