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Critiques de Simonetta Greggio (359)
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Bellissima

Arès les deux tomes de la Dolce Vita l'autrice semble vouloir en finir avec cette violence qui gangrène l'Italie.

Cette fois, elle mêle habilement histoire intime et histoire de son pays.

Un pays qu'elle a fui pour survivre à un père violent, aux non dits d'une famille entière et aux mensonges.

Ceux que tout un pays se fait et qui a des répercussions sur un peuple qui s'enfonce encore aujourd'hui dans la résignation, l'inculture, le déni et le rejet.

Ce pays fantasmé par les touristes qui ne prennent pas la peine de vivre sa violence jamais bien loin.

Avec pudeur et sa colère d'enfant elle essaie de comprendre ce père tortionnaire et à travers son lui ce que tout un pays à fait de ses hommes.

C'est touchant, révoltant et ça parle toujours un peu de nous les femmes quel que soit notre pays.

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Bellissima

Simonetta Greggio - Bellissima



Récit de vie, autobiographie, souvenirs d’enfance, thérapie ? C’est un peu tout ça que nous livre ici Simonetta Greggio .. Elle pourrait écrire : Italie, à la vie, à la mort ! Ou encore Famille, je vous hais…La violence de l’Italie trouve ici un écho dans la violence de son enfance ! Et même si ses souvenirs sont empreints de mélancolie, si le regard de l’adulte qu’elle est, se pose avec empathie sur l’enfant qu’elle était, la douleur, la souffrance, le vécu sont omniprésents et touchent le lecteur avec acuité comme une lame tranchante pourrait le faire. A la fois auteur et poète, Simonetta Greggio se sert des mots comme une défense. Elle déverse ses souvenirs et ses rancœurs et rend hommage à sa mère avec obstination. Des phrases courtes, percutantes qui touchent le lecteur en plein cœur ! A découvrir ! merci a NetGalley pour le prêt de ce livre
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Bellissima

Troisième volet d’une autobiographie de l’Italie à travers le portrait d’une famille (apparemment) idéale dans les années 1970.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Bellissima

Je sors bouleversée par ce texte magnifique dans lequel Simonetta Greggio mêle ses souvenirs d’enfance et de jeunesse à l’histoire de l’Italie, son pays natal, en proie à la violence.

En courts chapitres nous découvrons une histoire personnelle douloureuse, plombée par la violence du père, la résignation de la mère qui fait semblant de ne pas voir.

Simonetta Greggio règle ses comptes avec la corruption, les politiques véreuses, la mafia qui s’infiltre jusque dans les foyers de ceux qui flirtent avec elle.

J’ai eu la chance de rencontrer Simonetta Greggio, nous avons bavardé et peu à peu, je me suis confiée à elle.

« Si tu es malheureuse, écrit, met des mots sur ce que tu ressens ». Cette phrase encourageante de l’auteure à mon égard ne m’a pas quittée tout au long de cette lecture.

Je n’ose imaginer la souffrance qui fut la sienne pour rédiger ce roman, qui n’en est pas un.

L’écriture est sèche, brutale, sans se départir de l’élégance qui la caractérise.

Merci Simonetta, d’être toi-même, belle, souriante et courageuse.

Ton sourire m’a fait du bien. Ainsi que les mots que tu m’as adressés et qui sont devenus mon mantra : Force, courage et amour.

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Bellissima

Roman d'après une histoire vraie indique la page de garde, celle en effet de l'autrice et de l'Italie, l'une et l'autre marquée par la violence.

Le premier chapitre -Milan 1945 - montre le peuple qui s'acharne sur le cadavre de Mussolini et celui de sa compagne, le deuxième, la fuite de la petite fille de 8 ans poursuivi par "l'homme sans visage".

Le roman se poursuit en fonction des souvenirs de l'autrice, ravivés par des photos et les questions posées à sa mère Amanda. Celle-ci a échappé à la mort quand, petite juive de 5 ans, elle a été adoptée par Gino et Ida et c'est auprès de ces grands-parents maternels que l'autrice a passé les meilleurs moments de son enfance. Les photos montrent ses parents, un fort beau couple, et les jolis "bouilles" de ses frères. Sur l'une d'elle, reproduite à la page 192, la fillette enlace son père tant aimé, celui-là même qui se transformera en bourreau. Sang, coups, violence, difficile pour l'adolescente d'échapper à ses coups.

Parallèlement, le lecteur voit défiler l'histoire de l'Italie : le fascisme et la chasse aux communistes, la fuite des cerveaux aux Etats-Unis, les brigades rouges et les attentats et enfin l'ère Berlusconi. Corruption et mafia gangrènent le pays.

Roman difficile à suivre parfois car la mémoire - et l'écriture- procède par tâtonnements, la vérité se dévoile peu à peu. Mais une histoire émouvante, une Histoire à re-découvrir et une leçon : on ne connaît pas toujours ceux qu'on aime le plus.



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Bellissima

C'est avec ce roman à fort contenu autobiographique que je fais connaissance avec l'autrice. Il semblerait qu'elle reprend les thèmes de ses précédents romans, en utilisant cette fois-ci le "je".



Elle évoque ses souvenirs d'enfant et de jeune fille dans un désordre d'époques et de générations pas toujours facile à suivre. Elevée dans une famille aimante, elle est pourtant confrontée tôt à une certaine violence. Elle en garde l'image récurrente d'un homme sans visage qui la poursuit et auquel elle a si peur de ne pas échapper. Elle avait huit ans, c'est la préfiguration d'autres violences qui jalonneront sa jeunesse.



Violence familiale d'abord, en la personne de son père qui, d'attentif et bienveillant se transformera en brute qui cogne dur dès qu'elle devient une jeune fille. Il n'en démordra plus et n'aura pas de mots assez forts pour la rabaisser, sous le regard passif de la mère. Elle n'aura d'autre solution que la fuite vers la France dans les années 80 si elle veut vraiment s'approprier sa vie.



Elle relie cette violence intime à la violence qui a secoué l'Italie au fil des années. Retour sur la mise à mort de Mussolini, les années de plomb, les brigades rouges, l'assassinat d'Aldo Moro, la loge P2 .. tout ce qui a occupé nos journaux dans les années d'après-guerre.



La famille a ses propres blessures. Les traumatismes sont tus, on évite d'en parler. L'enfant a une grande affection pour ses grands-parents maternels. Ils ont adopté sa mère lorsqu'elle avait huit ans, lui permettant d'éviter les rafles des juifs. Mais savaient-ils qu'elle l'était juive, eux qui étaient notoirement fascistes ? Comme toujours, tout est plus complexe que ce que montrent les apparences.



C'est après avoir vu l'autrice à la Grande Librairie que j'ai eu envie de la lire et j'ai aimé cette façon de mêler l'histoire de l'Italie récente à la sienne, y voyant au fond les mêmes mécanismes de violence. J'ai été touchée par son désir d'aller coûte que coûte au fond de son histoire et de l'entendre dire dans une vidéo qu'écrire ce livre lui a sauvé la vie, mais a failli la détruire.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Bellissima

Ce livre, écrit en 2021 n'est pas une autobiographie; c'est un roman "d'après une histoire vraie". Cette histoire est celle de la jeunesse de Simonetta Greggio, née en 1961 dans une petite ville du nord de l'Italie à proximité de Padoue, et celle de sa famille, une famille aisée presqu'ordinaire.

Il y a nécessairement, dans un tel récit, une part de fiction due à l'éloignement dans l'espace et dans le temps des années évoquées, ainsi qu'au recul évident pris par la narratrice, âgée de 60 ans, par rapport aux faits racontés.

Simonetta Greggio a 8 ans lorsque les 1ers attentats des années dites "de plomb" frappent l'Italie. Elle a 17 ans lorsque le Président du Conseil italien Aldo Moro est assassiné à Rome par les Brigades Rouges. L'année 1978 marque alors à la fois l'apogée et le début du déclin de ce mouvement. Mais, pour autant, l'Italie n'en a pas fini avec la violence, car il y a celle beaucoup plus sournoise qu'est la corruption au plus haut niveau.

A cette violence qui gangrène le pays résonne concomitamment celle d'une famille rongée par les brutalités du père, dont l'auteure, la seule fille de la fratrie, est la principale victime. La jeune fille trouve alors dans la fuite une réponse possible, mais jamais définitive.

Une écriture "coup de poing" qui veut régler ses comptes, mais qui est aussi, paradoxalement peut-être, empreinte de beaucoup de tendresse vis à vis de son pays, à l'égard des siens, et notamment de sa mère, sa "Bellissima".
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Bellissima

Les années 60 à 80.

Simonetta Greggio a quitté l'Italie en 1981, fuyant la violence de son père.

Elle passera des années sans y revenir et pourtant l'Italie ne l'a jamais quittée.

Bellissima, c'est l'histoire de son enfance, de sa jeunesse.

Celle aussi de sa mère adoptée et de ses grands-parents.

Vies mêlées à celle de l'Italie.

« Ma douleur, mon amour ma patrie »

Les années sombres et rouges de l'Italie.

Brigades rouges, mafia, attentats, meurtres.....

Pays de destruction interne, de chaos.

Chaos de sa famille.

Son père si tendre devenu si violent.

Et elle y revient, elle revient enfin chez elle.

C'est profond, intense, sincère.

Mais c'est aussi très décousu et pas toujours facile à suivre.
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Black messie

Depuis le temps que je souhaitais découvrir la plume de Simonetta Greggio, c’est chose faite. Peut-être pas dans le contexte que j’imaginais… mais la présentation « le roman est une métaphore des dérives dans un État de droit » est tout à fait justifiée. Il faut toutefois préciser que l’autrice a accusé un journaliste italien d’être le véritable monstre de Florence mais intouchable car protégé par la police et des organisations et sectes hors d’atteinte (elle a été poursuivie pour calomnie car elle n’a rien pu prouver). J’ai donc découvert Simonetta Greggio via le thriller et non la littérature dite « blanche »

Je ne savais qu’une seule chose : le livre était inspiré d’un fait réel qui avait bouleversé Florence du temps de ma jeunesse et qui avait fait peur à toute une génération d’amoureux en Toscane qui avaient l’habitude de se retrouver sur les collines des alentours… Le premier tueur en série italien…

Mais si le tueur en série est bien partie prenante de l’histoire – on se souvient qu’il n’a pas été arrêté – ce thriller nous plonge dans un thriller qui fait intervenir soit le tueur des années plus tard, soit un imitateur…

L’autrice donne la parole au tueur en série mais elle fait également parler le policier en charge de l’enquête, Jacopo D'Orto, un professeur américain Miles, au passé trouble qui enquête sur la disparition de sa fille, des membres d’une secte adorateurs de la Vierge Noire.. Il y a aussi une prostituée et amante ivoirienne dont la personnalité m’a beaucoup interessée. Les deux hommes, Miles et d’Orto ne sont pas si éloignés que cela … tous deux sont veufs, et ils ont des filles pour lesquelles ils s’inquiètent. Le rapport père-fille est très important et surtout un message : il faut que les femmes et les jeunes filles se réveillent et que les hommes du XXème siècle soient évincés des postes clés ou la corruption règne en maître. Un livre féministe au bout du compte.



Un livre qui nous fait redécouvrir Florence, qui nous parle de cette ville magique, qui rend hommage à ses artistes (Botticelli et son « Printemps », Dante…), mais qui nous relie aussi au XXème siècle à travers l’Album blanc des Beatles… Un livre qui nous parle de la mythologie, de la mythique Vierge Noire…

Mais aussi un livre qui est parfois très difficile à lire car il y a un grand écart entre les descriptions poétiques de la Toscane et les descriptions des meurtres et des scènes de violence ! Faut pas avoir mal aux yeux quand on visualise ce que les mots nous décrivent !

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Bellissima

Via Caetani, mémorial en hommage à Aldo Moro.

Il me demande si je me souviens.

Non pas du tout.

Mais si, insiste-t-il, ça avait fait grand bruit dans les années 70.

Et voilà qu’il me raconte les brigades rouges, Aldo Moro, les chrétiens démocrates, je l’écoute attentivement mais comment me souvenir de quelque chose de si lointain !

Et pourtant !

Dans l’avion qui me ramenait de Rome, j’ai pris le livre Bellissima, Padoue, Rome, l’Italie et... voilà qu’en quelques pages je suis accroc à l’histoire de l’Italie, il n’est pas question de Dolce Vita mais de conflits sanglants : communistes, lutte armée, extrême gauche, attentats...

Une histoire de violence et de passion, une histoire ou celle de la narratrice se mêle à celle de son pays, qu’un jour elle finira par quitter pour en fuir l’indicible violence.

Cette histoire a commencé aux lendemains de la Grande guerre, l’Italie s’est retrouvée sous le joug totalitaire du Fascisme de Mussolini, (les premières pages qui en racontent la chute sont d’ailleurs éprouvantes) il laissera place à Renato Curcio et les Brigades Rouges, l’armée radicalisée, les années de plomb qui s’installent et l’assassinat d’Aldo Moro en point d’orgue.

La loi du plus fort, du plus violent, du plus compromis, du pouvoir et de l’argent.



A la manière dont les souvenirs souvent nous cueillent, dans ce contexte on fait des aller-retours dans l’histoire de la narratrice, ranimer quelques secrets rangés dans une boite en carton, des archives et des photos dans la maison de l’enfance...



Celui d’Amanda la mère qui fut abandonnée par la sienne, toute petite, afin d’échapper au destin que l’on réservait au juif, ultime acte d’amour d’une mère.

Le père, abusé par un industriel sans scrupule, qui sombrera dans une colère proche de la furie et qui brutalisera les siens.

Celui de la fille, plusieurs fois proies d’hommes plus âgés, souvent malmenée jusque dans sa famille. L’amour qui fait mal.

Les repères, les tantes comme deux bonnes fées, et puis le château décati de grand-père nonno Gino.

Une lecture passionnante teintée de mélancolie, de soleil et de fureur.

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Bellissima

Voilà un de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire !!! Je n'ai jamais rien lu de cette autrice mais j'ai hâte de découvrir ses autres romans.

Récit poignant, sans ordre chronologique racontant, à la fois, son enfance avec la découverte de certains secrets, et la vie de son pays, l'Italie, notamment durant la seconde guerre mondiale et les conflits qui ont amenés des règlements de compte. J'y ai découvert certains faits historiques ignorés, le tout rédigé dans un style sincère qui vous captive. C'est un roman nostalgique qui parle à notre coeur......
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Bellissima

Un roman à la première personne tiré d'une histoire vraie, celle de l'enfance et l'adolescence de son auteur Simonetta Greggio, des années 60 à 80, au sein d'une famille aimante et aimée qui a vécu auparavant les années de guerre et de fascisme, et qui va ensuite connaître d'autres périodes de violence politique : celles des Brigades rouges , des années de plomb, la corruption, l'intimidation, les assassinats dont celui d'Aldo Moro .



Le coeur de ce roman c'est la figure récurrente de « l'homme sans visage », d'un homme, un prédateur, qui a poursuivi l'auteure en 1969 alors qu'elle n'avait que 8 ans et auquel elle a réussi à échapper . Ce souvenir qui revient régulièrement la hanter, qui a jeté une « ombre infinie » sur sa vie depuis son enfance semble préfigurer les violences physiques dont elle sera plus tard la victime, de la part d'un père nourri de fascisme quand il était enfant et dont le comportement domestique reproduit l'idéologie et le mode d'action, lorsqu'il il se rend compte qu'à l'adolescence sa fille commence à échapper à son emprise et s'émanciper. Un monstre qui la roue de coups devant une mère et des frères impuissants à la secourir .

La seule issue pour elle, à vingt ans, sera de s'enfuir pour lui échapper, de quitter l'Italie pour vivre en France .



J'ai lu le roman d'un trait, en un après-midi, comme en apnée, happée par cette narration à la première personne, comme directement sortie des entrailles de la narratrice, et par l'écriture, tout en phrases-cris, brutes, courtes, sèches, simplement juxtaposées et qui claquent comme des coups de fouet.

C'est un roman à la structure éclatée,fait de multiples chapitre courts, qui se succèdent sans continuité  chronologique, revenant sur ce qu'ont connu ses parents, ses grands parents, sans continuité thématique, les chapitres d'histoire politique venant s'intercaler entre ceux de l'histoire familiale . S'y mêlent aussi de nombreuses allusions à des artistes italiens, qui se sont élevés contre les politiques mises en place, tels que Pasolini, Moravia, Ornella Fallaci , Fellini .



Au final, un roman tourbillon, très riche, sous tendu par la colère mais aussi par l'amour pour un pays et pour un père qui, l'un comme l'autre n'ont pas su dompter leurs démons. Je m'y suis sentie parfois un peu perdue, sonnée, mais ce qui me reste c'est le souvenir d'un roman humainement et politiquement riche et surtout qui sonne juste, qui sonne vrai .
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Bellissima

Après « La Dolce Vita » et « Les Nouveaux monstres », Simonetta Greggio nous propose « Bellissima », un récit plus intime.



Toujours évoquée l’Italie dans la complexité des années 60/70 et plus : attentat de Milan, assassinat d’Aldo Moro, les Brigades rouges, la loge P2 (et 3 et 4),etc…, un monde de violences, de mafia, de règlement de comptes, de corruption, d’anti-communisme…

La ville de Padoue subit, comme d’autres lieux, cette ambiance nauséabonde et dangereuse.



Et dans cette Italie qui se remet difficilement du facisme de Mussolini (la description de l’attitude de la foule après sa mort est d’une rare violence), des femmes méprisées, de l’antisémitisme… naît en 1961 une petite fille, l’auteure.



Un milieu familial bousculé par la violence d’un père, homme de paille d’un puissant du moment (un chapitre développe les turpitudes et conséquences tragiques immobilières dues à la corruption des règles), une mère silencieuse, des frères aimés, des grands-parents adoptifs aimants, bref une enfance et adolescence malmenée qui croise la vilenie et plus tard la bassesse d’ avances sexuelles dans un hôtel puis à Venise.



La solution, la seule fut la fuite pour, comme elle l’écrivit au mur de sa chambre : « Io sono mia » (je suis à moi).



Et pour être, il fallut partir et puis écrire.



Un père maintenant mort, jamais retrouvé. Des frères à qui l’auteure adresse des messages émouvants et sages. Une mère qui enfin se raconte et tend une main.



Une fin un peu mystérieuse qui n’en dit pas assez mais qu’on espère salvatrice.



Il y a des moments où l’écoeurement nous pénètre et où l’on se dit comment l’homme peut-il agir de cette façon? (Épisode raconté par un témoin : dans un camp, un enfant massacré par un Allemand devant sa maman qui en tombe morte sur le coup - image qui me poursuit…).





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Bellissima

Mêlée à l’Histoire italienne de la première guerre mondiale aux années 70, l’histoire de l’autrice et de sa famille.



La violence partout, dans les rues, au sein des institutions et à l’intérieur du foyer.



Comment s’échapper? Sauver sa peau? Vivre avec le poids de ceux qu’on a laissé derrière soi?



Un roman très fort sur les ravages de la violence.



A lire en mangeant la pasta al pomodoro.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Étoiles

Après avoir subi une grosse déception sentimentale, le grand chef aux trois étoiles, s'enfuit de Paris pour se retrouver dans un coin perdu dans le sud de la France.

Une histoire d'amour sur fond de marmite qui se laisse lire facilement. Ce petit recueil sent bon le thym, la marjolaine, la lavande, le basilic et donne, parfois, l'eau à la bouche. On passe un bon moment.
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Bellissima

Merci à NetGalley et aux éditions Stock pour cette lecture.

Bellissima est un livre d'évocations. L'auteur revient sur des évènements connus ou moins connus sans jamais les développer. le lecteur comprend que ces évènements l'ont construite, autant que ses souvenirs familiaux.

Bellissima s'ouvre sur l'exécution à Milan de Mussolini. Les années de plomb font l'objet de plusieurs pages.

Chaque personnage mériterait un livre et je suis restée un peu frustrée de ne pas en savoir plus sur certains d'entre eux.

J'ai aimé retrouver une partie de l'histoire italienne, j'ai aussi aimé le parcours de vie des personnages, mais j'ai regretté l'absence de fil conducteur.


Lien : https://dequoilire.com/belli..
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Bellissima

Comme un hommage à sa mère, Simonetta Greggio dans son ouvrage raconte son enfance dans Italie fasciste.





-- Elle écrit toute la violence dont son père a fait preuve à son égard. Pourquoi ? Parce qu'elle était l'aînée de la fratrie ? Parce que c'était une fille ? 





-- Pour échapper à tout cela elle devra fuir et abandonner sa mère et ses frères.





L'auteure nous fait également part de ses découvertes sur l'enfance de sa mère, qui a été adoptée par ses grands-parents alors quelle était une petite-fille juive lors de la 2nde guerre mondiale.





Un récit très émouvant où on ressent toute la frustration et la douleur d'une petite fille, les coups d'un père trop autoritaire, qui veut que sa famille reste sous son emprise.



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Les mains nues

Emma a dépassé la quarantaine.

Elle est vétérinaire en montagne et vit seule.

Quand Gio,le fils d'un ancien couple d'amis très proches débarque chez elle, sa vie va changer.

Cet adolescent fugueur de 15 ans qu'elle a connu petit bouleverse l'équilibre qu'elle avait réussi à trouver.

Que Simonetta Greggio écrit bien !

Quelle sensibilité, quelle psychologie !

C'est tout d'abord un très beau portrait de femme.

J'ai tout de suite aimé Emma, sa vie, ses souvenirs.

D'une plume délicate, sensible, poétique, l'auteure nous fait entrer dans sa vie.

Un plaisir toujours renouvelé de la lire.
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Dolce Vita: 1959-1979

"Dolce Vita 1959-1979" se veut un panorama de l'Italie de ces années 60 et 70, période de mutations culturelles, politiques et sociales qui passèrent par de douloureux combats et d'impitoyables luttes intestines.



D'ailleurs, en ouvrant son roman sur la description de scènes issues du film éponyme de Federico Fellini, Simonetta Greggio le place sous le signe des divisions qui marquèrent alors son pays natal, entre pudibonderie religieuse et aspiration à plus de liberté, entre censure réactionnaire et renouveau de la création artistique.

C'est le pape Paul VI, élu en 1963, qui est en place à cette époque. Cet homme, obsédé par le Diable et le péché, soupçonné d'homosexualité, a fait de la lutte contre la réalité de la chair son fer de lance.

Pour rappel, dix ans auparavant, la femme de Fausto Coppi avait été arrêtée pour adultère (lui-même ayant été dénoncé pour abandon de domicile conjugal) : la rigidité morale et puritaine qui prévaut alors est couplée d'un machisme séculaire qui considère la femme comme un objet. Il faudra attendre les années 70 pour que le viol soit considéré comme un crime contre la personne, et non plus uniquement comme un crime contre la morale...

Autant dire que la loi sur le divorce (1970) et celle sur l'avortement (1978) désespèrent Paul VI, mais on ne peut pas éternellement aller contre la marche de l'histoire... Une certaine jeunesse italienne qui se sent frustrée, réprimée par une société qu'elle juge barbare, qui assiste à la libération sexuelle chez ses voisins européens, et qui découvre avec le cinéma, la musique, qu'un autre monde est possible, aspire à des rapports plus égalitaires entre les hommes et les femmes, souhaite se libérer des carcans imposées par une Eglise immuable et dépassée.

A cette frange de la jeunesse s'oppose celle, issue de l'aristocratie d'extrême droite, qui profite de son impunité et de sa fortune pour se laisser aller à tous les abus et toutes les violences, notamment vis-à-vis de jeunes filles qui dans la majorité des cas n'oseront même pas se plaindre pour obtenir une utopique réparation...

Et ce clivage n'est pas spécifique à la jeunesse. En cette période de guerre froide, l'Italie est elle-même le théâtre d'un affrontement sans merci entre les différents courants idéologiques. La répression sanglante du gouvernement de démocratie chrétienne répond aux attentats et actes de terrorisme supposés être l'oeuvre des groupes d'extrême gauche, un gouvernement qui s'appuie sur ses connivences avec la mafia, la CIA, ou encore l'OSS pour lutter contre les brigades rouges, et surtout pour conserver le pouvoir et la mainmise sur les richesses nationales...

On assiste, dans l'ombre, aux manoeuvres insidieuses mais influentes de la célèbre loge maçonnique P2(1), qui compte parmi ses membres PDG, journalistes, politiques, généraux de l'armée et des services secrets, une loge "créée dans le but de subvertir l'ordre politique, social et économique du pays (...) notamment en prenant le contrôle des médias". Une organisation à laquelle adhéra Berlusconi en 1978...



Entre la manipulation, par le gouvernement, les instances financières et religieuses, de l'opinion, les agissements opaques de certains dirigeants, l'influence des nébuleuses liées à certains courants politiques, Simonetta Greggio dresse le portrait d'une Italie corrompue, placée entre les mains d'individus malfaisants, prêts à tout pour conserver le pouvoir, à laquelle s'oppose un peuple en quête d'égalité et de justice.



Dans une volonté de brosser un tableau exhaustif de cette époque, l'auteure procède en nous livrant les événements, qui ont alors marqué l'Italie, sous forme de flashs. Elle a pour cela choisi d'évoquer des faits divers et historiques qui reflètent non seulement les transformations politiques, sociales, culturelles, qui ont alors bouleversé la péninsule, mais également l'état d'esprit qui y régnait, aussi bien au sein du peuple ou des étudiants, par exemple, que dans les hautes sphères économiques, étatiques ou religieuses.

Elle utilise un porte parole, le prince Emanuele Valfonda, qui se sent à la veille de la mort et éprouve le besoin de se confesser au jésuite Saverio. Mano -ainsi que se surnomme lui-même le prince- aristocrate fortuné, a vécu durant les années dont il est question en profitant des femmes et de sa richesse, a côtoyé des célébrités, des hommes influents ; il rapporte ses souvenirs personnels, ainsi que ceux des événements qui ont alors fait l'actualité, par bribes, et dans l'ordre où ils lui viennent, c'est-à-dire sans véritable logique chronologique.



Cette méthode a peut-être le mérite de permettre à l'auteure de passer en revue le maximum d'éléments qu'elle estimait indispensables à son récit, mais elle a aussi un inconvénient : j'ai eu personnellement du mal à rentrer dans ce roman, qui passe d'un fait à l'autre et dont les personnages sont si multiples que l'on n'a le temps de se familiariser avec aucun.



La diversité des sujets fait qu'ils ne sont jamais vraiment traités en profondeur. Le lecteur, en refermant "Dolce Vita 1959-1979", est finalement davantage touché par la sensation qu'il en retire, celle d'avoir presque pu toucher du doigt une infime partie de l'âme d'une Italie en plein bouleversement, que par le sentiment d'avoir fait connaissance avec l'Histoire...



Peut-être n'est-ce déjà pas si mal...





(1)Pour info, celle-ci a été déclarée illégale et dissoute par une loi spéciale en 1982, car elle était "un point d'ancrage en Italie des services secrets américains, dont l'intention était de tenir sous contrôle la vie politique italienne. Notamment en vue de promouvoir certaines réformes constitutionnelles, voire d'organiser un coup d'État."
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Nina

Nina. La seule évocation du prénom de son bel amour italien perdu trouble Adrien. Toute sa vie, il l’a cherchée, en serrant parfois d’autres corps, ou en embrassant douloureusement sa solitude, ressassant ses souvenirs, et avec eux les regrets.

Mais ce soir, il n’a plus la force. Il veut en finir. Alors il lui écrit une lettre, où il couche sur le papier tout son amour, son vécu avec elle, et le vécu qu’il aurait aimé vivre avec elle. Cette lettre s’allonge tellement, finalement, que la mort peut bien attendre encore un peu. Un soir, peut-être deux.

▫️

Surprenante lecture où nous ne sommes, après quelques chapitres, jamais sûr de ce que la suite nous réserve. L’intensité des émotions est au maximum, jouant sur l’amour perdu et l’écrasante solitude. Peu de nuances, mais des mots forts, des sentiments exacerbés, alternant l’écriture de la lettre, et le désarroi profond et divagations du personnage devant le suicide qu’il souhaite accomplir.

La seconde partie du livre est nettement différente, plus rythmée, mais le contenu global reste légèrement alambiqué et improbable, et l’histoire assez mièvre, manquant de profondeur, tant dans l’histoire que dans les personnages. Tout paraît beau, romantique, nostalgique mais à l’excès ! Les clichés et les bons sentiments en rajoutent une couche qui rendent ce roman trop lourd.

Ce n’est pas assez fin, pas assez subtil, l’eau de rose n’est pas distillée mais parfumée grossièrement, et gâche un contenu qui aurait pu être plus délicat.
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