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Citations de Sarah Bernhardt (64)


Ma vie, que je croyais d’abord devoir être si courte, me paraissait maintenant devoir être très, très longue ; et cela me donnait une grande joie malicieuse, en pensant l’infernal déplaisir de mes ennemis.
Je résolus de vivre.
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Un jour, ma manucure, entrant dans ma chambre pour me faire les mains, fut priée par ma sœur d’entrer doucement parce que je dormais encore. Cette femme tourna la tête, me croyant endormie dans un fauteuil ; mais, m’apercevant dans un cercueil, elle s’enfuit en poussant des cris de folle. À partir de ce moment, tout Paris sut que je couchais dans mon cercueil ; et les cancans vêtus d’ailes de canards prirent leur vol dans toutes les directions.
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apprends ce que tu ignores, c’est-à-dire tout
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Pauvre petite Elly, à l’âme si loyale, elle commençait à peine l’existence, et elle se trouvait aux prises avec le plus puissant moteur de la vie : L’amour ! L’amour qui ennoblit ou souille toutes choses. L’amour qui exacerbe la volonté ou la brise. L’amour qui détruit les facultés ou les centuple. L’amour qui fait les martyrs et crée les bourreaux.
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mais elle se révolta contre l’impuissance humaine qui ne peut empêcher l’emprise des mauvaises pensées. On les chasse, elles reviennent, on les méprise, on les écrase, on trahit leur désir, elles sont amoindries, blessées, mourantes, elles se changent en regrets, en espoirs déçus et formulent leur agonie en phrases ambiguës
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Je me suis rendue compte que des êtres bons, ingelligents, pitoyables, deviennent inférieurs lorsqu'ils sont groupés. Le sentiment de l'irresponsabilité personnelle éveille les mauvais instincts. La crainte du ridicule chasse les bons.
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« Mettez-la au Conservatoire ! » Et je devinais que cette phrase était le poteau indicateur de ma vie.
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« Les riches, les premières… à l’eau ! Les émigrants, les secondes… dans les canots ! » Et j’entendis un rire sournois, étouffé, qui sortait de partout : devant moi, derrière moi, à côté de moi, sous mes pieds ; et qui se répercutait dans le lointain comme les rires « à la cantonade » au théâtre
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« Vous savez, me dit-il, que je suis aujourd’hui tout-puissant. – Par le temps qui court, cela n’a rien d’étonnant, répliquai-je. – Je viens vous trouver pour faire la paix ou la guerre. »
Cette façon de me parler ne me convenait pas. Je me levai d’un bond. « Comme je prévois que vos conditions de paix ne me conviendront pas, cher Monsieur, je ne vous laisse pas le temps de me déclarer la guerre : vous êtes de ceux qu’on préfère, quelque méchants qu’ils soient, avoir comme ennemis que comme amis. »
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Elle était charmante, Mlle de Brabender, et je l’aimais, mais je ne pus résister au fou rire quand, après m’avoir fait dire les te, de, de, qui passaient encore, et le très gros rat…, elle entama les saucissons… Non, ce fut une cacophonie de sifflements dans sa bouche édentée, à faire hurler tous les chiens de Paris. Et quand le Didon dîna… se mêla de la partie, accompagné du plus petit papa…, j’ai cru que la raison échappait à ma chère institutrice : les yeux mi-clos, la figure rouge, la moustache hérissée, l’air sentencieux et pressé, la bouche s’élargissant en coupure de tirelire, ou se plissant en petit rond, elle ronronnait, sifflait, dindonnait, et pepetait sans s’arrêter…
J’étais tombée esclaffée dans mon fauteuil de paille. Le rire m’étranglait. De grosses larmes giclaient de mes cils. Mes pieds battaient le parquet. Mes bras lancés de droite, de gauche, cherchaient, se crispaient sous les spasmes du rire. Je me penchais en avant pour me rejeter en arrière."
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Je m’étais levée encore enfant, et en quelques heures, les événements me rendaient jeune fille.
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– Non ! Et votre léger accent affirme encore cette ressemblance musicale de vos voix. Un seul point diffère : la couleur et la qualité de vos cheveux.
– Lesquels préférez-vous ?
– Elle est coiffée d’ombre et vous de soleil, Mademoiselle. L’ombre apaise, le soleil vivifie
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Alors, folle d'orgueil, de joie et d'aplomb, oubliant le chagrin de ma petite amie, je bondis sur l'estrade et, debout sur le banc sur lequel pleurait effondré l'ange Raphaël: "Ma mère, ma mère, je sais sa part! Voulez-vous que je la répète? Oui, oui! s'écria-t-on de tous les bancs.
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« Oh ! qu’elle ne vienne pas ! Je la giflerais encore ! 
— En ce cas, me dit-il, je ferai venir Madame votre mère. — Oh ! Monsieur, ma mère ne se dérange jamais  ! 
— Eh bien, j’irai la voir. — C’est inutile, Monsieur, ma mère m’a fait émanciper. Je suis libre de diriger ma vie. Je suis seule responsable de tous mes actes.
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Les nuages gris moutonnés comme un cou de cygne nous servaient de tapis. De grandes draperies orange frangées de violet descendaient du soleil et s'allaient perdre dans une dentelle blanche et moussue.
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Je compris bien vite que ces détracteurs étaient des braves poltrons qui se faisaient critiques pour n'être point acteurs.
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J'ai toujours, quand les évènements viennent déranger ma vie, un mouvement de recul. Je l'accroche une seconde à ce qui est ; puis je me lance tête perdue dans ce qui sera. Tel un gymnasiarque se cramponne à son trapèze pour se lancer à toute volée dans le vide. En une seconde, ce qui est devient pour moi ce qui fut, et je l'aime d'une émotion tendre, comme chose morte. Mais j'adore ce qui sera. C'est l'inconnu, l'attirance mystérieuse.
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La représentation d' Hernani acheva de me livrer le public.
J'avais déjà répété avec Victor Hugo, et ce fut une joie pour moi de me retrouver presque chaque jour avec le grand poète. Je n'avais jamais cessé de le voir; mais je ne pouvais jamais causer avec lui, chez lui. Il y avait toujours des hommes à cravates rouges gesticulant, ou des femmes éplorées déclamant. Il était bon, il écoutait les yeux mi-clos; je crois qu'il dormait. Puis, éveillé par le silence, il disait une parole consolante, mais se récusait très habilement; car Victor Hugo n'aurait pas pu promettre, aimant à tenir ses promesses.
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J’ai bien souvent, depuis, pensé à cette épreuve, et je me suis rendu compte que des êtres bons, intelli- gents, pitoyables, deviennent inférieurs lorsqu’ils sont groupés. Le sentiment de l’irresponsabilité personnelle éveille les mau- vais instincts. La crainte du ridicule chasse les bons.
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Nous avions deux heures de récréa- tion. Nous marchions en monôme le long du mur qui borde le talus du chemin de fer de la rive gauche, chantant le De profun- dis, car nous enterrions mon lézard favori. Une vingtaine de mes compagnes suivaient avec moi.
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