Citations de Stéphane Servant (572)
Un jour, j'ai lu que la vérité est toujours confisquée par les plus forts.
C'est faux. Elle appartient à ceux capable d'imposer le silence.
Les gens aiment pas qu'on sorte des cases, parce que ça leur fait prendre conscience qu'ils sont enfermés dedans.
Il s’est mis à chanter et j’ai chanté avec lui. Une chanson qui disait que les monstres nous ressemblent parfois. Et que les cages sont faites pour être brisées.
J'ai essayé de protéger Tom autant que possible mais je suffoquais à cause des gaz.
J'ai hurlé :
- Vers l'église ! Cours vers l'église !
Mais Tom ne voulait pas me laisser. Nous avons été séparés par une nouvelle charge. L'air était saturé de gaz, je ne voyais plus rien. J'ai feulé, griffé et mordu, sans trop savoir qui était en face de moi. J'ai fendu le ventre d'un chien qui tentait de mordre mon mollet. Et puis des matraques se sont abattues sur mon corps. Je suis tombée à terre, roulée en boule, et j'ai attendu que le déluge prenne fin. Il n'y avait rien d'autre à faire. Juste espérer ne pas mourir.
E.A
On se dit qu'on a le temps. Toute la vie devant soi. C'est comme voir une étoile filante dans le ciel et se dire qu'on fera un vœu demain ou la semaine prochaine. Mais la vérité, c'est que ces moments ne reviennent jamais. Les étoiles passent et s'éteignent. Ça ne sert à rien de faire un vœu sous un ciel vide.
Un jour, j'ai lu que la vérité est toujours confisqué par les plus forts.
C'est faux. Elle appartient à ceux capables d'imposer le silence.
Quand tu connaîtras tous les mots, tous les mots qui sont dans les livres, le monde n'aura plus de secrets pour toi. Alors à ce moment-là, tu seras grande. Lis, Petite, ne t'arrête jamais de lire. Les mots sont la soupe de l'âme.
Quand j'ai rouvert les yeux, j'ai vu les bancs, la balançoire, les arbres. J'étais dans le parc. Ils étaient une dizaine autour de moi, habillés de blanc. Ils n'étaient même pas masqués. J'ai reconnu un policier croisé au commissariat. Et puis j'ai vu Fred, le visage barré par les cicatrices de mes griffes. Les hommes ne disaient rien, ils se contentaient de me fixer.
La vie a continué.
J'avais désormais ma carte d'Obscure sur moi. Obligée de la porter de manière visible quand je sortais, c'est ce qui était indiqué sur le petit rectangle de plastique. les contrevenantes risquaient d'être interpellées par la police. S'y ajoutaient nom, prénom, âge, adresse et photo. Photo d'avant la Mutation, bien entendu. C'était une "mesure de protection" avait dit le gouvernement.
"Si je suis capable de mourir, vous devez accepter que je puisse aimer ,n'est-ce pas ?"
Depuis qu'elle était petite elle n'avait fait que se défendre.
Venez. Venez voir à quoi ressemblera le monde de demain.
Je leur raconte souvent des histoires de monstres et de dragons.Je sais qu'ils comprennent déjà que le monde est sauvage et dur mais que les monstres peuvent être vaincus.
"Réfléchir, c'est commencer à désobéir.
Lire, c'est se préparer à livrer bataille."
– Faire des trucs parce que ça veut dire quelque chose. Et sans avoir l’impression de travailler.
– Vivre, quoi.
– Ne jamais accepter ce que l’on ne veut pas.
Réfléchir, c'es commencer à désobéir.
Lire, c'est préparer à livrer bataille.
Dans ce monde, être soi est déjà beaucoup. Être soi est un acte de résistance. Le premier de tous peut-être.
Il faut croire que l'homme n'est pas très doué pour la beauté.
Pas plus que la vérité, d'ailleurs.
Un jour, j'ai lu que la vérité est toujours confisquée par les plus forts.
C'est faux. Elle appartient à ceux capables d'imposer le silence.
- Les gens normaux m'ennuient.
- Pareil.
- Et puis, qu'est-ce que ça veut dire "normal" ?
- Rien. Absolument rien.
- Bizarre, hein ?
- Très bizarre. Comme toi.
- Comme toi.
- Comme nous.
- C'est la société, notre société, qui a enfermé les femmes dans ces tâches-là. Parce qu'elle est gouvernée par les hommes, depuis longtemps. Là, je suis bien d'accord avec toi. Mais ce n'est pas l'humanité. L'humanité, c'est nous. Nous tous. Le monde, c'est ce qu'on en fait. Et on est capables de grandes choses.