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Citations de Sigrid Undset (162)


Elle rêverait le Jésus historique, car elle prétendait qu'il était un pionnier du féminisme tandis que le clergé et l'église n'avaient jamais fait autre chose qu'opprimer les femmes.
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Ils étaient parvenus au lieu du sacrifice situé dans une clairière. La forêt l’encerclait étroitement. Autour du rocher du sacrifice on avait dressé des pierres, mais plusieurs d’entre elles gisaient renversées et, dans toute la clairière jusqu’au sommet du monticule, croissaient de petits chênes, des bouleaux et des sorbiers. Entre les amas s’élevaient des hampes de fleurs rouges dont quelques-unes grainaient déjà point. Le vent emportait leur blanc duvet floconneux qui se posait sur les vêtements et les cheveux de Vigdis et de Ljot. Tout en marchant, elle secoua sa robe et sa chevelure.
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On est forcé d'accepter...d'accepter bien des choses, quand on est pauvre.
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Il avait aussi la certitude que seul le concours d'une multitude de circonstances fortuites avaient fini par jeter la jeune fille dans ses bras. Puis son manque de confiance e, lui-même avait encore grandi pendant les longues années où il avait essayé de la conquérir toute, alors qu'il la sentait se dérober toujours. Maintenant, il n'osait plus se sentir sûr de pouvoir la garder. Il était donc condamné à la perdre.
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De l'amour, il n'en avait jamais éprouvé. Pour Ingunn, la femme de Karl de Bru ? Laurent rougit dans les ténèbres de la grange. Il avait toujours habité chez eux quand il descendait dans la vallée. Pas une seule fois il n'avait parlé dans une chambre à part avec la maîtresse de maison. Mais quand il la voyait, quand il pensait simplement à elle, il respirait quelque chose comme la première odeur des terres au printemps, dès que la neige s'en est allée. Il le savait maintenant : cela aurait pu lui arriver, à lui aussi - lui aussi aurait pu aimer.
Mais il avait été marié très jeune, et il était devenu sauvage. Il s'était plu au grand air, dans les forêts sauvages et les plaines désertes, où tout ceux qui y vivent veulent avoir de vastes espaces autour d'eux, de l'espace pour s'enfuir... Ils surveillent avec une âme farouche les étrangers qui veulent tenter d'avoir prises eux...
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Que sais-tu donc, Ljot, de l'étendue de ma douleur, que sais-tu, mon fils, de la passion avec laquelle j'ai aspiré à la vengeance ? Jamais je n'ai entendu dire qu'une femme ait fait violence à un homme.
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Ne fume pas trop, Charlotte, je t'assure que c'est le tabac qui te rend nerveuse et malade.
- Évidemment. Ce ne peut pas être autre chose.
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Ils restèrent longtemps assis en haut du coteau, à regarder le paysage. Le forêt printanière ondulait au gré des collines; les sapins aspiraient le soleil, et les aiguilles si souvent imprégnées par la neige de l'hiver, avaient un reflet jaune et fané. L'air était si pur que chaque arbre feuillu dans les vallons éloignés se dessinait en silhouette d'un gris argenté, et si calme que chaque fois que le vent agitait les sapins, on l'entendait passer avec un bourdonnement de cloches d'un vallon à l'autre. Au loin, sur le flanc des coteaux, le drapeau rouge et bleu se déploya sur une butte, et, à la surface de l'eau azurée qui s'étendait en bas, coururent de longs frissons moirés couleur d'acier. Et, à mesure que les nuages légers à reflets humides se déplaçaient sur le clair ciel d'été, de grandes ombres couvraient tantôt un coteau, tantôt un autre. (p134)
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La nuit était claire et froide; le ciel était vert et jaune comme le vin du Rhin, et les montagnes couvertes de forêts se profilaient en masses noires, dentelées par les cimes des sapins; par-ci par-là, un arbre solitaire dessinait les lacis de ses rameaux sur le ciel clair. Torkild marchait au fond du ravin, remontant le long du ruisseau vers sa source, et, quand il se frayait un passage à travers les buissons, le feuillage, nouvellement éclos, lui frappait la figure, le mouillant et le grisant d'une fort odeur de sève. L'air était froid et saturé d'une humidité où flottaient la faible fumée des brûlis, la senteur de la terre et du renouveau ; cela prénétrait ses vêtements et venait couler sur sa peau, comme un bain purificateur et salutaire. (p68)
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Il n'est pas facile de connaitre l'état d'esprit d'une femme.
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Une honorable naissance n'est pas d'un grand secours en ce monde.
(Aesa à Vigdis)
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Votre rencontre ne pourrait se terminer que d'une seule façon, il faudrait que tu viennes déposer la tête de Ljot sur mes genoux.
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Puisses-tu mourir de la plus cruelle des morts, puisses-tu vivre longtemps d'une vie misérable, toi et tous ceux dont la présence te réjouit le cœur. Puisses-tu voir mourir tes enfants d'une mort affreuse devant tes yeux !
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Au fond, il avait toujours été le même. Si par moments au début de leur mariage il y avait eu des malentendus, cela avait toujours été sa faute à elle. Elle le comprenait à présent, comparé à l'amour qu'il lui témoignait, le sien avait été superficiel et égoïste. Si, de temps en temps, depuis leur mariage, elle s'était sentie mécontente, c'est qu'elle savait en elle-même que ses entiments n'étaient pas aussi profonds que ceux de son mari. ....... Parfois, elle trouvait merveilleux d'être aimée caressée, désirée et admirée comme elle l'était....
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- Te rappelles-tu, dit-elle parmi ses larmes, cet homme qui vint un jour nous voir quand nous étions à Skog ? Celui qui connaissait les vieux chants ? T'en rappelles-tu un sur un homme mort qui était revenu du monde des supplices et faisait à son fils le récit de ce qu'il avait vu ? (...) Des femmes adultères moulaient de la terre en guise d'aliments pour leurs maris ; les pierres qu'elles traînaient étaient sanglantes, et leurs coeurs pendaient sanglants hors de leurs poitrines...
Laurent ne disait rien.
- J'ai pensé, toutes ces années, à ces paroles, dit Ragnfrid. Chaque jour il me semblait que mon coeur saignait, chaque jour j'avais le sentiment de te moudre de la terre comme nourriture...
Laurent lui-même ne sut pas pourquoi il répondit comme il le fit. (...) Mais il posa la main lourdement et d'un geste las sur la tête de sa femme et dit :
- Il faut bien moudre la terre, ma Ragnfrid, avant que la nourriture puisse germer. (...)
Et ils demeurèrent ainsi sans bouger et sans plus rien se dire.
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Avait-elle engendré une nichée de jeunes rapaces, qui s'impatientaient dans le nid qu'elle leur avait préparé, n'attendant que le moment où leurs ailes seraient capables de les porter au-delà des montagnes bleues de l'horizon ? Et leur père - leur père battait des mains et riait : "Volez, volez, mes jeunes éperviers !"
En s'envolant, ils arracheraient et emporteraient des lambeaux saignants du cœur de leur mère, et ils n'en sauraient rien. Elle resterait seule, et toutes les fibres, qui jadis l'avaient attachée à ce vieux foyer qui était le sien, elle les avait déchirées elle-même dans le passé.
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Dans l'obscurité il nous vient toutes sortes d'idées comparables à ces plantes transparentes qui poussent dans la mer, ondulent, se balancent, étrangement séduisantes tout qu'elles restent dans leur éléments. Mais sitôt que des enfants les arrachent et les jettent dans leur barque, elles ne forment plus qu'un amas visqueux et sans couleur. Pendant la nuit, des pensées naissent, à la fois terribles et pleines de séduction.
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« Je me suis dit, Kristin, que lorsque tu aurais toi-même mis des enfants au monde tu comprendrais mieux… » 

Elle se rappela ces paroles de sa mère. La fille y pensait avec tristesse — non pas certes qu’elle comprit maintenant sa mère. Mais elle commençait à se rendre compte combien il y avait de choses qu’elle ne comprenait pas.
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Jamais il n'avait senti comme maintenant qu'il n'avait pu faire d'elle sa femme.Il avait pu faire d'elle, pour un court moment, sa maîtresse... et elle continuait à l'être, par habitude et parce que ni elle ni lui n'avaient eu le courage de rompre leur union. Ils se taisaient encore cette chose qu'ils savaient : que cela ne pourrait durer.Or, c'était ici, que, pour la première fois, il sentit qu'il en était ainsi. ces jours, passés dans une attente angoissée, lui montraient, plus clairement que jamais, que ni lui ni rein de ce qui le touchait n'existait pour elle.
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"Il faut bien moudre la terre, ma Ragnfrid, avant que la nourriture puisse germer."
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