AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Saverio Tomasella (488)


Je suis habituée à vivre en état de choc au boulot. Et à n’en rien donner à voir. Je surveille constamment mes paroles et mes attitudes.
Commenter  J’apprécie          140
Dans un contexte économique tendu favorisant la pression au travail, les individus les plus sensibles se sentent particulièrement tiraillés. D'une part, leur enthousiasme, leur inventivité, leur empathie les poussent à s'engager à fond dans leur activité professionnelle et auprès de leurs collègues, au risque de s'y perdre ou de s'épuiser. D'autre part, leur sensibilité élevée les expose à subir de plein fouet les conflits, les tensions, les dissensions au travail.
Commenter  J’apprécie          140
Marc : Cela ne sert à rien de vouloir résister aux résistances de l'autre. En fait, en vous opposant à quelqu'un qui s'oppose à vous, vous ne faites que renforcer sa résistance et vous vous épuisez. La situation reste bloquée, quand elle ne se paralyse pas encore plus, et vous perdez beaucoup d'énergie. Vous perdez courage, aussi. Chacun campe sur ses positions, braqué contre l'autre.
Par exemple, il est vain de chercher à convaincre quelqu'un qui ne veut pas être convaincu, ou qui est déjà convaincu du contraire de ce que vous avancez...
D'ailleurs, avez-vous remarqué que dans "convaincre" il y a "vaincre"? Personne n'apprécie d'être vaincue.
Commenter  J’apprécie          132
Mais oui, si je voyais Valérie ? Elle est tellement sympa ! Je suis sûr qu'elle me comprendrait, elle. Chaque fois que je lui ai parlé depuis notre rencontre, l'été précédent, elle a été épatante. C'est la seule à ne pas me dire ce que je dois faire, comment je dois penser, qui je dois être. A ne pas me donner de conseils préfabriqués complètement vains.
page 25
Commenter  J’apprécie          120
La seule façon de faire cesser ou au moins de ralentir la rumination mentale est de revenir au corps à travers une activité manuelle ou sportive de plus de vingt minutes. Passé ce délai, le cerveau change de régime, se calme et se focalise sur l'activité physique. Il suffit de cuisiner, de coudre, de bricoler, de jardiner, de marcher, de courir ou de nager ...
Commenter  J’apprécie          122
– Comment peut-on être « trop » sensible ? Quelle idée ! La sensibilité est une vraie qualité. Un être humain n’est jamais trop sensible !
Commenter  J’apprécie          120
[...] Don Juan incarne la figure d'un débauché, séducteur de femmes, avide de jouissance. Il s'oppose aux contraintes sociales et aux règles morales. Il ignore et méprise volontairement les autres. Il représente un homme égoïste, destructeur, à la fois jouisseur et cynique.
Commenter  J’apprécie          120
Echanger, partager, vivre de concert

Voici l'histoire d'une autre amitié singulière, entre deux hommes cette fois. Leur épopée amicale est d'autant plus significative qu'elle a donné naissance à un grand voyage et à un livre légendaire, L'Usage du monde, écrit par Nicolas Bouvier et illustré en contrepoint par Thierry Vernet, paru en 1963 à la Librairie Droz.
Nicolas et Thierry sont des amis d'enfance. Ils se sont rencontrés au collège à Genève. Au fil des ans, eux qui se considèrent comme complémentaires, deviennent extrêmement proches. Thierry Vernet affirmera : " Nic est le moi second que j'attendais". Quelle immense force dans cette déclaration, qui fait penser à la foi de Hans en l'amitié absolue dans l'Ami retrouvé- ! De son côté, Nicolas Bouvier exprimera la puissance de leur lien amical par cette expression, qui fait tellement penser à ce qu'écrit Jean-Bertrand Pontalis: "Thierry est mon jumeau psychique". (p. 63)
Commenter  J’apprécie          110
Cela ne sert à rien de vouloir résister aux résistances de l'autre. En fait, en vous opposant à quelqu'un qui s'oppose à vous, vous ne faîtes que renforcer sa résistance et vous vous épuisez. La situation reste bloquée, quand elle ne se paralyse pas encore plus, et vous perdez beaucoup d'énergie.
Par exemple, il est vain de chercher à convaincre quelqu'un qui ne veut pas être convaincu... D'ailleurs, avez-vous remarqué que dans "convaincre", il y a "vaincre" ? Personne n'apprécie d'être vaincu.
Commenter  J’apprécie          110
[...] la difficulté, voire l'impossibilité, à vivre une relation d'amour n'est pas un phénomène isolé : elle est le signe révélateur d'une problématique beaucoup plus profonde et globale, qui concerne la personne dans son intégralité. Il ne s'agit donc ni d'un trouble qui aurait son remède, ni un symptôme que ferait disparaître un médicament approprié, ni d'un dysfonctionnement que normaliserait tel "training" à la mode. N'oublions pas que nous ne sommes pas des machines (programmables) mais des êtres humains...

(chapitre 6 - Norma ou la quête de la perfection)
Commenter  J’apprécie          110
(…) le pouvoir est le contraire de l'amour.
Commenter  J’apprécie          110
["Le Songe de Monomotapa" de Jean-Bertrand Pontalis, Gallimard, 2009 ]

L'ami n'est pas un alter ego, un autre moi-même. Je le veux autre que moi, il m'attire comme étant différent. (...) Toutes les différences sont les bienvenues. Elles me permettent de m'affranchir de mon milieu social, de me soustraire à l'emprise familiale, de découvrir , grâce au regard que l'autre porte sur moi, que je suis différent de ce que je crois être. Bienfaits de l'amitié. (p. 29)
Commenter  J’apprécie          90
En italien, le titre du roman d'Elena Ferrante est "l'Amie géniale", car non seulement Lila est particulièrement douée-elle savait lire et écrire avant d'entrer à l'école primaire-mais, surtout, parce que la sagacité bienveillante du regard amical sait mettre en lumière et en exergue le génie propre de l'autre. (p. 23)
Commenter  J’apprécie          90
La contagion émotionnelle est une manifestation extérieure à l'individu ou au groupe, qui est gagné plus ou moins rapidement par une ou plusieurs émotions ou sentiments venant de l'entourage.
Ainsi, l'euphorie ou l'abattement d'un collègue peuvent l'envahir rapidement, autant que la tristesse d'une personne rencontrée dans la rue ou que la joie spontanée d'un enfant.

Ce processus de contamination sensible
concerne plus particulièrement les personnes très empathiques,
mais il est également très net dans les groupes et les foules.
Commenter  J’apprécie          90
Nous entendons souvent des proches nous dire : "Je suis comme ça, je ne peux pas changer " ; " S'il ou si elle ne veut pas de moi comme je suis, tant pis". Ce type de constat désabusé ou péremptoire ne correspond à aucune réalité concrète. Ce ne sont que des 'croyances'. Nous pouvons réellement changer si nous le désirons, si nou le souhaitons et si nous le choisissons.
Commenter  J’apprécie          90
Chemin faisant

On peut comparer le voyage initiatique de Nicolas [Bouvier ] et Thierry avec ce voyage intérieur partagé qu'est une amitié. Cette conception élève l'aventure amicale à un art de voyager à deux, qui serait l'art d'aimer un(e) ami(e), c'est-à-dire de s'ouvrir à l'altérité, en devenant poreux, donc perméable à l'autre. Comme le voyageur, l'ami consent à ce que l'expérience le transforme. Il délaisse ses repères familiers, il s'efface ou s'oublie pour apprendre à connaître l'autre, notamment en percevant à travers lui. (p. 65)
Commenter  J’apprécie          80
S'autoriser à exprimer la douleur

Tableau : Mélancolie, d'Edvard Munch (1863-1944)

Les joies et les félicités que nous offre la fréquentation de l'art seraient incomplètes si elles ne nous aidaient pas à révéler nos souffrances, voire à les alléger ou à nous en libérer. Depuis l'aube de l'humanité, heureusement, certains artistes acceptent d'exprimer leurs douleurs, ce qui nous permet de nous retrouver dans leurs écrits, dessins, peintures, sculptures, photographies, musiques et autres films....
.... j'ai choisi de cheminer avec Edvard Munch, connu pour Le cri, une de ses toiles les plus impressionnantes.
Celle que je vous propose est moins célèbre. Pour autant, elle me semble d'une très grande puissance d'expression. Munch l'a nommée Mélancolie, un terme qui regroupe de nombreuses possibilités de mal-être. Ces malaises, il est particulièrement ardu de les mettre en mots, alors que la musique ou la peinture peuvent nous aider à les percevoir de façon plus profonde et plus directe, car elles sont infraverbales : elles passent en dehors du filtre de la raison par le biais des sensations et des émotions.
La force de l'expressionnisme, ce mouvement artistique dont Edvard Munch est considéré comme le pionnier, consiste à mettre en évidence la subjectivité de l'artiste, avant tout à partir de ce qu'il ressent, principalement ses sentiments et ses mouvements d'âme. Cette expression subjective transforme la réalité, la stylise ou en accentue certains aspects, afin de faire naître des émotions intenses chez le spectacteur.


.
Commenter  J’apprécie          80
[Extrait accompagnant le très vivant tableau de Leon Schulman Gaspard (1882-1964) - Gouache- Paris Musée d'Orsay, conservé au Musée du
Louvre ]

Les Vibrations de l'âme russe

Pour illustrer ce thème, j'ai choisi le peintre russe Leon Schulman Gaspard. Je trouve sa peinture extrêmement vivante grâce au choix des sujets folkloriques, aux couleurs vives qu'il utilise de façon audacieuse et harmonieuse, à la composition de ses tableaux, nous donnant une impression très puissante de participer aux scènes de la vie qu'il offre à nos regards. J'y retrouve les sentiments profonds des grands musiciens, Borodine, Stravinsky, Rachmaninov, entre autres, et ces écrivains qui dépeignent la puissance de l'âme slave, comme Tolstoï, Tchékhov, Tourgueniev et Gorki.

Le tableau -La Kermesse- est un triptyque. Ce grand format permet à Gaspard d'offrir un panorama très vaste d'une scène de fête populaire, simple et fraîche, bon enfant, qui reste naturelle, très proche de nous. (p. 61)
Commenter  J’apprécie          80
Pour le philosophe, rencontrer un tableau consiste à accepter une "conversion du regard", grâce à laquelle nous ne risquons plus d'imposer au tableau notre savoir sur la culture, mais nous nous laissons guider par l’œuvre du peintre vers la découverte intime de vérité sur le monde et sur la vie.
Commenter  J’apprécie          80
Un jour, le peintre Alain Boullet m'a proposé une façon très simple de contempler un tableau, sans aucune interprétation, sans la moindre analyse. Il s'agit seulement de le regarder d'abord de loin pour recueillir une vue d'ensemble ainsi qu'une première impression sensible, puis de se rapprocher progressivement de l’œuvre et d'en observer les détails, même de tout près. Enfin on peut de nouveau s'en éloigner et admirer de loin pour l’accueillir dans sa globalité.
Commenter  J’apprécie          80



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Saverio Tomasella (1269)Voir plus

Quiz Voir plus

LNHI-21248: littérature - la solitude en littérature

Condamné à mort, Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. Auteur: Albert Camus

La peste
L'étranger

10 questions
108 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , solitude , condamnation à mort , métamorphoses , mer , îles , vampire et amour , new yorkCréer un quiz sur cet auteur

{* *}