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Critiques de Simonetta Greggio (361)
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L'odeur du figuier

Déception. Appâtée par une superbe starlette en première de couverture et une sublime odeur de figuier en quatrième, je m'étais déjà fait tout un cinéma avant de pénétrer dans les nouvelles de Simonetta Greggio. Vous allez rire! J'avais déjà prévu une belle garce qui balade ses proies en décapotable.

Pas du tout, les femmes n'ont vraiment pas le beau rôle dans ces scénarios d'amour enlisé.

Acquascura: Malgré la discrétion des "trois figuiers d'Inde", on attend en vain que la sympathique Chiara fasse défaillir de désir son Tsvi dans "son bout d'Eden" et on sanglote avec elle sur leur absence de relations alors qu' "attachés l'un à l'autre" ils auraient tout pour vivre une belle histoire. On compatit tout de même devant son sexe anesthésié par des piqüres de fourmis!

Plus chaud que la braise: La "menthe froissée" parfume cette histoire d'amour aux chassés croisés passionnés (dont un sous un figuier soyons honnête) mais où David "épingle au ciel" sa maîtresse.

Quand les gros seront maigres, les maigres seront morts: Fernando, veuf qui a fait le vide autour de lui après avoir perdu Olga va se trouver enfermé dans un ascenseur le temps des vacances de ses voisins. J'avoue, par manque de courage, avoir élagué sa lente agonie d'un mois malgré le fait qu'il lise Rigorni Stern et se raccroche à ses mots.

Année 82: Longue déchéance de Léo, entrainée par la mort "dans une valse enfiévrée" qui apprend "la souffrance et le manque" d'amant en amant.

Fiat 500:Ah le parfum des "brises venues de la mer"! Oh ce salaud de Moreno voleur de Fiat!

Cinq nouvelles placées (pour moi) non sous le signe de la mélancolie mais du ressentiment!

A moins que la dédicace "Aceux que j'ai aimés en les quittant. A ceux que j'ai quittés en les aimant." n'explique l'odeur plus que fugace de figues fraiches!

Quel dommage! Sans ce malentendu du départ j'aurais pu aimer l'écriture, l'ambiance, l'Italie de Simonetta Greggio auteur de plusieurs romans et traduite en plusieurs langues. Dés lundi je me mets en quête de lire son Dolce Vita en espérant que....
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Dolce Vita: 1959-1979

Constitué de petites scénettes de quelques pages, avec en fil conducteur les repentances d'un prince, ce livre offre un visage de l'Italie entre 1959 et 1979 (âge d'or du cinéma, brigades rouges, lien entre la MAFIA et le pouvoir...)
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Étoiles

Étoiles nous parle de la séparation, et plus précisément de la fin de la vie telle qu’elle existe au sein du couple, de la nécessité de se reconstruire. Ce thème, qui n’aura de cesse de tourmenter certains esprits, est pour la plupart du temps abordé dans le sens du déchirement, de la haine et autres émotions négatives. Au contraire, Simonetta Greggio prend cette situation subie comme l’occasion d’un nouveau départ...

Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/2011/08/simonetta-greggio-etoiles.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..
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L'odeur du figuier

Des thèmes récurrents : l'amour, la séparation, la douceur, les morsures du couple, la solitude éternelle et puis l'Italie d'hier à aujourd'hui, avec sa tendresse, sa gourmandise, sa saveur juteuse et molle, comme une figue mûre : Simonetta Greggio montre une fois de plus son talent de narratrice, écrit un français soigné et savoureux [..]. Voilà une incontestable réussite du genre.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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Dolce Vita: 1959-1979

« Dolce Vita : 1959 – 1979 » est un récit historique, une enquête journalistique, une analyse socio politique. C’est surtout un roman et de la littérature.



Les années soixante soixante-dix ce sont, en Italie et ailleurs, un grand et terrible foutoir qui mêle culture, politique et mœurs. C’est un indémêlable imbroglio entre les Brigades rouges, l’extrême-droite et diverses services secrets ; entre le Vatican et la loge maçonnique P2 ; entre des faits divers scabreux, des scandales et des secrets politiques… Le roman n’a que faire de mettre de l’ordre dans tout cela, de construire un « idéal type » explicatif. « La politique est la grande génératrice et la littérature la grande particularisatrice, et elles sont dans une relation non seulement d’inversion mais aussi d’antagonisme » (…) «Rendre la nuance telle est la tâche de l’artiste. Sa tâche est de ne pas simplifier. Même quand on choisit d’écrire avec un maximum de simplicité, à la Hemingway, la tâche est de faire passer la nuance, d’élucider la complication, et d’impliquer la contradiction. Non pas d’effacer la contradiction, de la nier, mais de voir où, à l’intérieur de ses terme, se situe l’être humain tourmenté. Laisser de la place au chaos, lui donner droit de cité. Il faut lui donner droit de citer. Autrement on produit de la propagande, sinon pour un parti politique, un mouvement politique, du moins une propagande imbécile en faveur de la vie elle-même – la vie telle qu’elle aimerait se voir mise en publicité» nous dit Philip Roth un autre écrivain préoccupé d’histoire et de politique. Les acteurs sont perdus, manipulés et les lecteurs naturellement pas toujours à leur aise. L’Italie de ces années là est emplie des relents de son passé fasciste, saturée de violence politique et privée, elle est en pleine déliquescence morale. C’est une période de confusion extrême mais sans aucun doute aussi un moment de grande créativité, de réflexion intense et de remise en cause généralisée. C’est une véritable crise d’adolescence d’une partie des acteurs de l’espace politique – au sens où l’entendait Jean Piaget. Ce microcosme confond les choses de l’intelligence et l’intelligence des choses. En 1960, c’est la première représentation du film de Fellini éponyme du roman. L’auteur, au début de son livre, fait revivre ce moment. Elle décrit des scènes entières de « la Dolce Vita ». L’ambiance de cette période lourde, légère, dramatique, imaginative et frivole est ainsi remarquablement reconstituée. C’est le monde dans lequel l'antipathique Prince Malo a vécu. Celui qui l’a façonné et qu’il a façonné. Il se confesse à un Jésuite avant de mourir. L’espace social, lui, recroquevillé, efficace, préoccupé de production et de consommation à outrance se développe sans mesure. Il nait, comme l’avait souligné Hannah Arendt, une société dépolitisée dans laquelle l’indifférence aux affaires publiques, l’atomisation, l’individualisme, le déchainement de la compétition ne trouvent plus de limites et font craindre le pire : la sénilité incapable même d’imagination, le berlusconisme. Le roman fait revivre Pasolini et quel plaisir de l’entendre à nouveau : « L’Italie pourrit dans un bien être qui est égoïsme, stupidité, inculture, commérage, moralisme, intimidation, conformisme ». Les pages se tournent, 1959 – 1979, le temps d’une génération nous achemine du film de Fellini au lendemain de l’assassinat d’Aldo Moro et à la veille de l’attentat meurtrier de la gare de Bologne.



Simonetta Greggio est un auteur plein de talent. Ce récit est remarquablement construit, les brèves, les flashbacks, comme au cinéma dont il est beaucoup question dans ce livre, se succèdent sans transition mêlant le réel et la fiction. Je ne peux que vous conseiller ce roman passionnant et bien écrit.

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Dolce Vita: 1959-1979

Pour comprendre l’Italie d’aujourd’hui, celle de Berlusconi, vulgaire et corrompue, il faut remonter au moins à l’après-guerre et à la renaissance d’un pays qui a une faim inimaginable (de liberté, de consommation, de plaisirs mais aussi une faim au sens propre). Le film de Fellini « La Dolce Vita » est le symbole de cette Italie qui change et le point de départ du roman de Simonetta Greggio.

Ce livre est avant tout très instructif sur l’histoire de l’Italie de la seconde moitié du XXème siècle mais il est aussi un précis de culture italienne (on le referme avec l’envie de lire des livres, de voir des films et d’écouter de la musique italienne : et l’auteur nous aide même à faire notre choix en fin d’ouvrage). Enfin, ce livre est un roman - et non un essai - où l’on suit le destin de personnages et qui recèle des pages très belles notamment le petit chapitre sur Talitha Koumi ou les pages sur Pasolini.



La suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2011/06/dolce-vita-1959-1979-de-simonetta.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Dolce Vita: 1959-1979

C’est pourtant de la première projection privée de ce film de Fellini que tout découle dans ce roman historico-journalistique retraçant une histoire de l’Italie entre 1959 et 1979.

Le prince Malo et le jésuite Saverio se parlent pendant 400 pages. De leur histoire intime et commune finalement assez peu, mais Saverio entend l’étrange confession de Malo, qui à 85 ans, s’approche de la mort après avoir non seulement mené grand train mais surtout goûté à tous les plaisirs et vices qu’offre le monde.

Vingt ans vus sous le prisme de cette Dolce Vita, de l’Italie comme on la rêve et que S. Greggio nous dévoile à revers, mêlant mafia, complots politiques, terrorisme de droite et de gauche, la fameuse loge P2, mais aussi l’histoire occulte et les pratiques toujours sombres du Vatican.

Comme une espèce de point commun à ces visions diamétralement opposées du monde mais qui se ressemblent et se rassemblent, plus qu’on ne l’imagine.

Un roman policier presque, une enquête quelques fois, mais plus encore des faits mis bout à bout et qui glacent le sang. L’Italie, un pays qui n’aurait pas soldé toute son histoire sombre et continuerait de vivre au cœur de ces dépendances mafioso-vaticanes ? Peut-être. Est-ce bien le seul pays en ce cas ?

Un très bon moment en tout cas et lu pendant un de mes séjours italiens, une envie folle de voir le film et de me jeter dans la Fontaine de Trevi.

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L'odeur du figuier

Je ne sais pas trop pourquoi ces cinq histoires ont été réunies sous ce titre et je trouve la 4ème de couverture plutôt mauvaise. Mais reste le plaisir de lire Simonetta Greggio à l'écriture si vive et douce et forte. Il m'a semblé d'ailleurs que ce livre éclairait ses précédents.
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Col de l'Ange

Nunzio, architecte célèbre, disparaît subitement, sans laisser le moindre indice à son entourage. Il vient de mourir et va passer quelques jours à "flotter" autour de Blue, son amie de toujours, mannequin à la beauté irrésistible.

La suite sur mon blog.
Lien : http://histoires-de-livres.o..
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Dolce Vita: 1959-1979

"Que disais-je ? La Dolce Vita, l'Italie d'alors ... " (page 63)



L'Italie des années 1960 et 1970, c'est celle des Brigades Rouges, de l'assassinat d'Aldo Moro, de la loge P2, de la Dolce Vita, de Pier Paolo Pasolini, des derniers guépards, de la libération sexuelle, des premières mini-jupes, des derniers feux de l'aristocratie oisive et licencieuse, et des débuts du féminisme. Simonetta Greggio nous y entraîne dans un vertigineux tourbillon (dont l'ambition n'est pas sans rappeler le non moins bon Waltenberg).



La forme, d'abord, surprend. Le récit alterne en effet la confession de Malo, prince mourant à Ischia en 2010, et les instantanés et les tableaux de cette Italie de la Dolce Vita, le tout sans fil chronologique bien défini. De fait, j'ai eu un peu de mal à m'adapter à ce rythme qui me désorientait au départ, mais c'est lui qui donne son originalité et son côté "cadavre exquis" au livre.



On replonge ainsi dans une ambiance, depuis les orgies des dandys de la noblesse romaine qui donnent ses notes légères au début du livre, jusqu'au climat de plus en plus tendu et oppressant des années 1970, des attentats et des assassinats politiques qui révèlent des connexions dangereuses entre le pouvoir politique, les services secrets, les loges maçonniques douteuses, l'Eglise et la mafia.



Davantage récit que roman, voilà un livre d'atmosphère, qui donne envie d'approfondir cette période (avec l'Affaire Aldo Moro de Leonardo Sciascia, par exemple, ou en découvrant Pasolini) et de s'y replonger (d'ailleurs l'auteur nous y invite avec sa filmographie et sa discographie).



Fascinants fantômes et troublants mystères italiens ...



"Vous savez, un jour, par le plus grand des hasards, je me suis retrouvé dans un hôtel de Belgrade à la fin de la guerre des Balkans, et tout d'un coup il m'a semblé comprendre plein de choses. Comme si mes yeux se dessillaient. Comme si toutes ces choses que je savais, soudain, commençaient à avoir un sens. Le hall et le bar grouillaient d'hommes d'affaires, de journalistes, de commerçants, de mafieux, de gardes du corps, de prostitués femmes et hommes, de représentants d'organismes humanitaires catholiques, juifs et islamistes, de vrais méchants armés de gros pistolets. C'était bizarre, on ne savait pas qui était qui. Et ce n'était pas si important, après tout. J'ai pensé voilà, l'Italie, c'est ça." (pages 238-239).
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Huit Nouvelles

Ces nouvelles sont, toutes, très poignantes. Et le fait de réaliser que ces engagements sont très très loin d'être remplis, à quelques années de l'échéance ("8 engagements mondiaux pour 2015") n'arrange rien.

Petit plus pour la déclinaison, particulièrement bien trouvée, du chiffre 8 pour chaque thème (des taillures de crayon pour l'objectif éducation, un nounours pour la mortalité infantile, une femme enceinte pour la santé des mères...).
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Les mains nues

Ce livre est une perle. J’ai déjà lu de cette auteure Col de l’ange que j’avais déjà trouvé très beau, mais je dois dire que lui m’a encore beaucoup plus plu. Les mains nues, est un de ces livres tout en délicatesse, en brume, en chant, en poésie, en peinture. Les mots choisis sont clairs, purs et résonnent comme du cristal. Les sentiments sont pudiques, les personnages profonds et les paysages nous ramènes aux choses les plus simples.



Si je devais donner un qualificatif pour décrire ces pages, je choisirais le mot authentique. Authentique sur les sentiments, mais aussi sur le caractère des scènes. Et en particulier à la fin quand le village la rejette.



Un livre à lire.
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Dolce Vita: 1959-1979

1960, La Dolce Vita de Federico Fellini est projeté en avant-première à Rome : ceux qui ne partent pas avant la fin huent copieusement. Et pourtant, pour ce que le film évoque, pour son parfum de scandale, le public se rue dans les salles et la Palme d’or vient le récompenser. Ce surprenant succès est à l’image du besoin de libertés qui va animer les années soixante et soixante-dix.



2010, le vieux prince Emanuele Valfonda convoque dans sa villa de l’île d’Ischia son confesseur, Saverio, fils d’employés de la famille devenu prêtre après une jeunesse agitée. « Malo » ne cherche pas l’absolution : il veut faire le point, dire ce qui doit être dit et faire une révélation à Saverio. Ce dernier ne goûte pas cette longue évocation de souvenirs et entretient une animosité tenace – et étrange – à l’encontre du prince.



Le riche aristocrate raconte sa vie débridée : les nuits mondaines, les rencontres inouïes, les femmes, les drogues… et au final, on sent poindre la tristesse de n’avoir pas su voir ce qui en valait vraiment la peine.

Plus que son parcours, c’est celui de l’Italie qu’il tente de nous décrire : son histoire culturelle bien entendu – en commençant par le néoréalisme et ses égéries –, mais surtout l’histoire politique, celle de l’après-guerre et des années de plombs. Se croisent alors les Brigades rouges, la mafia, Aldo Moro, les organisations d’extrême droite comme Ordine nuovo, Giulio Andreotti, la troublante loge franc-maçonnique P2, Pier Paolo Pasolini, le Vatican, Silvio Berlusconi… pour ne citer que les plus connus.

C’est certainement un aspect difficile pour le lecteur qui ne maîtrise pas l’Italie des cinquante dernières années : les acteurs sont mentionnés rapidement, vont et viennent dans le récit, sans explications conséquentes. C’est à mon sens le problème de Dolce vita : ni roman ni document, le mélange des genres ne sert pas le projet de Simonetta Greggio. Journaliste, elle a, avec l’aide d’une documentaliste, enquêté et rassemblé une masse d’informations pendant deux ans. L’idée étant ensuite de dégager les liens malsains, les imbrications terrifiantes (le poids de la P2 par exemple), les manipulations, et de donner les versions officieuses – tellement plus convaincantes que les officielles – de maintes affaires (Moro, l’attentat de la gare de Bologne…).

Tout cela, en alternant avec les souvenirs plus intimes du comte, ceux plus rares de Saverio, et leurs échanges en 2010…



Malheureusement, cette construction ne fonctionne pas aussi bien que prévu : les aspects romanesques sont en définitive assez attendus (on se doute bien vite du genre de révélation que veut faire don Emanuele), et les aspects documentaires insuffisamment détaillés nous laissent sur notre faim. Ils ouvrent des pistes passionnantes mais passent trop vite à la suivante. J’aurais en fait préféré un pur ouvrage de journaliste, fouillé et étayé.

Ce roman hybride n’en reste pas moins passionnant pour les nombreux éléments qu’il nous livre, pour les innombrables anecdotes, les extraits des textes de Franca Rame, etc.



Il faut admettre une limite de taille à mon jugement un peu dur : l’Italie est un sujet que j'affectionne, et cette période tout particulièrement. Il est donc fort possible que mon insatisfaction viennent de là; et que le lecteur moins concerné y voie un texte dans l’ensemble très cohérent apportant une bonne vision d’ensemble. Il est aussi possible qu’il s’y perde totalement ! J’attends des avis de lecteurs…




Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
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Dolce Vita: 1959-1979

Simonetta Greggio (cf. Les mains nues et La douceur des hommes !) dans une histoire de l'Italie, je m'attendais à une lecture fabuleuse... Mais ni roman, ni document, je me suis trouvée un peu perdue au milieu de personnalités italiennes qui m'étaient inconnues et dans un fouillis de "retours en arrière / temps présent"... Intéressant cependant mais tellement brouillon ! Peut-être me faudra-t-il le relire...
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Étoiles

Un petit livre délicieux qui fut une vraie respiration ensoleillée après les paysages austères de l'Afrique du Sud de ma lecture précédente. Une bulle d'émotions, d'odeurs, de parfums, de petits bonheurs, d'humour. Bref un petit roman à l'écriture musicale et sensuelle que j'ai adoré. Il faut dire que je suis une gourmande et que les mots truffe, huile d'olive, pain chaud, Saint-Jacques, basilic, romarin... me transcendent. Pour résumer un peu cette histoire, je dirai qu'elle commence par une trahison, une petite vengeance, une disparition et se termine par une renaissance.

Gaspard est un grand chef, promis à un brillant avenir qui, après un voyage annulé aux States où il devait y recevoir un prix pour sa cuisine, rentre chez lui plus tôt que prévu pour découvrir que sa femme le trompe. Rien de plus banal me direz-vous ? Pourtant c'est là que va vraiment débuter sa vie. Après une petite vengeance, que personnellement j'ai trouvé vraiment savoureuse et jusqu'au boutiste (les lecteurs de ce livre verront de quoi je parle), Gaspard prend la route et atterrit par hasard dans un petit village du Sud de la France, loin de tout, de la célébrité, de l'argent, à l'abri du monde... Le hasard des rencontres va lui redonner le goût de la cuisine et lui permettre de trouver l'amour. Je sais, cela fait vraiment conte de fées moderne mais il n'y a pas de honte à apprécier une happy-end de temps en temps... surtout quand il y aussi un vrai talent d'écriture derrière !



Au delà des apparences et de la facilité de lecture, plusieurs thèmes sont néanmoins abordés et peuvent se décliner de deux façons : humaines et gastronomiques. La cuisine étant intimement liée à l'individu. Le retour aux vraies valeurs, à la simplicité, aux choses simples qui permettent d'aller à l'essentiel... tout cela permet une double lecture de cette jolie fable moderne. Ce n'est pas un hasard, si Stella le personnage féminin principal du roman souffre d'anorexie et retrouvera l'envie de manger grâce à cet homme qui lui redonne le goût de la vie. Tous deux vont se trouver et se reconnaître, chacun ayant besoin de l'autre pour continuer à avancer. C'est un petit roman, léger et frais, au vocabulaire sensuel et gourmand que j'ai beaucoup aimé et j'espère par ces quelques lignes vous avoir mis l'eau à la bouche...

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Les mains nues

Une femme, un ado, un passé amoureux trouble, les apparences et les jugements... et la vie dans son flou et sa rudesse, dans ce qu'on fait et dans ce qu'on ne maitrise pas.
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La Douceur des hommes

Il y a des livres dont on extrait des phrases, collection de mots qu'on emporte en soi, dont la langue souple dit impeccablement...
Lien : http://l-iledelilie.over-blo..
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Les mains nues

Si je m’étais arrêtée au feuillet « La diable au corps », je pense que j’aurais été un peu frileuse à la lecture. Ce désir adulte pour le corps enfantin est un sujet un peu scabreux, qui peut, quelque fois volontairement, d’autres fois par frilosité des lecteurs, être une obscénité.(...) Ce qui semble être la ligne directrice est bien ce rapport à la vie, à nos choix et cette désolidarisation au monde. Elle a tenté de se trouver dans cette nature, en cherchant son authenticité, accompagnée uniquement de deux êtres proches, son vieux patron, reclus, solitaire et sage, et cette amie silencieuse venue se perdre en campagne et au travail de la terre.

En fait, pas de désolidarisation mais une entraide ciblée. Emma est vétérinaire de campagne et ne ménage pas sa peine de jour comme de nuit. Ce sont les êtres humains qu’elle laisse aux bords de son intimité. (...) Une sagesse s’infiltre entre les pages, sagesse d’un métier tout d’abord. (...) Sagesse de vie aussi, la vieillesse comme allant de soi, pas encensée mais juste étape de vie, « Etre jeune à nouveau ? Pour quoi faire ? ». Un retour aussi aux sens. Au toucher : Emma ne mets pas de gants, elle touche, enfourne ses mains sans bague, ressens ainsi le sang, les humeurs, la vie. A l’ouïe en prenant acte des bruits de la nature : du lever, du coucher, des bruits émis de douleur. La vie humaine est revenue dans un schéma plus saisonnier. La douleur animale, psychologique et la mort sont aussi très présents dans ce livre. (...)



l'avis complet en suivant le lien
Lien : http://iam-like-iam.blogspot..
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La Douceur des hommes

1er roman d’une Italienne de 47 ans qui écrit en français (pour ne pas que son père colérique lise ses écrits), La douceur des hommes a été sévèrement dégraissé puisqu’à l’origine il faisait 500 pages et qu’à l’arrivée, il se loge dans 150 pages aérées. On peut prendre légitimement peur dès l’abord du livre car le titre n’augure a priori rien de bien excitant. La 4e de couverture n’est guère plus enthousiasmante. On sent qu’on va flirter avec le poncif, les bons sentiments, le symbole éculé, les sorties théâtrales, le raffinement des gens tellement chics (la mort à Venise, les palaces décrépits, les Rolls-Royce à bout de course…). Heureusement, la minceur de l’opuscule rassure. Puis, dès le livre ouvert, les citations en exergue exercent une première aimantation, légère mais réelle. Le soliloque de l’empereur Hadrien fait mouche : « […] Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts ». Il est aussitôt tempéré par une phrase du chanteur Lucio Battisti : « […] tant de bras t’ont étreint tu le sais pour devenir ce que tu es ». Entre la gravité et la légèreté, on sait qu’on va danser de concert avec Fosca sur le fil de sa vie, juste après le grand saut, par la voix et l’écriture de sa confidente des derniers instants, Constance. Les pages défilent. On n’y prend garde. On reste désarmé face à une vie vécue au plus près de l’amour et de la vie, avec la raison chevillée au corps. L’attraction du livre va grandissante à mesure que la lecture l’effeuille. Certaines phrases ciselées et calibrées possèdent le grain de la beauté : « A trois heures du matin, l’heure à laquelle les sentinelles s’endorment, les malades se réveillent, les amants se tournent le dos, Fosca me regarda… » ; « Celles qui s’appartiennent peuvent se donner » ; « […] la jeunesse tenait lieu d’hygiène, la beauté de morale ». On pourrait ainsi en égrener des chapelets pour tenter de conjurer le mauvais sort fait à la vie qui s’enfuit, inexorablement, infiniment, aveuglément. Par la grâce d’une écriture déliée, sans emphase et sans pathos, les fils de la vie de Fosca et de Constance se détricotent avec un certain bonheur, une vraie douceur, un grand respect. Prise dans le filet des mots, l’ombre s’ajoure alors un court instant et devient lumière.
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Étoiles

Nouvelle, fable moderne, etc... Il est vrai que la brièveté de cet écrit nous laisse sur notre faim... Oh! s'agirait-il d'un "livre apéro" destiné à titiller légèrement nos sens appauvris et aseptisés par des nourritures insipides mais pratiques pour la "ménagère de moins de cinquante ans" ? Cette prose gourmande fait fondre d'envie. Rechercher, toucher, préparer des ingrédients offerts à l'autel de l'amour par l'amour qui se joue patient, félin, gourmet est certes le plus raffiné et complet des plaisirs. Simonetta Greggio compose ici un poème à l'honnêteté culinaire (Gaspard) et une élégie amoureuse (Gaspard et Stella). Cela se lit amer ou sucré comme certains apéritifs, cela se boit sans surprise mais gouleyant et charnu, cela donne des envies de nuit tiède, de paroles "candi", de mets féériques... Recueil délicat.



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