AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Sawako Ariyoshi (133)


Hana l’écoutait avec stupeur. Il était impensable en 1900 qu’une famille
de la branche collatérale héritât d’un titre honorifique aux dépens de la
branche principale. Elle qui avait été élevée dans le respect strict des
traditions trouvait cette mesure inconvenante.
Commenter  J’apprécie          00
Hana ne s’était pas doutée une seconde que la procession de mariage à
laquelle Toyono avait si affectueusement et si magnifiquement apporté tous
ses soins avait été un affront pour l’amour-propre du cadet des Matani. Le
sort normal du cadet, qui l’obligeait à quitter le foyer pour fonder une
branche collatérale dès qu’il avait atteint sa majorité, n’avait pas été accepté
de bon cœur par Kôsaku : l’idée du destin qui l’attendait avait aigri et
assombri son caractère. Cette découverte était une surprise pour Hana qui,
contrairement aux autres filles qui devaient se résigner à occuper une
position inférieure à celle de leurs frères, n’avait eu à souffrir d’aucune
ségrégation : elle avait reçu la même éducation que le sien et avait été
l’objet de l’affection intense de sa grand-mère.
Commenter  J’apprécie          00
Keisaku, maire du village d’Isao, incarnait tout l’espoir des habitants. Il
avait fait ses études à Tokyo et avait un certain idéal. Même les plus bornés
des anciens du village l’écoutaient. Ses journées étaient bien remplies.
Quoique propriétaire terrien lui-même, il consacrait tout son temps libre à
rendre visite aux paysans pour les mettre au fait des nouvelles méthodes
d’agriculture et les intéresser aux légumes récemment introduits dans le
pays, comme la tomate, allant jusqu’à construire derrière sa maison une
serre qu’il invitait même les habitants des villages voisins à venir voir. Ses
activités auraient suffi à occuper plusieurs personnes.
Quant au rôle de Hana, il consistait à se lever et à s’habiller avant le réveil
de son mari pour lui servir le petit déjeuner qu’il prenait en lisant une revue
ou un livre anglais. Après son départ, elle n’avait plus rien à faire. Tahei,
son beau-père, passait le plus clair de son temps à somnoler au soleil et sa
belle-mère, Yasu, s’employait à assembler et à coudre des morceaux de
tissu. Tahei se chargeait de recevoir les visiteurs quand il s’en présentait.
Yasu venait dire quelques banalités puis se remettait à son ouvrage. Leur
bru ne trouvait aucune occupation précise à prendre en charge. Le ménage
et la lessive étaient du ressort de Toku et sa belle-mère régnait sur la
cuisine. Hana souffrait de ces loisirs forcés et elle se sentait frustrée de ne
pouvoir affirmer son utilité dans la maison des Matani. Keisaku rentrait
épuisé d’avoir passé sa journée à discourir. Il était, certes, aussi doux avec
Hana qu’elle pouvait le souhaiter, mais il ne semblait guère se soucier de
savoir à quoi sa jeune femme pouvait s’occuper.
Commenter  J’apprécie          00
Alors qu'elle finissait de serrer et de nouer l'ouverture du sac, Otsugi entra dans la chambre à pas pressés. Elle sembla ne pas avoir vu Kae, jusqu'à ce qu'elle vint à frôler don épaule. Elle eut d'abord l'air surpris, puis, pensant sans doute qu'elle n'avait aucune raison de se gêner, fit mine de l'ignorer, et commença à dresser sa coiffeuse tout en faisant coulisser la porte de papier qui donnait sur la cour, pour faire un peu de lumière.
La coiffeuse avait dû être apportée de chez ses parents lors de son mariage : c'était un meuble luxueusement laqué, et orné de dessins à la feuille d'or. Après avoir posé le miroir à main sur son support, Ostugi saisit un peigne très fin et commença à lisser ses cheveux.
Elle mettait un soin diligent à entretenir sa beauté. Au moindre moment de liberté, elle venait devant son miroir retoucher sa coiffure, rajuster le col de son kimono, et supprimer les faux plis de ses vêtements.
Commenter  J’apprécie          00
C’était sa coquetterie, ni plus ni moins, qui avait arrêté sur elle les yeux du fils du chef du village! Tsuna restait assise en silence, son regard haineux fixé sur le sous-kimono bigarré posé sur les genoux d'Ikuyo et que celle-ci était en train de coudre. Lors des premières noces de sa fille. Tsuna avait diligemment manié l’aiguille pour l’aider à confectionner son trousseau, mais cette fois, elle s’était promis de ne pas lever le petit doigt pour l’aider à coudre son kimono de cérémonie.
Commenter  J’apprécie          00
Aucune autre femme ne quitterait ainsi sa maison pour se marier, en abandonnant sa fille, alors qu’elle pourrait rester y vivre sans se faire de souci. Ce n’est quand même pas l’amour qui l’a rendue folle ! Tsuna se plaignait sans cesse. Elle ne comprenait décidément pas sa fille, qui se mariait pour aller vivre dans la triste maison d’un veuf, au lieu de rester avec elle, d’autant plus qu’elle avait déjà une fois dans sa vie porté le kimono de mariage.
Commenter  J’apprécie          00
Cette femme d’à peine quarante ans, en plein épanouissement de sa féminité, avec ses rondeurs légères et sa peau blanche, paraissait jeune pour être déjà grand-mère.
Commenter  J’apprécie          00
Elle était un peu trop petite pour son âge, mais son profil bien découpé, ses yeux ronds et sa lèvre inférieure renflée déconcertaient dans son visage de petite fille : il y avait en elle quelque chose de sérieux qui n’appartenait pas à l’enfance. Celle grosse aiguille ne convenait pas pour coudre de la soie. Elle avait pris la précaution de l’huiler mais l’aiguille faisait de grands trous dans la soie qu’elle traversait avec un crissement, et le mince fil de soie rouge égaré dans ce large trou avançait péniblement.
Commenter  J’apprécie          00
Au bureau, les jeunes se les lavent au lavabo tous les jours après le déjeuner. C’est une excellente habitude. Tu devrais en faire autant parce que, quand on vieillit, les dentistes et les caries, c’est terrible ! À douze ans on a perdu ses dents de lait et, après, tout dépend de la manière dont on les entretient. »
Commenter  J’apprécie          00
Quand on est jeune, on ne peut imaginer ce que c’est qu’un mal de dents. Ça n’a rien à voir avec les maux de tête ou d’estomac. Ça ne guérit jamais complètement et en plus il y a toujours quelque chose de nouveau qui se déclare. C’est sans issue !
Commenter  J’apprécie          00
Au Japon on dit souvent que ce sont les relations « belle-mère/belle-fille » qui sont difficiles mais, dans la famille Tachibana, c’était Shigezo qui avait été dur avec elle tandis que sa belle-mère, au contraire, s’était souvent interposée pour la défendre.
Commenter  J’apprécie          00
Sawako Ariyoshi
D'après la carte on aurait pu croire que la voie ferrée suivait le fleuve mais, en réalité, par la fenêtre du compartiment on ne faisait qu'apercevoir de temps en temps ses flots bleus. De minuscules villages et des rizières couvraient les rives de Kaseda à Hashimoto. A cette époque de l'année les épis de riz tournaient au doré dans les rizières à sec et les eaux du fleuve étaient au plus bas.
Commenter  J’apprécie          00
Sawako Ariyoshi
Le koto ne pouvait parler pour ceux qui ne l'écoutait pas attentivement et ne prenait pas plaisir à la mélodie. Faute de sentiments chaleureux à l'égard d'un objet, on ne parvenait pas à comprendre sa vraie nature
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sawako Ariyoshi (1434)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
166 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}