Citations de Serena Giuliano (1187)
Je n'ai jamais fait la guerre à mon corps, je n'ai jamais eu le temps pour les complexes, et je crois que c'est ce qui me rend belle aux yeux des autres.
Pendant le repas, je me suis rendu compte qu’il était plus facile d’avoir de la colère pour des inconnues derrière un écran de télévision qu’en face et en réalité. Lorsque « ces gens-là », comme je les ai si souvent appelés, plongent leurs yeux dans les vôtres, lorsqu’on se retrouve devant une femme qui a préféré risquer mourir en pleine mer plutôt que de laisser ses enfants grandir dans un pays où ils ne seraient pas libres, on se sent tout petit.
Et très con, aussi.
"Nenné, c'est quoi, ça ?
- Eh bien, c'est une assiette avec un morceau de viande. Du bœuf, je dirais.
- Non, mais à côté du bœuf.
- Ah oui... Des pâtes.
- DES PÂTES ET DE LA VIANDE DANS LA MÊME ASSIETTE?! crie Ugo.
- C'est une ignominie, surenchérit Franco.
- J'ai envie d'aller les frapper..." lance Maria, toujours modérée.
J’aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L’écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, communiquer sans paroles.
Mon intervention a un tantinet dissipé l'assemblée. Le prêtre a eu du mal à rétablir le calme et à reprendre le cours de sa messe. J'ai cru à un moment qu'il allait gueuler « Fermer vos gueules ! » au micro… Mais il s'est contenté d'un « S'il vous plait, mes chers frères et sœurs, je vous demande un peu de silence… » Moins efficace, mais plus approprié.
Son petit m'offre un sourire que seule l'enfance peut fabriquer. Ses dents minuscules sont un éclat de lumière. Comme lorsque le matin on ouvre les persiennes et que le soleil emplit la pièce. Tout est rond chez lui : sa bouche, ses yeux, son visage.
Il y a tellement de jeunes qui migrent au nord que, bientôt, la botte finira par pencher !
« J'aime écrire car cela ne fait pas de bruit. L'écriture permet de crier en silence, de pleurer sans larmes, de communiquer sans paroles. Parler, c'est terrifiant. »
- Est-ce que vous êtes une psy du genre à juste faire « hum, hum », ou vous avez un vocabulaire plus riche que la plupart de vos confrères que j ai déjà pu rencontrer, et qui ne m ont jamais revue ensuite ?
un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterés, observaient, impuissants, le désastre.
Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment le tatou, agacé par ces agissements dérisoires lui dit :
"Colibri ! Tu nes pas fou ? Tu crois que cest avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?
-Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part."
Nommer les choses c'est les faire exister. Et j'ai toujours cru que si on les ignorait plutôt, elles finiraient par disparaitre.
Déjà, petite, je connaissais le poids des mots. Verbaliser a toujours été, pour moi, très difficile. Nommez les choses, c'est les faire exister. Et j'ai toujours cru que si on les ignorait plutôt, elles finiraient par disparaître.
En italien, il y a une expression pour signifier "je t'aime en amitié". Pour définir cet amour-là, différent du sentiment amoureux mais tout aussi puissant, on dira " ti voglio bene", littéralement " je te veux du bien". ça exprime exactement ce que je ressens pour ces deux femmes : je leur souhaite du bien.
Elle m'agace : elle ne s'énerve jamais.
Je l'ai entendue dire à Sofia que c'est grâce à son yoga. Qu'elle évacue sa colère en ouvrant ses crachats, ou un truc comme ça. Le week-end, je la vois sur la plage, avec son tapis et ses fesses en l'air. On dirait une folle. Je n'ai qu'une envie : descendre lui foutre un coup de pied au cul.
Parfois, l’entourage proche peut être le plus toxique. Ceux qui sont censés te protéger deviennent un danger. Et le piège se referme.
Je dépose Gina à son appartement. Si elle est heureuse de sortir avec moi ce soir, elle n'en oublie pas pour autant la mission première qu'elle s'est assignée : nourrir ses enfants et son mari. Non mais ! Si demain les Italiennes décidaient de faire une grève de la cuisine, je crois bien que le pays serait frappé par la famine...
C’est à ça qu’on reconnaît la véritable amitié : lorsqu’une copine te traitera de folle, ton amie, elle, voudra être folle avec toi.
Valentina | p.55
Avec mon chien, on marche beaucoup. Je m'impose les dix mille pas par jour conseillés pour rester en bonne santé. Mon père, ancien kiné, me l'a répété comme un mantra. Depuis ma plus tendre enfance, c'est ancré en moi.
Faire le ménage chez les autres, c’est bien. Remettre de l’ordre dans ma vie, c’est mieux.
Parce que l'amour, c'est ça, justement. Ça ne s'explique pas, ça se ressent.
"Finalement, on aime à quatre-vingt-dix ans comme à quinze, l'âge ne change rien. C'est la seule émotion qui arrive toujours à tout chambouler. Peu importe le corps, les rides. Peu importe l'enveloppe, il n'y a que le cœur qui compte. Et tant qu'il bat, il peut aussi vibrer."