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Critiques de Sophie Mancel-Hainneville (45)
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Tuez-les toutes !

En 1995, Limoges où il pleut des cordes, un véritable déluge comme si le ciel avait décidé de lessiver la ville et nettoyer les habitants. Deux très jeunes femmes sont assassinées, leurs corps retrouvés mutilés sur la Vienne. Elles étaient enceintes et les foetus ont été expédiés par poste à la famille. Lors de la tentative d'arrestation de l'un des présumés coupables, l'inspecteur principal le poursuivant trouve la mort. Le véritable coupable ne sera jamais arrêté.

2015, Périgueux, il pleut des cordes, jour et nuit, un vrai déluge, comme vingt ans plus tôt, on ne sait plus quand ça a commencé. La pluie symbole de purification tombe et tombe à tel point que des inondations commencent à gêner la circulation dans la ville.

Eve Milano, capitaine de police aidé de son adjoint Philippe Tavel, lieutenant sont chargé de l'enquête sur le meurtre de deux très jeunes femmes, enceintes. Le foetus a été expédié aux parents.

"Bis repetita" mais pas "placent".

L'enquête s'annonce difficile, le temps n'arrange rien. La gendarmerie mise sur le coup n'entend pas collaborer avec la police. Il faudra l'intervention de la juge d'instruction pour que les esprits se calment. D'autant que le major de gendarmerie est un macho misogyne et qu'il ne le cache pas.

L'enquête s'enlise au propre comme au figuré aussi on fait appel à un psychologue spécialiste des psychopathes.

Mais l'assassinat d'une troisième jeune femme met la population et les médias en émoi qui réclament la tête du (des) coupable (s). La hiérarchie des uns et des autres y va de ses menaces.



Si j'ai apprécié ce roman policier c'est parce que, principalement, c'est mené tambour battant. L'autrice conduit son récit de main de maître et si, par-ci, par-là, j'ai pu me demander à quoi rimaient certaines choses, certains événements, dont un déraillement de train, invariablement l'explication est arrivée, calmement et simplement. L'atout supplémentaire c'est la pluie car, et comme je m'en suis souvenu, l'eau est un élément purificateur et le péché de chair doit être purifié selon la Bible.

La rédaction est assez habituelle des romans avec aller et retour dans le temps, à savoir, un chapitre sur deux et, de plus, ici, le coupable y va de ses intentions et de ses raisons.

L'affrontement police contre gendarmerie est habituel dans certains polars mais le bon sens et l'obligation de résolution rapide prime et oblige les uns et les autres à travailler au diapason.

La couverture de l'ouvrage donne le la sur la teneur du bouquin, un tableau moyenâgeux représentant les femmes enceintes foetus en transparence.

L'intrigue est intelligente dire que j'ai, fébrilement, tourné les pages serait mentir mais j'étais bien installé dans l'histoire qui m'a plu(e ?).

C'est bien écrit (quelques coquilles, mais bon...) et puis Limoges et Périgueux ça nous change de Los Angeles et Chicago.

Lu sur ma tablette.




Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Tuez-les toutes !

Vingt ans séparent les meurtres de Limoges de ceux de Périgueux, pourtant en 1995, le meurtrier a été interné en hôpital psychiatrique. Alors que c'est-il passé ? Pourquoi les meurtres recommencent avec autant d'horreur ?



Certaines enquêtes mettent du temps à débusquer un tueur et Sophie Mancel va balader son lecteur, de Limoges en 1995 à Périgueux en 2015. Les flics vont devoir trouver le meurtrier, pour éviter que des jeunes femmes enceintes soient trucider.



On plonge rapidement dans le feu de l'action avec une construction classique à l'alternance de chapitres, de longueur variable. le manque d'équilibre entre les chapitres m'a rendu perplexe, mais heureusement, c'est un point que l'on oublie rapidement, au regard de l'intrigue.



Sophie Mancel, arrive à tirer son épingle du jeu, grâce à une histoire bien menée et dont le travail historique sur les religions est très bien documenté, pour le rendre très crédible. Alors même que la forme est assez classique, ce polar évite les écueils d'une intrigue banale.



Le lecteur se laisse facilement entraîner par le travail des enquêteurs et par les révélations qui jalonnent le récit avec, notamment, un aspect religieux des meurtres assez différent de ce que l'on peut lire.



Les meurtres coïncident avec des pluies diluviennes, rendant l'atmosphère sombre et la météo ne fait que rendre le mysticisme de ces meurtres que plus prégnant.



On peut regretter la misogynie de certains gendarmes, mais, même si c'est une des choses qui m'a gêné, Sophie Mancel, semble rendre compte du regard d'un univers très masculin et qui ne fait que traduire la réalité du quotidien de certains flics. Donc, une fois que l'on dépasse cet aspect, on s'aperçoit que l'auteur fait évoluer les mentalités de ses protagonistes, démontrant ainsi qu'une femme est tout aussi capable.



Des personnages hauts en couleur aux caractéristiques bien travaillées, ce qui donne de la crédibilité à l'intrigue. Et même si j'ai eu des doutes sur le tueur, je dois dire que l'auteur a vraiment été jusqu'au bout d'un bon polar qui divulgue avec parcimonie les indices, afin que le lecteur ait des soupçons, mais sans jamais se dire que c'est trop facile, grâce au savant dosage entre chaque révélation.



Un livre perfectible, au style parfois maladroit, avec des fautes d'orthographe qui demeurent, par moment trop présentes, dont l'intrigue relève largement la qualité. La quatrième de couverture est beaucoup trop longue et devrait être réduite des 2/3 afin de ne pas trop en dire.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Grâce aux éditions Ex Aequo, que je remercie pour ce service presse, j'ai lu : Cette vérité que l'on doit aux morts de Sophie Mancel-Hainneville.

Adriano Fragetti poursuit une carrière brillante de magistrat en Italie. Au moment où il est nommé Procureur Général, la presse ressort au grand jour le passé infâme de son père, condamné à perpétuité pour trois homicides - dont celui de son épouse Katia, la mère d'Adriano -, puis assassiné à la prison de Nice.

Clara Vallier, jeune avocate intrépide, est chargée de lever le voile sur cette affaire vieille de vingt ans.

Deux policiers alors responsables de l'enquête vont se joindre à elle pour explorer le tréfonds des âmes des acteurs du drame.

C'est aussi l'occasion pour Clara de retourner à Nice, la ville de ses souvenirs d'enfance.

A travers la relecture d'une affaire classée, c'est la vérité des rapports humains qui voit le jour.

Cette vérité que l'on doit aux morts est un roman de type cold case chargé d'émotions et de suspense.

J'adore ce genre, découvert à la télévision il y a de nombreuses années grâce à la série Cold Case, que j'adorais et qu'il m'arrive encore de regarder au vue des multi rediffusions.

J'ai tout de suite apprécié l'histoire et le fait qu'Adriano Fragetti soit un brillant magistrat, en Italie. Un homme en apparence sur de lui, avec la tête sur les épaules.

Quand il est nommé Procureur Général, la presse ressort au grand jour son passé. Vingt ans auparavant, son père a été condamné à perpétuité pour trois homicides. Notamment pour un délit de fuite au volant et l'assassinat de sa femme Katia, la maman d'Adriano. Il a ensuite été assassiné à la prison de Nice.

Adriano, après avoir fait un déni de son passé, souhaite connaitre la vérité sur cette affaire. C'est touchant, des questions se posent..

C'est Clara Vallier, une jeune avocate intrépide, qui est chargée de lever le voile sur cette affaire vieille de vingt ans. Elle va avoir l'aide de deux policiers responsables de l'enquête à l'époque.

Tous les personnages sont intéressants, avec une psychologie assez fouillée. L'enquête a eu l'air approfondit au premier abord et pourtant des irrégularités sont mises à jour..

Il y a des rancœurs, des incompréhensions.. Certains protagonistes sont morts.. Comment réussir alors à découvrir la vérité ? Et, est ce seulement possible ?

Cette vérité que l'on doit aux morts est un bon roman policier qui m'a tout à fait convaincu, y compris le dénouement. Je me doutais de certains éléments toutefois cela ne m'a pas dérangé.

Je mets un très joli quatre étoiles et demie à ce roman, que je vous recommande avec plaisir.
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Tuez-les toutes !

Voici mon retour de lecture sur le thriller Tuez-les toutes ! de Sophie Mancel-Hainneville.

Janvier 1995. Alors qu'une pluie démentielle noie la ville de Limoges et ses alentours ; les corps martyrisés de deux adolescentes sont retrouvés flottant sur la Vienne.

Les meurtres prennent fin brutalement suite à un événement tragique..

Février 2015. Il pleut sans discontinuer depuis plusieurs jours sur Périgueux. Deux corps suppliciés d'adolescentes sont retrouvés à quelques jours d'intervalle dans une grotte touristique et flottant sur la Vézère en furie.

Eve Milano et Philippe Tavel, officiers de police judiciaire, sont saisis pour enquêter, avec la gendarmerie.

Cette enquête sur les crimes de tueurs en série va prendre une autre tournure lors de l'assassinat d'une troisième jeune fille.

Les trois victimes ne partagent qu'un élément commun, une grossesse précoce ; pas assez concordants, selon le psychologue engagé par la gendarmerie, pour parler de l'œuvre d'un seul psychopathe.

Les crimes sont sordides, les fœtus envoyés aux familles, tout le monde est sur les nerfs et la météo n'arrange rien.

Plusieurs suspects vont chambouler les investigations.

Une quatrième adolescente disparaît. Un compte à rebours diabolique s'est enclenché pour tenter de la sauver.

Tuez-les toutes ! est un excellent thriller, très bien ficelé.

Ce roman débute en 1995, avec des meurtres sordides qui se stoppent suite à un événement tragique.

Vingt ans plus tard, en 2015, de nouveaux meurtres d'adolescentes, toujours aussi sordides, ont lieu.

Les victimes sont mutilées, elles étaient enceintes et les fœtus ont été prélevés. Ensuite, ils sont envoyés aux familles des victimes ! L'horreur la plus totale !!!

Honnêtement, cela fait froid dans le dos.

Les âmes sensibles risquent d'être parfois un peu chagrinées par ce roman, même s'il n'y a pas de violence inutile. Tout s'explique.

L'écriture fait mouche, c'est bien écrit et j'ai totalement plongé dans cet univers sombre et parfois malaisant ; me demandant vraiment comment cela allait bien pouvoir se terminer.

J'ai apprécié le duo composé d'Eve Milano et Philippe Tavel car ils se complètent parfaitement.

Le fait d'obliger la police et la gendarmerie à coopérer est une bonne idée, même si cela crée évidemment des tensions entre eux. Surtout qu'il y a des misogynes dans l'équipe ; en 2015 il n'est pas toujours évident pour les femmes de s'imposer. L'est d'ailleurs maintenant ? Pas sure..

Il y a beaucoup de rebondissements, et je n'en n'avais deviné presque aucuns.

Tuez les toutes ! est un thriller très sombre, qui m'a captivé de la première à la dernière page.

Je vous le recommande et le note quatre étoiles et demie.
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Tuez-les toutes !

Tuez les toutes ! est le second roman de Sophie Mancel-Hainneville, un polar que j’ai reçu dans le cadre de la dernière masse critique Babelio. J’en profite pour remercier les éditions Ex-Aequo de cet envoi, même si à la fin de ma chronique je leur fais part de mon agacement devant le nombre incroyable de coquilles que contient le livre, à croire que les lecteurs ne sont pas encore passés à l’ère du correcteur orthographique.

L'histoire maintenant. Eve Milano et Philippe Tavel deux officiers de police judiciaire sont chargés de l'enquête sur une série de meurtres horribles qui mettent la ville de Périgueux en émoi.

Le tandem s’entend à merveille. Milano est une «profileuse» reconnue, elle est passée par les USA, sa collaboration est recherchée par les services de police pour les crimes qu’elle a déjà résolu. Tavel lui, est l’enfant du pays, impulsif, qui a failli mal tourner autrefois, qui n’hésite pas à braver sa hiérarchie avec ses méthodes expéditives pas toujours respectueuses des règles et des procédures.

Le tandem fonctionne à merveille. Mais dans cette enquête, il est confronté au sinistre major Blainville de la gendarmerie, un senior macho comme c’est pas permis.

Guerre des polices, affrontement entre des méthodes, risquent à tout moment de freiner la progression de l'enquête. Heureusement, Dorval une jeune Procureure veille et n’hésite pas à peser de toute son autorité pour mettre les choses au clair et rappeler chacun à ses devoirs.

Le roman est bien écrit, le suspense ménagé, même si parfois les événements à venir sont un peu «téléphonés».

De bonnes idées dans la construction du récit. Les liens entre des meurtres qui se sont déroulés à Limoges 20 ans plus tôt apparaissent au fur et à mesure du récit. Le drame personnel vécu par Milano dont on ne connaitra le détail qu’à la page 234. Enfin les conditions climatiques désastreuses, il pleut des cordes à Périgueux, la Vézère sort de son lit et perturbe les conditions dans lesquelles les enquêteurs travaillent en ralentissant les déplacements et en rendant les communications plus difficiles. Ce sont des hasards et des coïncidences qui mettent les policiers et les gendarmes sur la piste.

L’écriture est fluide, simple, précise et on progresse sans difficultés dans le récit. Sa lenteur est parfois perturbante, mais on ne s’ennuie pas, et le lecteur n’est jamais tenté d’arrêter.

Quelques répétitions reviennent toutefois de façon excessive dans le récit :

La guerre police gendarmerie

Le manque des moyens des services de l’Etat

Quelques clichés aussi, comme à la page 258 à propos de Facebook «Les réseaux sociaux servaient de défouloir à des individus se réfugiant derrière l’anonymat d’un ordinateur» ; ou pages 251 et 252 sur les rapports mère/fille ; ou encore des comportements peu crédibles de Eve Milano lorsque page 184, en pleine enquête, elle «(...) avait finalement jeté son dévolu sur une petite robe noire.»

Mais aussi d’autres fois, une tendance à plaquer sur le récit des développements rhétoriques destinés à démontrer la compétence des enquêteurs. Ainsi entre les pages 126 et 130 Milano et Debanne, les deux profileurs, échangent leurs expérience à coup de «A Chicago, j’ai suivi une enquête...» « Alors, j’ai échafaudé une nouvelle théorie...» etc... Dommage, car ces «écarts» desservent le récit et n’apporte rien à la lecture.



En résumé, un roman basé sur une idée originale, des personnages intéressant, bien construit et bien écrit, mais qui souffre parfois de la tendance de l’auteur à multiplier les démonstrations s'appuyant sur des descriptions minutieuses et des références, certes documentées et réalistes, mais qui gagneraient à être mieux intégrées dans le corps du récit.



Lecture à recommander pour découvrir cet auteure qui gagne à être connue. Je met le livre en échange si cela intéresse un babeliaute.



Les coquilles maintenant, au débit de la maison d’édition Ex-Aequo :

P141 « Quand il y a un bruit sur la pallier»

P153 «Le plus rebelle brandit son -crique- au-dessus de sa tête...» et plus loin «...et toi, le minus au cric,...»

P197 «...qu’est-ce qui n’est pas aussi simple, de se prendre une -baigne- ...»

P325 «Le thé possédait des substances qui l’a maintenaient»

P333 «...plaintes de parents pour des violences à l’en contre d’élèves.»

P365 «Le passeur sortit une gitane papier maïs, l’a glissa entre ses lèvres...»
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Le silence des innocents

Deuxième thriller de la collection Thriller Rouge des Editions Ex-aequo que je découvre, et si une fois de plus je déplore la couverture peu attractive, je dois avouer que le contenu est topissime.

Les premiers chapitres sont assez déconcertants tant ils sont sans liens apparents. J'ai un peu peiné à leur lecture , tant l'auteure emprunte de directions différentes. Mais assez vite, elle donne du sens à ces différentes affaires qui viennent s'imbriquer les unes aux autres.

En milieu de romans la trame se dessine avec netteté et nous plongeons avec les divers enquêteurs dans une histoire sinistre, qui fait dresser les cheveux sur la tête.

Les thèmes choisis par Sophie Mancel-Hainneville sont parfaitement présentés et documentés, l'univers policier subtilement brossé, et l'auteure, sans contexte s'appuie sur des bases réelles alliant approche psychologique et conditions de travail, ajoutant de l'émotion et de la noirceur à l'intrigue avec une approche très réaliste.

L'histoire touche en plein coeur le lecteur, tant l'auteur nous met face à des questionnements troublants, elle place d'ailleurs un des protagonistes face à un position effrayant. Jusqu'au peut-on aller pour sauver son enfant d'une mort programmée ? Peut-on fermer les yeux sur l'illégalité de certaines transactions ?

Sophie Mancel-Hainneville pose son intrigue sur des faits réels et j'admire le travail effectué en amont pour enrichir et crédibiliser l'intrigue.

Une intrigue parfaitement orchestrée qui tient en haleine, ponctuée de rebondissements et de références à un tome précédent avec Eve Milano et d'autres protagonistes, personnages clés. D'ailleurs le dénouement et les évènements parallèles à l'enquête de base laisse supposer un suite et d'autres probables roman de l'auteure avec Eve et Philippe comme personnages récurrents, attachants.

Personnellement, je suis partante en commençant par un retour en arrière avec la lecture de Tuez le toutes, tant je suis sous le charme de la plume, du style, et de l'imagination de Sophie Mancel-Hainneville. Une auteure de thriller à l'avenir prometteur, j'ai idée, et que je vais suivre.

C'est sombre, très sombre, mais magistralement mené. Mega coup de coeur pour ce thriller addictif à la thématique effrayante, tant elle s'appuie des faits véridiques.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Autant dire que j’ai eu tout de suite envie de lire ce roman en lisant son résumé. C’est typique le genre de thriller que j’apprécie, car j’aime beaucoup les « cold case ». Il faut dire que l’autrice nous plonge tout de suite dans un récit qui va de surprise en surprise, au fil des révélations faites par la nouvelle enquête, une enquête qui va nous faire réaliser à quel point cette affaire est bien plus sombre et plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord.



Adriano est un brillant magistrat, mais le jour où il est nommé comme Procureur Général, sa vie va totalement basculer. Il faut dire que dès l’instant où quelqu’un est nommé à un tel poste, la presse ne se gêne pas pour enquêter sur cette personne et déterrer les cadavres s’il y en a… Et il se trouve que le passé d’Adriano est loin d’être tout rose étant donné que son père a été condamné pour meurtre et qu’il a été assassiné en prison.



Clara, qui est avocate, va reprendre cette affaire à la demande d’Adriano, afin de dénouer le vrai du faux et comprendre ce qu’il s’est réellement passé il y a vingt ans en arrière. Aidée de deux policiers qui ont enquêté sur cette sombre histoire à l’époque, elle va rouvrir ce dossier et replonger dans cette enquête qui ne s’est pas passée exactement comme elle aurait dû. Mais à force de vouloir déterrer le passer, il se pourrait bien que d’horribles secrets remontent à la surface…



J’ai été passionnée par cette histoire du début à la fin ! Il faut dire que l’autrice réussit vraiment bien à nous embarquer dans son récit et à dévoiler sa trame petit à petit, de quoi garder notre curiosité éveillée et nous donner envie d’en apprendre toujours plus. J’ai beaucoup aimé le trio d’enquêteurs. Ils forment un groupe assez hétéroclite et ils amènent un rythme intéressant au récit. Nous nous prenons vraiment d’affection pour eux et nous avons l’impression de participer à l’enquête à leurs côtés.



Si j’ai vu venir certaines révélations, cela n’a en rien gâché mon plaisir durant cette lecture, car l’autrice amène les éléments de façon très intéressante et palpitante. Le fil rouge est donc très bien construit et nous conduit inéluctablement vers un final tragique et bien sombre, de quoi finir sur une note intéressante cette histoire.



En bref, si vous cherchez un bon thriller de type « cold case », je ne peux que vous conseiller celui-ci qui nous emporte au cœur d’une enquête passionnante.
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Tuez-les toutes !

Mon retour sur « Tuez-les toutes ! » de Sophie Mancel-Hainneville.



Titre : Tuez-les toutes !

Auteure : Sophie Mancel-Heinneville

Éditeur : Éditions Ex Aequo, Paru le 30 Août 2017

Pages : 431

Prix : Format Broché : 25€ / Numérique : 3,99€



Je reviens avec ce livre dans ma catégorie de lecture préférée ! J'y trouve un thriller/ polar noir vraiment bien mené dans un style très aiguisé. Autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas été déçue de mon voyage à travers la Dordogne ! Je remercie chaleureusement Sophie Mancel-Heinneville pour m'avoir donné l'opportunité de lire son livre en SP.



Tout commence en janvier 1995, de très fortes précipitations s'abattent sur la ville de Limoge et ses alentours. Ces déversements de pluie torrentielle font déborder dangereusement le niveau des rivières. Deux corps d'adolescentes sont retrouvés à quelques jours d'intervalle flottants dans la Vienne.

Une affaire complexe s'engage alors pour le lieutenant Barakian et son jeune coéquipier qui ne seront pas au bout de leur surprise dans cette triste affaire.



Février 2015, vingt années se sont écoulées depuis ces tragiques événements, ce dossier est depuis bien longtemps enterré. Le capitaine Eve Milano et son coéquipier le lieutenant Philippe Tavel, deux enquêteurs spécialisés dans le crime sont envoyés pour quelques mois sur Périgueux. Là- bas ils devront former et prêter main forte à la gendarmerie.

Un véritable déluge s'abat alors sur la ville, la Vézère déborde et inonde une bonne partie du secteur.

L'apparition dans tout ce tumulte de nouveaux corps, va relancer une enquête qui aurait certainement préféré rester sous silence. Police et gendarmerie devront unir leurs forces et mettre leurs querelles de côté afin de démêler cette histoire et empêcher de nouveaux meurtres.



L'auteure nous fait voir du pays dans ce livre, pour un peu on se croirait faire partie de ce funeste circuit touristique. Nous baladant au gré de l'enquête sur les traces d'une culture historique, touristique et même ecclésiastique. De belles grottes, qui sont sûrement très agréables à visiter quand les conditions météorologiques sont clémentes or là, nous arrivons en pleine montée des eaux et le décor est loin de faire rêver un éventuel vacancier.

Les personnages qui gravitent autour de cette investigation sont bien travaillés, chacun apportant sa personnalité. Le caractère d'Ève la capitaine, est à souligner elle est loin de se laisser intimider par une gendarmerie très masculine. Un petit brin de femme au tempérament bien trempé qui dirige son groupe d'une main de fer. J'ai été attendri face à cette double facette qu'elle renvoie aux lecteurs, d'un côté elle a cette hargne professionnelle, mais de l'autre elle a une telle fragilité personnelle...

Une histoire qui nous tient en haleine, elle est prenante et bien détaillée. Malgré des chapitres quelquefois un peu longs, cela n'est pas dérangeant, car les péripéties s'enchainent et le plus important, aucun temps mort n'apparait.

Un jeu de piste va se faire entre le tueur et les enquêteurs, une partie macabre d'indices dissimulés annonçant ainsi la suite des festivités pour une police débordée. Cependant, attention aux âmes sensibles ! Car si vous avez le cœur fragile vous pourrez y laisser bien plus que des sueurs froides. N'oublions pas que la base de cette enquête tourne autour de jeunes filles tout juste sorties de l'adolescence et enceintes ! Les malheureuses vont subir à titre post mortem des sévices physiques assez importants... Bien que l'auteur ne rentre pas explicitement dans les détails de ces pratiques, le lecteur est prévenu de ce qu'il va lire.

Le petit bémol pour moi réside dans la couverture du roman, certes cette représentation d'un autre âge convient pour le contenu du livre, on est dans le thème, mais d'un point de vue personnel je n'y adhère pas. J'attache beaucoup d'importance aux couvertures, et je dois dire que celle-ci ne me fait hélas pas rêver. Le rendu de l'image tel qu'il est posé sur la couverture fait très « pixélisé », ce qui détonne un peu face à cette réplique ancienne. C'est le seul point négatif que je trouve à dire, et je tiens à inciter les personnes qui pourraient s'arrêter à un visuel, d'aller au-delà et de ne pas passer à côté de ce titre!

Un travail qui est abouti, une histoire qui se tient sur la longueur et qui vraiment nous entraine de la première à la dernière page.

On ressent la recherche personnelle de l'auteure à travers les points de l'enquête qui nous sont détaillés.

Le texte est riche en descriptions, et si des fois autant de détails peuvent s'avérer être ennuyeux là ça n'a pas été le cas pour moi. Une très belle découverte !

Si vous aimez ce genre de lecture noire, vous y trouverez quelque chose de bien cousu et une enquête qui va vous emmener dans de sombres recoins et dans un passé lourd de secrets.



www.lesmotsdelau.fr


Lien : https://lesmotsdelau.fr/l/tu..
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Aujourd’hui, je vous parle de «Cette vérité que l'on doit aux morts» de Sophie Mancel- Hainneville et c’est aux éditions Ex aequo.

L’auteure vous propose un cold case d’une intensité remarquable.



*****

C'est un livre bien différent des précédents mais ce dernier est en fait le premier de l'auteure. Sophie Mancel-Hainneville l’a sublimé depuis sa première publication qui a eu lieu en 2013.

Alors n’y cherchez pas une quelconque action frénétique. Nous sommes ici dans un cold case, les meurtres ont donc eu lieu il y a longtemps. Clara , jeune avocate est en charge de trouver un pan de vérité pour faire taire les rumeurs qui tournoient autour d’Adriano Fragetti, futur Procureur Général à Rome et accessoirement orphelin après le meurtre de ses parents. Elle sera aidée par deux policiers qui vont passer du statut de bougres à celui de personnages profondément attachants au fur et à mesure de l’histoire.

Oui, car la plus grosse claque de cette histoire, c’est l’humanité qui suinte à travers les pages. En vous mettant dans des situations inconfortables émotionnellement, Sophie Mancel-Hainneville va vous rappeler que les « vivants sont plus précieux que les morts ».

Elle ne vous demande pas de faire une croix sur vos souvenirs, sur l’amour que vous portez au défunt, elle vous susurre doucement à l’oreille qu’« avec le temps qui passe, les souvenirs s'estompent » et la douleur également. L’être cher qui est partie trop tôt reste présent malgré tout mais après plusieurs années, la perception n’est plus la même. Il est alors temps d’aller de l’avant.

Certaines scènes sont baignées de silence et ce dernier, communicatif, apparait comme une marque de respect envers certains protagonistes de cette histoire que la vie n’a pas épargné.

L’auteure se montre parfois violente dans le choix qu’elle nous impose, nous obligeant parfois à privilégier un camp alors même que cela nous est pénible. Il m’a été difficile de le faire, trouvant çà et là des circonstances atténuantes à des personnes qui, au premier abord, ne le méritaient pas.

Au final, c’est une histoire forte qui montre notamment qu’il faut aller plus loin que les apparences. En aurez-vous seulement le courage ?
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Le silence des innocents

En commençant ce polar, je ne savais pas qu'il y avait un précédent tome qui reprend le personnage d'Eve Milano. C'est dommage, car j'aurais bien aimé connaître son passif avant de commencer celui-ci. Mais l'auteure retrace la précédente enquête et nous donne du coup des révélations qui n'avaient pas été faites dans le précédent. Donc pour ceux qui ont lu le précédent je vous conseille grandement de lire la suite pour avoir enfin des réponses à vos questions.

Je finis cet aparté. Un petit conseil pour débuter cette lecture, commencez-le dans le calme et assurez-vous de pouvoir lire une bonne cinquantaine de pages afin de vous familiariser avec le très grand nombre de personnages. J'ai failli prendre des notes tellement j'étais paumée au début au point même d'avoir envie de le laisser de côté. Mais heureusement j'ai persisté.

Il faut dire que tout commence dans un orphelinat sordide en Albanie, là-bas pas trop de paperasse pour pouvoir adopter un gamin que personne ne veut. Soit on fait un gros chèque et on repart avec un enfant et tous les papiers qui vont bien, et si on n'est pas une famille aimante en mal d'enfant et qu'on a d'autres desseins ça peut le faire aussi. Les gamins sont donc mis à vendre sur le dark net, où ils serviront soit de chair fraiche à des pédophiles, soit à faire la manche dans une capitale d'Europe, soit encore pire, ils serviront de pièces détachées pour soigner des patients qui ont besoin d'organes. Bienvenue dans l'horreur !



A Biarritz, une femme vient porter plainte contre son ex-conjoint qui a kidnappé leur fils. Lui est Albanais, elle française. Deux enquêteurs vont s'occuper de l'affaire. Le commandant Albret et son adjointe, mais également compagne, Christiane dont la fille, Enéa, très malade a besoin d'une greffe de rein.

A Bordeaux, le commissaire Alzera, attend de pied ferme Eve Milano et son adjoint Philippe Tavel, ils viennent former les équipes sur place. Mais ils vont devoir vite se mettre sur une enquête sordide, un médecin est retrouvé mort ainsi que pas mal de ses collègues de l'hôpital où il travaille. La spécialité du Dr Bertin : greffe de cornée.

Et enfin à Blanquefort, Eve va retrouver le major Blainville qu'elle connaît d'une précédente enquête. Ils viennent de déterrer les corps vidés de leurs organes de 6 enfants.

Peu à peu et rapidement ils vont se rendre compte que les enfants servaient de pièces détachées a des enfants malades dont les parents passaient par un circuit détourné pour les sauver. Mais que ne ferait-on pas pour sauver notre progéniture?



Passer donc une cinquantaine de pages, nous arrivons enfin à situer qui est qui, et qui enquête sur quoi. On apprend aussi pas mal de choses sur le passé d'Eve et sur le décès de sa famille et sa tentative de meurtre.

J'ai été totalement subjugué par cette histoire. Et ce qui est plutôt marrant c'est que j'ai lu ce mois-ci un polar qui traitait du même thème. Les chapitres vont alterner les différentes enquêtes. Ce qui me plaît et qui m'agace en même temps, car nous savons des choses que les personnages ne savent pas encore et on a qu'une seule hâte c'est de savoir quand enfin ils vont faire une avancée majeure dans l'enquête. Roman choral donc qui donne le point de vue de tous les personnages. Et en ce qui concerne ces derniers je dois avouer qu'ils sont parfaitement maîtrisés. Tout comme les différentes enquêtes.



Ce thriller est très dense, ça aurait pu être casse-gueule, mais l'auteure s'en sort à merveille. D'ailleurs je suis très étonnée de ne pas avoir vu passer d'avis dithyrambique sur ce bouquin, car c'est vraiment un coup de cœur en ce qui me concerne et il mériterait d'être connu. Que ce soit le thème abordé, les personnages, les lieux et les enquêtes en elle-même. L'auteure ne fera aucun cadeau à ses protagonistes, les malmenant au possible et les entraînant dans une enquête hors-norme où ils côtoieront le pire. (...)
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Tuez-les toutes !

En voilà une belle découverte comme je les aime. Une auteure inconnue, une maison d’édition tout aussi inconnue mais « militante » comme elle se décrit puisqu’elle prend le risque de publier des auteurs inconnus, située dans les Vosges. Et une belle réussite que ce polar. Une belle écriture, un vrai suspense qui nous tient en haleine, des personnages attachants et avec une certaine épaisseur, crédibles et pas trop caricaturaux (à l’exception peut-être du major de gendarmerie Blainville) et surtout de vraies originalités dans les codes classiques du polar : le flic principal est une femme et quelle femme ! Eve Milano a le caractère bien trempé. Bien sûr comme tous les héros des polars de bonne facture, elle a vécu un drame personnel. Mais là où cela change c’est qu’elle ne laisse pas sa part d’ombre prendre le dessus et qu’elle est plutôt tournée vers la vie et vers l’avenir, quand tant d’autres héros sont des flics alcooliques, déprimés, sur la corde raide. On a même droit à un commencement de début d’histoire d’amour avec le légiste (personnellement, je m’en serais passée mais…). Le contexte aussi est dépaysant et ça fait du bien puisque l’histoire se passe à Périgueux. Et ce roman est vraiment ancré dans la région, et j’aime ça. Et au-delà de l’intrigue, l’auteur explore la noirceur de l’âme humaine, la misogynie et son pendant le féminisme, le manque de moyens et d’effectifs dans la police et dans la justice. Même si j’avais assez vite deviné qui était le tueur, tout se tient plutôt bien, et il est difficile de lâcher ce livre. A noter tout de même quelques légères invraisemblances (notamment le hasard – malheureux pour le coup – que les trois victimes soient enceintes précocement, qui n’est en fait pas ce qui les lie pour le tueur) mais franchement on peut pardonner car sinon ça tient la route.

Petit bémol : la couverture (pas vraiment attirante) et surtout les nombreuses coquilles, fautes de français (une beigne ne s’écrit pas avec un « a » !), fautes de grammaire (c’est mieux quand on accorde le verbe à son sujet), fautes de ponctuations (un verbe ne peut être séparé de son sujet par une virgule !), confusions dans les prénoms des victimes (le nom de Mathilde apparait à un moment en lieu et place de celui d’Alice ou de Camille, p.197, de même que celui d’Henri Delille au (p.225 « Bientôt elle mangerait dans sa main », je pense que c’est plutôt l’inverse !). Dommage que les relecteurs et correcteurs se fassent si rares maintenant dans les maisons d’édition. Cela n’est peut-être qu’un détail pour vous, pas pour moi … Cela trouble ma lecture surtout quand c’est une bonne lecture et c’est dommage. Et je n’ai pas lu les épreuves non corrigées… Mais perso je veux bien me porter candidate !

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Tuez-les toutes !

Il y a trop de critiques positives sur ce livre pour que je ne fournisse pas le contrepoint. Il me semble que l'intérêt des romans policiers est d'être enfumée par l'auteur ou l'autrice et de ne pas connaître la fin même quand le coupable est implicitement ou explicitement révélé. Ce n'est le cas ici, le coupable s'impose dès la première partie du livre et on sait déjà comment ça va finir (bien pour les enquêteurs évidemment). Pourquoi le sait-on ? Parce que l'autrice cherche à cocher toutes les cases du "bon roman policier adaptable à la télé" et allonge une liste impressionnante de clichés : l'héroïne brisée par la vie, le gendarme bourru, la rivalité gendarmerie-police, la romance tragique, les fausses pistes, la représentation des femmes. Parce que si l'héroïne est donc une femme et que le machisme du gendarme est décrié, les femmes sont des caricatures. L'héroïne elle-même n'est valorisée que quand elle se comporte "aussi bien qu'un homme" et d'ailleurs son rôle dans le roman est surtout de se tromper. Le reste du temps, elle a des migraines, et subit le regard des hommes sur ses "courbes". Toutes les autres femmes sont des mères abusives, des midinettes soumises au charme masculin, des paumées, des potiches, des arrivistes, des bavardes vénales. Sans compter certains sous-entendus qu'il faudrait demander à l'autrice d'expliciter (et pas que sur le féminisme).

L'accroche du livre est que les victimes sont mineures et enceintes, mais le vrai lien n'est pas celui-là et donc la probabilité pour que toutes les victimes soient précisément enceintes à peu près au même moment est si faible que l'argument s'écroule. Il y a bien d'autres incohérences et grosses erreurs qu'il n'est pas possible de citer sans casser l'intrigue. Cette intrigue est complexe comme il se doit mais ne tient que grâce au manque de précautions des enquêteurs, à l'énorme chance du coupable et au sous-usage du téléphone. Exemple : un gendarme attend le soir de rentrer à la brigade pour transmettre un élément capital à son supérieur. Sans compter l'héroïne qui renâcle au mobile ; on ne saurait l'en blâmer mais dans son métier, ce peut être un handicap. Question délicatesse, l'histoire ne nous épargne ni les mutilations féminines, ni la pédophilie. Quant au suspense, il ne tient même pas la moitié du roman. L'autrice doit bien savoir qu'elle n'est pas la première à écrire ce genre de livre et que ses lecteurs ont lu aussi d'autres polars. Quand tous les indices accablent un suspect aux deux-tiers du livre, on sait que la solution n'est pas là mais que la personne qui ne paye pas de mine et qui revient sans cesse dans l'histoire a toutes les chances d'être le vrai coupable.

Naïve que je suis, j'ai quand même espéré échapper à l'happy end, mais non, même pas : tout le monde est prêt pour la suite !

Comme il est mentionné aussi dans les critiques laudatives, la grammaire et l'orthographe sont aux abonnés absents et il ne s'agit pas de typos. L'autrice a apparemment un problème avec les prépositions et la reprise du sujet d'une phrase à l'autre.

Conclusion : il y a trop de bons livres à lire, je déconseille celui-là.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Première publication en 2013 mais suite à la disparition de sa première maison d’édition, Sophie Mancel nous propose une nouvelle version, remaniée et corrigée, pour mon plus grand plaisir de lecteur de polar. De quoi s’agit-il ? C’est un « cold-case » servi avec maestria par la plume de l’auteure. Trois personnages principaux, tous aussi attachants, vont ressortir des archives poussiéreuses de la police une affaire criminelle de plus de 20 ans dont les principaux protagonistes sont presque tous décédés. Un triple homicide qui avait valu à l’époque une condamnation à la perpétuité pour son auteur, Roger Fragetti, assassiné pendant son incarcération. Clara Vallier, avocate, qui officie dans un grand cabinet à Paris est pressentie par son boss pour rouvrir cette affaire à la demande du fils du condamné. Pour cela elle va devoir revenir sur les terres et la ville de son enfance, Nice. Elle va s’entourer de 2 acolytes, un policier à la retraite, très impliqué à l’époque dans cette affaire, l’inspecteur Salvadore Ramino, et Paolo Cambasi un capitaine de police judiciaire en charge à de l’affaire, sa toute première, et celle qui aura le plus marqué ses débuts. Voilà le décor est planté et il ne vous reste plus qu’à vous laisser porter par la vague littéraire de l’auteur. Vous allez découvrir Nice (qu’elle connait bien), passer des nuits blanches à relire ces vieilles procédures cendreuses pour tenter de trouver la vérité et croyez moi vous serez surpris pas le final. Ma lecture fût prenante car le style de l’auteure est efficace, percutante, sans jamais tomber dans la monotonie, les descriptions sont tellement visuelles que j’avais l’odeur de la socca et le goût du rosé frais dans ma bouche. Je serais partant pour continuer l’aventure avec ces trois lascars, d’ailleurs la fin peut y laisser à penser !
Lien : https://www.facebook.com/phi..
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Le silence des innocents

Je ne sais pas comment je me suis débrouillée, mais je n’ai pas lu le premier (Tuez les toutes) roman de cette auteure. Mais ce n’est pas gênant bien qu’on y retrouve Eve Milano (capitaine) et son adjoint Philippe Tavel.

Le début a été plutôt difficile, beaucoup de personnages, et je dois dire que j’ai eu un peu de mal, si bien qu’à 10% du roman j’ai repris depuis le début en marquant les noms des personnages et leurs liens.

Voilà, c’est plus clair, et j’ai repris la lecture en notant à chaque rencontre le nom du personnage.

Les paragraphes s’enchainent rapidement. le récit est bien rythmé, L’auteure aborde plusieurs thèmes (adoption, transplantation, les moyens de la police, mafia albanaise, etc..), bien documentés et les descriptions sont précises.

On a plusieurs histoires qui se rejoignent, imbriquées les unes dans les autres, c’est dense.

La façon dont elle aborde la condition des enfants et les descriptions est dure, mais sans tomber dans le sordide.

C’est un bon thriller, j’ai aimé la psychologie des personnages, leur histoire ça amène de la profondeur au roman, même si parfois, j’ai trouvé des passages un peu caricaturaux et exagérés (à mon goût).

En tout cas, je salue l'auteur pour la construction et la complexité du roman.

Le silence des innocents de Sophie Mancel-Hainneville paru chez Éditions Ex Æquo (25 juillet 2020)
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Tuez-les toutes !

Premier roman policier que je lis de cette auteure. J'ai beaucoup aimé les personnages principaux qui ont du tempérament et un passé. L'histoire est assez complexe et le suspense est prenant jusqu'au bout. Le style est fluide. Et que cela se passe en France est un petit plus. Un seul regret, le correcteurorthographique a dû zapper certaines parties du texte ...
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Tuez-les toutes !

En février 2015, à Périgueux. Les corps de trois jeunes filles sont retrouvés à quelques jours d'intervalle dans une grotte touristique. Les officiers Eve Milano et Philippe Tavel sont alors chargés de l'enquête. Les victimes ont un point commun : une grossesse précoce. De plus, le meurtrier a laissé un message sur chacune d'elles, un potentiel rendez-vous pour le crime suivant.

Une rivalité entre les différents corps d’enquêteurs plante déjà le décor. A ceci vient s’ajouter la misogynie bien affirmée d’un des membres de cette équipe composée d’OPJ (dont une femme) et de la gendarmerie. Comme souvent cette rivalité entre corps de police rendra l’enquête difficile d’autant que les indices tendent à constituer un morbide jeu de piste.

Une enquête complexe, où, comme avec le petit poucet, l’auteur de ces odieux crimes laissent non pas des cailloux, mais des messages sur chaque victime. Plusieurs suspects apparaissent au vu des faits mais le compte à rebours est lancé lorsque disparait une quatrième adolescente.

Un polar original à découvrir ….
Lien : https://collectifpolar.com/
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Tuez-les toutes !

Cette histoire à l’intrigue extrêmement bien menée, vous plonge dans l'abject, dans les mensonges, dans les secrets.

"L'homme est une chose abjecte et vile, s'il ne s'élève au-dessus de l'humanité" (Sénèque)



*****

Une fois encore, je ne ferai pas de pitch car le résumé est déjà très complet.

Sachez toutefois que cette enquête fait la part belle au profilage, une méthode d’enquête visant à définir le profil psychologique d’un criminel, des victimes. Des méthodes arrivées en France au début des années 2000.

Bien que l'action se situe en 2015, j’ai le sentiment que nous assistons aux prémices du profilage en France, dicté par un modèle américain qui a fait ses preuves.



Il y a tellement de choses que j’ai aimées dans ce livre. Pour commencer, les personnages. Je les trouve très réussis, très réalistes. Il y en a pour tous les gouts, à commencer par une femme flic meurtrie par un drame et qui doit faire abstraction de sa propre douleur afin de gérer et de minimiser celle des autres. Son adjoint, qui est plutôt sanguin, mais fidèle et efficace. Un gendarme, phallocrate, qui ne tolère pas qu’une femme puisse diriger un service, et j’en passe.

Tout ce petit monde va devoir coopérer, ça ne va pas se faire sans mal et les situations et les dialogues sont justes excellents. Une opposition gendarme/police plutôt drôle.



Puis, vient l’intrigue sur fond de mysticisme religieux (d'ailleurs, je trouve que la couverture, donne une atmosphère très moyenâgeuse, est très représentative du livre). Pour accentuer ce coté mystique, l'auteur nous parle également du requiem de György Ligeti, je suis donc allé l'écouter et j'ai eu l'impression de me trouver dans les entrailles de l'enfer. Ces sonorités donnent la chair de poule.

Pour en revenir à l'intrigue, celle-ci est très aboutie, très intéressante mais également très prenante.

L'auteur la maitrise parfaitement et nous emmène sur de fausses pistes jusqu'aux révélations finales qui sont explosives. Quel scénario !

L'ambiance de cette histoire est apocalyptique, sombre, terrifiante. Une grande réussite.



Vous l'aurez compris, je vous conseille vivement cette lecture et je vous parlerai bientôt de son autre livre qui s'appelle "Le silence des innocents".
Lien : https://www.facebook.com/les..
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Tuez-les toutes !

Un polar sur fond historique, un polar sur les traces de croyances religieuses ancestrales, un polar bien ancré sur le territoire de la Dordogne. Mais pas que…Les personnages sont riches en épaisseur, les descriptions sont travaillées, l’écriture est précise et le style direct et soigné. Et puis ? Le suspens est haletant, les rebondissements nous font perdre haleine. Une question récurrente : qu’est ce qui relie les meurtres, séparés de 20 ans, de jeunes femmes toutes accidentellement enceintes et tuées selon les mêmes procédés et modes opératoires ? La pluie est omniprésente dans ce roman et devient un élément essentiel à l’intrigue, voire presque un personnage avec lequel il faut compter.

Ce livre est un vrai coup de cœur. Pas facile à lâcher tant il nous emporte dans des méandres qui nous nous entraînent tout au bout de l’histoire. Et lorsqu’on ferme le livre, nous restons encore un peu de temps sous l’emprise de son ambiance.

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Tuez-les toutes !



Limoges - Janvier 1995

Il pleut des trombes d'eau depuis 4 jours. La Vienne à charrié les corps dénudés de deux jeunes filles de 15 et 17 ans. Il s'agit du même mode opératoire jeune fille enceinte avec exérèse du foetus et abblation des mamelons. L'inspecteur Noé Barakian et le lieutenant Monsard sont sur cette affaire délicate.

Lors de l'interpellation d'un suspect l'inspecteur Barakian va perdre la vie...



Périgueux - Février 2015

Il pleut depuis plusieurs jours. Le corps de deux jeune filles de 18 et 16 ans sont retrouvés à quelques jours d'intervalle, l'une dans une grotte touristique et la seconde flottant sur la Vézère.

Le Major Blainville et l'adjudant Duroy de la gendarmerie de Périgeux sont sur l'affaire. Mais ils vont devoir faire équipe avec la police judiciaire. Le capitaine Eve Milano et le lieutenant Philippe Tavel. Les deux "maisons" vont devoir faire équipe car une troisième victime va être découverte. Le tueur en série sévie il va falloir faire vite avant qu'une quatrième jeune fille croise le chemin de ce détraqué.



Nos principaux protagonistes ont des profils variés et sont tous plus ou moins attachant.

Eve Milano est capitaine de police judiciaire, elle est spécialisée dans les crimes les plus effroyables. Elle a malheureusement subit un traumatisme dans sa vie qui va mettre ses nerfs à dur épreuve dans cette enquête.

Philippe Tavel est l'enfant du pays, ses méthodes ne sont pas vraiment respectueuses des procédures mais c'est un des personnages que j'ai préféré.

Les deuc co-équipers s'entendent à merveille et vont maintenant devoir travailler bon grès mal grès avec la gendarmerie de Périgeux.

Le major Blainville est un misogyne et ne voie pas d'un bon oeil l'arrivé de cette fliquette dans sa brigade.



Les personnages sont nombreux (différents agents de la police, de le gendarmerie, les légistes, les suspects, les familles de victimes ...) il faut donc suivre et avec plusieurs coquilles dans le livre c'est parfois difficle.



L'auteure nous emmène à travers la Dordogne sur les trace d'un tueur en série hors normes qui assassine de jeune filles enceintes, prèleve les foetus de manière chirurgical, un monstre à la française qui va conduire nos enquêteur à découvrir le monde des Essenien.

Le roman est bien dosé, l'enquête se met en place petit à petit ainsi que l'esprit d'équipe entre les services. A 3/4 du livre impossible de lacher ma lecture j'ai une hypothèse sur l'identitité du tueur en série (qui se révèle exact à la fin de ma lecture;) ), le suspense est là.
Lien : http://surlesailesdunlivre.f..
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Tuez-les toutes !

Je découvre avec ce roman Sophie Mancel-Hainneville grâce aux Editions Ex Aequo que je remercie ! Moi qui adore les thrillers, les ambiances sombres et les histoires un peu glauques, j'ai été servie ! Une série de meurtres sordides, un duo d'enquêteurs, une pluie battante qui semble sans fin, l'ambiance est posée et elle me plaît !

Ici l'autrice représente la petite guerre qui existe entre la police et la gendarmerie, la façon dont cela peut freiner une enquête, la relation homme-femme pas toujours reluisante dans la vie professionnelle, le tout sur fond de crime odieux mettant en scène des femmes enceintes. Le récit est bien construit, petit à petit un fil conducteur se dessine entre les meurtres actuels et ceux ayant eu lieu vingt ans auparavant, le suspense est présent et j'ai aimé suivre l'enquête pas à pas. Même lorsqu'on a l'impression que le récit s'égare, c'est pour mieux se retrouver plus tard et ça fait sens. Malgré le rythme assez lent, l'ennui n'est pas au rendez-vous, l'autrice sait gérer son histoire et sa plume fluide et grave se prête parfaitement à l'exercice.

En bref, un thriller qui me semble assez réaliste, dur, une bonne lecture que je recommande aux amateurs du genre !
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