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Critiques de Sara Gruen (235)
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De l'eau pour les éléphants

Dans le monde noir et sans pitié de l'Amérique des années 30, la magie du cirque et l'amour de deux beaux personnages.



La noire misère côtoie l'éclat lumineux des paillettes.



Très joli livre. Très belle histoire.
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De l'eau pour les éléphants

Voici encore (après "le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson ) le récit d'une vie racontée par un homme très âgé .

Là aussi le vieil homme qui se raconte ne se sent absolument pas vieux et sa fin de vie est même l'occasion d'un nouveau départ.

Tout le talent de l'écrivain, Sara Gruen, est de parvenir de façon quasi magique, sans aucune lourdeur , à juxtaposer la vie d'avant à la vie d'aujourd'hui jusqu'à les faire se rencontrer et terminer par une ouverture optimiste.

Il est question ici du monde du cirque.

Le narrateur, Jacob, y a atterri au propre et au figuré alors qu'il commençait des études de vétérinaire qu'il a du interrompre .à la mort brutale de ses parents.

Nous sommes au début des années 30, le krach boursier de 1929 a touché cruellement le monde économique et en particulier celui du cirque.

Le thème du cirque qui pourrait paraitre au départ un peu désuet prend dans ce récit une dimension passionnante.

L'univers tragicomique est traduit par un verbe riche en images et en émotions, nous nous attachons à chacun des personnages .

La vie de Jacob est fascinante avec en toile de fond un amour follement interdit et sublimé pour la belle Marlène et des amitiés, des vrais, de celles qui se moquent des différenes physiques et sociales.

Un livre de toute tendresse et beauté !!
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De l'eau pour les éléphants

Cadre sympa et original : un cirque dans les années 1930. 465 pages de lecture facile : construit, en partie, en dialogues. L’écrivain affectionne les animaux et nous le transcrit bien. J’ai adoré l’éléphante et son histoire, tiré d’un fait réel comme expliqué à la fin du livre (tout comme la plupart des autres anecdotes). Des photos de cirque de l’époque à chaque début de chapitre : un petit bonheur. S’essouffle un peu sur la fin et un peu gênée par l’histoire d’amour à l’eau de rose. Le sujet ? Nous suivons le parcours de Jacob, futur vétérinaire, dont l’accident mortel de ses parents le fera ‘tomber’ dans un cirque. Pour tout public et pour ceux qui ont toujours leur âme d’enfant. De l'eau pour les éléphants a été numéro un du classement des meilleures ventes du New York Times.

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De l'eau pour les éléphants

Bien, que dire sur ce roman ? Peut-être pourrions-nous commencer par le fait qu’il s’agisse d’un sujet original traité avec intelligence. Au fil de notre lecture, nous sentons l’intérêt de l’auteure pour cette œuvre : elle a fait des recherches sur cette époque, sur ce qu’était le cirque et elle nous glisse même quelques photographies pour donner davantage de couleurs (est-ce approprié puisqu’il s’agit de photographies en noir et blanc). Je pense que ce sont ces éléments mis bout à bout qui nous permettent de réaliser cette plongée au cœur du cirque itinérant. L’époque, le contexte, la ribambelle de personnes parfois attachants souvent détestables, le cirque, les dialogues, le rythme de l’écriture. Les ingrédients pour me faire aimer cette œuvre étaient présents et c’est pour cette raison que je sors de cette œuvre avec un sourire mélancolique sur les lèvres. Promesse tenue madame Gruen. Je ne regarderai plus les cirques du même œil.
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De l'eau pour les éléphants

Je n'aime pas le cirque. Je n'ai jamais rêvé de chapiteau, de parade et de ménagerie. Pourquoi avoir alors choisi de plonger dans ce roman, me direz-vous ? La quatrième de couverture m'a titillé, m'a intrigué. Le souvenir d'une très bonne série, La caravane de l'étrange, m'est revenu en mémoire. Cette atmosphère si particulière, la grande dépression, la société qui s'écroule sur elle-même, et ces caravanes de cirque qui traversent le pays tant bien que mal pour donner un peu de rêve et de fantastique aux gens...



J'ai été happée dès les premières pages par l'histoire. Les souvenirs reviennent à la mémoire de Jacob, très vieil homme coincé dans une maison de retraite qu'il n'a pas souhaité. Tout commence par la venue d'un cirque, là, devant ce mouroir. Et la mémoire reprend ses droits petits à petits, au fil des somnolences, des altercations, des rêves. Une partie de vie si difficile, si intense, si lointaine aussi, que Jacob ne souhaite malgré tout pas partager, mais qui lui revient à la fin de sa vie.



L'histoire coule toute seule, et l'on navigue sans mal du présent au passé, des rails au fauteuil roulant. Jacob, jeune homme dont la vie bascule du jour au lendemain, aura devant lui une vie bien différente de celle imaginée. Il rencontrera de nombreux personnages, d'August au caractère si changeant, à la belle Marlène. Et la ménagerie du "plus grand spectacle du monde" deviendra son domaine. Jacob, vieil homme placé à l'hospice, mais pas totalement abandonné, ne sachant plus vraiment son âge, mais refusant absolument le mensonge de ses pairs.



Cette histoire est très belle, et l'auteur a réussi à la rendre fluide et simple, sans être simplette. Le style de Sara Gruen et la traduction de Valérie Malfoy sont très agréable et rapide à lire. Les nombreux dialogues rendent le récit vivant, les descriptions n'alourdissent pas l'ensemble, mais sont bien pensées et disposées. Le choix du présent pour l'ensemble du texte permet aussi cette fluidité et facilite l'immersion dans l'histoire.



J'ai particulièrement apprécié les images d'archives qui jalonnent le texte et sont très judicieusement disposées. Visualiser la tente cuisine, la file d'attente (devant le Barnum, justement), l'éléphant sortant de son wagon.... aide bien plus encore qu'une description à se plonger dans le récit. Cela prouve un très important effort de documentation et permet une fois de plus de se projeter dans cet univers si particulier.



L'ambiance générale du roman est sombre. Ce cirque, le "plus grand du monde", qui veut faire concurrence au mondialement connu Barnum, mais traverse le pays plongé dans une crise noire, n'est pas très "fréquentable". Et les terribles choses qui s'y passent ne lui donnent pas de lettres de noblesse. Les personnages sont plus tourmentés les uns que les autres, ouvriers s'abreuvant d'alcool interdit et frelatée, artistes peu recommandables, directeur avide et avare. Le pauvre Jacob se retrouve dans un milieu qui n'a rien pour lui convenir. Il y trouvera pourtant une vie et un avenir.



J'ai beaucoup aimé ce roman. Il m'a fait découvrir un univers si particulier, celui des cirques à l'époque de la Grande Dépression, usine à rêves et à paillettes, si violent et si dure quand on sort de la piste. J'ai dévoré ces 470 pages en quatre jours à peine, profitant de chaque moment pour me replonger dans cette histoire et en connaitre enfin la suite.
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De l'eau pour les éléphants

Ce livre trônait depuis un certain temps dans ma PAL. Pour tout vous dire, en le revoyant la semaine dernière je me suis demandée pourquoi je l'avais acheté. Le résumé n'a rien de particulièrement accrocheur, c'est sans doute la couverture et son air vieillot qui m'a attirée. Et puis je ne résiste pas aux histoires qui se passent dans les années 30!

Un gros coup de coeur pour Jacob (90 ans, ou 93?) qui nous emmène vers un fantastique voyage en train et nous fait vivre sa vie dans un cirque itinérant peu après le crack boursier de 1929. L'auteur alterne avec beaucoup de finesse les chapitres de Jacob - jeune adulte, et Jacob-le vieillard. Son style est fluide, très agréable, et ne s'encombre pas de descriptifs à rallonge. Et pourtant, la magie opère, on se voit dans le train avec Jacob et Marlène, on traverses les villes avec eux, on voit la misère causée par la grande crise.

Les photos d'époque disséminées tout au long du livre nous permette encore mieux de se faire une idée du fonctionnement des cirques à l'époque. J'ai particulièrement apprécié les notes de l'auteur en fin d'ouvrage (pauvres éléphants!).

Seul petit bémol, l'auteur va parfois trop vite au but, les personnages auraient mérités d'être plus développés, ou alors que les actions s'enchainent moins vite, de façon à s'imprégner totalement et à ressentir pleinement les émotions des personnages. Mais cela reste une très belle découverte.

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De l'eau pour les éléphants

Je n’aurais jamais lu ce livre si une ancienne collègue ne m’avait pas incitée à le faire. J’ai mis du temps avant de me lancer mais je ne regrette absolument pas.



Etats-Unis, 1931. Alors que les conséquences économiques du jeudi noir se font toujours sentir, la population a du mal à trouver du travail et vit dans la misère.

Nous suivons Jacob qui a les compétences d’un vétérinaire mais pas le diplôme. Il se fait embaucher dans un cirque qui fait ses tournées en train. Le quotidien du monde circassien n’est pas beau à voir. Jacob est jeune, il travaille dur. Son chef est August, un tyran qui s’avère parfois très gentil, c’est en cela un piège que de le côtoyer au quotidien. Il y a sa femme, la belle Marlène puis Oncle Al, le grand patron, Walter le clown et sa chienne Queenie, l’éléphante Rosie etc.



Maltraitance humaine et animale, inégalités sociales, payes irrégulières (sauf pour les grands chefs, évidemment), la prohibition alors que les hommes ont l’habitude de boire beaucoup d’alcool à cette époque. Le roman met l’accent sur la misère et, même si certaines scènes font mal au cœur, l’histoire de ce petit monde est très instructive et je l’ai suivie avec plaisir. J’ai aimé également les chapitres dans lesquels on suit Jacob en maison de retraite. Bien que ce ne soit pas le sujet principal, le roman met aussi en avant les difficultés liées à la vieillesse. L’amour ne ressort pas forcément de ce que j’ai écrit ci-dessus mais il arrive un moment où c’est lui qui domine et qui fera basculer le destin des personnages.



Je vous laisse découvrir ce roman qui vaut vraiment la peine.



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De l'eau pour les éléphants

Une histoire originale et belle, un style agréable, des personnages attachants, j'ai passé un bon moment avec cette lecture. J'y ai découvert un univers que je n'avais jamais abordé jusqu'à maintenant, celui d'un cirque ambulant dans l'Amérique du début du XXème siècle, avec ses lois, ses difficultés, ses moments magiques et tragiques...

L'auteur parvient à emporter le lecteur dans cette histoire de souvenirs, en lui donnant corps dans la mémoire d'une vieille personne, que l'on suit plus jeune.

L'histoire donne à voir une petite partie seulement du destin exceptionnel de Jacob Jankowsky, mais certainement celle qui aura gouverné le reste de sa vie. Un récit poignant, mais aussi presque frustrant de se terminer trop vite, de manière presque abrupte.

Je recommande néanmoins cette lecture.
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La maison des singes

John Thigpen est journaliste à Los Angeles. Il part visiter un centre de recherche sur le langage et le comportement des grands singes à Kansas City. A cette occasion, il interviewe Isabelle Duncan, qui gère le laboratoire, et discute (en langue des signes) avec Makena, Bonzi, Lola, et les autres... bonobos. Il lui apparait assez rapidement qu’une de ses collègues journaliste tente de le doubler, et elle réussit à récupérer ce sujet, avec la bénédiction de sa hiérarchie.

Le lendemain de sa visite, une bombe explose dans le laboratoire de recherche de Kansas City. Isabelle est gravement blessée, et n’a aucune nouvelle de ce que deviennent les singes qu’elle étudiait et appréciait, et dont elle disait qu’ils étaient sa famille. De son côté, John démissionne, alors que sa femme, Amanda, connait également des problèmes professionnels : jeune écrivain ayant publié un livre, elle se retrouve « le bec dans l’eau » suite à la disparition de sa maison d’édition. Sans compter qu’elle souhaite avoir un enfant !



On découvre ce qu’est la « Maison des singes » aux deux tiers de l’ouvrage. Auparavant, on suit surtout les démêlés professionnels et familiaux de John et d’Amanda, et les différents stades de guérison d’Isabelle. Dans le dernier tiers du livre, l’histoire avance, et s’il y a un peu plus d’action, je n’ai pas trouvé l’ensemble crédible.

Ceci dit, j’admire le talent de l’auteure pour évoquer ses personnages : dès les premières pages, ils m’ont paru réels, j’ai vraiment eu l’impression de partager leur quotidien, et ils pourraient faire partie de mes amis. C’est bien écrit et bien décrit, mais l’intrigue est cousue de fil blanc.

J’ai également trouvé que la manière dont l’histoire évoquait l’horreur subie par nos lointains cousins primates au nom de la « recherche » humaine était trop voyante, trop maladroite pour être efficace. De même quand l’auteure dénonce les dérives du culte de la beauté et de la jeunesse, les désastres de la téléréalité… Tout est trop manichéen, les personnages, les causes abordées, même le dénouement de l’histoire. Je ne suis pas tombée sous le charme de « la maison des singes », même si j’ai passé un bon moment de lecture.
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De l'eau pour les éléphants

Ce livre est un petit bijou. J'avais adoré le film et après lecture du roman, je n'ai pas été déçue. On s'attache très vite à cet octogénaire qui après la venue sur le parking près de la maison de la retraite d'un cirque se souvient de sa vie passée.

En effet, lui-même par le passé a fait partie de ce monde magique. Il s'est attaché aux animaux et aux personnes et a su se faire aimer très vite.

J'ai particulièrement aimé la fin à laquelle je ne m'attendais pas. Ce vieile homme qui a aimé une femmes durant de nombreuses années se sent un peu oublié par sa nombreuse famille. Il a quitté le monde du cirque pour éléver ses cinq enfants qui ne lui rendent visite que très rarement. Ce jour, là, il attend la visite de son fils ainé qui l'a oublié. Cela va le décider à faire une chose surprenante.
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De l'eau pour les éléphants

J'ai enfin décidé de sortir ce livre de ma PAL, il y trainait depuis de longs mois, depuis la sortie du film d'ailleurs. Film que je n'ai pas eu l'occasion d'aller voir. Les babys challennges Livraddict sont un bon prétexte pour découvrir enfin ce livre.



Je dois dire que c'est une très belle histoire, nous plongeons dans l'envers du décor des cirques des années 30. J'ai aimé la construction du roman, qui alterne deux époques, et donc deux points de vues : Celui du Jacob des années 30 à l'age de 23 ans et celui du Jacob en maison de retraite, qui a 90 ans.



Jacob se prédestinait à devenir vétérinaire pour prendre la suite de son père. Malheureusement ses parents décèdent dans un accident de voiture. Adieu diplôme, clinique vétérinaire, ses parents étaient ruinés suite au crack boursier. Jacob, par un soir de désespoir, grimpe clandestinement, à bord d'un train, pour une destination inconnue. Or ce train c'est un cirque, et pas n'importe quel cirque, il s'agit du cirque des Frères Benzini et de leur plus grand spectacle du monde.



J'ai vraiment aimé la sagesse de Jacob à 90 ans. Je l'ai trouvé trouvé touchant et émouvant. .......
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De l'eau pour les éléphants

Ayant déjà vu le film lors de sa sortie au cinéma, je savais déjà à quoi m’attendre en m’attaquant à la lecture de ce roman, ou plutôt c’était ce que je pensai. Comme nombre d’adaptations, l’histoire originelle a subi quelques modifications afin de rendre le film plus compréhensible visuellement et plus fluide, et je dois dire qu’il n’y perd pas vraiment mais le livre apporte une vision plus sensible du « vieux » Jacob et cela apporte une certaine force au livre.



Le lecteur fait tout d’abord la connaissance de ce vieillard fatigué mais combattif qui vit dans une maison de retraite et dont la monotonie des journées est brisée subitement par l’arrivée d’un cirque en ville. Rapidement le récit se découpe en deux époques, deux univers et deux Jacob bien différents l’un de l’autre mais complémentaires. Le premier est à peine adulte, étudie pour devenir vétérinaire comme son père mais sa vie bascule en l’espace de quelques minutes lorsqu’il apprend que ses parents viennent de mourir dans un accident de la route. Désespéré, sans argent, sans maison, sans famille, il part et se fait rattraper par un train transportant un cirque. A partir de là, la vie s’impose à lui, il doit travailler pour vivre et il découvre un univers qu’il n’aurait jamais soupçonné. Le lecteur l’accompagne dans ses découvertes et on se sent rapidement happé par ces personnages, parfois ridicules, souvent dangereux, toujours uniques. Le second Jacob quand à lui, vit à notre époque, se souvient de ses jeunes années, a un corps qui ne lui répond plus comme il le voudrait, a peur de perdre la tête et nous renvoi à une peur primitive, celle de vieillir et de perdre ceux que l’on aime.



Ici les personnages et les situations nous sont dépeints sans concession, la prohibition, la maltraitance des animaux de cirque, les problèmes économiques des années 30, la maladie, tout y est mais évite de tomber dans l’excès ou le pathos, les personnages sont vrais, humains, souvent faibles et rarement héroïques. Et c’est ce qui m’a particulièrement plu, cette impression de lire un récit crédible et touchant. Le vieux Jacob étant sans doute celui qui m’a le plus émue, il lutte contre la vieillesse et trouve finalement une façon de finir sa vie heureux, malgré le poids des années. August m’a fait frémir et j’ai trouvé Rosie particulièrement attachante (surtout pour une éléphante). Le cirque lui même prend vie sous nos yeux et sa multitude de personnages n’est à aucun moment un frein à la compréhension, tant ils sont tous différents.



Le tout est fluide, bien pensé et la note de l’auteur à la fin du roman montre bien qu’elle a fait des recherches avant d’écrire son roman afin de coller au maximum à la réalité, chose que j’ai trouvé particulièrement intéressante.

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De l'eau pour les éléphants

Etats-Unis, début des années 1930, Jacob a vingt-trois ans. Il suit des études pour devenir vétérinaire, comme son père. Lorsque ses deux parents décèdent brutalement, il apprend qu'ils étaient ruinés et endettés, il ne lui reste rien. Le jeune homme saute clandestinement dans le premier train venu, et se retrouve dans un cirque ambulant. Il va être promu vétérinaire de la ménagerie...

Un directeur truand qui rêve de rivaliser avec le grand Barnum, un microcosme très cloisonné (artistes/ouvriers) et sans pitié - ni pour les hommes ni pour les animaux -, plus de déplacements que de spectacles dans ce pays en crise, de l'alcool à gogo malgré la prohibition... tel sera désormais l'environnement de Jacob.

QUELLE EXCELLENTE SURPRISE ! Chers amis allergiques à la guimauve, vous vous êtes laissés effrayer par l'affiche et/ou la bande-annonce du film éponyme ? par la couv sereine et joyeuse de cette édition poche ? Revenez ! Rien de neuneu ici. De l'amour oui, mais pas sirupeux, ça déménage sans jamais tomber dans le grotesque pour autant. Sur fond de cirque (l'envers sombre du décor, davantage que les paillettes), de l'humour et des aventures, de belles amitiés, des coups de sang, un peu de sexe truculent - aviez-vous déjà fantasmé sur Popeye et Olive ? vous pouvez ! Et une protagoniste intelligente et souriante à adorer : la très grande Rosie ! En prime, une jolie réflexion sur la vieillesse, la dignité des personnes âgées, la nostalgie de la jeunesse enfuie.

Le PLUS du livre (y compris en édition de poche) : d'authentiques photos de cirque des années 1930.


Lien : http://canelkili.canalblog.c..
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De l'eau pour les éléphants

C’est par une suite de hasards que j’ai découvert ce roman, car le monde du cirque ne m’aurait pas attirée de prime abord. J’ai tout d’abord entendu parler du film, qui a attiré mon attention, puis j’ai découvert grâce aux bloggueuses de Livraddict qu’il s’agissait d’une adaptation du premier roman de Sara Gruën. Aussi, sur les avis positifs de certaines d’entre elles, je me suis lancée.



Je n’ai pas été déçue, car ce roman est plein de bonnes choses. Mais commençons par un petit résumé. L’histoire commence avec Jacob Jankowsky, un vieux monsieur de 90 ans (ou 93, il ne sait plus très bien). Autrefois, il a travaillé dans un cirque. Or, un chapiteau s’installe justement à côté de sa maison de retraite. Alors, Jacob replonge dans ses souvenirs, et nous avec lui. A 23 ans, alors qu’il a quasiment terminé ses études de vétérinaire, il perd brutalement ses parents. Il plaque tout et saute dans un train. Mais il n’avait pas prévu d’atterir dans le train du cirque des Frères Benzini, avec lequel il fait un bout de chemin. Le maître écuyer du cirque, August, ainsi que sa sublime épouse Marlène le prennent sous leur aile. La vie du cirque est bouleversée par l'achat d'une éléphante nommée Rosie.



J’ai beaucoup aimé ce roman, en particulier pour sa narration, entrecoupée par la vie quotidienne de Jacob à la maison de retraite. Ces passages-là sont très touchants, car le personnage est lucide sur sa condition. Ce sont ces moments-là qui créent véritablement l’attachement à ce personnage. De même, Sara Grüen nous raconte des choses très intéressantes, évoquant notamment la vie quotidienne dans un cirque, la dureté de la crise économique des années 1930, et la maltraitance envers les animaux. Enfin, l’écriture comporte peu d’effets de style, mais elle est claire et agréable.



L’auteur nous plonge dans un monde impitoyable, mais ce roman est aussi une belle histoire d’amitié et d’amour. J’ai apprécié cette histoire d’amour tout en retenue et ces amitiés un peu bourrues. Le rapport entre Jacob et les animaux du cirque m’a également beaucoup plu, certains moments sont pleins de tendresse. L’histoire est bien construite, au fur et à mesure de mon avancée j’ai été prise par le suspense, et j’ai lu de plus en plus vite. Et surtout, moi qui devient difficile avec les fins de roman, la manière dont se termine celui-ci m’a comblée. Ce n’est peut-être pas très réaliste, mais cela fait chaud au cœur et j’ai refermé ce livre sur un grand sourire, une petite larme au coin de l’œil.



Je vous conseille donc cette lecture qui vous plonge dans l’Amérique des années 30, dans l’atmosphère bien particulière du cirque. De mon côté, j'espère voir le film dans les prochains jours pour pouvoir comparer...



Edit : J'ai vu le film, et très franchement vous pouvez vous en passer ! J'ai bien aimé voir l'univers du cirque prendre vie sous mes yeux, et particulièrement l'éléphante, mais les personnages ne m'ont pas plu. Marlène m'a parue trop froide par rapport au livre, et je n'ai pas aimé que les deux "méchants" du livre soit fondus en un seul personnage, car August manque de nuance à cause de cela et perd son intérêt.
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De l'eau pour les éléphants

J'ai adoré !

J'ai aimé la couverture et la 4iéme, tout simplement, et je n'ai pas été déçue, bien au contraire.

Transportée dans l'univers des grands cirques aux états Unis dans les années 30, au moment de la grande dépression, j'ai eu de l'émotion et en même temps beaucoup de plaisir à lire ce livre. Je le recomande vivement
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De l'eau pour les éléphants

Sous ses apparences scintillantes,l'envers du décor du monde du cirque est bien moins reluisant ;parfois violent,souvent cupide...



L'auteure sait nous prendre aux tripes de bout en bout , par ses personnages vivants ,certains attachants,d'autres écoeurants.



Les moments où sont relatées les maltraitances m'ont perturbée et touchée plus que nécessaire.



Belle lecture!
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De l'eau pour les éléphants

On suit la vie de Jacob Jankowski, sa vie d'hier et d'aujourd'hui. Sa vie d'aujourd'hui, dans une maison de retraite devant laquelle est installé un cirque. Ses souvenirs remontent alors à la surface. Sa vie d'hier, dans un cirque des années 30, où les animaux et les hommes sont maltraités. On rencontre alors August, le responsable des animaux et sa femme Marlène, le directeur Oncle Al, un homme qu'il vaut mieux éviter de froisser et d'autres artistes et travailleurs.



J'ai beaucoup aimé ce roman. D'ailleurs, je l'ai lu assez vite, tellement j'ai adoré. Ce roman n'a pourtant rien d'extraordinaire, mais l'auteur a su faire passer les émotions et c'est cela qui rend le roman si intéressant.



J'ai apprécié le système narratif passé-présent. J'ai eu l'impression de remonter le temps, de me retrouver dans les années trente. J'ai eu également l'impression d'entrer dans la tête de Jacob, de voyager à travers ses souvenirs. Je dois quand même avouer qu'au début, ce système de narration m'a un peu dérouté. Je ne savais pas précisément ce qu'il se passait et si c'était des souvenirs ou le présent. Mais après quelques pages, je m'y suis habituée et je n'ai eu aucun problème de lecture. J'ai trouvé l'écriture très fluide, le roman se laisse lire très facilement.



Je me suis attachée aux personnages, surtout à Jacob qui m'a touchée, et à Marlène. Et puis il ne faut pas oublier Rosie, l'éléphante, qui tient une grande place dans l'histoire.



La vie de ce cirque m'a beaucoup intéressé. Surtout que l'auteur s'est documenté sur les cirques à cette époque et donc beaucoup d'éléments sont vrais, comme l'alcool frelaté par exemple. Au début et à la fin des chapitres, on trouve aussi de belles photos d'époque !



En conclusion, c'est un roman que j'ai beaucoup aimé. Le sujet n'est pas extraordinaire mais il est extrêmement bien traité. De plus, l'écriture est fluide, ce qui rend le roman très facile à lire. L'auteur a une belle plume. J'ai passé un très bon moment avec ce livre. Je ne peux que vous en conseiller sa lecture !
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De l'eau pour les éléphants

Un livre que l'on dévore, dont on tourne les pages fébrilement pour vite savoir la suite...

C'est d'un œil amusé ou ému que l'on lit les souvenirs et les mots de ce vieil homme si touchant, d'un œil enthousiaste, passionnée, mais aussi révolté et dégouté que l'on découvre sa vie dans le cirque des frères Benzini durant la grande dépression...



Une grande, une belle romance avec pour toile de fond l'itinérance d'un cirque dans l'Amérique des années 30, et toute la dureté mais aussi la complicité et la solidarité que cette vie peut comporter...
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De l'eau pour les éléphants

Un petit moyen déjà que ce roman me tente. Bien que toujours réticente quand il s'agit de lire un best-seller, je me suis quand même lancée dans celui-ci en LC.

Je dois avouer que coté écriture, celle-ci est plutôt simple, et j'ai même eu un peu de mal à la lecture du prologue, avec ses erreurs syntaxiques, l'usage incorrect du temps verbal (je doute qu'il s'agisse d'un problème de traduction, bien que celle-ci soit malgré tout assez littérale)) Outre le style, j'ai trouvé cette mise en bouche assez confuse et, malgré un petit retour sur ce passage, je reste toujours dans l'incompréhension la plus totale de ce qui a déclenché certains événements.

Néanmoins, il faut reconnaître que Jacob, Marlène et Rosie portent toute l'histoire et font passer au second plan, le style moyen de Sara Gruen.

Car celle-ci brosse avec justesse l'univers du cirque vu de l'intérieur, loin des flonflons et des paillettes. Un envers du décor plutôt sombre en adéquation avec la situation complexe des années 30, crash boursier, prohibition et début du déclin du monde du cirque, conditions de travail précaires des ouvriers, statuts différents entre les artistes et les petites mains. L'auteure connait son sujet particulièrement bien documenté

Sara Gruen nous passionne avec les aventures d'un certain nombre de personnages, principaux et secondaires auxquels on s'attache : Grady, Camel, Walter.

L'univers du cirque est particulièrement bien brossé et anecdotique. L'auteur dépeint les différences sociales, le pouvoir de l'omnipotent Oncle al et d'August.

Le récit narré par Jacob, notre personnage principal, oscille entre présent et passé, et l'auteur maîtrise parfaitement la transition.

C'est donc à travers les souvenirs de notre héros, âgé de 90 ans, voire plus, — la mémoire commençant à lui faire un peu défaut —, que nous plongeons dans cette aventure romanesque totalement addictive.

Dans le présent de Jacob, Sara Gruen nous confronte à une réalité bien triste, que celle de l'isolement, de la solitude et de la vieillesse, d'une certaine déshumanisation de l'individu bloqué dans un corps et une mémoire récente, qui lui font défaut. Car pour ce qui est des souvenirs de jeunesse, la mémoire de Jacob est infaillible.

Ce Jacob là, nous touche autant, peut-être même plus, que le fringuant jeune homme, catapulté dans le monde du cirque.

Même si la plume de Sara Greun n'est pas fantastique, son imagination, tout comme ses personnages aboutis, tirent le roman par le haut. de plus elle parvient à émouvoir son lectorat. Aussi ne suis-je pas surprise de l'attrait du public pour le roman et la version cinématographique que je n'ai pas vu, mais j'aimerais bien. Personnellement j'ai adoré plonger dans cette ambiance qui m'a rappelé celle de Sous le plus grand chapiteau du monde et Trapèze, films qui datent un peu.

Le dénouement déconcerte, cependant pouvait-on imaginer une autre fin à cette romance cousue de fil blanc ?

Coup de coeur pour ce roman malgré ses faiblesses qui m'a plongé dans l'univers de ces cirques du passé.



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De l'eau pour les éléphants

De l’eau pour les éléphants est très certainement un roman efficace. J’ai été embarquée dès les premières lignes. Les personnages sont globalement bien campés. Je me suis prise d’amitié pour Jacob, j’ai été révulsée par August qui est un personnage bien flippant – cette double personnalité, tantôt amicale et chaleureuse, tantôt possessive et violente, rend chaque moment passé en sa compagnie des instants de tension – et puis, je suis tombée sous le charme de Rosie et Bobo (oui, ce sont respectivement une éléphante et un chimpanzé, je ne vois pas le problème).

Cependant, sans que cela soit devenu un frein, je n’ai pas adhéré tant que ça à l’histoire d’amour de Jacob et Marlène. Peut-être parce que ces deux-là sont un peu trop lisses et, bien que sympathiques, ils n’ont pas réussi à réellement me toucher.



Le livre se construit autour de deux récits parallèles : celui du jeune Jacob des années 1930 et celui d’un Jacob nonagénaire. Ce dernier, en maison de retraite, revient sur sa vie passée et raconte celle du présent, son infantilisation par certains soignants, la gentillesse d’une autre, cette vieillesse de corps non acceptée par son esprit, ses enfants… et c’est un personnage qui m’a beaucoup émue. J’ai adoré ce vieux ronchon qui refuse de se laisser faire. La fin qu’il nous offre est juste magnifique, j’en ai été enchantée.



En revanche, le gros point fort de ce livre, c’est la plongée dans l’univers du cirque. On découvre plein de choses sur l’envers du décor et l’autrice a injecté dans son récit de nombreuses anecdotes bien réelles. Ces grands cirques qui voyageaient par le train, les « freaks », les animaux… il y a indubitablement un côté fascinant à tout cela. Dans De l’eau pour les éléphants, nous sommes pendant la Grande Dépression des années 1930 et, clairement, les temps sont rudes. Non pas que la vie devait être plus douce avant pour celles et ceux, humains et animaux, qui y étaient exploités, mais en cette période de chômage massif, le cirque n’est vraiment pas synonyme de paradis pour ceux qui y travaillent. La magie, l’incroyable et les paillettes pour le public ; la souffrance, la maltraitance et la misère pour les autres. On balance des « tchécos » du train (en marche) (au-dessus d’un pont de préférence) quand on ne peut plus les payer, on exploite les manuels, on rachète pour une bouchée de pain les humains, les ménageries et le matériel des cirques qui font faillite… et on bat comme plâtre les animaux qui ne donnent pas satisfaction. Le prologue tempère l’angoisse que l’on peut éprouver pour la pauvre Rosie, mais j’ai quand même eu le cœur serré face aux violences qui lui sont infligées.

Je dois avouer que cette atmosphère captive et crée un cadre parfait pour un roman : la noirceur sous les lumières fait frémir et la façon dont sont traités humains et animaux rend ce décor aux apparences enchanteresses particulièrement sordide.



Adieu la magie du cirque ! Malgré ses faiblesses – le personnage de Marlène, l’écriture très banale et certains rebondissements beaucoup trop prévisibles – De l’eau pour les éléphants reste de la première à la dernière page un roman diablement efficace. Cette histoire dans les coulisses impitoyables du cirque de l’entre-deux-guerres s’est révélée vivante, captivante et enrichissante, troublante aussi parfois à cause des horreurs qu’elle met en lumière. Un excellent moment de lecture !
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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