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Critiques de Stéphane Jolibert (51)
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Dedans ce sont des loups

Tu es en délicatesse avec la maréchaussée ?

Tu cherches un coin où te faire oublier ?

J'ai !

Me demande pas le nom du bled, je tiens à ma peau.

Tout ce que je sais, c'est qu'il te faudra arpenter le Nord pour y chercher une petite bourgade vivotant exclusivement de son petit hôtel miteux, le bien nommé Terminus !

Ensuite, c'est open-bar, H24.

Alcool, sexe et baston, dans l'ordre qu'il te siéra.

Ton paradis perdu, en somme.

Tu y découvriras de la vermine de la pire espèce, de la crapule de compétition. Tes semblables.

L'un dénotera rapidement.

Il s'appelle Nats et fait office de garde-putes.

Mais tout comme Ginette de la caisse 62 du Groprix du coin, il compte pas faire ça toute se vie.

Non. Lui, ce qui le fait avancer, c'est la vengeance.



Et dire que c'est son tout premier roman.

Un ban pour Stéphane JOLIBERT siou'plaît !



Un monde rustre, à l'ultraviolence routinière, n'édictant qu'une seule règle : on ne touche pas aux putes !

Pour le reste...

Fascinant de découvrir, à coups de petites touches parfaitement dosées, et cet univers de désolation et le passé de notre vengeur masqué obsédé par la vendetta. Et accessoirement par la jolie Sarah. Y a pire comme voie de rédemption.

Un milieu crépusculaire, taiseux, froid comme le climat qui y sévit, hanté par des bipèdes aux crocs acérés.



Dans un tel microcosme, difficile de ne pas croiser moult individus aux us et coutumes particulièrement retors.

Mention spéciale à Twigs le levrette et sa propension à se faire...

Chacun y accolera le verbe adéquat, c'est à la guise de l'imaginaire.



Un monde au bord du chaos, certes, mais non exempt d'une certaine beauté.

Une nature à la fois hostile et fascinante, véritable personnage à part entière de ce roman, magnifiée par la plume incantatoire d'un auteur avide d'immensité sauvage.



Infime bémol concernant le mystérieux personnage craint comme le loup blanc et régnant sur ce monde névrotique comme Dieu le père. La révélation est à l'aune d'un pepsipschitt orange éventé depuis des mois, sans véritable piquant.



Dedans Ce Sont Des Loups ou le récit d'un monde en déliquescence, vous devriez y mordre à pleines dents !
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Dedans ce sont des loups

Le silence lourd qui m’enveloppe. La neige qui craque à chacun de mes pas. La nuit tombe, je me réfugie au Terminus, un trois-en-un ce BHB, à savoir, Bar-Hôtel-Bordel. Le lieu-dit des rendez-vous pour mâles solitaires. La meute s’y réfugie, pour boire pour baiser ou pour déblatérer du passé. Des gueules cassées, j’en croise, des cicatrices qui marquent le parcours humains dans cette zone froide et animale, presqu’au bout du monde, dans le Grand Nord canadien. Tabarnak, il floconne en plus. Il y a le tenancier, un irlandais qui ne se sépare jamais de sa carabine, un certain Twigs la Levrette, en référence à sa position préférée lorsqu’il va aux putes – et je te laisse deviner qui se met devant et derrière, et Nats, en référence à Natsume ce grand écrivain japonais qui fait office de garde-putes.



Derrière ce silence se cache les blessures des uns, et la violence des autres. A l’extérieur, ils peuvent paraître doux, comme des agneaux blancs qu’un berger à oublier de rentrer à la tombée de l’hiver. Mais à l’intérieur, ce sont des loups, une meute enragée, sans foi ni loi. Et gare si un chien se mêle aux loups. L’affrontement inévitable, les paris sont ouverts. Alors, quand Sean devient le nouveau garde-putes du Terminus, tu sens que le combat sera sanguinaire. Il ne doit en rester qu’un. Lequel ?



Avec ce silence, je découvre le comportement des loups qu’une musique classique embellirait la plaine enneigée de toute cette sauvagerie. Et surtout, je lis le premier roman de Stéphane Jolibert, un bon coup littéraire, une construction qui demande un peu d’attention avant de creuser un trou sous la glace et de plonger le corps nu pour se rafraichir les idées et se détendre de l’atmosphère étouffante du Terminus. Il y a 90 % de chance que l’affrontement achève la vie de l’un ou de l’autre, les 10 % restant servent à déterminer le facteur « quand ». Et puis j’y croise de sacrés personnages, ce vieux Tom ou cet excentrique Twigs, des gueules que je verrais très bien sortir tout droit du casting d’un film des frères Coën, dans le genre Règlement de Compte à Fargo.



Je ne peux qu’aimer ce genre de roman, le froid, la violence, les putes, tout le monde à sa place dans cet univers du Grand Nord. Et je n’oublie pas la distillation de ce tord-boyaux qui s’il ne rend pas fou les honnêtes hommes, c’est parce que là-bas, il n’y a pas d’honnête homme. Juste des loups et des chiens.
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Dedans ce sont des loups

Dedans ce sont des loups est déjà captivant rien que par la syntaxe du titre. Le résumé promet un grand nord désolé recouvert de neige; il ne ment pas. Voici un roman noir en blanc.



Le Terminus est un établissement qui fait à la fois bar-hôtel-bordel. Il a également fini par donné son nom à la bourgade en fin de ligne de car, l'originel s'étant perdu dans les bourrasques enneigées qui soufflent dix mois sur douze. Une chose est sûre, mieux vaut avoir le cuir épais et le caractère bien trempé pour (sur)vivre dans ce coin paumé. Y résident ceux qui y sont nés et ceux qui fuient la loi par-delà la frontière et les étendues glacées. Bar, magasins, garage, entreprises de bûcheronnage, tout est administré par un contremaître aux ordres d'un mystérieux patron qui ne communique que par un téléphone réservé, dans une pièce du Terminus. Et gare à celui qui ne respecte pas les règles implicites de la meute. Les punitions sont pour le moins expéditives.



Stéphane Jolibert signe un roman âpre, dur et violent comme le climat de ces contrées dignes d'un écrit de Jack London. Loups y compris. Les personnages sont rudes et dangereux pour la plupart, bas de plafond et plus chargés en testostérone qu'en neurones. Et la gnôle maison vendue et engloutie au bar n'arrange rien à leur intellect.

Certains sortent du lot, comme Tom, un vieil homme amputé des deux jambes suite à un accident mais dont la ténacité et la sagesse taiseuse forcent l'admiration. Sa nièce, la flamboyante Sarah qui a oublié son enfance. Nats arrivé quelques temps plus tôt dans ce pays et qui y trouve ses marques et de quoi venger son passé.



Peu de mots pour les hommes, beaucoup plus pour la nature, un personnage à part entière - la neige surtout. Des tournures de phrases souvent singulières, elliptiques. Voilà qui caractérise l'écriture de Stéphane Jolibert. Son récit prend aux tripes et ne relâche sa prise qu'à la toute fin. De quoi méditer sur les loups, les chiens, les hommes et leurs relations. A lire sans hésiter, en tout cas.
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Dedans ce sont des loups

Sélection du Prix des lecteurs du Livre de poche en Avril 2017, ce roman se révèle être une merveille de polar ou roman noir tant il nous embarque dans le Nord, celui qui fait fi de toutes règles et vit grâce à la mentalité des hommes qui combattent en permanence le froid, la neige et où leur tempérament relève davantage du loup que de l'humain.

Une bonne intrigue avec des personnages écorchés vifs tant ils sont façonnés par le climat et par leurs propres histoires, où la vengeance et le retour au pays sont traités avec brio.

Je suis tombé rapidement sous le charme de l'écriture employée par l'auteur et de ses précises et précieuses descriptions du paysage, et des mœurs des alentours du "Terminus", place centrale de l'histoire.
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Dedans ce sont des loups

La neige éclatante à perte de vue et pourtant, ce roman est sombre comme les hommes qui l’habitent…



Mais malgré toute cette noirceur, il y a tout de même quelques lueurs d’espoir au fond de ce trou à rat qu’est le Terminus.



Nous sommes à la Frontière, celle du Grand Nord, dans une zone à l’écart de tout, une zone sans droit, sans autres règles que celle du Grand Patron, l’homme qui gère tout, caché dans l’ombre.



Ensuite, il faudra respecter les règles du contremaître, du garde-putes, de l’Irlandais, tenancier du bar Terminus et du Vieux Tom, le bootlegger qui rempli leurs cuves d’alcool distillé par lui-même.



Dedans, ce sont des loups et les chiens ne sont pas tolérés dans cette zone où fraye toute la lie de la société.



Ici, c’est une meute de loups et si l’Homme est un loup pour l’Homme, il en est un aussi pour le véritable "canis lupus" qui courrait, libre, dans ces bois, avant de se faire exterminer par l’Homme.



Le Terminus, c’est un peu comme à la Légion Étrangère : on ne te demande pas qui tu es en vérité et ce que tu fuis. Pour la plupart, c’est la police.



Les personnages qui hantent ces pages ont tout été amochés par la vie et trainent un passé plus lourd qu’un boulet qu’ils tentent de noyer dans l’alcool ou entre les jambes des 12 prostituées qui opèrent au Terminus.



Le récit est cohérent, empreint d’une grande profondeur, humain, malgré la violence qui règne dans cette zone oubliée de tous.



La misère, ça pousse n’importe quel gentil à devenir teigneux.



De plus, j’ai aimé le mélange entre les récits au passé et ceux au présent. Le passé nous éclairant un peu sur la personnalité des protagonistes qui évoluent dans les pages du roman.



L’histoire est comme un moteur qui ronronne et t’entraine toujours plus loin, toujours plus bas, ou toujours plus haut, c’est comme le lecteur le ressentira. Soit il raclera le fonds avec la lie tel Sean, soit il s’élèvera avec Nats et Sarah.



Quant à la plume, elle est sans concessions, créant des personnages ni tout bon, ni tout mauvais, chacun ayant l’une ou l’autre chose à cacher et cela nous sera divulgué au fil des pages que l’on tournera avec frénésie.



C’est tellement bien décrit que tu vois les lieux lors de ta lecture, tu sens la neige froide et humide qui s’immisce dans tes os et les balles te transperceront le corps.



On pourrait dire que le roman regroupe des tranches de vie miséreuse de personnes qui en ont bavé dans leur vie, qui en ont reçu plein la gueule pour pas un balle, des gueules cassées, des blessés de la vie. Mais ce serait oublier la profondeur du récit car ce roman, c’est bien plus que ça.



C’est un récit qui vit et qui continue de tourner dans ta tête, même une fois le roman refermé.



Un récit âpre, froid, maîtrisé, cohérent, brut de décoffrage, violent – mais pas de la gratuite – sombre, mais avec une lumière qui brille dans le fond.



Bref, encore un putain de roman noir qui te pète à la gueule, qui te traine dans un bar mal famé et où tu hurles à la lune "Encore" tant le style est d’enfer.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dedans ce sont des loups

Étes-vous prêt pour un voyage en enfer en compagnie de loups féroces ,quelque part au nord ,où régne un froid glacial ?



Alors bienvenue au Terminus,cet Hôtel/Bar/Bordel,ce repère de brigands en exil,affamés d'alcool et de sexe ;



Nats,y débarque avec ses secrets comme chacun,et devient garde-putes ;

Dans le passé Nats fût maltraité par un inconnu alors qu'il était à la recherche de sa mère ...Entrainant une blessure aux cicatrices éternelles.Meurtri à jamais il n'aura de cesse de retrouver cet homme .

Un doute s'installe à l'arrivée de Sean son remplaçant ,et sa quête de vérité et de vengeance se poursuit .

On y croise de sacré phénoméne ,comme Twigs la levrette,garagiste et fossoyeur quand il faut .

Tom et son alambic ,Sarah une rousse incendiaire("elle ajouta un sourire à corrompre une douzaine de paradis ,leurs anges respectifs et leurs clients"),des loups ,des chiens ,parfois humain ,parfois animal.

Une ambiance noire,glaciale ,teintée parfois d'humour et d'amour ,où le mal régne en maitre ,mais comme dans chaque meute ,l'alpha veille et écarte les brebis galeuse .



"La seule façon d'aider son prochain était lui permettre d'entreprendre,non de lui offrir sa pitance "



Un premier roman d'une grande maîtrise, une construction parfaite,un style d'enfer,tous les ingrédients réunis pour une réussite totale.



Un énorme coup de coeur pour ces loups diablement attachants ,à découvrir d'urgence
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Déclic

Plusieurs destins, de tous petits destins. Deux dockers aux petits pieds, Astérix et Obélix de banlieue sans la potion magique, découvrent un sac rempli de billet et se retrouve dans film de Tarantino. Un tourneur-fraiseur, mal marié, ouvre une enveloppe de papier kraft contenant quelques centaines de biftons de 500 et nous voilà chez Coppola.



Changer de vie c’est facile quand l’argent ne manque plus, encore faut-il en faire bon usage. Faire les bons choix bien sûr, mais surtout, surtout avoir toujours un œil dans le rétroviseur et ne jamais faire confiance à personne.



La découverte d’un gros tas de fric devint le point de départ d’une série d’incidents de plus en plus incontrôlables, surtout quand un autre insignifiant rentre sur le dancefloor, lui aussi n’a rien à perdre, il n’a pas eu la chance de toucher le gros lot, mais il est flic et opiniâtre.



Un sens de la narration, de l’humour, de la poésie, Stéphane Jolibert écrit sacrément bien. En très courts chapitres il nous entraine dans un polar qui va vite, son style très visuel est assez jubilatoire, mais le romancier réussit aussi les scènes tendres et contemplatives.



S’établir dans le sud de l’Espagne, vivre d’amour et d’amitié dans un Eden écrasé de soleil ou devenir le maitre sans Dieu d’une cité, choix de vie qui entre les mains de Jolibet devient une boucle de Möbius.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dedans ce sont des loups

Le Grand Nord. Le Terminus. Si l'on dit je vais au Terminus, nul ne doutera que c'est pour s'enivrer, se taper une pute ou chercher un job. Parfois les trois à la fois. Natsume y a bossé en arrivant dans cet endroit qui héberge un tas d'individus sans foi ni loi. Sean l'a remplacé. Il aime ça se défouler avec les poings sur les clients trop imprudents et, pour ne pas perdre la main, sur sa petite famille. Quant au vieux Tom, qui a perdu ses jambes, il fait chauffer son alambic pour fournir leur came aux ivrognes. Dans ce contexte plutôt pesant, au milieu de ce nulle part en grande partie bloqué par les frimas, cherchant à reformer sa meute, le loup erre.



Mon dernier contact en tant que lecteur avec le loup fut celui de Herman Hesse. Ça date. Je me suis laissé tenter par ce premier roman de Stéphane Jolibert qui m'a été vivement conseillé – et par quelques glapissements médiatiques prometteurs. Si la civilisation semble ne pas avoir eu de prise sur cette contrée, cela convient parfaitement à tous ceux qui y posent leurs fesses et y évacuent leurs ardeurs. C'est le cas de Sean. Nats, qui fait office de livreur pour Tom, avait pointé du doigt ce trou du cul du monde, guidé qu'il était par une mission. Il traîne toujours ses stigmates. Son passage au Terminus en tant que gardien des prostitués est de nature à nous révéler sa personnalité. La rudesse du climat, l'isolement, la proximité avec la nature, lui conviennent à merveille. Son affection pour Leïla, l'une des douze locataires du Terminus, puis son amour pour Sarah vont sensiblement perturber ses convictions.



La prégnance du loup dans le récit offre à ce texte sa substantifique moelle. Le loup qui erre se contenterai d'une moelle non substantifique, d'un os sans moelle, car il crève la dalle, il a les crocs. La meute, quant à elle, bâfre. Le loup qui erre est tout à sa quête de nourriture, de survie. La meute copule. Les chiens n'ont pas leur place ici. Le loup Alpha en a décidé ainsi. Nats est le seul à entendre le loup qui erre, s'approchant de la maison. Sa perception serait-elle hallucinée ou bien n'est-elle pas plutôt proche de sa lourde réalité ?

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/04/terminus-tout-le-monde-descend-bang.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Dedans ce sont des loups

J'ai de suite été fascinée par l'ambiance qui se dégage de ce texte. Adepte de Jack London, j'ai retrouvé dans ce roman la rudesse des histoires venues du Grand Nord et une fois en entamé, je n'ai plus pu le lâcher. La tension monte peu à peu, au fur et à mesure que des pans de l'histoire de ces hommes se dévoilent. C'est beau et c'est, ça se lit d'une traite en prenant à peine le temps de respirer entre deux pages. Un grand roman.
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Déclic

Le petit avis de Kris

Léandre a une femme qui le déteste etdeux filles qui le méprisent. Il n’aime pas la vie, il la subit. Un jour, il trouve dans sa boîte aux lettres une enveloppe contenant un énorme paquet d’argent. Madison, qui déteste son prénom de fille, rêve de s’échapper loin de la cité. Quand il découvre sur un parking un sac rempli de billets à côté d’un cadavre, il voit une opportunité de changer de vie.

Après « Dedans ce sont des loups » Stéphane Jolibert nous revient avec un roman traité sur le ton de la légèreté mais qui, en réalité, est bien noir avec, toutefois, cette petite lueur d’humanité qui brille au fond de chacun.

La destinée de Momo, Madison et Leandre est bien étrange, sans relation apparente, une desinvolture qui cache en réalité des personnages tout à fait attachants et bien campés.

J’aime être surprise et cette histoire a tiroirs m’a beaucoup plu. J’ai retrouvé un peu d’Hervé Commère dans ces pages même si l’écriture de Stéphane lui est bien propre.

La chute est extra !!
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Dedans ce sont des loups

Dans un Nord fantasmatique, près du cercle polaire, une petite population vit autour d’une sorte de zone franche. Quelques fermes décrépies, un garage, un supermarché et, cœur battant des lieux, le Terminus, hôtel bar et bordel. Soit on naît en ces lieux et l’on en part, soit l’on vient s’y réfugier quand on a des comptes à régler avec la justice plus au sud. La frontière passée, lorsque l’on entre ici, on n’obéit plus qu’aux règles de ce grand patron que personne n’a jamais vu mais dont la justice est plus qu’expéditive.

C’est ici que vit Nats, ancien garde-putes du Terminus chargé dorénavant d’aider le Vieux Tom, cul-de-jatte distillateur de gnôle, à livrer l’hôtel en eau-de-vie. Et si Nats est ici, c’est aussi parce qu’il a dans le collimateur Sean, son remplaçant au Terminus, dans les traits duquel il croit reconnaître celui qui a été son bourreau dans une autre vie, en d’autres lieux. Et puis débarque Sarah, la nièce de Tom, qui va chambouler les plans de Nats.

S’il y a bien une chose que l’on ne peut enlever au roman de Stéphane Jolibert, c’est l’originalité de son décor et le sentiment d’oppression qu’il fait ressentir au lecteur. Dans l’immensité enneigé, l’espèce de cloaque que représente la communauté rassemblée autour du Terminus, repris de justice, prostituées, garagiste borderline qui n’est pas sans rappeler celui qui évolue dans la contrée beaucoup plus chaude de John Ridley, apparaît autant comme un nouveau cercle de l’enfer que comme l’endroit d’une possible renaissance. Stéphane Jolibert s’y entend pour faire ressentir la sauvagerie qui a cours en ces lieux et la manière dont la plupart des personnages flirtent avec une forme de folie furieuse.

Si l’allégorie autour de la figure du loup peut parfois, à cause d’une tendance de l’auteur à vouloir trop appuyer son propos, manquer de subtilité – peut-être parce que sa manière de présenter l’amoralité d’une grande partie des personnages fait de ce livre un roman éminemment moral et un peu moralisateur – et si l’on ne peut nier le fait que l’ensemble n’est pas dénué de quelques longueurs, il n’en demeure pas moins que Dedans ce sont des loups est un thriller de très bonne tenue. Jolibert mène plutôt bien sa marque et, disons-le encore, crée là un monde extrêmement vivant, entre le roman post-apocalyptique et le western dont il connaît bien les ressorts et figures obligées. De quoi passer un bon moment de lecture.


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Dedans ce sont des loups

« Dedans ce sont des loups » est un récit noir planté dans un paysage blanc. Il raconte l’histoire d’hommes rudes dans une contrée rude. Une petite ville du Grand Nord, située au milieu de nulle part, où il neige 9 mois sur 12. Une terre inhospitalière, aux confins de la civilisation, abritant bûcherons alcooliques et violents, criminels en cavale et jeunes prostituées miséreuses. Au milieu de ce trou perdu se trouve un lieu incontournable : Le Terminus. Un bar, hôtel, bordel, casino, appartenant à un mystérieux Patron, où se côtoient tous les habitants des environs. Des lois bien particulières régissent les agissements des clients au sein du Terminus. Chacun a sa place. L’irlandais au fusil derrière le bar, le garde-putes aux poings affutés dans l’ombre, le fossoyeur planqué dans son garage… une galerie de personnages truculente et hors du commun. Parmi eux, nous en suivons plus spécialement Natsume dit Nats, le vieux Tom, sa nièce Sarah et Sean.

Une sombre histoire de vengeance lie Nats et Sean, faite de non-dits mais de rancœur tenace.

L’amour, la fidélité ; la loyauté trouveront malgré tout une place de choix dans ce puzzle de vies déglinguées. La tendresse de Nats envers la jeune Leïla est touchante et en est un bel exemple.

L’omniprésence du loup n’est pas un hasard et rappelle que l’homme est un loup pour l’homme, son pire ennemi c’est lui.

La plume de S. JOLIBERT est tour à tour féroce et poétique. Le rythme est plutôt lent mais n’enlève rien à l’épaisseur de l’intrigue.

C’est un « polar-conte » original, sauvage et déroutant.

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Dedans ce sont des loups

Tout le monde ne s'improvise pas garde-putes.

Il faut savoir cogner et surtout n'avoir aucun état d'âme.

Natsume en sait quelque chose. Quand il est arrivé au Terminus, juste appellation de ce "trou du cul du monde", quelque part dans le Grand Nord, entre les USA et le Canada, le recruteur ne s'est pas soucié d'un éventuel passé sulfureux le concernant. Car cette zone de non-droit, où l'hiver dure 10 mois et la neige recouvre tout sous plusieurs mètres, accueille les pires raclures du continent. Ceux qui fuient, ceux qui n'ont plus aucun espoir de vie sociale "de l'autre côté de la frontière", ceux qui ont vécu l'enfer.

Natsume fait partie de cette dernière catégorie.

Où pouvait-il chercher la raclure qui l'avait rousté adolescent sinon au pays des raclures ?

Le Terminus, c'est ce bar-épicerie-hôtel-bordel-garage, ce tout-en-un qui est le seul point de chute de cette meute dans cet endroit sauvage où "les chiens" (les autorités) ne viennent plus poser une seule patte.

L'ombre du propriétaire, inconnu, plane sur les lieux. Seul un téléphone donne les ordres, confirme les recrutements, ordonne la mort.

On a beau être au pays des salopards, le sens de l'honneur est le pilier de la communauté et le maître des lieux entend bien le faire respecter...par tous les moyens.



Ce premier roman est une réussite. Polar-western glacial, très noir, avec une pointe d'humour, il met en scène des personnages attachants, dévoilés par une écriture très fluide, agréable, dont la psychologie parfaitement rendue, alimente principalement l'intrigue. Au fil des pages, on n'a qu'une envie : enfiler une doudoune et se rendre au Terminus afin d'y boire un verre et observer ce microcosme, cette cohorte terriblement humaine où chacun tente ce qu'il peut pour poursuivre sa vie.

Un excellent moment de lecture.

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Dedans ce sont des loups

Quelque part, là haut dans le Nord, au delà même de la ville, il y a le Terminus. Le nom de l'hôtel-bar-bordel qui rythme la vie de cette bourgade isolée vivant selon les lois d'une meute. Y vivent ceux du cru qui savent ce qu'ils doivent au vieux Tom, bûcheron désormais privé de ses jambes, aussi ceux qui sont partis "d'ailleurs", à qui l'on ne pose pas de questions.

Nats, garde-pute au grand cœur, convoyeur de gnole, homme brisé, y rencontre Sarah, la nièce du vieux Tom. Ensemble ils vivront un hiver passionné alors que les cartes semblent se redistribuer au Terminus et que les questions autour du mystérieux propriétaire du lieu...

Dans ce roman, Stéphane Jolibert crée une ambiance froide et oppressante à souhait. Ses personnages sont aussi denses que mystérieux et vous toucheront (positivement ou négativement) justement et intelligemment. Bien sûr, il y a quelques "tics" de premiers romans mais ils sont vite oubliés tant le roman est prenant et vous accompagnera longtemps.
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Dedans ce sont des loups

Quelque part, dans le grand nord, entre Etats-Unis et Canada vit, ou survit, une curieuse communauté. Beaucoup de ces gens ont échoué dans ce coin perdu enneigé huit mois sur douze à seule fin de se faire oublier de la justice. Leur seul point de ralliement et de distractions est un établissement digne des meilleurs westerns: le Terminus, hôtel, bar et bien sûr, bordel. Si personne ne sait qui en est le très mystérieux boss, tous savent qu'il y a des règles qu'il vaut mieux respecter au risque de terminer en casse-croûte pour les ours... Les gêneurs ayant la faculté de disparaître promptement dans la plus grande « discrétion ». Au milieu de cette faune abrutie de violence et de gnôle (distillée localement comme il se doit), vit Nats, garde-putes consciencieux paradoxalement épris d'équité voire de justice. Mais comme les autres, Nats a un compte à régler avec le passé, un passé particulièrement douloureux qui refait brutalement surface. L'arrivée de Sarah changera-t-elle le cours des choses ? Y a-t-il de la place pour l'amitié, la solidarité et l'amour dans cette zone de non droit où les poings et les colts font la loi ?



Stéphane Jolibert signe un premier roman particulièrement efficace qui prouve, s'il en était besoin, qu'il n'est point nécessaire d'être Américain pour écrire un bon roman noir où la nature tient une place prépondérante. Dès les premières lignes on est pris par une atmosphère glaciale et oppressante portée par une écriture rapide qui suggère plus qu'elle ne décrit laissant tous les champs libres à l'imagination. Le danger peut surgir n'importe où, n'importe quand, pour n'importe qui, ne laissant aucun répit au lecteur, qui de toute façon n'en demande pas, trop heureux de savourer ce roman haletant, et parfois drôle, à la fin totalement imprévisible jusqu'à la dernière ligne. Les personnages hauts en couleur (j’avoue une certaine sympathie pour Twigs la levrette, pathétique loser et parfait crétin) forment une galerie de portraits inquiétants et intrigants où les rares figures féminines apportent, enfin, un souffle d’humanité. Tous se démènent avec leur propre histoire, souvent lourde, et leur survie parmi des congénères pour la plupart complètement désaxés dans une nature hostile et sans pitié où les loups – les vrais - rodent peut-être aussi...

Entre Jim Harrison et Ron Rash, une nouvelle plume à découvrir !



Véronique.


Lien : http://librairielefailler.bl..
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Dedans ce sont des loups

Un univers gelé, sous la neige huit mois sur douze, quelque part au-delà de la frontière au nord, aux confins du monde civilisé. Dans ce monde où le bruit des arbres et des bêtes est tamisé par le poids de la neige, il y a le vieux Tom, qui a perdu ses jambes et distille de l’alcool dans son laboratoire clandestin. Il y a Nats, qui livre la gnôle entre la ferme de Tom et le Terminus, le bar-hôtel-bordel sur la route déserte qui mène à la ville lointaine. Il y a Sarah la rousse, qui émeut Nats au-delà du rationnel, il y a l’Irlandais, le contremaître, Leïla la prostituée et le mécano Twigs la Levrette. Et puis Marthe qui subit la violence de son mari alcoolique. Tout ce monde-là survit, malgré la neige et les coups durs, parce qu’il n’y a pas d’autre endroit où aller. Tous luttent contre les loups, tous les loups, quels qu’ils soient. Aux confins du Grand Nord, dans un paysage de glace et de neige, une bourgade survit autour de l’activité du Terminus : hôtel, bar et bordel. Nul ne sait à qui appartiennent les lieux, mais ici se réfugie la lie de l’humanité et ici s’épanouissent les plus bas instincts. Dans ce milieu hostile, Nats fait son boulot avec application, jusqu’au jour où débarque un homme au visage familier, et avec lui, une flopée de mauvais souvenirs. Dès lors, tandis que la neige efface le moindre relief du paysage. Tandis que la beauté de Sarah chamboule son quotidien. Tandis que le vieux Tom lui raconte le temps où les loups tenaient les chiens à distance. L’esprit de vengeance tenaille Nats, impérieux, dévorant.

Un premier roman noir aux confins du Grand Nord, inspiré de Richard Brautigan et de Jim Harrison.

Dedans ce sont des loups de Stéphane Jolibert

Beaucoup mais beaucoup aimé.

Un roman fort, univers rude, un hymne aux femmes, surtout celles malmenées par la vie. Un auteur très prometteur.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Dedans ce sont des loups

Pour son premier bouquin, Stéphane Jolibert n’a pas fait dans la dentelle. Du noir de chez noir, non dilué s’il vous plaît ! Et d’une telle qualité qu’on n’hésite pas à en redemander !



L’action se passe dans un bled isolé du grand nord, un endroit volontairement non localisé que chacun peut imaginer à sa façon, une bourgade recouverte de neige les trois-quarts du temps, un ancien territoire d’où les loups ont été chassés, et qui maintenant est occupé par une poignée d’hommes, persona non grata de l’autre côté de la frontière. Il fut appelé Terminus car il l’avait été en un temps plus éloigné où hommes et machines avaient trouvé dans ces contrées reculées plus obstinée qu’eux, plus implacable : la météo. Le Terminus est un trois-en-un : hôtel, bistrot, bordel, où les clients de passage s’enivrent de luxure, d’alcool, et d’un peu de sommeil. Tous ces mâles gonflés à la testostérone s’y comportent comme des loups, des loups qui apprennent vite à respecter des principes simples, limpides : à l’extérieur des murs du terminus, chacun est libre d’aller et de venir comme il l’entend, de trucider son prochain, de dérouiller sa femme et ses gosses, de torturer ses bêtes, ses proches, ou de commettre tout autre exploit dénué de morale ou de logique. Dehors, chacun fait ce qu’il veut. Mais dedans on se plie aux règles, et l’une d’elles édicte qu’au Terminus, aux putes on n’y touche pas, pas autrement qu’avec respect, à défaut de tendresse.

Les ordres émanent du propriétaire – que personne ne connaît – via un téléphone mural. Sur place le contremaître veille à leur application, tandis que le garde-putes intervient si besoin pour rappeler les règles.



Avec un style alerte et inventif, Stéphane Jolibert nous immerge dans une atmosphère obsédante. La description des paysages enneigés, la singularité des lieux comme ce bordel du bout du monde ou la distillerie clandestine du vieux Tom, sans oublier les particularités des différents personnages, tout confère à créer un climat envoûtant, que l’on peine à quitter.



Chaque personnage a sa raison de se trouver là : pour fuir ou pour rechercher . Les informations communiquées habilement nous tiennent en haleine et nous réservent bien des surprises.

Dans cette sombre histoire de vengeance, l’auteur veille toutefois à alléger cette oppressante tension montante par quelques scènes plus tendres ou plus intimes, ou d’autres parfois burlesques à l’image de certains personnages.

On a même droit à un peu de psychologie canine, si tant est qu’un chien peut en avoir, chez Mademoiselle, un bouledogue mâle qui n’a aucune raison de se trouver dans ces contrées car on sait bien qu’un bouledogue et la neige font deux, et aucune raison de s’appeler ainsi sauf qu’il a été baptisé avant de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un mâle et qu’il s’en accommode fort bien.

La psychologie des personnages est suffisamment développée pour les rendre charismatiques malgré la violence dont certains font preuve. Le vieux Tom, sa nièce Sarah, Natsume, Leïla la pute au grand coeur, Twigs la levrette, … sont autant de personnages attachants qui nous font aimer ce livre.



Un page turner très noir avec un style imagé et une intrigue bien construite.



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Dedans ce sont des loups

"Dedans ce sont des loups" de Stephane Jolibert.

Roman noir superbe où la Blancheur des décors réponds à la noirceur de l'âme.

Premier roman du monsieur et coup de maître.

Comme Nats, le garde putes du Terminus,on en prend plein la gueule mais nous c'est pour notre plus grand plaisir !

J'ai refermé le bouquin avec la boule au ventre et le goût du sang dans la bouche, signe pour moi d'un putain de bon bouquin. On est au plus proche de la nature dans le grand nord au milieu des loups et la neige est tachée de sang.

Les personnages, que ce soit des brutes sans scrupules ou des femmes cabossées par la vie font aussi la force de ce roman. L'ambiance malsaine et les scènes violentes sont ressenties fortement dans les tripes. Alors vous allez me dire mais y'a t-il de la douceur dans ce monde de brut ? Et bien oui même dans cet univers il ya aussi de la douceur et de l'amour, l'auteur sait y faire et avec style en plus !

Coup de coeur donc pour ce roman noir que n'aurais pas renié l'éditeur Gallmeister. Bravo monsieur !

En plus il vient de sortir son deuxième roman , manquerait plus qu'il soit aussi bon !
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Dedans ce sont des loups

Ahhh j'ai aimé cette histoire

Au fin fond du grand Nord ....on ne sait pas vraiment où....une bourgade paumée avec un hôtel le Terminus ....rendez-vous des bûcherons.....bordel....bar....le seul endroit à peu près vivable du coin

Et des types au passé louche , violents qui sont arrivés dans ce bled

Dès le début j'ai été happé par l'histoire, par l'ambiance

La nature âpre et rude comme les gens de là bas....et les loups

Les règles de vie édictées par un mâle Alpha ....parce que là haut les humains sont des loups.....

Pour un premier livre c'est vraiment très réussi
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Dedans ce sont des loups

Lors de la Masse Critique Babelio, le titre de cet ouvrage et sa couverture m’avait attiré. Et j’avoue que le résumé a achevé de me convaincre. Certes le genre « thriller » n’est pas mon style de lecture favorite (quoique ce livre n'est pas réellement ce que je qualifierai de thriller) mais le lieu du récit, le mystère qui se dégage du résumé et le terme de loup m’ont irrémédiablement attiré.



Le début de la lecture m’a paru un peu laborieux, non à cause de la plume, mais plus par le fait que l’auteur place ses personnages, leurs passés et leurs présents de façon totalement emmêlée. Mais dès l’instant où j’ai pris mes marques, j’ai pris plaisir à lire cet ouvrage.



Chaque personnage a un rôle bien précis. Chaque personnage a un passé (parfois très lourd) et j’ai compris pourquoi l’auteur a fait ce choix de ne pas dévoiler tout d’un seul coup mais d’y aller par épisode. Et chaque personnage a une « mission ». Le récit tourne autour du Terminus, une bourgade gérée par un patron dont personne ne connaît l’identité, au fin fond du Grand Nord, là où la loi ne s’applique pas. Les corps disparaissent comme neige au soleil !



On découvre Nats et son objectif en venant au fin fond du pays, Sarah qui revient au pays et dont certains souvenirs resurgissent à la surface, Twigs le mécano qui a une trouille d’enfer et un sacré trou de mémoire, Sean la brute sans cœur, Leïla la pute et le vieux Tom que j’ai de suite adopté !



Dans ce roman, il y a deux principales intrigues : qui est le grand patron du Terminus ? Et Nats arrivera-t-il à passer des 90% de son hésitation sur Sean au 100% ? (pour comprendre, il faut lire.) En parallèle, l’auteur a eu la brillante idée d’écrire sous les traits d’un protagoniste inattendu : un loup ! La bête a aussi un passé et un présent qui est un redémarrage tant pour elle que pour les hommes et la Nature. Jamais je n’ai autant pensé à l’adage de l’homme est un loup pour l’homme. D’autant plus avec les comparaisons du fonctionnement de la vie « sociale » du Terminus à celle de la meute de loups : le grand patron étant l’Alpha par exemple… et la violence qui en découle ! Un dernier point concernant les personnages. Aussi étrange que cela puisse paraître, je n'y ai vu aucun héros et aucun méchant : juste des hommes à l'état brut avec leurs bons côtés et leurs vices !



En lisant Dedans ce sont des loups, on sent le travail de l’auteur afin que le récit soit cohérent et que le lecteur ait les réponses à toutes ses questions. Concernant la plume, je n’ai rien à redire, c’est très bien écrit et l’auteur a su se démarquer dans la conception et l’assemblage du récit. Les termes usés peuvent paraître violents, grossiers mais l'auteur s'est imbibé du lieu au point de le décrire avec les mots justes !

J’ai vraiment apprécié ma lecture et la fin m’a laissé songeuse. Y aurait-il espoir d’avoir une sorte de suite ?
Lien : http://revesetimagines.canal..
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