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Critiques de Simone van der Vlugt (201)
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Neige rouge

Neige Rouge est ma troisième lecture de l'autrice Simone Van der Vlugt qui sait si bien raconter l'histoire de son pays : les Pays-Bas. Après la faïence de Delft et Rembrandt, elle nous raconte les heures noires des guerres de religion dans les Pays Bas espagnols au 16è siècle. Les Baléliotes belges ne seront pas insensibles à cette page sombre de notre histoire au cours de laquelle les comtes d'Egmont et de Hornes ont été décapités sur la Grand-Place de Bruxelles en 1568. A la même époque le Royaume de France était également divisé entre Hugenots, protestants et royalistes, catholiques. Les ravages de l'Inquisition ont sonné; la répression catholique envers les protestants est terrible. L'autrice raconte l'alliance entre les dits Hugenots et Guillaume de Nassau, chef de file des protestants. Au delà de l'histoire, la plume habile et le sujet bien mené sont deux atouts favorables à la lecture de cet ouvrage. Il est instructif sans jamais faire peser le poids de l'Histoire sur le texte narratif. Ce livre reste une excellente fiction. Une lecture agréable malgré le sujet.
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Bleu de Delft

Attiré par la couverture du peintre Vermeer et le titre “ Bleu de Delf “ je me préparais à faire de belle découverte sur cette époque, la vie des artistes, la découverte et les détails sur ce fameux bleu de Delf. Eh non, à première vue l’idée semble bonne de raconte le périple d’une femme à cette époque, mais je n’y ai pas cru, malgré son courage à travers les déboires, elle semble surmonté sans trop de traumatisme et de réussir à faire sa place dans l’univers très fermé des ouvriers des artistes et des hommes d’affaires de cette époque (XVIIe). Déjà qu’aujourd’hui c’est encore pas évident pour les femmes de faires leurs places dans ces milieux, alors imaginés à cette époque et dans ces villages reculés. On frôle les artistes comme Rembrandt et Vermeer sans vraiment les rencontrer et être témoins d’épisodes sur leur vie artistique valable. Il y a vraiment très peu de place pour les différents potentiels et aspects de l’art pour le personnage dans cette histoire. Ça aurait été une belle occasion. Le bon côté de cette histoire c’est surtout sur le courage et la résilience d’une femme qui veut réussir sa vie avec sa créativité, et ce, malgré tout.
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La mémoire assassine

J’adore les romans historiques de van der Vlugt… Lorsque j’ai appris qu’elle avait également écrit des romans policiers, j’avais gardé cette information dans un coin de ma tête. Je m’étais dit que si, un jour, je tombais sur un de ses romans dans une bouquinerie, j’allais le prendre. C’est chose faite. J’ai retrouvé une plume qui fonctionne très bien avec moi. Elle raconte très bien des histoires. Ici, cette histoire s’articule autour de la mémoire et d’une disparition. Si quelques éléments ont bien fonctionnés, notamment le travail de reconstruction du personnage principal, d’autres m’ont moins convaincus. Entre autre, quelques facilités autour de personnages secondaires. Et puis, la fin qui se veut surprenante, ne m’a pas surprise du tout. On la voit venir facilement. Je préfère l’autrice dans le genre historique. Une lecture moyenne, mais que je suis tout de même contente d’avoir fait.
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La fabrique

Le commentaire de Lynda : ♥ COUP DE COEUR ♥



Quelle belle surprise que ce roman, que j'ai tout simplement adoré.

Deux femmes, Lydia et Nora, mère et fille.

À la mort de son père, Lydia, en faisant le tour des choses personnelles lui ayant appartenu, trouve un carnet, et après la lecture, elle se rend compte que ce cahier décrit un projet que son père prévoyait d'exécuter, une fabrique à fromage.

Lydia, convaincue que son père avait une sacré bonne idée, décide qu'elle ira de l'avant avec ce projet. Mais, vous comme moi, savez qu'en 1892, c'était impossible pour une femme de se lancer dans les affaires et ce peu importe le genre. La femme se devait d'être au foyer, envisager le mariage et la famille.

Mais ça n'arrête pas Lydia, elle trouvera de l'aide auprès de Huib, un fermier, et mettra son projet en branle.

Et puis plus tard, c'est la fille de Lydia, que nous allons suivre, alors que la Première Guerre mondiale prend son envol, Lydia, trouvera refuge en Belgique, mais elle aussi est à la poursuite de ses rêves qu'elle veut tout simplement réaliser, et fera tout en son pouvoir pour y arriver.

À travers cette histoire bien sûr il y un peu de romance, et ça fait du bien, venant alléger un peu l'histoire.

L'histoire de ces deux femmes est très solide, chacune va aller vers son destin, tout en assouvissant ce besoin de liberté refusé aux femmes à cette époque. Un roman historique, bien que romancé, démontre très bien les mœurs et les attitudes de cette époque, où la femme était bien souvent reléguée en seconde place, et ce même si elle avait le potentiel et l'intelligence pour le faire.

Que vous dire, deux femmes auxquelles on s'attache très fortement, des femmes qui ne s'en laissent pas imposer et qui feront leurs chemins dans la vie, ouvrant par le fait même, le chemin à celles qui suivront. J'ai beaucoup aimé également cette mise en place de la fabrique à fromage. Un excellent roman historique romancé.

Beaucoup d'émotions sont vécues à la lecture, une plume assez descriptive nous permet de visualiser les décors sans problème. Des personnages qui ont su me marquer, chacun à leur façon.

Un coup de cœur pour cette plume qui m'aura permis de passer un excellent moment de lecture, une lecture d'ailleurs que je vous recommande vraiment !
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La maîtresse du peintre

Portée par l’excellente lecture de Bleu de Delft, j'ai poursuivi la découverte de l'auteure néerlandaise Simone Van der Vlugt par La maîtresse du peintre. Cette histoire vraie, bien documentée, raconte la vie tourmentée de Geertje Dircx, maîtresse du peintre Rembrandt. On connait peu la tranche de vie que le peintre a partagé avec Geertje. On connait mieux son mariage avec Saskia et sa relation avec Hendrickje qui a succédé à Geertje.

L'auteure nous présente une facette de Rembrandt peu engageante. Un comportement abject jusqu'à traîner dans la boue, la femme qu'il a peut-être aimée mais qui après tout, n'était que la gouvernante de ses enfants. Que vaut une femme concubine au milieu du 17è siècle tant aux yeux de Rembrandt que de la société bourgeoise protestante du florissant Siècle d'Or néerlandais. Convaincue par la plume et les propos de l'auteure, je lirai bientôt un troisième opus Neige Rouge.
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Neige rouge

Voilà un « livre historique » de bonne facture : L Histoire n'est pas là comme un décor, mais est un acteur.

Pays-Bas, deuxième moitié du XVIe siècle. Lideweij, jeune fille d'une famille catholique, s'éprend du docteur Griffoen, protestant. Son père ne pouvant tolérer une telle union la renie. Ils quittent la ville de Leyde vivent leur vie à Breda où Griffoen devient le médecin de Guillaume d'Orange, prince protestant.

L'Histoire se fait plus dure et cruelle : Philippe II, roi d'Espagne, règne sur les Pays-Bas. Catholique intransigeant il décide d'extirper le protestantisme. Tous les moyens seront bons, de l'Inquisition au massacres menés par l'armée du duc d'Albe. Les épreuves seront terribles pour Lideweij et les siens.

Le lecteur s'attachera selon ses goûts à la destinée de Lideweij ou à l'action de Guillaume d'Orange et à la naissance difficile des futures Provinces-Unies des Pays-Bas.

Le livre est écrit dans un style simple et précis. La psychologie des personnage est sommaire. L'aspect historique est clairement explicité, en particulier la figure de Guillaume d'Orange dit Guillaume le taciturne. C'est à mon avis le principal intérêt du roman.
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Bleu de Delft

Un très bon roman qui approche des cinq étoiles.

Ce roman historique se passe dans les années 1650 aux Pays-Bas dans la région de Delft.

A la fois historique , un peu policier sans violence car il y a quand même une petite enquête ce livre se lit très facilement. Plein de rebondissements dans cette histoire font que les pages se tournent toutes seules.

J'ai envie de faire plus ample connaissance avec cette

autrice

Je vous laisse découvrir cette histoire que je quitte avec regret .
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La fabrique

La Fabrique est le 4è livre de Simone Van der Vlugt que je lis. Autant -, j'ai été séduite par Bleu de Delft, Neige rouge et la Maitresse du peintre autant j'ai été déçue par la Fabrique. Le premier tiers du livre est le plus intéressant; celui qui traite de la mise sur pied de la fromagerie par une femme. Le deuxième tiers raconte les difficultés d'être femme aux Pays-Bas, ce pays fut-il à l'avant garde de la libération des mœurs. Les choix de Lydia, fondatrice de la fromagerie et les reperçussions sur la vie de sa fille prennent à mon sens beaucoup trop des pages dans l'ouvrage ce qui donne un sentiment de dilué à l'histoire. Enfin, le dernier tiers traite de l'entrée en guerre de la Belgique en 1914 jusqu'à l'enlisement du front à cheval sur les frontières du Nord de la France et la Belgique. Les Pays-Bas ont conservé leur neutralité et n'ont pas pris partie au conflit. Comme historienne, je connaissais déjà cette page d'histoire. Je n'ai donc rien appris. Ceci dit la lecture reste très plaisante. Simone Van der Vlugt a une belle plume bien rendue par la traduction. J'attends avec impatience de lire la Ville dévastée, dernier opus de l'autrice sur le terrible bombardement de Rotterdam en 1940. Les Pays-Bas ont abandonné leur neutralité et se sont engagés dans le 2è conflit mondial.
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La fabrique

Génial !

Magnifique !

C'est le troisième roman que je lis de Simone V..., je crois que c'est mon préféré. Alors, je précise que je ne suis pas fan des classements, pour moi, ils ne veulent rien dire. Et pourtant.

Elle est géniale cette chère Simone.

Elle écrit bien (merci aussi son traducteur). C'est clair, fluide, précis, mais pas trop pour permettre au lecteur de participer, elle écrit aussi bien sur des moments techniques que sur des pages émotionnelles, bref, je me plais dans son écriture.

Ensuite, elle a plusieurs "dadas" ... : dans le désordre, ce sera l'histoire de la lutte pour l'émancipation des femmes. Mais elle le fait dans des contextes historiques très concrets qui suppriment finalement le côté trop revendicatif. Ici, il s'agit d'une jeune femme qui veut réaliser le projet de son père de créer une fabrique de fromage. Mais en tant que femme célibataire, elle ne peut pas être propriétaire ni chef d'entreprise. Et pourtant, elle représente la transmission, la mémoire de son père.

Elle combattra, elle transmettra, elle ne sera pas toujours heureuse, mais elle ira au bout.

Son second dada, c'est l'histoire de son pays. Non seulement, Simone nous rapporte qu'il existe une littérature néerlandaise, mais elle veut vraiment nous raconter l'histoire de son pays. Je pense donc qu'elle fait oeuvre d'un double militantisme, celui de l'émancipation de la femme et celui de l'existence de sa nation.

Et elle le fait admirablement, car son écriture est bien agréable, et ses histoires magnifiques.

J'attends le prochain.





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Bleu de Delft

Livre qui se passe au 17ème siècle à Amsterdam.

Je ne vais pas faire preuve de beaucoup d'originalité pour cette critique et je vais tout simplement rejoindre les lecteurs qui ont trouvé ce livre un peu fade.

Je ne me suis pas beaucoup attachée au personnage de Catrijn, à ses péripéties, à ses amours...

Cependant la thématique de la condition féminine au 17ème siècle n'est pas inintéressante.
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Bleu de Delft

Ecriture contemporaine dans un roman d'époque, ce voyage teinté bleu de Delft aurait pu nous entraîner plus loin dans le nuancier cérébral, avec une facilité engendrée par la narration addictive qui ne permet pas de poser le bouquin trop longtemps. Avec la petite chanson des noms inabordables pour la prononciation française "Barentsdochter, Keizersgracht, Haalermmertrekvaart" c'était dans la poche bleu de la blouse.

Mais hélas il y a comme quelque chose d'expéditif dans le déroulé de l'action, comme une impatience, comme si l'autrice avait voulu se débarrasser de sa poule au oeufs d'or-bleu-de-Delft, tel un mystère !
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Bleu de Delft

Le sujet de ce roman situé au XVIIème siècle aux Pays-Bas a motivé mon choix de lecture. Une jeune paysanne passionnée de peinture quitte son village et part à l'aventure, à la ville, pour tenter d'accomplir son rêve. Elle y est poussée par son récent veuvage et les ragots circulant sur son compte. Après quelques mésaventures (les rumeurs la rattrapent), elle repart à l'aventure et finit par trouver un bref repos à Delft, mais à nouveau le destin la frappe.

Plusieurs thématiques apparaissent : la vie paysanne dans cette région au XVIIème siècle, le commerce entre les fermes et les marchés urbains, la circulation fluviale, la peste... Cela pour le cadre. Cependant le sujet central est la peinture et la faïencerie. Ainsi le jeune Johannes Vermeer accueille dans l'auberge de sa mère notre jeune paysanne et lui apporte son amitié, le déjà connu Rembrandt est campé brièvement dans son atelier, et d'autres peintres gravitant (Maes, Carel), et tout ceci s'appuie sur des faits réels. J'ajoute l'explosion de la poudrière de Delft, qui ravagea une partie de la ville et causa de nombreuses victimes. Le travail de la faïence et de la peinture sur céramique est également expliqué.



Cependant, cette lecture m'a souvent ennuyée et agacée.

L'aventure de l'héroïne se répète et devient ennuyeuse : régularité de l'alternance de phases de "bonheur" et de 'malheur", annoncées à coup de ficelles grossières. Cette héroïne est censée incarner une démarche d'émancipation de la femme, mais il n'en est rien ou cela reste superficiel et invraisemblable.



Dès l'entrée en matière, j'ai été franchement gênée par l'écriture, fade, plate, des petites phrases courtes et simples, un lexique pauvre (qui manque de renouvellement en conséquence) et une syntaxe très élémentaire. Les émotions, les sentiments sont mis à plat à l'aide de quelques adverbes dont le répertoire manque d'épaisseur.
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Bleu de Delft

Un bien agréable roman. Hollande, siècle d'or, une jeune femme devient veuve d'un mari qui la bat: les rumeurs vont bon train, Catrijn part chercher subsistance à Amsterdam. Un talent indéniable de peintre l'éloigne de la maison où elle est intendante, elle intègre une fabrique de faïences à Delft. Loin d'être un traité technique, un roman historique prenant, des personnages bien vivants, une intrigue à laquelle je me suis prise: excellente surprise, qui donne envie de découvrir les autres ouvrages de l'autrice.
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Bleu de Delft



La Feuille Volante n° 1355 – Juin 2019.

Bleu de Delft – Simone van der Vlugt - 10/18.

Traduit de néerlandais par Guillaume Deneufbourg.



Catrijn est une jeune veuve qui quitte son village natal après la mort suspecte de son mari. Ce fut un mariage bref mais malheureux et l’important héritage qu’elle fait entraîne ragots et soupçons de meurtre de la part de sa belle-famille. Elle a toujours rêvé de vivre en ville et arrive à Amsterdam où elle trouve une place d’intendante dans une riche famille patricienne, membre de la compagnie des Indes. Elle a toujours été passionnée par la peinture et aide la maîtresse de maison à parfaire son apprentissage mais les circonstances de la mort de son mari lui reviennent sous la forme d’un chantage auquel bizarrement elle accepte de se soumettre sans broncher. Cet épisode de sa vie la poursuivra sans trêve sous l’apparence de Jacob, son ancien valet de ferme à la solde de la famille de son défunt mari, avec toute la culpabilité que cela entraîne et le châtiment divin que cela implique pour elle. Ce personnage est ambigu, il accepte de la surveiller, la fait chanter, la rançonne mais ne manque jamais de lui dire son attachement alors, au fil de ses apparitions, on se demande quel est exactement le jeu qu’il joue. Cela évoque à Catrijn l’ombre du gibet et motive sa constante volonté de disparaître. Cet homme est pour elle comme une présence obsédante pour sa réussite professionnelle et son bonheur personnel, une menace omniprésente aussi, intéressé qu’il est par son argent. Elle n’a plus qu’à quitter Amsterdam et cette fuite s’accompagne de la chance d’une rencontre, d’ailleurs assez éphémère avec Vermeer, un peintre encore inconnu, puis plus tard avec Rembrand. Elle est admise dans une faïencerie où elle terminera sa formation et mettra au point le fameux « Bleu » qui a fera la fortune de la ville et de sa famille.



J’ai un peu de mal à imaginer qu’au XVII° siècle une jeune femme, même si c’est un personnage ayant réellement existé, puisse ainsi voyager seule, s’affranchissant aussi facilement des contraintes sociales et parvienne à se faire une place dans une société gouvernée par les hommes. Je la trouve quand même très chanceuse, peut-être un peu trop, pour que son histoire soit vraiment crédible, et l’ambiance religieuse de l’époque ramène cela à une protection divine. J’ai notamment trouvé que son voyage de retour vers Delft, à pied, seule et enceinte, dans une région où a sévi la peste, est un peu surréaliste! C’est aussi une séductrice, une gourgandine et une femme certes travailleuse, mais qui sait ce qu’elle veut, ce qu’elle vaut et surtout que rien n’arrête. Elle ne perd jamais de vue son intérêt. J’ai noté un important travail de documentation sur les coutumes de l’époque, les techniques de la faïencerie et l’inévitable peste, cette maladie mystérieuse qui était surtout considérée comme un châtiment divin et qu’on soignait bizarrement. Elle tuait à peu près la moitié de la population et épargnait l’autre moitié et on ne manquait pas à l’époque d’y voir la main de Dieu ! On n’avait à l’époque aucun traitement sérieux si ce n’est les recherches du chirurgien français Guy de Chauliac (1298-1368) et les différents essais empiriques en usage dans certaines régions (à Niort on la combattait avec l’angélique). Catrijn, qui use d’une thérapie étonnante mais apparemment efficace pour l’éviter ou la guérir, fait évidemment partie des survivants ; elle prend des risques inconsidérés face à l’épidémie et échappe à la mort alors qu’autour d’elle les disparitions se multiplient.



Je ne connaissais pas cette auteure et j’ai lu avec plaisir ce roman fort bien écrit et qui s’attache son lecteur jusqu’à la fin sans que l’ennui s’insinue dans sa lecture, même si cette histoire, qui met en scène certains personnages réels insérés dans un contexte historique, m’a paru par moments un peu trop romancée. Je veux bien que nous soyons dans une fiction mais les aventures de Catrijn pour être passionnantes m’ont semblé être trop dans l’irréalité.



©Hervé Gautier.http://hervegautier.e-monsite.com
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Bleu de Delft



Alors que se prépare à Amsterdam une grande exposition Vermeer je me suis laissée captée par "La femme en bleu lisant une lettre" qui orne la couverture de ce roman. Pourquoi ne pas remonter le temps jusqu'au 17e siècle et découvrir, comme indiqué sur la quatrième de couverture l'art de la peinture sur faïence à travers le portrait d'une "femme artiste au siècle d'or néerlandais". Découvrir cette jolie cité de Delft si paisible au temps de la splendeur de ses nombreuses faïenceries.



Je fais donc la connaissance de Catrinj qui quitte son village suite à la mort de son mari. Un temps intendante chez un négociant à Amsterdam, elle découvre la porcelaine de Chine et ses motifs bleus. Elle s'installe ensuite à Delft où elle est embauchée comme peintre sur faïence. Le récit est centré sur la vie de cette femme, ses secrets, ses intrigues, ses relations amoureuses. Le contexte historique est présent (explosion de la poudrière de Delft, épidémie de peste) et pourtant cela ne fonctionne pas vraiment. Rien ne s'installe, tout est survolé. Je croise Rembrandt à Amsterdam, Vermeer à Delft mais cela reste anecdotique. Quant au travail de la "porcelaine hollandaise" et du réputé bleu de Delft , ce travail d'artisanat d'art qui m'avait attirée, je reste sur ma faim. On ne pénètre pas vraiment dans ce monde de technicité et de création. Ceci aussi reste un élément de contexte de ce portrait de femme peintre dans un milieu masculin. L'écriture factuelle est assez plate. Nous ne connaissons des personnages que leurs actes, il n'y a que très peu d'analyse des personnalités et de ce fait je n'éprouve que peu d'empathie pour cette héroïne.

Vous l'aurez compris, ce roman m'a déçue...
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Bleu de Delft

Au 17ème , le commerce avec l’extrême orient apporte de nouveaux objets inconnus et des techniques nouvelles. Mais les secrets de fabrication restent bien cachés, notamment les vases de porcelaine bleue. C’est en cherchant à les imiter que le bleu de Delft va être trouvé



Catrijn quitte sa campagne après le décès de son mari, elle est jeune , pauvre, mais elle a un certain talent pour le dessin et la peinture. Le hasard va la mener dans différentes maisons où elle travaillera mais surtout perfectionnera sa peinture !

Elle se retrouvera à Delft où elle connaîtra un succès certain et l ‘amour ! Mais au fait de quoi est mort son mari ? Qui est ce serviteur qui la suit !!!

La peste n’épargnera personne



Une belle romance sur un fonds historique, des détails sur l’artisanat et la condition des femmes !

Toujours intéressant et plaisant les livres de cette autrice

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La maîtresse du peintre

Une biographie romancée d’un personnage dont je n’avais jamais entendu parler : la maîtresse de Rembrandt. Un roman qui se lie facilement. Écrit à la première personne du singulier, il se présente comme une confidence.



Un roman très bien documenté qui dépeint la situation des femmes au XVIIe.



L’auteur nous livre ses recherches en fin de livre.



J’ai passé un très bon moment
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Bleu de Delft

Veuve depuis peu, la jeune Catrijn décide de quitter son village, fuyant les rumeurs malveillantes pour Amsterdam. Durant le voyage elle rencontre Mattias. S’ensuit une relation passionnelle.

Arrivé à Amsterdam, elle y devient intendante chez les van Nulandt où elle se lie avec la maîtresse de maison, passionnée de peinture. Mais très vite, les ennuis reprennent et la jeune femme part pour Delft où elle se fait engager comme peintre décoratrice pour le frère aîné des van Nulandt. Elle y montre un certain talent et permet à la faïencerie de celui-ci de retrouver un nouvel élan et de se développer. Mattias la rejoint… pour lui annoncer qu’il part jusqu’en Chine. Catrijn doit de nouveau repartir de zéro dans cette ville de Delft. Mais très vite, elle fait connaissance avec de nombreuses personnes bienveillantes, dont un certain Johannes Vermeer.

L’histoire est bien menée, le rythme enlevé et la jeune femme est touchante dans sa difficulté à se faire une place dans la société hollandaise du XVIIe siècle.

Alors pourquoi cette petite déception en lisant ce livre ? Tout d’abord, difficile de ne pas faire la comparaison avec le roman de Tracy Chevalier ou même Miniaturiste de Jessie Burton.

Et puis les personnages ont parfois des comportements un peu trop contemporains dans les Pays-Bas protestants de l’époque. À l’exemple (parmi d’autres) du patron de la faïencerie qui n’hésitera pas à payer son employée au même prix que les hommes, une fois fait ses preuves. Très bonne initiative de sa part, mais peu crédible pour l’époque ! À voir si ses autres romans sont du même tonneau.
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La fabrique

Un écrivain que je lis toujours avec plaisir et cette fois encore je ne suis pas déçue. Dommage qu'elle ne soit pas mieux connue en pays francophones.



L'année 1892 aux Pays-Bas, Lydia trouve des documents de son père récemment décédé. Elle découvre qu'il projetait d'installer une fabrique de fromage. Lydia, intriguée, investigue pour réunir davantage d'informations. Elle décide de se lancer et de réaliser le projet de son père.



Être femme à cette époque ne lui permet pas facilement d'entreprendre, de gérer une entreprise, seule.

Mais Lydia a du caractère et une volonté peu courante. Avec l'aide de Huib, un fermier du coin en qui elle a confiance et éprouve d'ailleurs des sentiments plus profonds, ils mèneront à bien le projet d'une fromagerie moderne, avec machines à vapeur.



Un amour impossible car les contraintes de l'époque et la différence de classes sociales empêchent Lydia, de noble origine et Huib, paysan, de passer outre les convenances, malgré leur attirance mutuelle.



Lydia aura une fille unique, Nora qui, mariée à 18 ans, sera contrainte de fuir à Anvers, étant en désaccord avec sa mère.



Deux parties dans ce livre : les années 1890 au nord d'Amsterdam et les années 1914 à Anvers alors que la guerre va éclater.

Les premiers bombardements d'Anvers feront fuir les habitants.

J'ai beaucoup apprécié cette 2e partie bien documentée, intégrant des personnages réels comme le roi Albert, la reine Élisabeth de Belgique au cœur des villes bombardées, de Marie Curie et sa fille, venues prêter leur aide en installant sur le terrain des tentes pour réaliser des radios sur les blessés.

Une belle lecture intéressante et instructive d'un auteur toujours bien documentée. Et une très belle couverture. Elle mérite 5 étoiles mais je n'arrive pas à les mettre !



A recommander.

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La maîtresse du peintre

Simone Van der Vlug s'est ici livrée à un travail historique conséquent puisqu'elle a éclairé une période particulière de l'artiste peintre Rembrandt. Tout l'intérêt de ce roman réside dans le fait que l'auteur s'est autorisé à greffer sur un "squelette historique" une "chair de fiction".



C'est tout l'intérêt de ce roman, mais c'est aussi son talon d'Achille. Sur des faits réels vérifiés par l'auteur, devenue historienne de fait, Simone Van der Vlugt a calqué une psychologie à ses protagonistes, inventant leur dialogue, se projettant dans leur relation. Et bien sûr, le risque ici est d'interpréter les faits d'une façon erronée et de supputer les psychologies respectives qui sous-tendent les actes.



C' est un exercice de style pourtant très intéressant qui mérite de retenir notre attention. Mais à prendre avec des pincettes, car lors d'une écoute récente d'un replay de l'émission historique de Franck Ferrand sur Europe 1, ayant pour sujet Rembrandt, je me suis aperçue que l'historien avait une vision toute autre du peintre, qui ne coïncide pas avec celle exposée dans le roman.
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