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Critiques de Susanna Clarke (221)
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Jonathan Strange et Mr Norrell

Ça m’a pris un mois et demi pour venir à bout de ce pavé de plus de mille pages – non pas parce que c’était ennuyeux ou pénible, au contraire : je trouvais ce roman tellement bon que j’ai préféré le savourer par petits bouts plutôt que de dévorer trop vite des kilomètres de pages, au risque de développer une indigestion.



Nous sommes au début du 19è siècle, dans une Angleterre uchronique où la magie, après un âge d’or médiéval, n’est aujourd’hui plus qu’un objet d’études pour les théoriciens. Jusqu’à ce qu’arrive Mr. Norrell, vieil homme misanthrope qui déclare pratiquer la magie et veut l’utiliser pour aider le gouvernement englué dans les guerres napoléoniennes. Or, ses méthodes pour « restaurer la magie en Angleterre » sont assez déconcertantes… C’est là qu’apparaît un autre magicien, le jeune et brillant Jonathan Strange, que Mr. Norrell prend aussitôt pour élève.



J’avais presque oublié, avant de m’attaquer à ce roman, à quel point j’aime les narrateurs omniscients bien utilisés. Ce que l’on perd en proximité avec les personnages, on le regagne en verve, avec une plume qui rappelle un peu les canons du 19e siècle sans y perdre en fluidité, un regard tendrement railleur sur les personnages et un humour sous-jacent présent à chaque page et à chaque note de page. Car oui, le roman est truffé de très longues notes de bas de page qui font partie intégrante de la narration et se révèlent aussi divertissantes qu’instructives.



Plutôt que l’histoire de la rivalité entre deux magiciens, ce roman se présente comme un portrait fluctuant de la magie anglaise, de sa disparition progressive et de sa réapparition tonitruante. Aussi ne faut-il pas avoir peur de se perdre dans les apparentes digressions qui, en fait, ne font qu’enrichir la mythologie de l’histoire. On peut également s’amuser à repérer les multiples références historiques et la manière dont celles-ci s’entrelacent avec l’aspect fantasy du roman. L’autrice joue aussi beaucoup sur l’ironie dramatique (le fait que le lecteur sache des choses que les personnages ne savent pas, du moins pour certains d’entre eux), un procédé également au cœur de Piranèse, son autre roman.



Un long et excellent moment de lecture!
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Jonathan Strange et Mr Norrell

Well, well, well… L’année commence bien. Après avoir été bluffée par L’ombre du Vent en Décembre, je suis époustouflée par Jonathan Strange et Mr Norrell en cette fin de Janvier. J’ai bien envie de dire qu’il mérite une place dans mon top 10, mais comme je l’ai dit il y a moins d’un mois pour un autre livre, vous allez penser que je suis trop influençable et change bien trop souvent les livres de mon top 10. Non, non, que nenni (comme dirait Jonathan Strange, mais je vous en reparlerai plus tard). Je suis juste très chanceuse ! J’ai découvert de très grands livres ces deux derniers mois.



A tous ceux qui sont encore hésitants à se lancer dans la lecture de ce pavé de plus de 1000 pages, voici ma recommandation : lisez-le, les pages se tournent à une vitesse folle. Le style recherché et so british est un vrai plaisir et on ne sent pas une seule fois de moments de creux. L’intrigue est menée de main de maitre. 10 ans à bosser dessus et ça se ressent !



A tous ceux qui hésitent car ça parle de magie et les histoires de fantasy avec des magiciens, depuis l’ère Harry Potter, on en a marre : lisez-le. La magie est bien sûr au centre de cette histoire mais est bien plus subtile que dans de nombreux autres livres fantastiques, et j’ose le dire, plus réelle et palpable. On y croirait presque.



A tous ceux qui aiment Jane Austen, Oscar Wilde et Lord Byron : lisez-le. Le style est un concentré des deux premiers, mixés avec ingéniosité. On y retrouve même leur humour subtil. Quant au dernier, le cher poète anglais fait une apparition hilarante, tout comme Lord Wellington et George III d’Angleterre.



L’histoire se déroule en Angleterre à l’époque Georgienne, c’est-à-dire au temps de Jane Austen et Lord Byron (ce qui explique certaines particularités du livre énoncées plus tôt…). La magie a désertée l’Angleterre depuis plus de 200 ans. Le livre conte les aventures des 2 derniers magiciens anglais : Mr Norrell et Jonathan Strange, vous vous en doutez. Ils œuvrent pour redonner à la magie anglaise toute sa grandeur d’autrefois. Alors que le vieux et ennuyeux Mr. Norrell est plutôt un homme d’étude frileux, le jeune et affable Jonathan Strange, son élève, est beaucoup plus aventureux. Peut-être même un peu trop. Et malgré les mises en garde de Mr Norrell, il s’aventurera sur un chemin où le lien entre magie blanche et noire est bien mince. Ce qu’il ne sait pas c’est que ce chemin, son maitre, l’a déjà emprunté par le passé ce qui aura beaucoup plus d’impact qu’aucun des deux ne le soupçonnent…



Si ce petit résumé ne vous émeut pas plus que ça et n’éveille aucune curiosité, je n’ai pas donné mon dernier mot.



Loin d’être un roman de fantasy classique, relatant les aventures de magiciens talentueux et leur lutte contre un esprit malveillant, JS&MN dépeint un monde on ne peut plus british. Lords, gentleman, bals mondains, pot de vin et guerres napoléoniennes sont monnaie courante et peuplent l’univers de JSMN. Les apparitions de personnages réels et d’événements connus de tous (la bataille de Waterloo par exemple) font que le monde dépeint par Susanna Clarke crie de vérité. Les personnages, magiciens ou non, sont faillibles, loin des d’être des surhommes, dont les désirs, les peurs et les contraintes sont les mêmes que n’importe quelle personne de cette époque. Et le style d’écriture, se rapprochant des auteurs de l’époque ne fait que renforcer cette impression. Un vrai plaisir à lire.



Les dernières 200 pages sont justes grandioses ! Mes préférés, à n’en pas douter. Car arrive dans ces pages tout ce qu’on a espéré tout au long du roman.



Si vous n’aimez pas la fantasy, ce livre pourrait vous la faire aimer pour la simple et bonne raison qu’on n’a pas l’impression de lire de la fantasy. En un mot comme en cent : si vous aimez la bonne littérature (anglaise), plongez-vous dans cet univers.
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Jonathan Strange et Mr Norrell

« Jonathan Strange et Mr Norell » est précédé d’une très bonne réputation. C’est peu de le dire. Récipiendaire de plusieurs prix prestigieux et auréolé d’un succès public et critique considérable, le roman de Susanna Clarke a fait l’unanimité, ou presque. J’ai toujours tendance à me méfier de ces phénomènes littéraires alors, même si l’argument me plaisait, j’hésitais à me lancer dans cette lecture. Et le fait qu’il s’agisse d’une brique de plus de 1000 pages ne faisait qu’accentuer ma réticence. Finalement, j’ai fini par m’y atteler. Si le roman n’est pas parfait, il s’avère une franche réussite que je ne regrette absolument pas.



Il y a bien des longueurs dans le roman de Clarke qui aurait mérité des coupes franches. Le roman aurait gagné à perdre une bonne centaine de pages, voire plus. 1100 pages c’est trop et le récit n’évite pas quelques passages de ventre mou pendant lesquels j’ai trouvé le temps long. Mais, paradoxalement, ce défaut m’est apparu également comme une qualité. En effet, je trouve que trop de romans peinent à installer un univers tant ils se dépêchent d’aller dans l’action. Au contraire, l’auteure prend son temps pour donner vie à un univers riche et fouillé. Le world building est vraiment le point fort du roman. Mélangeant subtilement récit historique, fantasy et roman victorien avec une touche de gothique, « Jonathan Strange et Mr Norell » offre dépaysement et émerveillement. L’écriture de Clarke est à l’avenant, fluide, élégante, la dame écrit très bien. Les personnages sont un peu moins réussis que le world building. S’ils sont bien caractérisés, crédibles et vivants, j’ai trouvé qu’ils ne parvenaient pas à susciter de l’affection. Ceci dit, cette faiblesse ne m’a pas dérangée tant j’ai été séduite par l’univers imaginé par Clarke. De plus, si le récit n’a pas un rythme trépidant et s’il prend son temps, il réserve tout de même son lot de péripéties et d’aventures, notamment en inscrivant son caractère surnaturel dans un contexte historique très plaisant et en déployant de jolies trouvailles.



« Jonathan Strange et Mr Norell » n’est pas un roman parfait mais il mérite bien le concert de louanges reçu. Si la lecture de ce pavé n’est pas toujours facile, du fait de sa longueur, ça vaut la peine de ressentir quelques petits moments d’ennui tant il est agréable de se promener dans un univers si enthousiasmant.

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Les dames de Grâce Adieu et autres récits

Petit recueil de 8 nouvelles publié 2 ans après Jonathan Strange et Mr Norell.

Ce livre peut se lire indépendamment du livre, mais, soyons francs, pour en comprendre les subtiles allusions, il vaut mieux avoir tenu le coup en lisant le pavé.



8 nouvelles relatant les aventures fantastiques de divers personnages au pays des fées ou en Angleterre où la magie joue un rôle prédominant.

Se lit aisément (plus digeste que le roman ), mais on tombe un peu dans le répétitif... ces nouvelles avaient été abordées dans les notes du livre. Vous avez juste ici la version un peu plus romancée.
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Jonathan Strange et Mr Norrell

J’ai ce roman dans ma pal depuis un petit moment mais j’en retardais toujours la lecture car c’est quand même un pavé de 1000p. La pioche de Flaubauski pour Juin aide un peu mais arrivé à un moment où je n’ai que des pavés, il m’a bien fallu choisir. J’ai pris le pire en espérant passer un excellent moment avec.



Je précise que je possède l’édition poche car il y a un point qui a tendance à m’énerver chez certain.e.s auteur.e.s, ce sont les notes de fin de pages surtout quand elles sont nombreuses et importantes. Là, ce n’est pas peu dire, certaines empiètent tellement sur la page qu’il n’y a que le tiers du haut pour l’histoire. D’autant plus que les notes sont pour la plupart le fruit de l’imagination de l’auteure. N’étant pas fan de ces notes, je n’en lis que la moitié et encore. Je me suis surprise au bout de 40p de lire tout en pensant à tout autre chose, chose que je ne fais jamais… En relisant le résumé et l’avis du Time Magazine, je me suis fais la réflexion que je m’étais encore trompée dans mes lectures. Je ne suis pas fan de Tolkien (n’ayant fini que Bilbo) ni de Jane Austen, donc… Bon ben c’est dommage pour moi mais je n’ai pas du tout accroché ni au style littéraire ni à l’histoire. Je pensais trouver un roman sur la magie mais je n’ai eu que des érudits qui ne parlent que pour ne rien dire. Qu’est-ce que je m’ennuyais… C’est plat et insipide. J’ai malgré tout essayé d’en lire plus en diagonale mais aucun passage n’a réussi à ressusciter mon envie de découverte pour cette histoire.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une déception pour ma part et il a été abandonné au bout de 70p. J’en attendais peut-être trop ou j’avais mal lu le résumé, ça revient au même. Si vous préférez les longues descriptions aux faits, je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis d’autant plus qu’il a reçu deux prix.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Piranèse

Imaginez déambuler dans un palais où les salles se succèdent, où le silence rencontre l’oeil impassible des statues et où les marées affluent avant de se retirer, discrètement, en vous laissant de quoi vous sustenter. Personne d’autre que vous et un mystérieux Autre que vous ne rencontrez que deux fois par semaine à heure fixe, pendant une heure, pour lui faire votre rapport sur la cartographie des lieux, la carte du ciel et les marées.

Jusqu’au jour où l’ombre d’une troisième personne se dessine dans votre environnement. L’Autre dit qu’il s’agit d’une menace. Le croiriez-vous sur simple parole ?



Un texte magnifique porté par une plume exquise.

J’ai adoré suivre Pyranèse dans ses déambulations à travers le palais, seul, face à ses doutes, à ses peurs et à sa mémoire défaillante. Je l’ai trouvé désarmant de naïveté. J’ai eu plus d’une fois le sentiment d’avoir à faire à un enfant plus qu’à un adulte. Sans doute parce que rien ne vient jamais troubler la sérénité des lieux et de son état d’esprit, à l’exception d’une marée plus violente que les autres.

Pas facile de fasciner son auditoire avec pour unique comptine, les pensées d’un jeune homme égaré. C’est là un beau tour de force de l’auteur. J’ai aimé suivre Pyranèse dans ses longs monologues intérieurs, dans son constant étonnement face à cet endroit qu’il sait qu’il ne connaîtra jamais entièrement. Le dédale des salles l’intéresse, l’immensité du lieu l’impressionne, la présence soudaine d’un albatros le ravit et le pousse à l’exaltation.

Son unique confident est un cahier dans lequel il note tout ce qui lui semble utile : de la disposition des salles au cycle des marées en passant par les statues qu’il estime complices de sa présence.

Aucun souvenir de sa vie d’avant ne vient jamais le perturber même si peu à peu, il découvre d’étranges notes dans ce cahier qui l’amènent à penser qu’il pourrait ne pas être si seul que cela dans cet univers hors du temps.

Le récit offre diverses interprétations.



C’est un texte qui ne conviendra pas à tout le monde tant l’onirisme et l’introspection occupent la première place. Il n’y a pas d’action (pas avant la toute fin en tous les cas) et le huit-clos peut lasser les lecteurs qui préfèrent des péripéties plus aventureuses.
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Jonathan Strange et Mr Norrell

C'est écrit sur la couverture du livre "a novel"... dites plutôt "un pavé" de presque 1 000 pages en version numérique. Je vous laisse imaginer le livre papier ;)

Bon, ce livre, je vous en avais déjà parlé il y a pas mal de temps quand je l'ai commencé.. (presque 2 mois) et je l'ai terminé récemment.



Que dire ?

Début de l'histoire prometteur avec une Angleterre qui redécouvre la magie au travers de deux personnages aux antipodes l'un de l'autre : Mr Norrell qui est pour un usage strictement académique de la magie (voire s'il pouvait être le seul magicien, il serait content ) et, Jonathan Strange qui souhaite restaurer la magie et la partager le plus possible. Bref, début super prometteur comme je le signalais, mais.... très vite, on tourne en rond, on a droit à des pans entiers du roman sans grand intérêt où les personnages tournent également en rond. Les descriptions, les événements bénins.... vous avez droit à tout.... je ne vous parle même pas des notes en bas de page (plus de 250 donc certaines sont quasiment des sections entières du livre)

Le pire, vous vous dites... oki le début prometteur.. et la fin, elle est comment ?

Réponse : sans queue ni tête

Sérieusement, la fin est tellement alambiquée avec une fin idiote, soporifique, sans grand intérêt... Vous refermez le livre et vous n'avez qu'une envie.... vous demandez "POURQUOI J'AI PASSÉ DES HEURES SUR CE LIVRE ????"







Éviter ce livre... Si nous devions trouver un point positif à ce livre, il est fait pour les détracteurs des livres numériques



Si vous avez envie de le lire (je compatis par avance ), préférez la version papier. J'ai passé un temps fou à surfer sur ma liseuse entre le livre et les notes de bas de pages.... Sérieusement, la lecture la moins agréable depuis longtemps d'un point de vue confort.



Si nous devions trouver un point positif à ce livre, il est fait pour les détracteurs des livres numériques.

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Jonathan Strange et Mr Norrell

J’ai eu envie de lire ce livre parce qu’il a obtenu le prix Hugo, une référence dans les littératures de l’imaginaire. Et en fin de compte… « j’ai vu, j’ai lu, j’ai vaincu ! »… J’ai eu tant de mal à le finir !



Le roman débute en 1806, dans une Angleterre où la magie aurait disparu plusieurs siècles auparavant… Mais non, car le pays découvre peu à peu l’existence de Mr Norrell, un magicien âgé talentueux, mais ennuyeux et désireux de garder les secrets de son art. Malgré tout, Mr Novell réussit à convaincre le ministre des Affaires Étrangères de l’impliquer dans les guerres napoléoniennes, en lui prouvant ses capacités : il ressuscite la jeune fiancée du ministre. Le lecteur devine que ce type de magie ne sera pas sans conséquence.



Peu de temps après, Mr Norrell constate à son grand désarroi qu’il existe un autre brillant magicien, jeune et souhaitant en savoir davantage : Jonathan Strange. Ce dernier apprendra beaucoup de Mr Norrell, avant de s’éloigner de cet homme qui aspire à garder secrets bien des aspects de la magie.



L’auteur a repris le style de Jane Austen pour dessiner les caractères des divers personnages de son roman, avec une plume ironique. Mais n’est pas Jane Austen qui veut : au bout de quelques centaines de pages cette imitation devient lassante, parce que ce roman est un pavé de plus de 1 100 pages !



En plus, l’auteur a décrit dans le détail son univers et le passé de la magie en Angleterre, principalement par le biais de longues notes de bas de page. On finit par avoir un roman de Fantasy magique imbriqué dans un simili-Silmarillion artificiel, parce que beaucoup trop appuyé et se perdant dans des détails insignifiants. C’est dommage, car « trop c’est trop ». À plusieurs moments, j’ai dû me forcer pour reprendre la lecture et continuer. Il faut souffrir maints digressions ou événements sans conséquence pour avancer dans le récit.



Il n’empêche que l’histoire est distrayante, que la multitude de personnages est amusante à suivre, et que certains thèmes abordés sont bien vus, comme l’importance des livres pour la transmission du savoir. L’évolution des protagonistes est pertinente, mais elle n’a pas suffi à maintenir mon intérêt.



J’aurais aimé plus aimer ce livre, mais l’auteur n’a pas trouvé l’art de poser le cadre de son univers simplement. Quand on écrit un pavé, il faut pouvoir tenir le lecteur en haleine, et non pas être dans un système si répétitif et s’enliser dans son histoire !



Challenge Livre Historique 2019


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Jonathan Strange et Mr Norrell

Comme beaucoup de lecteurs, j'ai entendu parler de ce roman bien avant sa traduction française. Considéré comme un phénomène littéraire, traitant essentiellement de magiciens et à une époque passée, voilà qui ne pouvait que me plaire.

J'ai donc lu le roman en anglais. Enfin une moitié seulement car ma progression était des plus laborieuses et considérablement ralentie par les notes de bas de page. Je l'ai donc mis de côté en attendant patiemment la sortie française. Cette fois, lecture intégrale...



Certes, les notes de bas de page (qui occupent parfois la page en entier !) ralentissent le rythme de lecture, elles sont néanmoins intéressantes et presque indispensables au récit.



L'histoire est originale, les qualités littéraires du roman indéniables et je me suis rapidement laissée entraînée par les deux personnages clés du livre. Mr Norrell est un magicien qui souhaite rétablir la magie anglaise, Jonathan Strange, son disciple, plus ambitieux, va quelque peu chambouler les plans trop sages du vieux maître.

Je suis d'accord avec la plupart des critiques qui clament que le livre a le parfum des oeuvres de Jane Austen, que c'est également un livre d'aventures et un roman fantastique. La seule chose qui m'agace, c'est la critique du Times Magazine qui n'hésite pas à comparer l'oeuvre de Clarke avec celle de Tolkien. C'est aller un peu vite en besogne...

Certes on y parle de magiciens, du côté obscur de la Force, et même d'anneaux du pouvoir (très brièvement) mais la comparaison s'arrête là.

Le roman évoque aussi bien l'univers de Jane Austen, par la foule de détails sur la vie de la petite noblesse anglaise, que celui de Stevenson. Il y a du Dr Jekyll et Mr Hyde chez Strange et Norrell qui représentent les deux faces d'une même pièce. En revanche, je peux comprendre la déception de ceux qui pensaient lire un livre de Fantasy.

La légende du roi Corbeau qui domine jusqu'à présent est issue à la fois du folklore anglais et de la mythologie nordique, où le corbeau est le messager des morts. Pas de lutin ou de fée éthérée, pas d'elfe non plus ou de gnomes mais des serviteurs du roi corbeau semblables à des fantômes et des lieux empreints de magie noire qui donnent une atmosphère parfois lugubre au roman. Pas de duels de magiciens (enfin pour l'instant), pas de dragon à combattre...



Alors, que dire de cet événement de la littérature de fantasy. D'abord que cela reste une bonne surprise. Les personnages secondaires, je pense notamment à Childermass, Vinculus, sont pour certains très attachants alors que d'autres sont un peu sous-exploités, comme Stephen Black. J'ai bien aimé aussi la personnalité de Wellington.

Les scènes que j'ai préférées sont sans conteste lorsque Strange accompagne l'armée pour tenter de contrer l'ennemi français. La période que Strange passe à Venise est un peu longue à mon goût, ainsi que toutes les scènes relatives au château des Illusions-Perdues qui sont les moins intéressantes à mes yeux, et j'avoue avoir lu en diagonale la plupart des notes après la seconde moitié du roman. Cette seconde moitié justement est plus fertile en rebondissements et il y a nettement plus d'action. Mais c'est vrai que le lecteur doit se montrer patient car le rythme du récit est tout de même très lent.

Le fait d'avoir choisi le règne du roi Georges (celui qui est devenu fou), d'avoir pris comme principe que la magie a toujours fait partie de la vie anglaise, voilà qui ôte quand même une bonne part de merveilleux. car après tout, la vie de ces deux gentlemen est plutôt ordinaire, même si vers la fin, leurs pouvoirs sont cause de gros chamboulements.

Les deux magiciens se ressemblent finalement beaucoup. Norrell, frileux, maniaque, égoïste et conservateur est le plus antipathique. Mais Strange est tout aussi égoïste. Ambitieux en revanche, plus jeune et marié à une délicieuse épouse, ce qui probablement lui épargne de posséder les mêmes travers que Norrell. Le roi Corbeau quant à lui fait une apparition éclair bienvenue mais trop courte, évidemment... J'aurai aimé plus de noirceur et de poésie, et des dragons aussi.

Je suis restée sur ma faim, avouons-le et beaucoup de choses restent en suspens à la fin du livre. Cela laisse donc supposer une suite ? Par ailleurs, sur le site de l'éditeur français, il est indiqué que les droits pour l'adaptation cinématographique ont déjà été achetés. On peut en faire un bon film sans aucun doute, à condition de ne pas avoir peur de raccourcir énormément.



En tout cas, les bonnes idées ne manquent pas dans ce roman qui a su se démarquer des habituelles histoires de magiciens. A lire pour ceux qui aiment la magie, les livres anciens, les bibliothèques cosy, l'univers de Jane Austen et Londres sous la pluie !
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Jonathan Strange et Mr Norrell

Dans le domaine du l’uchronie fantastique – domaine dont je suis très friande comme peuvent en témoigner mes critiques précédentes – « Jonathan Strange et Mr Norrel » est indubitablement un roman qui fera date ! Brillant, subtil, joliment écrit, inventif, bourré d’humour british et d’idées ingénieuses, il a tout pour séduire autant les amateurs de fantastique que ceux d’Histoire Moderne. Si sa lecture n’a pas été un coup de cœur intégral, je n’en sors pas moins séduite et tout à fait disposée à vous faire partager mon contentement. Voyez plutôt :



Nous sommes en 1806 et la situation n’est guère brillante en Angleterre : la guerre va mal, l’effroyable empereur français Napoléon dévore tout ce qui bouge, les ministres sont débordés, la flotte en déroute, la population ulcérée… Horrible et scandaleuse situation ! Il fut pourtant un temps où de telles choses n’auraient jamais été permises : un temps où l’Angleterre et les Royaumes des Fées étaient voisins et alliés sous le règne bienveillant du Roi Corbeau (un avatar du Roi Arthur à mon avis), où la magie imprégnait chaque roche et chaque feuille de la Grande Bretagne et où de puissants sorciers arpentaient ses routes et ses chemins de campagne. Las, ces temps-là sont révolus depuis belle lurette et, en ce peu glorieux début du XIXe siècle, on ne trouve pas plus de magie en Angleterre qu’en France, en Italie ou dans d’autres pays arriérés du même type.



Mais, comme chacun le sait, c’est quand on n’attend plus le sauveur qu’il finit par apparaître. Au fin fond du Yorkshire, un obscur gentleman, Mr Norrel, fait soudain parler de lui. Il ne paye pas de mine, ce bon Mr Norrel… C’est un petit homme peu bavard, renfermé sur lui-même, effacé, bougon, ennuyeux à mourir ; mais ce petit homme a une particularité de taille : il pratique de la VRAIE magie ! Une magie comme on n’en a pas vu dans le pays depuis trois siècles au moins, de celle capable d’inverser le cours des rivières, de transporter des villes entières d’un bout à l’autre du monde et – au grand contentement de ces bons lords du gouvernement –de mettre en déroute les armées des ignobles français (z’avez remarqué ? J’adoooore accoler les termes « effroyables », « arriérés » et « ignobles » à « français »).



Et comme un miracle n’arrive jamais seul, voici qu’un autre magicien surgit brusquement du néant : un certain Jonathan Strange, plus jeune, plus sanguin, plus fougueux, mais tout aussi décidé que son vieillissant collègue à restaurer la puissance de la magie anglaise. A eux deux, que ne sauraient-ils entreprendre ? Mais encore faudrait-il qu’ils sachent s’allier, car nos deux magiciens sont très orgueilleux et de tempéraments fort contraires et s’ils en venaient à s’affronter, leur lutte pourrait sonner la perte de la nation britannique tout entière…



Subtil mélange de récit historique, de roman fantastique, de conte philosophique et d’hommage à la littérature romantique anglaise, « Jonathan Strange et Mr Norrel » n’est pas de ces romans qui se dévorent à toute vitesse, mais de ceux qui se savourent page après page. Ici, pas de tonitruants duels pyrotechniques, pas de dragons ou autres monstres rugissants, mais une lente immersion dans un univers enchanteur et foisonnant, une délicieuse relecture de la mythologie celtique si populaire en Grande Bretagne. Certes, le rythme du récit peut parfois sembler un peu lent (en grande partie du fait des nombreux contes, anecdotes et extraits de biographies fictives que l’auteur intercale dans le fil de son intrigue), mais ce défaut reste très mineur à mes yeux, tant le monde créé par Susanna Clarke séduit par son authenticité et son ingéniosité. L’ensemble donne un récit étrange, un peu déroutant, mais aussi extrêmement riche et prenant et que l’on ne quitte qu’à regret. Une très charmante découverte !

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Jonathan Strange et Mr Norrell

Début XIXéme, l'Angleterre fait la guerre à l'Empereur NAPOLEON sans que les membres des clubs ne perdent leur si britannique flegme. Dans certains de ces salons privés on parle de magie... Mais attention, si entre gentlemen on évoque les illustres magiciens qui ont émaillés l'histoire de la Grande-Bretagne, si on s'essaye à l'exégèse de leurs écrits et si on compose leur biographie, on ne pratique pas. Cela ne se fait pas pour des personnes bien nées... Cela ne se fait plus depuis 300 ans... Or un dénommé Mr Norrel s'est mis en tête de réhabiliter la magie anglaise. Et quel meilleur moyen pour inaugurer cette noble entreprise que de commencer par ramener à la vie la jeune et belle promise d'un influent membre du gouvernement. Il sera ensuite temps de se faire guider dans la bonne société londonienne, de s'occuper de la guerre et de prendre pour élève ce si doué jeune homme qu'est Jonathan Strange...



Vous qui à cet instant lisez cette chronique je me dois dés à présent de vous mettre en garde contre les nombreux dangers de cet ouvrage...



Il me faut d'abord vous mettre en garde contre son quatrième de couverture. Car le résumé qui y est proposé me paraît ne pas rendre justice à la subtilité de l'oeuvre. On est en effet à milles lieux de la classique confrontation entre un maître bienveillant et un élève impatient de posséder de puissants pouvoirs qui se détournerait vers des voies obscures.



Il me faut aussi vous mettre en garde contre le style de l'ouvrage. Bien que certains d'entre vous aient l'esprit assez aiguisé pour résister à cet obstacle. J'ai personnellement tendance à aimer les récits vifs et enlevés ; " légers " dans tous les sens du terme même le plus péjoratif. J'ai eu ici quelques difficultés à avancer dans le récit. Certes le style colle parfaitement à l'intrigue qu'il présente. Je le qualifierai personnellement de " sénatorial " : d'un langage des plus recherché, parfait contrepoint à la société anglaise du XIXéme qu'il dépeint, mais qui porte en son sein une tendance à la digression, à une lenteur dans l'exposition qui n'est pas sans rappeler ces vieux messieurs de notre haute assemblée.



Enfin, il me faut vous avertir contre le pire de tous les dangers de ce livre. Si vous ne pouvez résister au deux précédents écueils que je vous ai présentés vous passerez à côté d'une intrigue riche, subtile qui prend le temps qui lui est nécessaire pour se déployer, prés de 600 des 850 pages qui la compose, avant de vous mener tambour battant vers une grande et belle conclusion comme il m'a rarement été donné de lire.



Courage, résistez, cela en vaut à mon humble avis largement la peine !




Lien : http://emaginaire.canalblog...
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Piranèse

Un monde de marbre et d'eau, une Maison pleine de statues et sujette aux Marées, un labyrinthe aux couloirs infinis et aux salles innombrables... C'est dans ce lieu énigmatique que vit Piranesi, personnage naïf pour ne pas dire enfantin auquel je me suis attachée assez vite. Mais voilà : malaise il y a.



Les quatre-vingt premières pages environ comptent parmi les plus intrigantes que j'ai pu lire. J'ai tout de suite été happée par l'atmosphère onirique et contemplative des lieux. J'ai tant aimé le début qu'une petite pointe d'inquiétude venait parfois me titiller "Et si ensuite c'est moins bien ?". Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme dit l'adage. Finalement, mon appréhension s'est révélée infondée. Les évènements évoluent naturellement, tout est pensé, jusqu'à la personnalité du personnage qui n'est pas anodine. La narration a un aspect antienne, légèrement hypnotique. La fin est bien amenée, toute en nuance et j'ai adoré. Apaisante ou oppressante, je pense que le ressenti du lecteur vis-à-vis de la Maison sera aussi fonction de sa personnalité. Parce que oui, la Maison est aussi un des personnages principaux.



Je suis ressortie envoûtée par ma lecture. Un envoûtement qui s'est fait au fil des pages. Une très belle découverte pour moi.



“The Beauty of the House is immeasurable ; its Kindness infinite”
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Jonathan Strange et Mr Norrell

L'enfer est paraît-il pavé de bonnes intentions, quel était le dessein de Susanna Clarke en nous infligeant celui-ci que je prends le risque de jeter dans la mare de ses admirateurs.

Peut-être faut-il y voir une tentative pour réconcilier les amoureux de la culture et ceux qui ne la conçoivent que physique?

Je dispose de l'édition française au format royal qui pèse un âne mort, pas très pratique à lire au lit même à deux mains.



Plus sérieusement, la longueur de la prose n'est jamais un élément rédhibitoire pour moi, si j'insiste un peu lourdement à ce propos c'est que, refermant le livre et paraphrasant Claude Lelouch, je me suis intérieurement exclamé : " tout ça pour ça " !

Car je me suis copieusement ennuyé durant les quatre ou cinq cents premières pages et si j'ai moins subit la suite il n'y avait rien là de particulièrement édifiant.



Alors, si j'en crois le quatrième de couverture, le livre a reçu quelques prix, il a été traduit en plus de 15 langues et il a connu un énorme succès public. C'est heureux pour l'auteur, son éditeur et leur banquier.

Il a même su séduire Time Magazine et le Washington Post qui se sont fendus de critiques dithyrambiques à grands renforts de références à Tolkien et Jane Austen.

Merci les gars.

De Tolkien, je n'ai pas tout lu mais la comparaison me laisse dubitatif, quant à Jane Austen j'utiliserai mon joker car j'avoue humblement ne pas l'avoir encore lue.



Je n'ai rien contre le pastiche quand il est au service des idées, il peut être amusant si l'exercice reste court mais il devient fastidieux quand le forme phagocyte l'oeuvre noyant le fond dans un interminable ronronnement à la manière de.



Ajoutons à ça, pour un lecteur non anglophone, la problématique de la traduction, à la fois des classiques et du présent ouvrage. Sans accabler les traducteurs, les références et clins d'oeil à la littérature Anglaise sont moins perceptibles pour qui ne lit pas la langue d'origine.



On vous aura prévenu
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Jonathan Strange et Mr Norrell

Plus de 1100 pages pour ce livre qui mérite bien le nom de pavé ! Jonathan Strange et Mr Norrell est un roman ambitieux qui aime donner beaucoup de détails pour installer son univers. Au menu : magie, homme-fées et sortilèges sur fond de guerres Napoléoniennes.



Nous avons affaire à une oeuvre singulière, que ce soit par sa longueur que par son style. Susanna Clarke prend plaisir à avoir un style badin, détaillé et croquant. La plume croustille et virevolte pour construire cette ambiance propre à l'Angleterre : joyeux mélange d'excentricité douce et de balai dans le fondement (n'est-il pas ?). Elle rend honneur aux paysages sauvages et humides anglais, ce qui rend certains passages très visuels. le style m'a beaucoup rappelé J.K. Rowling, entre légèreté, détails et digressions.



Autre spécificité narrative : il y a vraiment beaucoup de notes de bas de page. Je sais que cela rebute certains lecteurs. Les notes de bas de page servent à l'autrice à raconter de petites histoires magiques, des anecdotes sur les personnages qui n'ont pas d'incidence sur la trame principale. J'ai trouvé ces additions à l'univers souvent enrichissantes mais j'en ai quand même sauté quelques unes. le roman est déjà long et je n'étais pas toujours d'humeur à lire quelques paragraphes en plus. Mais cela ne retire rien à l'ambiance, d'autant que Susanna Clarke ajoute des références à des magiciens du monde réel au royaume de féerie qui tiennent quasiment de l'érudition.



L'autre point fort du récit se trouve dans les personnages. L'autrice oppose deux magiciens anglais, Mr Norrell et Jonathan Strange. Tous deux talentueux, l'histoire du livre raconte leur amitié et leur rivalité. Mr Norrell est du côté "balai dans le fondement" de la culture anglaise. Effacé, timoré, d'une prudence extrême et cachottier, il a pratique très rare de la magie et souhaite rester le seul Magicien anglais afin de rétablir la magie selon ses termes. Jonathan Norrell a appris la magie surtout en autodidacte. Il est direct, charmeur et aventureux dans sa pratique des sortilèges.



Outre le duo principal, les personnages secondaires ne manquent pas de souffle. J'ai une préférence pour le sombre Childermass, homme de main de Norrell, aux desseins souvent mystérieux et qui pratique un peu de magie. Les dames ne sont pas en reste. Arabella Strange est loin de la cruche inconsistante et ses apparitions montrent qu'elle a bien plus de jugeote que son sympathique époux. J'aime beaucoup aussi la touchante Lady Pole, sacrifiée au nom de l'ambition, qui fait preuve de résilience dans les épreuves.



L'histoire n'est pas dénuée de questionnements profonds, au contraire ! Dans un premier temps, le roman évoque beaucoup de problématiques liées au pouvoir et à l'ambition. Faut-il utiliser la magie pour régler ses problèmes immédiats même s'il y a toujours un prix à payer que l'on ne peut pas prévoir ? A quel moment dépasse-t-on les limites ?



J'ai aussi beaucoup apprécié la question des rapports antagonistes entre les deux magiciens principaux, qui questionnent assez finement la relation de subordination maître-élève et la difficulté de maintenir des liens avec des personnalités qui sont nos opposées. Dès l'instant où Strange et Norrell se séparent, ils s'enfoncent tous les deux dans ds voies qui amènent catastrophes, bassesse et échecs. Ce qui tend à montrer que leurs caractères contraires parviennent à créer un équilibre bien plus souhaitable que des extrêmes. Une ode à l'alliance et au travail d'équipe en quelque sorte.



Jonathan Strange et Mr Norrell est un roman qui vaut la peine d'arriver au bout. L'écriture ciselée et légère de Clarke est un délice qui nous fait tourner les pages sans même nous en rendre compte. Elle aime le détail, ce qui apporte une grande précision dans son univers vaste et original. Certains trouveront peut-être u'il manque d'action parfois et qu'elle s'attarde sur des éléments anodins, mais ce sont en réalités moyens de nous écrire une lettre d'amour à l'Angleterre, à ses menus défauts comme ses qualités. Ses personnages sont vraiment attachants et très bien construits, ce qui apporte un plus à cette histoire qui se révèle finalement très humaine.



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Jonathan Strange et Mr Norrell

Susanna Clarke nous présente un roman "Fantasy", historique, philosophique qui a pour décor l'Angleterre et, qui présente des similitudes avec la littérature de Jane Austen ! Mais pour pimenter son récit de 1144 pages, elle va introduire l'histoire de la magie avec ses légendes et ses protagonistes passés puis futurs !

Il y a longtemps que la magie du Roi Corbeau a disparu, et l'Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, par les excentricités de Lord Byron et par la folie du Roi ( Georges III ) va découvrir en 1806 : un magicien qui veut lui rendre ses lettres de noblesse. C'est Mr Norrell qui, après avoir fait bouger et parler les statues de la Cathédrale d'York va devenir à Londres la coqueluche de la petite noblesse de Londres ! Il va réssusciter Lady Pole et profiter de sa réputation pour participer à la victoire de la flotte anglaise. Il va rencontrer un magicien des rues : Vinculus qui lui prédit la venue d'un deuxième magicien, et celle d' un esclave sans nom.

Effectivement, Jonathan Strange qui a épousé une riche héritière ( Arabella ) et, qui a choisi de se distraire en faisant de la magie va contacter Norrell pour avoir accès à ses nombreux livres et à son expérience en la matière. Ils vont éblouir l'Angleterre de leurs prouesses, mais Strange jeune ambitieux veut aller dans les " Autres Pays ", il va partir au Portugal , rencontrer l'Amiral Nelson et avec ses charmes : il va donner la victoire aux armées de son nouvel ami qui l'appelle " Merlin", il ira à Bruxelles, puis à Venise pour réaliser ses brillants tours de magie, mais rapidement la rivalité s'installe entre l'égoïste, grincheux Norrell et l'audacieux Strange ! Ce dernier va publier " l'histoire de la magie en Angleterre " et se désolidariser de son mentor ! Entretemps, son épouse Arabella meurt et, inconsolable il part dans " les Ténèbres éternelles " pour rencontrer les fées et la sauver...Mais, un personnage dans l'ombre contrecarre les 2 magiciens : c'est le gentleman à la chevelure argentée comme un duvet de chardon : il veut faire monter sur le trône d'Angleterre Stephen Black : le domestique nègre de Sir Walter, l'époux de Lady Pole ! Strange et Norrell vont-ils se réconcilier pour contrer les ambitions du gentleman ? pour rester les maîtres de la magie ?

Un roman très long, auquel s'ajoutent des notes tout aussi longues, mais le style est agréable ( heureusement ! ) et les personnages secondaires le sont aussi : comme les acolytes de Norrel : Lascelles et Drawlight ainsi que Childermass : le domestique magique de Norrell, Stephen Black : le futur roi et Arabella : l'épouse ensorcelée de Strange.

A vrai dire : j'ai été déçue par le roman de Susanna Clarke, qui a certes mis 10 ans pour le concocter mais, qui n'est pas finalement pas très " magique " ! ! !

L.C thématique de Mars : un pavé de + de 500 pages.

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Jonathan Strange et Mr Norrell

Libérée, Délivrée



Ça fait des années qu’il se trouve dans ma liste de livres à acheter. Le hasard a fait que je l’ai trouvé chez un bouquiniste il y a qq temps. De plus la BBC en a fait une série, je m’étais dit que c’était le bon moment pour se lancer.

Ça fait près de 2 mois que je me coltine ce bouquin dans le sac !!!

Les pavés et les styles narratifs longs ne me gênent pas en général. C’est plutôt le contraire. J’aime quand le récit se met en place doucement. Quand on prend le temps de découvrir les personnages …. Mais alors sur ce coup c’est raté.

C’est looooooooong, inutilement long. Il ne se passe rien, mais rien de rien. Je ne me suis pas du tout attachée aux personnages.

Sur la 4ème couverture on peut y lire « Dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes …… » Mouais à part un petit voyage en Espagne et une scène à Waterloo il n’y a rien d’extraordinaire. « jusqu’à ce que l’audacieux Strange attiré par les aspects les plus sombres de la magie, provoque la colère de Mr Norrell … » Pfffff que dire ! Les aspects sombres ? Si un vol de corbeaux, la nuit et du mauvais temps correspond à l’image que l’on se fait de la magie noire, admettons. Concernant la colère de Norrell. Houlàlà j’ai peur ! Mr Norrell fait une grosse colère ! Il bougonne sans plus.

« ….. Comédie de mœurs à la Jane Austen, Clarke a crée une œuvre magistrale qui rivalise avec celle de Tolkien – Time Magazine ». Étant fan des 2, je suis entrain de m’étouffer avec ma madeleine. On n’a pas du lire les mêmes livres.

Pour en revenir au roman, je ne serai pas trop vous le résumer. Ce que je peux dire c’est qu’en ce qui me concerne la fin est bâclée. Dans les 150 dernières pages tout se conclu beaucoup trop précipitamment. Des personnages perdus dans les 900 pages précédentes refont surface. Leurs rôles deviennent plus ou moins importants sans vraiment d’explications ? Il y a quelques scènes qui n’apportent strictement rien au récit. On se demande pourquoi elles ont été écrites ? Les personnages sont fades au fur et à mesure que la fin approche. Et quand on termine ENFIN on se dit tout ça pour ça !

Je l’ai lu ça a été laborieux. 1 144 pages pour rien. Je peux enfin passer à autre chose. Quand je pense à tous les livres qui m’attendent dans ma PAL.



La série télé a intérêt à être au moins un bon divertissement.
Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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Les dames de Grâce Adieu et autres récits

Les fées sont parmi nous, qu’on se le dise ! Et surtout dans la joyeuse Angleterre, leur territoire de prédilection. Elles se dissimulent sous maints déguisements, les hardes d’un mendiant, les atours d’un nobliau ou les robes d’une grande dame, et bien malin qui parvient à les percer à jour. Méfiance, alors… Car les fées ne sont pas seulement séduisantes et enchanteresses, elles sont aussi pleines de malice et fantasques en diable, au point que même la moins malfaisante d’entre elles peut s’avérer dangereuse pour le mortel qui aurait la malchance de la rencontrer. Par exemple, prenez la pauvre Mrs Mabb qui eut le malheur de s’amouracher du même bel officier qu’une dame fée ou ce cher Mr Simonelli engagé dans un dangereux pas de deux avec un veuf fée capricieux. Ce sont là de pauvres gens entraînés malgré eux dans les méandres de l’Autre Monde, mais les puissants ne sont pas épargnés pour autant par la magie féérique, comme pourrait en témoigner l’illustre lord Wellington qui faillit perdre sa tête en même temps que son cheval et la reine Marie-Stuart qui, elle, la perdit tout à fait ! Heureusement, les humains auront aussi leur revanche et c’est avec plaisir que l’on verra John Uskelass, le Roi Corbeau, se faire donner un coup sur le nez par un petit charbonnier.



Inutile d’avoir lu l’excellent « Jonathan Strange & Mr Norrel » pour se plonger dans ce charmant petit recueil de huit nouvelles, celui-ci se suffisant très bien à lui-même. Les lecteurs non avertis découvriront un monde enchanteur, plein de surprises et de poésie, tandis que les autres se feront un plaisir de retrouver tout ce qui faisait le charme de la première œuvre de Susanna Clarke : beauté de la langue, humour pince-sans-rire, abondance de fantaisie et d’imagination, clins d’œil multiples à la mythologie celtique et au romantisme victorien… Certains contes retiennent davantage l’attention que d’autres, notamment les très amusants « Comment un Pont Féérique fut Construit à Thoresby » et « John Uskelass et le Charbonnier du Comté de Cumbria », mais tous sont dignes d’intérêt et forme un ensemble très homogène. La vision des fées et de leur monde est originale et subtile, mettant l’accent sur leur étrangeté et tout ce qui les différencie des humains. Petit plus non négligeable : la joli couverture en noir et blanc, ainsi que les belles illustrations de Charles Vess accompagnant chacun des récits et qui font de ce recueil un livre que l’on a plaisir à posséder dans sa bibliothèque. Un petit moment d’évasion au charme désuet et éminemment britannique qui devrait combler les amateurs.

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Jonathan Strange et Mr Norrell

Le livre



1806 : dans une Angleterre usée par les guerres napoléoniennes, un magicien à la mode ancienne, un certain Mr Norrell, offre ses services pour empêcher l'avance de la flotte française. En quelques sorts, il redonne l'avantage aux Anglais et devient la coqueluche du pays. Il profite de cette célébrité pour travailler à la cause de la magie anglaise, qui a disparu du pays depuis des siècles. En cela, il sera aidé par Jonathan Strange, un jeune et brillant magicien à qui il enseigne (presque) tout ; mais les deux hommes n'ont pas la même idée de ce que doit être la magie, et vont bientôt tomber une rivalité idéologique. Mais dans les ténèbres, un mauvais esprit œuvre ... Que cache le sombre manoir d'Illusions-perdues ?

Ce que j'en ai pensé



Je viens de finir ce livre et je suis embêtée. Un peu perdue aussi. A tel point que j'ai fait ce que je m'interdis d'ordinaire : j'ai regardé ce que d'autres ont pu penser de ce livre. Car il est extrêmement difficile de se faire une idée et de porter un jugement tellement ce livre est original et destabilisant. Difficile de lui appliquer les critères critiques classiques. Peut-être est-ce lié au fait que j'ai mis un mois pour le lire, ce qui est un maximum que je n'ai jamais atteint depuis que je sais lire ...



Alors certes ce livre est long à lire (plus de 1000 pages en version poche, par ailleurs je vous le conseille en broché, c'est bien plus agréable; et pas facile à emmener dans le métro), mais en réalité il se prête très bien à une lecture lente. L'auteur a mis 10 ans à l'écrire. Et cela se comprend. Tous les soirs pendant un mois j'ai pris ce livre avec plaisir et j'ai plongé dans ce monde qu'elle a mis si longtemps à construire et à peaufiner.



Et il est parfait : un style remarquable, bien XIXe; des personnages bien construits, cohérents, attachants ou glaçants; une atmosphère magique inimitable. Impossible de classer ce roman : dans la lignée de Rowling plus que de Tolkien, mais plus complexe, plus approfondi d'une certaine manière. Avec moins d'action aussi. Mais ce n'est pas cela qui m'a dérangé : un livre n'a pas besoin d'être rempli d'aventures pour être bon, et souvent ceux qui le sont cachent juste un manque d'idées et un mauvais style qui ne se complaît que dans la description d'une action.



Non, je crois finalement que s'il manque quelque chose à ce roman, c'est un peu plus de "peps", de pétillant à certains moments. Peut-être un petit plus d'humour, auquel j'attache énormément d'importance dans les livres, détestant les auteurs qui se prennent trop au sérieux. Les notes de bas de page alourdissent un peu le texte et peuvent être encombrantes, même si cela est agréable que la plupart des anecdotes n'encombrent pas le texte lui-même et la narration. Parfois ce sont les notes qui occupent le plus d'espace, et ce sont elles qui prouvent la maîtrise de son sujet par l'auteur. Cela m'a fait penser au scénariste des derniers films Harry Potter, qui disait que s'il posait la moindre question à Rowling au sujet de ses personnages, s'il demandait le moindre détail sur le monde des sorciers, qui n'existe pas dans les romans, elle était capable de le lui fournir. C'était le cas de Tolkien aussi. Et je mets Susanna Clarke au même niveau. Quelqu'un lui reprochait de trop longues descriptions et un manque d'action : avez-vous lu le Seigneur des Anneaux ? je ne parle pas des films qui ne sont que des pâles copies et qui n'ont su que retranscrire des scènes de guerre. Non Le Seigneur des Anneaux n'est pas vraiment un livre d'action, c'est un livre métaphorique, un livre poétique, un livre sur la vie. Et c'est à lui que je compare Jonathan Strange et Mr Norrell. Loin de ces univers pauvres que sont les romans actuels de fantasy, et en prenant même le risque de perdre ce lectorat, Susanna Clarke a renoué avec une belle tradition, avec un beau style et un monde magique.



On en croirait presque que l'on a vraiment appris l'histoire de la magie à l'école et que la magie va renaître en Angleterre (J'en suis venue à douter du vrai et du faux, et j'ai ressenti le besoin de vérifier l'histoire anglaise ... ) Et malgré ce que vous pouvez penser, cela n'a aucun rapport avec Harry Potter ! Dans le monde de Clarke, des gens souhaitent le retour du roi Corbeau, le plus grand magicien de tous les temps; les sociétés de magiciens théoriciens pullulent. Mais l'Angleterre semble avoir perdu son âme et tout son attrait avec la disparition de la magie. Et c'est cette longue renaissance, sous l'instigation d'un personnage dont on ne connaîtra l'identité qu'au bout des 1000 pages, que symbolise ce roman.



Finalement, pour trouver le message du texte, il faut être courageux. Il faut lire et rentrer jour après jour dans ce monde où comme les Anglais, on finit par ne plus s'étonner des actes magiques. Et c'est ce que je ressens : la fin comme une récompense, un remerciement de l'auteur de l'avoir suivi jusqu'au bout, d'avoir vécu dans son monde comme elle a dû le faire.



Alors lisez le ! Mais vous êtes prévenus. C'est un livre difficile. Une structure complexe. Des méandres dans lesquels il ne faut pas se perdre. On peut ou l'adorer ou le détester (il n'y a pas d'entre deux). Et rassurez vous, je ne vous dirai pas que ce livre finit bien, vous seriez déçus ... Car il échappe à toute catégorisation, à tout jugement définitif, à toute description, même si je viens de tenter de le faire. C'est un livre insaisissable. Et en ça, c'est un chef d'œuvre. Le mieux est d'essayer. Et vous verrez.
Lien : http://wp.me/p1Gkvs-ij
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Piranèse

Amatrice de récits mythologiques greco-romains adultes, je reste souvent sur ma faim face à l’emballement des parutions de ce genre mais plutôt à destination le lecteurs plus jeunes ou moins exigeants. La recommandation de Piranèse par Madeline Miller, ma référence en la matière, a donc éveillé mon intérêt et à raison, car comme elle le souligne, nous sommes ici face à une très belle « prouesse littéraire, à la fois mystère captivant, aventure à travers un monde fantastique exceptionnel et méditation sur la condition humaine. » Rien que ça !



Pour aller à la rencontre d’un tel texte, il me fallait le bon compagnon, Steven (Maven Litterae), le fut, partant à la découverte de ce texte singulier avant moi et m’ouvrant ainsi la voie. Je le remercie chaleureusement pour cette lecture commune où la plume et surtout l’univers onirique fabuleux de l’autrice ont su me transporter tandis que lui malheureusement passait un peu plus à côté de cette expérience unique.



Je comprends cependant son sentiment, car cette lecture fut cependant des plus étranges. Me faisant beaucoup penser à la novella Méduse pour laquelle j’ai eu un rude coup de foudre, il y a quelques mois. J’ai retrouvé le même sentiment de marcher dans les airs, de ne pas trop savoir où j’allais, mais d’être totalement chamboulée par la plume de l’autrice. Ici aussi, nous avons une artiste du fantastique aux manettes qui pioche aussi bien dans du Théophile Gautier que du Virginia Wolf pour imaginer et conter cette histoire.



Il faut donc accepter d’être dans du pur fantastique et non de la mythologie revisitée simplement et basiquement comme je le croyais. Le héros, qui se fait appeler Piranèse, nous conduit dans un étrange monde qui a tout d’un musée abandonné dans lequel il semble errer et errer depuis fort longtemps, tellement qu’il en a perdu le souvenir et le compte. C’est un monde bien silencieux où les statues et autres défunts sont longtemps ses seuls compagnons, avant qu’on ne découvre un « Autre » qui semble le guider et un « 16 » qui semble le défier. Mais quelle est la finalité de cet étrange cheminement ?



Toute la force du récit tient dans cette drôle d’ambiance qui ne tient qu’à un fil, qui nous froisse, nous titille, nous interroge. Tout n’est que mystère : le lieu, le héros, ceux qu’il croise. L’ambiance est froide, calme et presque solennelle, comme dans un mausolée. C’est vraiment étrange d’y pénétrer et vivre avec lui au rythme de ses entrées dans son journal qui ne suit pas une datation classique et de ses pérégrinations qui nous perdent dans les centaines de salles évoquées. Pourtant, la vie et la nature pénètre peu à peu et viennent titiller notre imagination. Pourquoi est-il là ? Que fait-il ? Qui est-il ? Qui sont l’Autre et 16 ? L’autrice mène merveilleusement tous ces mystères.



L’oeuvre referme de nombreuses surprises qui font faire prendre vie au récit, à son décor unique mais aussi au héros singulier qu’on suit. C’est très psychologique, très intérieur et très poétique pour le coup. On fait mille hypothèses certaines confirmées, infirmées, d’autres même pas confrontées. Les culs de sac sont nombreux tant l’étrangeté est partout et nos interprétations nombreuses. C’est le plaisir de cette lecture labyrinthique portée par une autrice qui a de la bouteille dans les récits étranges qui aiment prendre le lecteur à contre-courant. J’ai aimé les pistes évoquées sur la santé mentale, la séquestration, le syndrome de Stockholm et bien d’autres sujets. C’est puissant.



C’est une véritable exploration aux confins de la folie qu’elle nous propose, dans les limites floues entre le réel et l’imaginaire, dont on n’aura jamais clairement les réponses : les racines du fantastique donc ! J’ai trouvé Susanna Clarke très forte pour peu à peu nous faire pénétrer cet univers résistant qui ne veut pas l’être et ce héros terriblement fade et effacé qui va peu à peu prendre vie et corps sous nos yeux. C’est une fantastique épopée intérieure où la poésie se mêle à l’étrange et au douloureux. Ce n’est certainement pas facile, très difficilement résumable et racontable aussi, mais c’est une expérience qui marque assurément et dont il vaut mieux en savoir le moins possible. Comme Méduse, ce texte m’a émerveillée. Merci Steven de m’avoir accompagnée au cours de ce moment unique.
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Jonathan Strange et Mr Norrell

Rarement la lecture d'un roman aura eu autant de hauts et de bas. L'auteur parvient autant à me happer dans son récit sur cent pages d'affilée qu'à m'assommer avec quarante. C'est vraiment curieux.



D'abord, l'auteur brosse le portrait de personnages intéressants mais à la fin, je les détestais tous sans exception. Le mélange de magie et de période historique fonctionne à merveille. Ce n'est jamais facile à rendre crédible à l'écrit (pour comparer, on peut lire Pierre Pevel qui échoue sur ce point).

C'est admirablement écrit et je comprends les prix reçus par le roman.



Si je ne regrette pas ma lecture, je sais que je ne relirai jamais Jonathan Strange et Mr Norrell et ne chercherai pas à en écouter la version audio. Pour ce qui est de le recommander, je ne sais vraiment pas. Disons que je ne vous déconseille pas de le lire.
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