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Citations de Stéphane Audeguy (130)


Quelques jours plus tard, il commence à avoir des vertiges. Il croit être devenu fou parce que lui reviennent brusquement à la conscience des bribes d’existences multiples, surgies d’autres espaces et d’autres temps.
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Ils sont souvent si heureux qu'ils n'osent même pas se regarder.
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Quant à être fidèle, après tout pourquoi pas?
Il existe des êtres pluriels, qui méritent amplement qu'on le soit.
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Il faut nous dit Barthes, lire Sade selon un principe de délicatesse. A vrai dire, c'est toujors comme ça qu'il faut lire. La lecture est la plus subtile, la plus tendre, la plus raffinée, la plus raffinante de toutes les activités.
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Mais, je le répète, je reste persuadé que nous recréons en permanence notre histoire et notre passé, comme font les Etats et les sociétés (p. 34)
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Il est dans l'existence des liens que l'on fait et défait au gré des envies, des servitudes du temps, des hasards de l'existence. On se marie, par exemple, on redevient célibataire. mais on ne cesse jamais d'être l'enfant de ses parents. (p. 38)
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La beauté m'a toujours paru liée à la liberté; en ce sens précis, mon travail d'écrivain est lié à ma mère- ce qu'elle ignorait précisément parce que la leçon de liberté qu'elle m'avait donnée fit que ma vie personnelle, artistique et autre, n'a guère ressemblé à ses goûts, à ses idées en la matière-, si nous parlions ensemble avec plaisir, c'était précisément sur cet horizon de liberté. (p. 132)
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Plusieurs fois par jour de lourds convois ferroviaires traversent à toute allure le pont de la baie de Tay sans le faire trembler, au point que certains journalistes s’inquiètent des troubles de la vision que des vitesses extrêmes, avec des pointes à cinquante kilomètres par heure, vont immanquablement provoquer.
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Il ne reste plus rien de reconnaissable de l'île-volcan : les eaux du Pacifique se sont refermées sur ce qui fut Krakatoa ; le ciel a brassé et dispersé ses cendres aux quatre coins du monde ; au coeur de la terre la matière en fusion gronde et cherche d'autres passages vers la surface du globe.
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Il se rapproche de plus en plus du vingtième siècle. Etait-ce un siècle pire que les autres ? Nous paraît-il tel parce qu'il est le plus récent ?
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Il revient à cette question : est-ce que Goethe et Howard se sont rencontrés ? Au sens où on l'entend généralement, non. Mais ils ont communié dans l'amour des nuées, et c'est assez. Sinon naturellement ils sont seuls, comme tout le monde, et sans doute moins que tout le monde, parce que leurs déserts sont peuplés du travail de leurs jours.
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C'est qu'à cet endroit précisément le Rhin, grossi par les eaux tranquilles et glacées du lac de Constance, est précipité d'un coup d'une centaine de mètres de haut, par une faille préhistorique du sol rocheux. On dit l'endroit sublime. Des portes sud de la ville Luke Howard prend seul, au petit matin, la route des chutes. Un pont enjambe le Rhin, à cent trente mètres en amont des chutes elles-mêmes. Howard y parvient en une heure, et s'accoude au parapet de pierre noire : devant lui le fleuve semble disparaître dans les bruines irisées.
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Les membres de l'assemblée s'assoient en rond, et gardent le silence ; chacun pourtant a le droit de s'exprimer, mais pour autant qu'il ait quelque chose à dire : c'est pourquoi, très souvent, la plupart se taisent. C'est ainsi que se déroule une réunion quaker.
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Qu’on l’y trouve ou qu’il en vienne, le monstre n’a que deux patries : l’Ailleurs, le Commencement. Dans toutes les traditions, le monstre est lié à la genèse de l’Univers : une femelle serpent a engendré tous les dieux, selon la croyance mésopotamienne ; pour les hindouistes, l’Univers est couché sur le Serpent du monde ; le serpent Jörmundgandr entoure le monde dans la mythologie scandinave, et il se dressera à la fin des temps pour affronter les dieux. Une lutte analogue aura auparavant vu le dieu Thor combattre sans cesse les forces du chaos, incarnées par des géants.
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Décidément je n'en finirai pas de mourir. J'apprends à mes dépens que l'agonie d'une ville rappelle de bien près celle des héros antiques, qui se lamentent sans fin sur une scène vide, en se tordant les mains. Je ressemble à mes statues : en vieillissant, c'est mon sexe que j'ai d'abord perdu, puis mes mains, puis mes bras. Je sens monter en moi les brouillards froids de la démence.
C'est ma tête maintenant qui vacille, comme celle d'une poupée de son dans les mains d'un enfant capricieux.Elle s'en ira rouler dans la poussière, dont elle aurait bien pu ne sortir jamais. Elle se brisera sur un roc, peut-être. Plus probablement s'effritera lentement au gré des saisons changeantes comme les hommes. A quoi pensez-vous donc belles statues de ma mémoire, torses couchés dans l'herbe, gagnés par les lichens, lentement digérés par la terre impavide? Et quand, arrachés à votre sommeil par quelque prince éclairé, quelque érudit fébrile, un caprice vous expose su run socle à la curiosité des hommes, ainsi qu'à leur ennui ?
Allongé face au ciel, harassé, innocent, j'attends la fin des siècles, caressé par le vent sous un monde infini de nuages, je rêve que le Tibre m'emporte vers la mer qui sait tout oublier, jusqu'aux frontières du monde.
Tout m'échappe maintenant. Les morts de mes rues, les passants disparus dans les gouffres du temps, les damnés enchâssés dans mes murs de pierre, les rêveurs de mes parcs , tous les fantômes calmes de mes mondes, je n'y suis plus pour rien et, n'en déplaise aux jurés infatigables des tribunaux de l'histoire...
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C'est son premier mort. En tant que photographe il n'a jamais couvert de guerres, ni de faits-divers terribles. Certes d'improbables chercheurs ont calculé que dans son pays, entre leur naissance et leur majorité, les jeunes gens voient plusieurs milliers d'assassinats et d'accidents à la télévision, même sans compter les morts fictives, et nous savons de source sûre qu'aucune génération dans aucune civilisation n'en a vu autant.
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La caravane des femmes est une sage tradition : depuis toujours la coutume veut que dans les temps de disette et de guerres des femmes kikuyus voyagent, sans qu'aucune tribu de la plaine n'ose les attaquer, afin qu'elles puissent partout porter aux villages affamés, aux familles isolées, de quoi survivre au moins jusqu'au bout de l'année. L'absence d'hommes à leur côté est leur plus sûre défense : nul risque qu'on les soupçonne de vouloir guerroyer.
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Pierre écoute son ami car il est entendu pour lui que Rob est son ami, et qu'il l'a toujours été, simplement ils n'avaient pas eu le loisir de se rencontrer, et dans le cœur de Pierre la place de Rob vide jusque-là s'adapte très exactement aux contours de cet homme, (P 89)
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Bruxelles (...) des ambassadeurs sont réunis, une conférence de plus ou de moins, il y a autour de cette grande table des hommes sincères, et d'autres beaucoup moins. Il est question de développer l'Afrique. C'est-à-dire qu'il est question de l'exploiter, et ce n'est pas si facile, apparemment.
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Si l'on entend bien les temoignages de ceux qui connurent une enfance idyllique, c'est une chance que de naître de parents insignifiants ; aucun modèle à dépasser ou à accomplir ; rien qui ne vous détourne d'effectuer, tranquillement, l'ensemble de vos puissances.
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