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Citations de Sigmund Freud (1389)


Freud à Zweig 19-10-20

Après avoir enfin trouvé ici un peu de repos, je me souviens que je vous dois tous mes remerciements pour le beau livre que j'y ai trouvé et que j'ai encore lu dans la bousculade des deux premières semaines, et lu avec un plaisir immense, car sinon je n'éprouverais pas le besoin de vous écrire à ce propos. La perfection de l'intuition associée à la maîtrise de l'expression laissent le sentiment d'une rare satisfaction. Ce qui m'a surtout intéressé, ce sont les procédés d'accumulation et d'intensification grâce auxquels votre phrase s'approche toujours plus près et comme à tâtons de l'être le plus intime de ce que vous décrivez. C'est comme l'accumulation de symboles dans le rêve, qui laisse transparaître de plus en plus nettement ce qui est voilé.
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Malheureusement, j'avais à peine lu la première que le cercle de lecteurs, nombreux dans ma maison, m'a arraché le livre au moins pour un certain temps. Mais peut-être ne serez-vous pas fâché d'avoir conquis tant de jeunes lecteurs au lieu d'un seul plus âgé. (livre "Quatre histoires du pays de l'enfance" envoyé par Zweig à Freud)
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La question cruciale pour le genre humain me semble être de savoir si et dans quelle mesure l’évolution de sa civilisation parviendra à venir à bout des perturbations de la vie collective par l’agressivité des hommes et leur pulsion d’autodestruction. Sous ce rapport, peut-être que précisément l’époque actuelle mérite un intérêt particulier. Les hommes sont arrivés maintenant à un tel degré de maîtrise des forces de la nature qu’avec l’aide de celles-ci il leur est facile de s’exterminer les uns les autres jusqu’au dernier. Ils le savent, d’où une bonne part de leur inquiétude actuelle, de leur malheur, de leur angoisse. Il faut dès lors espérer que l’autre des « deux puissances célestes », l’éros éternel, fera un effort pour l’emporter dans le combat contre son non moins immortel adversaire. Mais qui peut prédire le succès et l’issue ?
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Cette réconciliation [avec la mort], en effet, ne serait possible que si nous réussissions à nous pénétrer de la conviction que, quelles que soient les vicissitudes de la vie, nous continuerons toujours à vivre, mais d'une vie qui sera à l'abri de toute atteinte. Il est, en effet, trop triste de savoir que la vie ressemble à un jeu d'échecs où une seule fausse démarche peut nous obliger à renoncer à la partie, avec cette aggravation que, dans la vie, nous ne pouvons même pas compter sur une partie de revanche. Mais dans le domaine de la fiction nous trouvons cette multiplicité de vie dont nous avons besoin. Nous nous identifions avec un héros dans sa mort, et cependant nous lui survivons, tout prêts à mourir aussi inoffensivement une autre fois, avec un autre héros.
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A l'occasion d'un voyage à travers ses Etats, Très Gracieux Seigneur remarque dans la foule un homme qui, par sa haute taille, présente une ressemblance frappante avec sa propre personne. Il lui fait signe d'approcher et lui demande : "Votre mère a sans doute été un jour domestique au château ? Non, Altesse", répond l'homme, "elle non, mais mon père oui".
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Le sentiment de bonheur lors de la satisfaction d’une motion pulsionnelle sauvage, non domptée par le moi, est incomparablement plus intense que lors de l’assouvissement d’une pulsion domestiquée.
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Celui qui abordera le problème du tabou, armé des données de la psychanalyse, c'est-à-dire des données fournies par l'examen de la partie inconsciente de notre vie psychique, s'apercevra, après une courte réflexion, que les phénomènes dont il s'agit ne lui sont pas inconnus. Il connaît des personnes qui se sont créé elles-mêmes des prohibitions tabou individuelles, prohibitions qu'elles observent aussi rigoureusement que le sauvage obéit aux prohibitions communes à sa tribu ou à sa société. Si notre psychanalyste n'était pas habitué à désigner ces personnes sous le nom de malades atteints d'une névrose obsessionnelle, il trouverait que le nom de « Maladie du tabou » convient très bien pour caractériser leur état.
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L'idée de la vie, telle qu'elle se dégage du système d'Adler, repose toute entière sur la reconnaissance du rôle prédominant, sinon exclusif, des instincts d'agressivité. Elle n'accorde aucune place à l'amour. On pourrait trouver étonnant qu'une conception du monde aussi décourageante ait pu trouver bon accueil ; mais on ne doit pas oublier que, pliant sous le joug de ses besoins sexuels, l'humanité est prête à accepter n'importe quoi, pourvu qu'on fasse miroiter devant ses yeux la perspective d'une "défaite de la sexualité".
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En d'autres termes, l'idée refoulée est remplacée dans la conscience par une autre qui lui sert de substitut, d'ersatz, et à laquelle viennent s'attacher toutes les impressions de malaises que l'on croyait avoir écartées par le refoulement. Ce substitut de l'idée refoulée – le symptôme – est protégé contre de nouvelles attaques de la part du "moi" ; et, au lieu d'un court conflit, intervient maintenant une souffrance continuelle.
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"Tabou" est un mot polynésien, dont la traduction présente pour nous des difficultés, parce que nous ne possédons plus la notion qu'il désigne. Il était encore familier aux anciens Romains; leur "sacer" était identique au tabou des polynésiens.
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C'est un élément de la conception populaire de la pulsion sexuelle que de croire que celle-ci est absente durant l'enfance et ne s'éveille qu'au cours de la période de la vie désignée par le terme puberté.
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Sigmund Freud
Partout où je suis allé, un poète était allé avant moi.
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On affirmera que chacun de nous se conduit, sur un point ou sur un autre, de façon analogue au paranoïaque, corrige par une formation de souhait un aspect du monde qu’il ne peut pas souffrir, et inscrit ce délire dans la réalité. Un cas peut revendiquer une significativité particulière, celui où un assez grand nombre d’hommes s’engagent en commun dans la tentative de se créer une assurance sur le bonheur et une protection contre la souffrance par un remodelage délirant de la réalité effective. C’est comme un délire de masse que nous devons ainsi caractériser les religions de l’humanité. Le délire, celui qui le partage encore lui-même ne le reconnaît naturellement jamais.
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Ce qu’on appelle bonheur au sens le plus strict découle de la satisfaction plutôt subite de besoins fortement mis en stase et, d’après sa nature, n’est possible que comme phénomène épisodique. Toute persistance d’une situation désirée par le principe de plaisir ne donne qu’un sentiment d’aise assez tiède ; nos dispositifs sont tels que nous ne pouvons jouir intensément que de ce qui est contraste, et ne pouvons jouir que très peu de ce qui est état.
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Sigmund Freud
Celui qui, dans un domaine quelconque, est considéré comme anormal au point de vue social et moral, celui-là d'après mon expérience est toujours anormal dans sa vie sexuelle.
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L'interdiction de prononcer le nom du mort est généralement observée avec beaucoup de rigueur. C'est ainsi que certaines tribus sud-américaines considèrent que c'est infliger aux survivants la plus grave offense que de prononcer devant eux le nom du parent mort, et la punition qu'entraîne cette offense est la même que celle dont est frappé le meurtre. Il n'est pas facile de comprendre la raison de la sévérité de cette interdiction mais les dangers se rattachant à cet acte ont fait naître une foule d'expédients, intéressants et significatifs à beaucoup d'égards. C'est ainsi que les Massaï, de l'Afrique, ont eu recours au moyen qui consiste à changer le nom du décédé immédiatement après sa mort ; à partir de ce moment, il peut être nommé sans crainte, toutes les interdictions ne se rapportant qu'à son ancien nom. Ce faisant, on suppose que l'esprit ne connaît pas son nouveau nom et ne sait pas que c'est de lui qu'il s'agit.
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Les hommes sont forts, tant qu'ils défendent une idée forte ; ils deviennent impuissants, dès qu'ils veulent s'y opposer.
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Sigmund Freud
Les mots de nos discours quotidiens ne sont rien d'autre que magie devenue pâle.
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Il est impossible de ne pas se rendre compte en quelle large mesure l’édifice de la civilisation repose sur le principe du renoncement aux pulsions instinctives, et à quel point elle postule précisément la non-satisfaction (répression, refoulement ou quelque autre mécanisme) de puissants instincts. Ce « renoncement culturel » régit le vaste domaine des rapports sociaux entre humains ; et nous savons déjà qu’en lui réside la cause de l’hostilité contre laquelle toutes les civilisations ont à lutter.
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Une concordance aussi profonde que celle qui existe entre les moyens utilisés par le travail du mot d'esprit et ceux du travail du rêve ne saurait être le fruit du hasard. Établir de façon détaillée l'existence de cette concordance et tenter d'en dépister les fondements, telle sera l'une de nos tâches futures.
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