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Critiques de Sarah Schmidt (32)
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Les soeurs de Fall River

Inspiré d’un fait divers réel, l’assassinat des époux Borden, ce roman reprend les éléments principaux de l’histoire vraie, tout en nous révélant les pensées de quatre personnages principaux, tous impliqués d’une façon ou d’une autre dans cette histoire sordide.

Le 4 août 1892, un homme et son épouse furent assassinés à coups de hache chez eux, alors qu’une des filles de la maison, Lizzie, âgée de 32 ans et la petite bonne Bridget étaient toutes deux présentes dans la maison.

Lizzie fut dans un premier temps accusée de ce crime mais elle fut ensuite acquittée lors de son procès, le meurtrier n’a jamais été identifié.

L’auteur prend la liberté de réécrire l’histoire dans le sens où elle nous fait entrevoir les pensées de Lizzie, de sa sœur Emma, de Bridget la jeune bonne et d’un homme mystérieux, et nous montre que plusieurs personnes auraient eu des raisons de vouloir assassiner le couple Borden.

Les points de vue de ces quatre protagonistes permettent de se faire une idée de l’ambiance détestable qui régnait au sein de cette famille regorgeant de secrets malsains.

Plus qu’un roman policier, l’auteur nous propose une étude psychologique détaillée et une description de la vie d’une famille où il ne faisait pas si bon vivre.

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Les soeurs de Fall River

Un roman tout à fait glauque puisqu’il s’agit de l’histoire d’une jeune femme qui aurait potentiellement tué son père et sa belle-mère à coup de hache.



C’est d’autant plus horrible que c’est basé sur une histoire vraie. Le suspens n’est pas de savoir si elle a tué ou pas, mais plutôt dans l’exploration du fonctionnement d’une famille tout à fait dysfonctionnelle et des dérangements d’esprit qu’elle génère. L’amour-haine, le dénigrement et la destruction de l’estime de soi, le contrôle et la possession de l’autre, le sacrifice de soi qui engendre un ressentiment profond.



Le roman est bâti à plusieurs voix, celles des deux sœurs, Emma et Lizzie, celle de la bonne Bridget et celle d’un truand assassin, Benjamin. Chacun de ces êtres est tourmenté et offre sa vision du cauchemar de leur vie misérable.



Un roman intense, mais vraiment pas rigolo, entre le polar et le drame psychologique.

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Les soeurs de Fall River

« Lizzie Borden prit une hache

Et en donna quarante coups à sa mère

Et quand elle vit ce qu'elle avait fait,

Elle en donna quarante et un à son père. »

Charmant, n'est-ce pas ? C'est la petite comptine que criaient les marchands de journaux le jour du procès de Lizzie Borden...

Une histoire incroyable et ...vraie, en plus ! Je vous en dis deux mots :

Nous sommes le 4 août 1892, à Fall River (Massachusetts) au 92 Second Street. En cette fin de matinée, il fait une chaleur étouffante. Dans la famille Borden, tout le monde est malade et passe son temps à vomir … Enfin, quand je dis tout le monde, ce n'est pas tout à fait exact : Lizzie (la fille), 32 ans, semble avoir échappé à l'intoxication alimentaire ou à… l'empoisonnement…

Le père, Andrew Borden, est rentré du travail plus tôt tellement il se sentait mal, la belle-mère Abby se plaint de maux de ventre et la bonne Bridget a du mal à accomplir le travail harassant qu'on lui a demandé : laver les vitres.

Seule, Lizzie traînasse d'une pièce à l'autre, désoeuvrée, cueille une poire dans le jardin, la mange et poursuit son errance... Elle en veut à son aînée, Emma, d'être partie chez son amie Helen à Fairhaven. Lizzie trouve le temps long. Heureusement John, son oncle, a rendu visite à la famille et introduit un peu de mouvement dans cette maison où chacun semble dans un sale état. La journée avance lentement. L'air est irrespirable. Le silence est tel qu'on entendrait une mouche voler. Lizzie entre soudain dans la pièce où se repose son père. C'est le choc. Elle découvre horrifiée un cadavre atrocement mutilé. Le crâne a été fendu par plusieurs coups de hache, la pièce baigne dans le sang. Lizzie hurle : « Quelqu'un est entré et l'a découpé ». La bonne accourt, crie, fonce chercher le docteur Bowen puis arrivent Mme Churchill, la voisine et la police.

Tous demeurent incrédules : qui a pu commettre un crime d'une telle violence à Fall River ? Peu de temps après, montant chercher un drap pour envelopper le corps d'Andrew Borden, les voisines découvrent un deuxième cadavre : celui de la belle-mère qui a été assassinée elle aussi !

Panique à bord !

La maison était fermée à clef. Ni Lizzie ni Bridget n'ont entendu le moindre bruit. Ni l'une ni l'autre n'ont la moindre tache de sang sur leurs vêtements…

Je ne peux m'empêcher de penser au crime dont parle Philippe Jaenada dans La Serpe : père, tante et bonne assassinés, portes du château verrouillées de l'intérieur, aucune tache de sang sur les vêtements du suspect, Henri Girard…Et le mystère demeure...

Je suis allée fouiller sur Internet : les faits décrits dans Les sœurs de Fall River, dans l'ensemble, sont exacts (à un élément près que je tais pour des raisons de suspense), Sarah Schmidt livre d'ailleurs au lecteur une chronologie très précise à la fin du roman.

Ce qui fait, à mon avis, l'intérêt de ce texte, outre l'évocation de cette histoire absolument incroyable qui est devenue un mythe et a donné lieu aux États-Unis à un nombre incroyable de romans, BD, films, pièces de théâtre, musiques, ballets….. , c'est cette atmosphère étouffante, voire parfois franchement écoeurante, qu'a réussi à créer l'auteur (âmes sensibles s'abstenir) : on sent un terrible malaise et l'on a l'impression que les liens entre les personnages, s'ils contiennent de l'amour, sont loin d'être dépourvus de haine, ce qui laisse supposer que chacun d'entre eux aurait très bien pu commettre un tel crime.

En effet, dans ce roman choral, les personnages prennent la parole tour à tour, exprimant leur point de vue sur les autres membres de la famille, les événements.

Le portrait de Lizzie, femme-enfant assez fantasque, sensible, un peu folle, est particulièrement fascinant : qui est-elle au fond ? est-elle aussi fragile qu'elle en a l'air ? cache-t-elle quelque chose ? C'est vraiment un personnage étrange, difficile à cerner : elle dit une chose, puis son contraire, répond souvent à côté ou en usant de formules assez étranges, rit et pleure presque en même temps, à tel point qu'on se demande quels sont ses sentiments profonds.

De son côté, Bridget, la bonne, rêve de retourner dans son Irlande natale mais sa patronne la retient contre son gré : jusqu'où serait capable d'aller la jeune fille pour se libérer de cette prison qu'est devenue pour elle la maison des Bowen ?

Et Emma, la sœur aînée ? Était-elle vraiment chez son amie, aurait-elle eu le temps de faire un aller-retour ? Comment supporte-elle cette sœur un peu loufoque à laquelle on passe tous les caprices, cette sœur dont elle doit s'occuper et qui l'empêche de vivre sa propre vie ?

Et l'oncle John, pourquoi est-il revenu ? Que cherche-il ? Quelle haine porte-t-il en lui ?

Un monstre se cache-t-il à l'intérieur de l'un de ces personnages? Ou bien, quelqu'un est-il venu de l'extérieur régler ses comptes avec Andrew Borden ?

Plus l'on avance dans l'oeuvre, plus nous sont dévoilés des éléments du passé ou de la personnalité de chacun des protagonistes. Tous semblent avoir leurs secrets, leurs mystères, leur part d'ombre.

On ressort de ce roman avec l'impression d'avoir baigné dans une atmosphère oppressante au possible, à la limite je trouve, parfois, du fantastique : en effet, Lizzie semble percevoir le monde de manière déformée et la maison elle-même, les meubles, la pendule donnent l'impression de participer à ce sentiment d'étouffement, de suffocation. Tout semble collant, sale, poisseux et même, disons-le, puant (ah les odeurs de ragoût de mouton...)

Le lecteur semble lui aussi comme retenu prisonnier dans ce terrible huis clos macabre.

Quelle atmosphère effrayante !

Un thriller psychologique envoûtant...

Une vraie réussite !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Les soeurs de Fall River

Enorme déception...J'ai trouvé ce livre d'un ennui...Aucune empathie pour les personnages, des passages écoeurants, bref une lectrice déçue.
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Les soeurs de Fall River

Sous forme de roman l'auteur nous parle de l'histoire du double meurtre des Borden à Fall River. L'intrigue est bien menée car le fait de faire "parler" les protagonistes nous laisse dans le doute. Est-ce bien Lizzie qui a tué sauvagement son père et sa belle-mère et pour quelles raisons ? Lizzie nous apparaît fragile et déstabilisée, mais sa soeur Emma et l'homme de sous-main de leur oncle n'apparaissent pas comme des innocents.

L'histoire a bouleversé l'Amérique et cela se comprend car on ressort de ce livre interpellé par cette famille bien sous tous rapports mais qui cachaient ses secrets.
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Les soeurs de Fall River

Quel étrange livre et quelle histoire !

Tout d'abord ce roman est odorant.

L'auteure n'a de cesse de nous faire sentir des odeurs mais quelles odeurs ! Que de mauvais relents. Odeurs des haleines puantes, odeurs de nourritures avariées, odeurs de corps mal lavés, en décomposition. Odeurs des vêtements tendus de crasse et de transpiration, enfin, odeurs du fameux ragoût de mouton que l'on sert pendant au moins une semaine. Beurk.

Lizzie et Emma sont deux soeurs fusionnelles, même si Emma, la plus raisonnable et la plus équilibrée (si l'on peut dire...), en assez de cette relation toxique et délétère. Cette fusion des deux soeurs m'a fait penser aux soeurs Papin, sujet qui m'a toujours passionné (j 'ai quasiment tout lu sur le sujet, voir mes critiques des livres relatant l'affaire Papin). La différence principale est que les deux soeurs étaient toutes les deux psychotiques, alors qu'ici, Emma, bien que perturbée, reste dans le réel contrairement à Lizzie. Les soeurs Papin en plus étaient incestueuses, lesbiennes, et la relation des deux soeurs de Fall River est limite incestueuse également, même si on ne relate pas de passages à l'acte.

Lizzie est folle à lier, l'histoire se passerait de nos jours, elle aurait eu droit à la camisole chimique de Haldol ou de Tercian, deux puissants neuroleptiques. Elle hallucine, elle est très agitée, en deux mots comme en cent elle est folle.

L'histoire vraie de ce roman est épouvantable. On retrouve le père et la belle-mère assassinés de manière atroce, à coups de hache.

Ce crime n'a jamais été élucidé, bien que Lizzie ait été soupçonnée. Puis relâchée faute de preuves.

Le roman est très intéressant de part sa structure même. En effet, chaque chapitre donné la voix aux personnages principaux, et c'est la que réside le talent de cet auteure.

Les chapitres concernant la voix de Lizzie sont pénibles à lire tant elle st folle.

Beaucoup de récurrences comme si certains détails obsedaient l'auteure ; Les poires juteuses, le tictac des horloges, et le bruit des pigeons.

C'est très réussi. L'atmosphère y est bien glauque même si l'on a pas tous les détails. Cette maison est maudite, avec de mauvaises odeurs, infectée de part en part.

Un très bon roman donc, vous pouvez d'ailleurs trouver sur Internet l'affaire au complet, mais attention aux quelques photos !

À lire sans hésiter.
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Les soeurs de Fall River

Ce roman est tiré d'un fait réel de la fin du XIXe siècle. Il relate la vie d'une famille américaine assez aisé où les relations entre le père, ses deux grandes filles et la belle-mère est pleins de rancoeurs et non-dits.

Emma est l'aîné, d'une quarantaine d'années, et a réussi à s'échapper de la maison familiale pour se rendre quelques temps chez une amie. Lizzie, elle, est la petite fille chérie, dans la trentaine, a qui ont passe tout. On découvre au fil des pages et à travers le regard de leur bonne Bridget que cette famille est pleine de rancoeur les uns envers les autres, les sentiments ne s'expriment pas et tout est caché derrière une figure de façade.

Mais il faut remettre cela dans le contexte de l'époque ainsi que le statut de la femme qui doit se marier pour échapper à l'emprise de ses parents.



J'ai eu du mal avec les chapitres consacrés à Lizzie qui m'est apparue comme quelqu'un d'antipathique, dont tout les caprices devaient être satisfait et qui fait du chantage à sa soeur pour que cette dernière soit toujours là à ses côtés au détriment de sa vie personnelle.

Plusieurs passages m'ont interpellés dont celui du verdict du jury.

Un roman lourd qui étouffe comme l'atmosphère de cette maison et de ses protagonistes.
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Les soeurs de Fall River

Rien qu'à voir la couleur écarlate de la couverture, on comprend que ce livre va parler de sang. Du sang, il y en a, que ce soit sur les corps du père et de la belle-mère de Lizzie, mais aussi dans les lien qui unissent Lizzie et sa soeur Emma à leur père. C'est l'histoire vraie de cette famille que Sarah Schmidt raconte à ses lecteurs, ou du moins sa vision de ce fait divers macabre jamais élucidé.



Pour bien comprendre le mystère qui entoure la mort des parents Borden, il faut avoir une petite vision du huis clos dans lequel cela s'est produit. Dans la maison, les parents, Lizzie et la bonne. A priori, aucune effraction. Un oncle en vadrouille dans le secteur et Emma, la soeur, partie pour quelques jours chez une amie. Tous les indices convergent vers Lizzie, mais pourtant, elle ne sera jamais condamnée...



Prenant alternativement la voix des deux sœurs, de la bonne, et d'un homme de passage, Sarah Schmidt recrée avant tout une ambiance d'apparence, de haine et d'amour mêlés. Qui croire ? Qui ment ? Qui dit la vérité ? Elle ne nous donne aucune clé, elle livre sa propre vision des choses et raconte avant tout une famille aux relations très complexes, entre amour et haine, rigidité et volonté de tout faire voler en éclat. Avec un adapté aux émotions de chacun des personnages, avec une dureté qui transparaît dans l'écriture, Sarah Schmidt livre un roman noir très puissant à découvrir sans plus attendre.
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Les soeurs de Fall River

Le 4 août 1892 Andrew J. Borden et Abby Borden, le père et la belle-mère de Lizzie Borden, sont assassinés dans la demeure familiale. Les seules autres personnes présentes au domicile au moment des faits étaient Lizzie et la bonne, Bridget Sullivan. Un oncle, John V. Morse (le frère de la première épouse d’Andrew Borden), séjournait à la maison, mais était absent au moment des faits. Emma, la sœur aînée de Lizzie, était également absente.



Qui a tué M. et Mme Borden?



Sachant que ce livre est basé sur des faits réels, ça me donne encore plus froid dans le dos. On entre dans une famille totalement énigmatique et qui cache de lourds secrets. Chaque personnage est assez flippant, non complètement flippant! On n'arrive pas à les cerner. Les liens entre eux sont difficiles, on sent que quelque chose cloche mais on n'arrive pas à savoir quoi exactement. Le personnage de Lizzie restera énigmatique jusqu'à la fin et beaucoup de réponses à mes questions resteront vaines tout comme le réel déroulement de l'affaire. Un roman captivant sur l'un des crimes les plus célèbres de l'Amérique.



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Les soeurs de Fall River

Un récit un peu abracadabrant. L’histoire est complètement tirée par les cheveux. Jusqu’au chapitre 10, cela se tient à peu près mais ensuite c’est l’incompréhension. Emma et Bridget sont les deux seules personnes sensées de cette sombre histoire. Les autres personnages sont malsains et rigides, un zeste incestueux entre l’oncle et Lizzie ? Le personnage de Benjamin est mal campé, complètement loufoque. Il y a beaucoup de répétitions (je n’en peux plus des poires et de leur jus) et des questions restent en suspens, John n’est plus présent dans la seconde partie et je me demande pourquoi ? Pourquoi les filles sont toujours chez leurs parents ? Il y a des contradictions ou des erreurs de temps (dû à la traduction peut être). Bref je suis très déçue de cette lecture. On voit que l’auteur tente de trouver une autre version mais la mayonnaise ne prend pas.

C’est un peu l’affaire Gregory aux Etats-unis, le site sur Internet est intéressant. Il y a eut de nombreuses œuvres de fiction tirées de cette histoire vraie mais celle-ci ne sera pas un coup de cœur.

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Les soeurs de Fall River

J'ai découvert ce livre un peu par hasard , attirée par le mot "soeurs" dans le titre.

Je ne connaissais pas du tout ce crime et cet ouvrage est un moyen extraordinaire de l'appréhender.

L'écriture est d'une subtilité rare, précise, onirique, inquiétante.

Tantôt par la bouche des soeurs, de l'oncle, du tueur à gage sans coeur ou plutôt au coeur trop blessé l'auteur nous livre des sensations, des ressentis.

Ce n'est pourtant ni un polar, ni un thriller.

Il faudrait des clés psychiatriques afin de mieux comprendre le cheminement de ces soeurs.

Seule Bridget la bonne Irlandaise a provoqué en moi de la compassion et de la sympathie. Il était important je pense de détester (un peu) tous les personnages pour mieux se concentrer sur le drame.

La punition n'a pas été à la hauteur du crime à l'époque, ne le sera jamais.

C'est écrit comme une tragédie bien imaginée qui hélas a été un fait on ne peut plus réel

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Les soeurs de Fall River

Préparez-vous à retenir votre respiration tout le long de cette lecture hypnotique, fascinante et dérangeante.



En s'inspirant d'un fait divers, Sarah Schmidt signe un roman noir extrêmement prenant et malsain. Malsain du fait de cette atmosphère étouffante, de cette folie qui transparait, de ces deux meurtres affreux, de cette maison glauque.



Vous ne sortirez pas indemne de cette lecture.



La force de ce roman repose sur la faculté de l'auteure à mettre en lumière la psychologie de ses personnages, à entrer dans leur tête. C'est ainsi que le lecteur va entrer dans l'esprit de Lizzie, de Bridget, d'Emma et de Benjamin. Ces êtres n'auront plus aucun secret pour vous...



Certains moments de cette lecture sont très forts, très durs, le lecteur est immergé dans une intrigue sombre.



C'est d'autant plus immersif que la romancière décrit tout avec précision, tous les sens du lecteur sont mis en alerte. Sarah Schmidt a vraiment une façon innovante et unique de dépeindre un cadre, de nous introduire dans une intrigue et de ne plus nous lâcher jusqu'à la fin.



En définitive, un roman d'une profonde noirceur : une histoire bouleversante, tragique et mystérieuse.
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Les soeurs de Fall River

Sarah Schmidt réinvente un célèbre fait divers américain pour lequel plus d’un siècle après les faits, il n’y a toujours pas de certitudes.



Le 4 août 1892, à Fall River, Massachusetts, Lizzie Borden, âgée de 32 ans, découvre son père, Andrew, et sa belle-mère, Abby morts. Ils ont été tout deux abattus à coup de hache dans leur maison: Abby à l'étage dans la chambre d'amis; Andrew allongé sur le canapé dans le salon en bas.



Le roman va et vient dans le temps entre le 3 août 1892 - la veille des meurtres - et les jours qui suivent.



L'histoire est racontée de quatre points de vue différents: Lizzie elle-même, Emma sa sœur aînée, ​​Bridget, la servante opprimée de la famille, et Benjamin, un jeune homme mystérieux et violent. Le récit passe à travers les perspectives de chacun et à travers le temps. Les versions des uns et des autres sont sujettes à des demi-vérités, vérités et mensonges En allant et en revenant entre ces personnages, le lecteur apprend des bribes d'événements entourant les meurtres, et découvre la personnalité de chacun. Il devient rapidement évident que tous avaient un motif de meurtre, et que certains sont profondément déséquilibrés, aux portes de la folie.



Si la recherche du coupable est importante, ce qu’il faut retenir de ce livre, c’est l’ambiance…



Car l'horreur de cette histoire ce n’est pas tant la violence des meurtres eux-mêmes que l’impression d'être pris au piège dans une situation vraiment cauchemardesque, dans cette maison où l’air est gluant, où les odeurs de sang et de nourriture sont omniprésentes, où les personnages entretiennent des relations malsaines et toxiques.

Claustrophobes fuyez !



Un premier roman fascinant, dans une atmosphère déconcertante, troublante et oppressante. A lire.
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Les soeurs de Fall River

C’est un roman d’autant plus stabilisant qu’il est inspiré d’un fait réel. Une lecture qui nous plonge dans un environnement intriguant voire oppressant où la seule personne qui nous sert d’interlocutrice semble être la plus coupable…



Entre secrets de famille, faux semblants, manipulations… et finalement meurtres (je dirais même boucheries), le lecteur / la lectrice ne peut qu’être happé(e). Il n’a pas d’autre choix que de suivre cette fausses enquête psychologique : qui est le/ la coupable ?



La plume de l’autrice nous immisce dans ce fait divers : elle énonce les faits, les questionne et lie tout ceci avec des éléments de fictions qui ne font qu’accentuer cette étrange atmosphère !




Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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Les soeurs de Fall River

La famille Borden habite Fall River dans le Massachussetts, et le 4 août 1892, le père et la mère sont tués à coups de hache.

C’est Lizzie qui parle en premier, et le lecteur ne sait pas à l’entendre raconter la découverte de son père, le visage à moitié arraché, quel âge a Lizzie. La confusion règne « Les images mentales défilaient sous mon crâne comme à travers un œil-de-bœuf, je me représentais les flots de sang de Père, vestiges d’un festin de chiens errants. Les écailles de peau sur son torse, son œil échoué sur son épaule… Je ne sais pas trop. Peut-être qu’ils se sont servis d’une hache. Comme quand on veut abattre un arbre. »

Je ne sais pourquoi, en lisant se premier chapitre, je retenais ma respiration, pas à cause des détails sur la scène de crime, mais parce que je respirais l’odeur d’une maison sale. Ce qui s’est révélé exact au fur et à mesure que le lecteur avance dans cette sordide histoire.

La famille Borden a une façon bien à elle de fonctionner, Andrew Borden a réussi dans les affaires et la maison ne manque de rien, sa première femme, la mère d’Emma et Lizzie est morte. Emma avait 10 ans et Lizzie un an.

Le père de famille, autoritaire s’est vite déchargé de l’éducation de Lizzie sur Emma. Il s’est remarié avec Abby.

Lizzie a pris le pouvoir, elle règne en despote et tous doivent lui céder surtout sa sœur Emma. Elle, Lizzie a le droit de s’éloigner de la maison mais pas sa sœur.

Au moment du drame Emma a 41 ans et Lizzie 32 ans.

Pourquoi vivent-elles encore sous le toit paternel ?

Emma en ce mois d’août 1892, a réussi à s’échapper de chez elle et elle envisage même de ne pas y revenir.

La maison est laissée aux bons soins de Bridget, bonne irlandaise, qui elle aussi a voulu quitter son emploi à plusieurs reprises.

D’ailleurs elle est seule avec Lizzie lors de la découverte du crime, elle court chercher le bon docteur Bowen, habitué de la famille. Une voisine vient tenir compagnie à Lizzie en attendant l’arrivée de la police. Il est normal que Emma ne soit pas là, leur oncle (frère de la première Mme Borden) est absent, alors qu’il est venu leur rendre visite.

Abby Borden est supposée être sortie mais elle est dans sa chambre et a subi le même sort que son époux.

À la suite de divers incidents, la maison est en permanence fermée. Depuis plusieurs jours, toute la famille souffre de divers symptômes d’indigestion, ne serait-ce pas un acte d’empoisonnement ?

Cela vous parait confus ? Normal, cette famille ne fonctionne pas vraiment normalement. Un père autoritaire, une belle-mère avide, un oncle suspect, un inconnu encore plus suspect et deux sœurs qui n’arrivent pas à se séparer.

Parce qu’entre les deux sœurs règne une injustice flagrante, l’ainée a toutes les responsabilités et la plus jeune est infantilisée à l’extrême.

Lizzie dans son comportement n’est qu’une gamine, une sale peste qui ne recule devant rien pour satisfaire ses caprices.

Elle est avide de tout.

Après enquête les soupçons vont se porter sur elle, il y aura un procès, elle sera acquittée faute de preuves.

L’auteur par une narration polyphonique nous plonge au cœur de l‘horreur.

L’horreur est-elle le crime commis ou bien le fonctionnement de cette famille ?

La force de Sarah Schmidt est de nous faire découvrir cette histoire comme un puzzle, chaque voix est un morceau de l’image totale. Des interrogations subsistent, et la fin des deux sœurs est troublante. Une maison bourgeoise, où règne le chaos, la saleté est partout, le lieu comme reflet des âmes qui y vivent, est une hypothèse tentante.

Une histoire vraie, étrange, dérangeante et fascinante.

Merci aux éditions Rivages pour cette lecture.

Chantal Lafon-Litteratum Amor 19 mars 2018.

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Les soeurs de Fall River

Nous sommes 1892, dans la petite bourgade de Fall River, perdue dans le fin fond du Massachussetts. Cette matinée caniculaire du 4 Août marque le début d'une nouvelle journée "ordinaire" dans la maison des Borden : le père rentre du travail et va faire une sieste dans le salon, son épouse et belle-mère des enfants prépare la chambre d'ami pour la visite du beau-frère de son époux, L'aînée de 42 ans Emma s'offre quelques jours chez une amie, la cadette de 32 ans Lizzie ère comme un fantôme dans la maison, et Bridget la gouvernante irlandaise se repose après sa besogne épuisante. Puis voilà que Lizzie hurle : elle vient de trouver son père assassiné à coup de hache, à même le canapé du salon. Quelques heures plus tard, alors que la police et le médecin de la ville arrivent sur les lieux, c'est Mrs Borden qu'on retrouve dans un bain de sang à l'étage. Emma, dévouée et toujours sérieuse, revient de son voyage pour prendre la fragile Lizzie sous son aile, bien qu'une question persiste : alors que toute la demeure des Borden était verrouillée de l'intérieur, comment un assassin a-t-il pu entrer pour commettre ces méfaits?... Ou alors, qui à l'intérieur de la maison a commis de meurtre...? La police inculpe Lizzie, qui entre dès lors dans la légende...



... Car ce sanglant mais véridique fait-divers, qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis, est resté profondément ancré dans la culture populaire américaine. Comme toutes les grandes affaires criminelles historiques qui suscitent encore aujourd'hui la curiosité des spécialistes comme des amateurs, l'histoire de Lizzie Borden a fait couler beaucoup d'encre et on spécule encore sur le mobile de la jeune femme, qui fut finalement acquittée au bout d'un an de procès avant de mener une vie tumultueuse et on ne peut plus mystérieuse. Ce qui scandalisa tout le pays lors de sa libération, c'est que rien, pourtant, ne penchait en sa faveur, si ce ne sont les jurés qui semblaient croire "une jeune femme incapable de telles horreurs".



Après deux longs-métrages (dont un dans les années 70 avec Elisabeth "Ma Sorcière Bien Aimée" Montgomery, qui n'était autre qu'une descendante de Lizzie Borden!), une série télévisée, et plusieurs ouvrages documentaires, biographiques, ou fictionnels, Sarah Schmidt en fait le thème de son premier roman. Et quel premier roman! L'auteure australienne signe ici un pur bijou de littérature. Si elle suit méticuleusement les faits historiques et rapportés par l'enquête menée en 1892, elle leur insuffle un souffle inédit, un nouvel éclairage romanesque, et une narration on ne peut plus audacieuse.



En effet, Sarah Schmidt nous raconte cette tragique journée du 4 Août 1892 ainsi que les quelques jours qui l'entourent via les récits de Lizzie, Bridget, et Emma, qui se succèdent, s'alternent et s'entremêlent. En partant de la découverte du corps par Lizzie, puis en nous faisant faire au départ de cette "heure zéro" des bonds quelques temps avant ou après au gré de cette macabre polyphonie, l'auteure permet au lecteur, lentement mais sûrement, de relier entre eux les différents éléments qui émergent de chaque discours.



Les personnages se racontent et son racontés avec un réalisme criant de vérité que vient renforcer la narration à la première personne. Lizzie, celle étrange femme-enfant orgueilleuse et cleptomane qui ère tel un spectre dans les couloirs de la vaste demeure familiale, Emma, la sœur aînée qui alterne entre l'amour maternel à l'égard de sa cadette et la haine de devoir éternellement tout sacrifier pour elle, et Bridget, yeux et oreilles de la maison et dont la position de domestique permet de poser le regard peut-être le plus juste sur cette étrange famille.



Car au-delà du fait-divers à l'origine du roman, c'est avant-tout une histoire de famille que nous sert Sarah Schmidt. Elle nous la relate dans ce qu'elle peut avoir de plus ambigu, de plus malsain, et ce en instaurant une ambiance lourde, étouffante, voire même par moment répugnante. L'ambivalence réside jusqu'au style tellement propre, parfois même élégant, avec lequel elle nous raconte les miasmes des différents membre de la famille Borden, soumis sans aucune intimités aux effluves que laissent les uns et les autres dans leur sillage. Prisonniers avec eux de cette demeure toujours verrouillée, sous la chape de plomb de cet été caniculaire, et voilà que l'on sent presque la nausée poindre tandis que, sous la plume suggestive de l'auteure, l'on pense parfois déceler quelque ignoble secret de famille. La maison Borden devient, comme hantée par ses propres occupants, l'objet symptôme d'un mal qui ronge de l'intérieur...



En bref: En partant d'un célèbre fait-divers criminel, Sarah Schimdt offre une interprétation romanesque inédite dans sa construction et sa narration, mais en même temps profondément véridique dans l'expression des passions ou des sentiments de répulsion mêlés. En articulant son récit polyphonique à la façon d'une pièce dramatique (unité de lieu, de temps, et d'action - à peine complétée d'un petit saut de dix ans dans le futur) que recouperait une intrigue policière, elle signe un huis clos familial macabre, intime et dérangeant mais réellement brillant qu'on ne lâche qu'une fois achevé. Un petit bijou de noirceur qui n'est pas sans évoqué Shirley Jackson et son Nous avons toujours habité le château, à découvrir d'urgence.
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Les soeurs de Fall River

Sara Schmidt pour son premier roman s'empare d'un fait divers qui a secoué les États-Unis et défraie toujours la chronique. Une affaire non résolue qui se passe dans la ville de Fall River en 1892.



En effet, le 4 août 1892, Lizzie Borden découvre le corps sans vie de son père et celui de sa belle-mère, ils ont été sauvagement assassinés à coups de hache. Fait troublant, les portes étaient fermées de l'intérieur. Dans la maison se trouvaient Lizzie, la fille cadette, 32 ans et Bridget, la bonne irlandaise.



Personne n'a rien vu, rien entendu.



Lizzie Borden est un peu fragile émotionnellement, elle fait donc une suspecte idéale mais est-elle réellement coupable ?



Il s'agit ici d'un premier thriller psychologique remarquable pour un premier coup d'essai.



Sara Schmidt a choisi d'en faire un roman choral ou chronologiquement à tour de rôle chaque protagoniste s'exprimera. On entendra Lizzie qui la première découvre les corps mais aussi sa soeur aînée Emma qui était absente lors du drame, Bridget la bonne qui est à leur service depuis sept ans et Benjamin amené par John l'oncle des filles Borden.



L'ambiance est glauque, poisseuse, à la hauteur de ce crime violent. On sent presque l'odeur du sang, l'atmosphère lourde de la maison. On se rend très vite compte que la vie n'était pas simple, les relations complexes et tendues. Chacun a sa part d'ombre, des raisons peut-être d'avoir voulu passer à l'acte.



Les personnages sont vraiment aboutis, quelle précision psychologique. Bravo, une plume à suivre.



Au fil de l'écriture, Sara Schmidt nous dévoile la face cachée de chacun, elle distille avec adresse de petits éléments nous permettant de nous faire notre propre opinion sur ce mystérieux drame.



Ma note : 8.5/10
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Les soeurs de Fall River

L'originalité du style est la création d'une atmosphère glauque, repoussante, dégoûtante. On a presqu'envie de lâcher le livre en cours de route, tellement c'est oppressant. Cela rappelle Les bonnes de Genet. Malheureusement, jusqu'à la fin du récit ce sont toujours les mêmes outils qui reviennent pour maintenir cette ambiance dégoûtante : références aux odeurs, à la mauvaise haleine, à la façon dont les personnages mangent, à la saleté. À la fin, on se lasse de cette répétition.

La description des relations très ambigües entre les personnages est bien réussie, mais on a l'impression que l'histoire n'évolue pas vraiment.
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Les soeurs de Fall River

"Lizzie Borden prit une hache et en donna 40 coups à sa mère. Quand elle vit ce qu'elle avait fait, elle en donna quarante-un coups à son père" : drôle de comptine américaine, mais malheureusement basée sur un histoire réelle.

En août 1892, le couple Borden composé du père de Lizzie et Emma et d'Abby, sa nouvelle épousée, sont retrouvés dans la maison toujours soigneusement verrouillée de partout, découpés par une hache, Madame dans sa chambre, Monsieur dans le salon. Etaient présents dans la maison, le beau-frère d'Andrew Borden, John Morse, Lizzie et la bonne, Bridget. Les soupçons vont très vite se porter sur Lizzie, la petite trentaine, une femme qui ne correspond pas aux canons éducatifs de l'époque.

Pas de suspense dans ce livre puisque Lizzie Borden soutenue par sa soeur aînée, Emma et un bon avocat, payé par les ressources conséquentes de la famille, sortira de prison libre. Non pas de suspense, mais une étonnante plongée dans les abysses étouffantes de la famille Borden de Fall River. Un père autoritaire, capable de décapiter les pigeons de Lizzie, car ils abîment sa maison, de "mettre en vente" contre son gré, Emma pour lui trouver un bon parti et étouffant (seul lui a les clefs de la maison, les portes, les fenêtres doivent être fermées ...), une mère morte trop tôt, une petite soeur née entre Emma et Lizzie, morte très jeune, une belle-mère détestée par les jeunes filles, voici le bouillon de culture dans lequel va s'épanouir de troubles sentiments. L'auteur prend la parole via Emma, la soeur aînée qui tente de fuir ce milieu pathogène en vivant chez son amie, Helen, Bridget, Lizzie, possessive et calculatrice, Benjamin, homme de mains, embauché par John pour tuer Andrew afin que les filles héritent de la fortune familiale et puissent choyer tonton John (qui manipule Lizzie).

Un roman parfaitement étouffant comme la chaleur qui régnait en août 1892. J'ai mieux compris pourquoi l'histoire de Lizzie est devenue une comptine : c'est pour rappeler aux parents de faire attention ...
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Les soeurs de Fall River

Ce livre est un pavé. Un pavé oppressant, où les liens familiaux sont mis en avant comme jamais. C’est un huis clos impressionnant, dense où vous retrouverez des airs de « Huit Femmes » avec l’esprit du Cluedo.



Les soeurs Borden, Lizzie et Emma, sont issues d’une famille riche. Le père, la belle-mère, la bonne et ces soeurs forment un petit groupe compliqué, aux relations tendues, étouffantes.

Lorsque les époux Borden sont retrouvés violemment assassinés. C’est alors vers Lizzie que les regards se tournent car c’est elle qui était là à la découverte des corps et, surtout, sa réaction est assez étrange…

Et puis les points de vue changent. Petit à petit, chaque personnage devient le principal et nous découvrons les relations dans cette famille sous plusieurs regards. L’espace temps bouge afin que nous puissions découvrir l’état d’esprit des époux avant leur assassinat. Leurs pensées et leurs intentions. Et nous, tels des détectives, nous lisons leurs mots et tentons de découvrir qui a bien pu commettre ce crime terrible.



Inspiré du fait réel, l’assassinat des vrais époux Borden, l’auteure met en lumière un des crimes les plus violents et incompréhensibles à Fall River dans l'état du Massachussetts, en 1892. Le véritable meurtrier n’étant jamais identifié…

Présenté comme un roman bien policier, ce livre est plus ! C’est un roman psychologique où les personnages, comme au théâtre, font une entrée et dévoilent leur alibi. Un à un, en pointant les autres du doigt d’une manière sournoise, vicieuse et piquante.

Tous très différents, l’auteure réussit à dévoiler les noirceurs que tous gardent en eux. Lizzie, une femme aux réactions très enfantines, tantôt présente, tantôt absente. Emma, sa soeur qui a préféré s’éloigner rapidement de cette famille pour se construire ailleurs. Le père, dur, intransigeant et qui semble effrayer ses filles. Et la belle-mère, une femme que les soeurs n’arrivent pas à accepter, à aimer même si cette dernière fait du mieux qu’elle peut.

Sans oublier la bonne, Bridget, et l’oncle John, qui décide sans prévenir, de rendre visite à cette famille.

Qui sont-ils vraiment au fond ? Que cachent-ils ? Que cherchent-ils ?

Et puis surtout, qui a voulu tuer les époux Borden ? Pour quelle raison ?



Les éditions Rivages font du bruit en proposant cette lecture plus vraie que nature ! Merci pour cette découverte.



Si je le conseille ? Oui ! Surtout si vous aimez les enquêtes, les histoires vraies et l’esprit d’un huis clos. Le livre est bien complet, le rythme est lent par instants pour vous laisser vous faire une idée et analyser les actions et pensées de chacun. L’atmosphère est lourde, la tension est palpable et ce crime sordide vous restera en mémoire une fois la lecture terminée.
Lien : https://sanshistoire.wixsite..
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