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Citations de Sylvie Baron (267)


Même si cette histoire de libraires assassinés n’était guère engageante, ça lui permettrait au moins de s’occuper. Un bon dérivatif pour oublier de se plaindre, ne pas se noyer dans l’alcool ou s’abrutir devant la télé. C’était un remède comme un autre, rien de plus. Il fallait le voir comme ça.
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Le sport était tout pour lui, une philosophie, une hygiène de vie, un mode de vie même. Sa condition physique formait depuis longtemps le centre de tous ses intérêts. Alors se sentir brusquement impotent, incapable d’avoir une activité normale, lui pesait énormément, il se demandait déjà comment il allait bien pouvoir tenir. Le sevrage du sport, qui était aussi droit avec difficulté, il pouvait aujourd’hui marcher à nouveau sans trop de problèmes.
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En fixant le miroir, Cornelia évaluait sa propre détermination. La peau fine de son front se marbrait de rides, sa chevelure éteignait ses dernières flammes, sa pâleur excessive rappelait sa perfide maladie. Elle ne se reconnaissait vraiment qu’à l’éclat de ses yeux, qui possédaient toujours cette expression d’assurance souveraine, de confiance en elle.
Cela suffit-il à me transformer en Némésis, cette déesse grecque de la Vengeance et du Châtiment ? Il le faudra bien !
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On fait d’une pierre deux coups, on tend la main à des gosses en perdition et on redonne de la vie au village. Quand je suis arrivée au conseil municipal, j’ai dit que je voulais faire bouger les choses, sinon ce n’était pas la peine. Mais, ici, il y a des gens qui seraient prêts à prendre leur fusil pour défendre Belinay. Ils ne voulaient déjà pas entendre parler de groupements de communes, alors leur faire accepter l’arrivée d’étrangers ne sera pas facile. Je le dis à Adrien, tout est question de présentation.
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Notre rôle, maintenant, c’est de découvrir qui a fait ça. C’est notre affaire, pas celle de la police. C’est notre famille qui est concernée, et à double titre. On ne peut laisser ce crime impuni. Il faut trouver celui qui a fait cela pour innocenter tous les autres. Tu comprends, le pire maintenant, ce n’est pas tant la mort de ton père, mais cet horrible soupçon qui va nous détruire si on ne met pas un nom sur son meurtrier, car le coupable est obligatoirement l’un d’entre nous.
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Quel bonheur aussi de retrouver sa liberté ! À vrai dire, elle se faisait un peu l’impression d’être une voleuse en s’esquivant ainsi sans prévenir. Elle profitait surtout de l’absence de Louise partie à Saint-Flour. Malgré le dévouement et la gentillesse de sa fille, la vieille dame craignait tout de même un peu ses remontrances. Elle avait beau préparer ses arguments, elle savait bien que Louise ne serait pas dupe et qu’elle n’aurait pas complètement tort. Il n’était en fait pas très prudent de sortir seule après un épisode aussi critique.
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Sa timidité restait toujours un handicap dans cette profession où on fait nécessairement beaucoup de rencontres et où il faut discuter avec des gens très différents. Elle progressait cependant, surtout lorsqu’il s’agissait de recevoir des clients étrangers avec qui elle parlait anglais, pas aussi bien que Sonia, malheureusement. Plus à l’aise sur Internet, elle avait noué dernièrement quelques contacts internationaux prometteurs et sentait qu’il fallait développer cette voie pour pallier son isolement géographique. La belle saison amenait bien son lot de touristes, mais les ventes demeuraient insuffisantes pour compenser l’inactivité hivernale.
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Bien qu’ayant toujours baigné dans l’art, la culture, l’amour et le respect du patrimoine, cela n’avait pas suffi. Il lui avait fallu travailler dur pour approfondir sans cesse ses connaissances et même passer un CAP d’ébéniste afin de savoir restaurer les meubles. Trois ans d’études difficiles en alternance, trois ans où elle avait découvert un tout autre monde. L’aspect technique l’intéressait toutefois moins que l’aspect esthétique, même si les deux métiers restaient au fond très liés. Ce diplôme, qui lui avait coûté tant d’efforts, n’avait cependant trouvé aucune grâce auprès de sa mère et de sa sœur. Il n’avait pour elles rien de prestigieux. Ce n’était pas, de surcroît, un métier de fille. Ariane aimait assez à dire que sa cadette était antiquaire, mais les termes d’« ébéniste » ou de « brocanteur » la rebutaient. Ils ne franchissaient jamais ses lèvres.
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Finalement, le décès de son père lui avait servi de paravent pour cacher sa douleur secrète. Elle avait pu pleurer tout son soûl sans qu’on ne s’en émeuve ou ne la questionne. Le pire étant qu’elle-même ne savait pas trop, à l’époque, sur qui ou sur quoi elle pleurait le plus.
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Il est des drames plus forts que les autres, des drames qui emportent tout. La maison en était suffisamment chargée pour que la jeune fille se décide à reléguer le sien au fond de son cœur. Pourtant, le fils de Jean Morel, Gabriel, qu’elle avait fréquenté tout l’été, venait bel et bien de la délaisser pour sa propre sœur.
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Qu’on le veuille ou non, les différences de classe, avec leur cortège d’inégalités, persistaient. La mondialisation et les nouvelles technologies les renforçaient même insidieusement.
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Dans la famille, on décernait sans conteste à Sonia le monopole de la grâce. Elle était aussi ravissante que sa mère, l’éclatante jeunesse en plus. Le type même de la beauté grecque avec son nez droit, son teint velouté, ses grands yeux noirs, ses lèvres gourmandes, jusqu’aux cheveux couleur de nuit, soyeux et souples, qui encadraient délicatement son fin visage. Sonia était en outre une jeune fille brillante. Elle parlait plusieurs langues, suivait en dilettante des cours de communication, se disait volontiers critique d’art, écrivait quelques piges dans des journaux spécialisés et passait en fait la plupart de son temps en vernissages, expositions, avant-premières, développant une aisance, un sens critique et les qualités relationnelles qui faisaient tant défaut à sa sœur .
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Déterminée, dévouée aux autres, riche d’amour, la vieille dame profitait aussi de son indéniable séduction pour mener son monde à la baguette. Cette petite bonne femme aux traits fins et au regard d’acier recelait une force morale qui la rendait sûre d’elle, autoritaire, explosive parfois, susceptible bien souvent.
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Pourtant, Dieu sait que nos idées étaient différentes, tu dois t'en douter! Mais je n'ai jamais tant progressé qu'à ce moment-là, parce que c'est dans l'échange et le partage que l'on apprend. Alors oui, je n'ai pas honte de la dire, j'ai besoin des autres.
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Cornelia avait cru pouvoir remplacer l'absente, pallier ses insuffisances. La vieille dame se rendait compte aujourd'hui qu'il n'en était rien. Bien sûr, les enfants l'adoraient, mais ils avaient tous, plus ou moins enfoui an fond de leur coeur, un horrible sentiment d'abandon et d'injustice qui handicapait leur confiance en eux, qui pouvait aussi faire beaucoup de mal.
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Ce n'était pas seulement son père qui était mort ce jour-là, c'était aussi, par un enchaînement de circonstances, son premier amour, l'unité de la famille et, pire encore, ces choses essentielles qui ne reviendraient plus jamais, telles l'insouciance, la jeunesse, l'illusion de l'immortalité et la confiance en l'avenir.
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Ces Cantelauze, qui ne s'étaient donné aucun mal pour se cultiver puisqu'ils étaient nés dans la culture, avaient hérité d'une confortable position sans avoir à la conquérir à la force de leurs mains ou de leur intelligence.
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Lechat jouait aux billes. C’était la grande nouvelle du jour. Il daignait s’adonner à ce jeu des humains, suivant de son regard mystérieux la trajectoire de la petite boule qu’il poussait d’une patte nonchalante et néanmoins adroite.
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Ces montagnes sauvages ne s’offraient pas à n’importe qui. Il fallait les mériter, les comprendre. C’était une alchimie subtile, une ensemble d’odeurs, feu de bois, terre grasse, foin coupé ; de couleurs, lichen jaune, maisons grises, vaches rousses ; de lumières, étoiles crépitantes, perles de brume, que le voyageur pressé ne pouvait pas percevoir.
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L’Auvergne est sans conteste le royaume de l’herbe grasse et des vaches rousses. Pendant les longs hivers blancs, l’une, recouverte par la neige ou le givre craquant, attend patiemment son heure, tandis que les autres ruminent bien au chaud, à l’abri dans leurs modernes stabulations. Les beaux jours d’avril sont le moment tant attendu pour fêter leurs retrouvailles. L’herbe, la première, pointe timidement le bout de son nez puis s’enhardit, retrouvant une force insoupçonnée pour recouvrir en quelques jours la toison fauve des montagnes d’un vert sémillant. Alors seulement les vaches pourront sortir des étables, se grisant d’air pur, exécutant un pas de danse excentrique pour fêter leur liberté enfin reconquise en caracolant comme des folles. Le pays entier retrouve tous ses éléments, le décor est en place pour un éternel recommencement.
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