Alors que son univers s’écroule autour de lui, un jeune homme perdu saute dans un train et devient, par la magie du hasard, vétérinaire dans un cirque ambulant! Il y découvre l’amour – mais aussi l’injustice et la violence; la vie, bref! –, et son destin sera étrangement scellé par… un éléphant!
La jeunesse tumultueuse du personnage nous est racontée sous la forme de remembrances nostalgiques qui font surface et interrompent la solitude et la monotonie de ses vieux jours. Les deux récits entremêlés traitent de sujets complètement différents, mais sont aussi passionnants l’un que l’autre. J’ai lu les 400 pages en deux shots!
Le déclin du cirque américain et les tristes réalités de la fin d'une vie sont racontés avec justesse… Mais il reste encore le temps pour un dernier tour de piste!
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Quelle belle, non, quelle excellente lecture! De l'eau pour les éléphants c'est une pure merveille que j'ai pleinement savourée, une succulente lecture qui m'a fait passer un très très bon moment. Le récit s'ouvre sur un prologue qui m'a énormément interpellé, comme une image gravée sur ma rétine et donc j'ai attendu, avec impatience, les explications. C'est un plongeon dans le monde du cirque et plus particulièrement celui des années 30, période de la Grande Dépression (aussi appelée crise économique des années 30) aux États-Unis. Le contexte historique sert totalement l'intrigue et nous fait prendre conscience des difficultés des uns pour survivre, de la misère dans laquelle pataugent les autres. À travers le fabuleux personnage de Jacob Jankowsky (interprété par Robert Pattinson dans le film), nous voyageons dans le temps, entre les années 30 et les années 2000, entre passé et souvenirs, entre le cirque itinérant et la maison de retraite dans laquelle il passe ses derniers jours.
Nul besoin d'être devin pour comprendre que Jacob est polonais, ce détail aura son importance à un moment donné. Son personnage est vraiment incroyable, aussi bien son côté vieux papy grincheux que celui du jeune homme perdu qui se retrouve projeté dans un monde insoupçonné et parfois hostile. Je l'ai trouvé très sympathique mais surtout attachant. Ah ce vieux monsieur au caractère bien trempé, ce vieil homme qui semble avoir un lourd passé e porter le poids d'un douloureux secret. À la suite d'un drame familial, Jacob va voir sa vie s'écrouler tel un château de cartes, impuissant face à ce tragique spectacle dont il est la victime. N'ayant plus le goût de rien, plus aucun repère et plus aucune envie, il va être confronté à la dure réalité de la vie, de sa nouvelle vie. C'est ainsi que nous le découvrons, âme en peine qui va vivre des aventures aussi inespérées que merveilleuses.
Le récit se permet donc d'alterner de façon plus ou moins régulière entre le présent de Jacob et ses souvenirs, nous offrant ainsi un superbe kaléidoscope d'une partie de sa jeunesse, celle qui forgera sans doute l'homme qu'il est devenu. Les plongeons au cœur des années trente, juste après le krach boursier, se sont avérés très enrichissants, nous permettant de découvrir le cirque et surtout l'envers du décor. Les États-Unis souffrent, ses habitants sont fauchés et chacun tentent de survivre dans ce monde de misère et de poussières. Des spectacles itinérants jalonnent le pays, allant de ville en ville afin de se produire devant le plus grand nombre. C'est une distraction qui offre le plaisir d'oublier sa condition l'espace de quelques heures, de rire et de sourire en famille... Avec Jacob à nos côtés, nous pénétrons au cœur de tout cela, c'est sous les chapiteaux et dans les wagons que tout se joue, que des carrières et des vies sont mises en jeu, que les animaux et les artistes cohabitent.
L'ambiance de ce livre est unique. Dès les premières pages, le ton est donné et le décor planté. L'auteur a fourni un colossal travail de documentation, que cela concerne la période historique, les images d'archives qui agrémentent le récit ou encore la réalité du cirque, tout y était. Le rendu est si surprenant et réaliste qu'on s'y croirait presque. Je me baladais entre les voitures du train, je discutais avec les artistes et je savourais les plats de la cantine... Je suais également à grosses gouttes quand les choses ne tournaient pas correctement, j'ai souffert des scènes que j'ai vues, de ce que j'ai appris... j'ai vécu une superbe expérience à travers les yeux de Jacob. C'est un monde de misère et de labeur dans lequel on distingue les travailleurs entre eux, c'est souvent source de tension et de conflits, provoquant aussi une certaine forme d'incompréhension voire des envies de rébellions...
Ces quelques 500 pages durant, des visages deviennent familiers, certains sont plutôt agréables, d'autres totalement antipathiques. On se retrouve avec une fresque très colorée, une ribambelle d'acteurs, qui, dans l'ombre, font toute la magie du spectacle. Oncle Al, August, Marlène, Camel et Walter, chacun à sa façon nous prend par la main et nous accorde une superbe visite du train et de son train-train quotidien. Malheureusement, les rires et les sourires des uns sont parfois éclipsés par la douleur des autres. Qui dit années 30 dit également ségrégation raciale, on se rend compte avec tristesse et violence que cet univers pourtant plein de paillettes est loin d'être épargnés. On découvre ainsi que tout le monde ne bénéficie pas du même traitement de faveur et que tout n'est pas rose. Les monstres humains, ces terribles êtres que l'on exhibe aux yeux de tous sous prétexte d'une difformité (très très forte corpulence, siamois et j'en passe...) sont également de la partie, comme un rappel de ce que l'homme est capable d'infliger à ses semblables.
Un drame se joue là-bas, un drame dont l'ampleur ne cesse de grandir au fil de la lecture. Jacob semble s'être pris d'affection, voire plus, pour une artiste. Le jeune homme est, en plus d'être dans un milieu qu'il ne connaît pas, complètement déboussolé par des sentiments qu'il ne maîtrise pas. Sara Gruen parvient à adoucir son roman en installer une douce romance, cette dernière apporte un peu de légèreté sans jamais dénaturer l'histoire, lui conférant au contraire une autre dimension. En parallèle de l'histoire entre Jacob et Marlène, les passages du Jacob vieux de 90 ou 93 ans (il ne sait plus exactement, la faute à son ami l’Alzheimer) se sont révélés aussi tendre que croustillants : de véritables perles à savourer.
Mais, mais, mais... De l'eau pour les éléphants... Oui, d'accord. Et le sens du titre dans tout cela - car pour une fois la traduction est littérale ? Eh bien figurez-vous que l'éléphante c'est le clou du spectacle! J'imaginais pas qu'un tel animal, qu'une créature aussi belle et majestueuse puisse aussi être aussi intelligente, presque humaine finalement... Je me suis, l'air de rien, beaucoup attachée à ce formidable pachyderme, à cette petite Rosie qui impression autant qu'elle fascine. Elle va souffrir comme faire rayonner les gens autour d'elle. C'est un soleil qui illumine de son aura, une bouffée d'air frais dans ce monde de charognards. Oui, un monde de vautours qui se bâtit une réputation sur le déclin des autres, qui pille presque les voitures à l'abandon et les cirques en faillite..
En définitive, Sara Gruen nous présente ainsi une histoire terriblement fascinante et réaliste sur fonds de recherches historiques, nous livrant ainsi un récit poignant, dur, mais d'une beauté à couper le souffle. J'ai dévoré ce livre si bien écrit, captivée par la vie du cirque, absorbée par les numéros et les animaux, l'entraide et les conflits. L'ambiance est absolument géniale, le décor planté n'est autre que celui des années 1930, période de ségrégation et de Grande Dépression aux États-Unis, tout est bien exploité et sert l'intrigue. C'est l'histoire de Jacob Jankowsky que nous suivons, une partie de sa jeunesse et sa fin de vie, un personnage attachant et authentique, tendre et naïf. De l'eau pour les éléphants c'est un récit plutôt dur qui nous montre l'envers du décor du cirque tout en nous offrant une très belle romance qui vient égayer ce monde d'illusions et de paillettes. Il est rare que j'apprécie vraiment les fins des histoires mais je dois admettre que celle-ci est sublime, en parfaite adéquation avec le reste du récit. Vous l'aurez compris : j'en redemande et je recommande! J'espère que le film sera à la hauteur du livre.
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J'avais adoré le film, et quand je suis tombée par hasard sur ce livre, je me suis empressée de l'acheter. Je n'ai pas été déçue ! Je retrouve tout à fait ce qui m'avait plu dans le film. Nous suivons les aventures de Jacob Jankowski, qui nous raconte sa jeunesse depuis sa maison de retraite, lorsqu'il aperçoit un cirque se monter dehors. Nous voilà ainsi transportés 70 ans en arrière, dans les coulisses du plus grand spectacle du monde ! Ce monde est violent, cru, et dur... Jacob y rencontrera l'amour de sa vie, à son plus grand péril...
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Après avoir adorée le film réalisé par Francis Lawrence, j’avais très envie de découvrir l’œuvre originale écrite par Sara Gruen. Cette chronique contiendra donc quelques comparaisons entre le livre et le film.
Le film m’avait séduite par sa sensibilité, le sujet en lui-même et le jeu des acteurs. Christoph Waltz est vraiment très bon en psychopathe cruel, Reese Witherspoon est très délicate tant physiquement que dans son jeu et l’air coincé de Robert Pattinson faisait particulièrement ressortir le caractère de Jacob.
Le début du livre m’a laissée perplexe. Il est tordu. On a un mélange de trois périodes de la vie de Jacob et ce n’est pas très clair. On a d’abord la fin de l’histoire de quand il est jeune, ensuite quand il est vieux, et enfin le début de l’histoire de quand il est jeune. Le début du film est certes simplifié mais bien mieux construit.
J’ai en revanche, été très intéressée par les conditions de vie des « employés » dans les cirques. Exit l’histoire d’amour, on découvre un milieu dur et sans merci accablé par la crise de 29. J’ai d’ailleurs été faire quelques cherches sur le cirque Barnum. Définitivement historiquement intéressant.
J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. Leur histoire m’est passée par-dessus la tête. Peut-être parce ce que je savais déjà comment ça allait se dérouler… Toujours est-il que ça ne m’a pas captivé. En plus, la romance prend des allures niaises sur la fin et je déteste ça.
La cruauté d’August n’était pas assez poignante. Elle m’avait bien plus marquée dans le film. Même quand il fait jeter Camel et Walter du train, je n’ai pas été vraiment choquée. Et les tortures qu’il inflige à Rosie ne sont pas assez « violentes ». Oncle Al n’est, quant à lui, pas assez présent. J’aurai aimé en savoir plus sur lui, autre qu’il est particulièrement avare et qu’il cherche à tout prix à concurrencer Barnum.
Jacob apparait comme un petit jeunot pas sur de lui qui s’en prend plein la gueule et qui comme par hasard ne fait absolument pas exprès de tomber amoureux de la femme du patron. Robert Pattinson l’a rendu avec une grande justesse. Mais ce personnage semble être victime de sa vie et je trouve ça dommage. J’imaginais Marlène plus sûre d’elle. Je découvre quand réalité elle a été prise au piège par sa naïveté. Elle est touchante et je l’aime bien !
Pour ce qui est de l'écriture, je suis encore déçue. Le texte n’est pas fluide, j’ai eu beaucoup de mal à me faire au style de l’auteur. Et puis surtout je le trouve « basique », trop simple et pas assez travaillé.
Vous l’aurez compris, ce livre n’est dans l’ensemble « pas assez ». Il manque de vigueur et de caractère. Mais quand on ait enfin entré dans le récit, on arrive à se laisser porter par l’histoire d’amour gentillette.
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Je garde un très bon souvenir du film que j'ai vu il y a de cela quelques années désormais. Et lorsque j'ai aimé un film, je me mets souvent à la recherche, s'il en est, du livre qui en est à l'origine. Me voici donc avec de l'eau pour les éléphants de Sara Gruen entre les mains.
Ce roman se lit vite, le style est simple mais efficace, imagé, ponctué de dialogues, aucunes longueurs à déplorer ; j'ai donc aisément plongé au sein du Cirque des années 30, côtoyant divers animaux, artistes, phénomènes de foire et manuels. C'était une vie âpre, où les drames côtoient l'extraordinaire, où la magie et la féérie sont les caches misères d'un quotidien harassant, pénible, ingrat, sordide. Le spectacle est agencé, orchestré, il n'est qu'illusion. Sara Gruen a fait un superbe travail de recherches, dépeignant un univers crédible, sans fausses notes implanté dans la Grande Dépression et la Prohibition. J'ai apprécié les photos d'archives, à chaque changement de chapitres, et les notes de l'autrice en fin du volume, sur le pourquoi du comment de ce roman, ce qui lui infère une certaine dimension, l'ancrant dans une certaine réalité dramatique.
Au début, j'ai eu un peu de mal à situer tous les personnages qui affluaient d'un coup. Il m'a fallu réussir à tous les situer et à les retenir, car chacun prend une place dans le récit. J'ai beaucoup apprécié ce qu'a fait l'autrice du personnage d'August, ce n'était pas évident de camper une telle personnalité, et je trouve qu'elle l'a fait avec brio. Ce n'est pas niais, ce n'est pas lourd. Peut-être que le personnage de Marlène aurait pu être plus travaillé, peut-être manque-t-il un peu de substance et de profondeur entre elle et Jacob, mais vraiment cela ne m'a pas dérangée. Pourtant je ne suis pas fan des romances, mais ce livre, ce n'est pas que ça. C'est l'expérience d'un jeune vétérinaire paumé, pas même diplômé, qui se retrouve par le plus grand des hasards au sein d'un cirque dont il ne connaît pas les codes, ni les coutumes. D'un jeune idéaliste déchu qui lutte comme il peut contre l'injustice du monde et que la déception n'épargne pas. Pour ma part, j'ai apprécié les quelques passages où le Jacob, vieux et décrépi, prend la parole. Cela confère au Jacob "jeune", un peu plus de maturité.
Enfin, du souvenir que j'ai du film, il me semble qu'il est très fidèle au roman et même qu'il le bonifie. Quelques flashs me sont revenus au fil de ma lecture en ce sens. Les acteurs choisis collent parfaitement à la perception que j'ai eu des personnages. Les images et les mots s'accordent bien.
Bref, j'ai beaucoup apprécié cette histoire, d'autant qu'elle traite d'un sujet peu commun, que je n'ai pas eu l'occasion de croiser souvent : l'univers complexe des cirques itinérants. Et quelle tristesse, derrière toutes ces paillettes...
Challenge ABC 2020-2021
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Grâce à une écriture farouche, à la fois sérieuse et poétique, mais aussi sans la moindre dissimulation, Sara Gruen nous offre une œuvre en clair-obscur. Entre la maltraitance des hommes et des bêtes, la naïveté des spectateurs qui ne se rendent pas compte de ce qui se passe avant d'avoir toutes ces paillettes dans leurs yeux et les violences conjugales d'un homme schizophrène et jaloux ; il nous sera alors impossible de regarder le cirque comme avant. Nos souvenirs d'enfance sont brisés, mais pour la bonne cause. Afin de se rendre compte que même au cœur de la magie et de la beauté du spectacle, se cache des montagnes de cadavres dissimulés sous les tentes.
Et tout à coup, cette lumière, qui pointe parfois le bout de son nez, grâce à l'émouvante histoire d'amour interdite entre Jacob et Marlène, la belle écuyère. La splendeur du numéro reprend le dessus, l'illusion fonctionne encore un peu, le désir de ces deux êtres est plus fort que tout et, en dépit des injustices et du sang, ils sauront s'aimer pendant tout le reste de leur vie. Avant que la mort ne reprenne peu à peu ses droits, laissant un vieil homme de 93 ans nous conter son histoire, éternellement amoureux du cirque comme un enfant aux pupilles brillantes et à la bouche collante de barbe-à-papa...
"De l'eau pour les éléphants" de Sara Gruen est une réussite ! Un roman original par son idée et magistralement orchestré par l'auteure. En prenant en otage nos souvenirs d'enfance et la magie qu'évoque le cirque pour chacun d'entre nous, Sara Gruen retourne le spectacle afin de nous dévoiler l'envers du décor et ce qui se trame en coulisses. Hommes et animaux sont exploités et peu à peu, c'est la compassion qui prend le dessus sur la beauté du spectacle. On réalise alors que tout n'est que simulacres et faux-semblants. À travers des personnages forts qui se déchirent, la violence et le sang, les animaux sont les véritables héros de cette poésie douloureuse qui ne laissera aucun lecteur insensible. Un roman d'une poigne remarquable, qui marque à jamais et résonne encore dans un coin de l'esprit du lecteur, comme une languissante musique de fête...
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Voilà, la dernière page doit être encore chaude après mon empreinte. Comment dire? Encore une fois, j'ai tout gâché en regardant le film avant, mais pourtant, ça n'a rien enlever de ce roman... quel mot serait exact? Majestueux. Majestueux, c'est celui-là le mot. J'ai adoré me plonger dans le monde du cirque, alors que... oui, oui, honte à moi: je ne suis pas une grande fan d'animaux (euphémisme). Je ne les déteste pas, non, mais c'est pas dans ma spécialité ! Mais là, je suis, à l'instar de Jacob, tombé amoureuse de Rosie, et Bobo, même si on ne parle pas beaucoup de lui, m'a totalement charmé.
C'était juste incroyable, et ce matin encore il me manquait plus de la moitié à lire. Mais je n'arrivais plus à arrêter de tourner les pages.
Mais même en ayant vu le film, j'ai été parfois vraiment surprise: le film, magnifique soit dit en passant, n'est pas vraiment fidèle au livre. Et cela m'a plu: j'ai pu découvrir certains passages qui changeaint. Beaucoup de choses ont été changé maintenant que j'y pense.
C'est un livre merveilleux, qui m'a véritablement chamboulé. Je n'arrive même plus à trouver les bons mots, c'était juste exceptionnelle !
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Magnifique livre sur l'univers du cirque aux Etats-unis dans les années 30. Un vieil homme, vivant dans une maison de retraite depuis la mort de sa femme, replonge dans les souvenirs de sa jeunesse au travers de ses rêves. Un livre captivant que j'ai dévoré, l'auteure a effectué un très bon travail de recherche et retranscrit ses connaissances avec beaucoup de talent. A lire absolument.
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Agréablement surprise par ce roman qui se dévore d'une traite.
La vie de Jacob bascule avec le décés de ses parents et il se retrouve embarquer dans le train d'un cirque ambulant au coeur de l'Amérique en pleine Grande Depression des années 30.La vie y est tres dure et les hommes de main ont moins de valeur que les animaux du cirque.
Bien sur notre héros rencontrera l'amour , et pourra assouvir sa passion des animaux auprés de Rosie , l'éléphante.
Ce récit est raconté sous forme de reminiscence par le vieux Jacob dont la mémoire recente s'effrite et nous plonge en paralléle dans l'univers déprimant des maisons de retraite avec une fin inattendue et touchante.
J'ai adoré!
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Un roman que j'avais beaucoup aimé : avec cette histoire, on plonge dans un univers baroque, étrange, bruyant et totalement inconnu, celui d'un cirque qui voyage sur les rails, comme cela se faisait à cette époque aux Etats-Unis, comme dans Dumbo ! Au coeur de la Grande Dépression qui a frappé les Etats Unis dans les années 30, avec le spectre de la misère et des bas salaires, on se retrouve dans un univers merveilleux peuplé de clowns, d'acrobates, d'écuyères, d'animaux plus ou moins exotiques, un monde insoupçonné qui vit en autarcie avec des règles qui lui sont propres ; un univers merveilleux pour les spectateurs mais pour les gens du cirque la réalité est moins merveilleuse...
Pas encore vu le film, hélas... mais ça ne saurait tarder !
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Sara Gruen nous emmène aux Etats-Unis dans les années 30 pendant la Grande Dépression.
Nous suivons Jacob aujourd’hui, vieux monsieur de 93 ans, installé dans une maison de retraite où il s’ennuie et revit en souvenir ses jeunes années alors qu’un cirque vient de s’installer sous les fenêtres de l’établissement.
Retour en arrière : Jacob, dans les années trente, est un jeune homme qui, suite au décès brutal dans un accident de voiture de ses deux parents le laissant sans rien, arrête ses études de vétérinaire le jour de l’examen final submergé par ses émotions.
En errance, il va monter sur un coup de tête dans un train en marche. Mais pas n’importe quel train, un de ceux abritant un cirque, sillonnant par les rails les États-Unis : le cirque des « Frères Benzini, le plus grand spectacle du monde ».
Il est engagé comme vétérinaire par Auguste, personnage ambivalent aussi charmant à certains moments que cruel à d’autres, maître de la ménagerie, et époux de la très belle et très attirante Marlène, écuyère vedette.
Sara Gruen nous fait vivre le quotidien d’un cirque, le travail de ses ouvriers mais également de ses artistes, la tyrannie du directeur, le sort réservé aux animaux.
Son fil rouge est la romance impossible qui va lier Jacob à Marlène.
Les allers et retour entre le vieux Jacob et le jeune Jacob sont intéressants et mettent du rythme à l’histoire.
Néanmoins, j’ai été déçue que la romance prenne le pas sur l’histoire du cirque et de ses protagonistes et par les dialogues très pauvres.
L’écriture est simple, peut-être un peu trop pour en faire un roman particulièrement intéressant.
Sur le même thème, j’ai lu ces derniers mois, deux romans de meilleure facture :
- « La vie qu’on m’a choisie » de Ellen Marie Wiseman (contexte : Etats-Unis années 30)
- « Le cirque des merveilles » d’Elisabeth Macneal (contexte : Angleterre à l’époque victorienne)
Peut-être le film donne t’il davantage d’élan à cette histoire ?
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Wow, réaction à chaud tout juste le livre terminé et reposé : quel roman !
Je connaissais le film, qui à l'époque déjà, était un coup de cœur - et pas seulement parce que le beau et talentueux Robert Pattinson joue dedans - mais je ne savais pas qu'il s'agissait d'une adaptation tirée d'un livre !
En parcourant les rayonnages de la bibliothèque municipale de ma ville, j'ai tout de suite su que ce roman allait être ma première lecture de l'année 2023 ! Et qu'elle aventure !
J'ai adoré me plonger dans la vie tumultueuse et étonnante de Jacob Jankowsky, âgé de 90 ou 93 ans, soit l'un soit l'autre, qui nous retrace son parcourt de vie, se replonge dans ses souvenirs passés alors qu'un cirque itinérant vient de s'installer non loin dans la maison de retraite ou il passe ses vieux jours, frustré et loin d'être gâteux. Le cirque il connaît très bien, ayant lui même travaillé dans cet univers, 70 ans plus tôt.
La plume de l'auteur est riche, j'ai apprécié ces notes en fin de livre qui nous expliquent comment lui est venue l'idée d'une telle histoire, les anecdotes issue de faits réelles qu'elle a inclus dans son roman, etc on sent tout le travail et les recherches que cette intrigue l'ont conduit à entreprendre et c'est une réussite selon moi !
Non seulement le thème du cirque est original - première fois que je tombe sur ce sujet, Rosie l'éléphante est incroyable et le tout sur fond de Grande Dépression.
Sans nuls doutes, De l'eau pour les éléphants marque mon année 2023 d'une magnifique lecture, ça ne peut présager qu'une belle année littéraire en venir marqué par un coup de cœur, touchant, dur et sauvage à la fois.
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Fort joli roman. L'autrice Sara Gruen s'est bien documentée, et nous fait revivre le cirque des années 1930 aux Etats-Unis. A cette époque les cirques allaient de ville en ville se déplaçant par train, des fourgons entiers qui trimbalaient tout, les acteurs, le personnel, les animaux et tout le matériel.
Jacob le narrateur nous fait revivre son histoire dans le cirque Benzini où il a travaillé comme soigneur ! Des amours, des amis, des bagarres et du beau spectacle.
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Une plongée au cœur des années 30 aux Etats-Unis dans l'univers des cirques.
Jacob Jankowski est un étudiant vétérinaire qui s'apprête à passer son examen final afin de s'installer dans le cabinet de son père, malheureusement un drame va changer ses plans et il se retrouve à errer le long d'une voix ferré en pleine nuit rongé par le doute. Sa route va croiser celle d'un train transportant le cirque des frères Benzini qui est aux mains d'Oncle Al. Jacob réussi à se faire engager comme véto à la ménagerie et croise la route de Marlène qui est une artiste pour le spectacle équestre. Celle-ci est mariée à un fou furieux du nom d'Auguste. La routine s'installe progressivement pour le jeune homme de vingt-trois ans jusqu'à l'intégration dans la troupe d'une éléphante : Rosie.
C'est un roman hyper intéressant sur l'univers du cirque, très bien documenté par l'autrice, bien écrit, très prenant. Les quelques alternances passé/présent sont judicieux j'ai beaucoup aimé l'humour du vieux Jacob qui est placé en maison de retraire (moi qui y travaille ça fait bien rire !). J'ai bien aimé le personnage de Jacob (jeune), Walter, Camel, Earl, j'ai un peu tiqué sur Marlène mais vu sa condition ça peut se comprendre. Forcément j'ai détesté August et oncle Al mais c'était prévisible.
Le roman est très bien mené après je met quand même un symbole !! ATTENTION !! certaines scènes sont hyper dures : on retrouve quand même des massacres d'animaux, de la torture notamment sur Rosie, de la maltraitance alimentaire pour les fauves bref c'était limite sur certains points après je suis une âme sensible alors bon et surtout ça sert au roman, on comprend mieux l'univers de cette troupe, l'état d'esprit des gens qui y travaillent même si on ne peut pas cautionner leur comportement.
Je l'ai dévoré en deux jours (merci à ma rhinopharyngite et mes 39°C de fièvre), ça se lit très bien, c'est très prenant et émouvant.
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