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Critiques de T.N. Murari (63)
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Le Cricket Club des talibans

Famille, amour et sport sous le régime des Talibans.



En Afghanistan, un dirigeant taliban a décidé que son pays pourrait participer aux épreuves internationales de cricket. C’est un sport acceptable, car tout le monde y est bien vêtu et la barbe ne pose pas de problèmes. Un tournoi est organisé et l’équipe des vainqueurs pourra sortir du pays pour aller s’entraîner à l’étranger. Rukhsana, une femme qui a étudié en Inde où elle a joué au cricket à l’université, décidera donc d’initier son frère et ses cousins pour leur faire profiter de cette chance.



C’est le prétexte qui sert à raconter l’histoire de cette femme dans ces temps difficiles. C’était une journaliste avant qu’on la renvoie chez elle. Rebelle, elle doit pourtant apprendre à porter la burqa et être témoin des tortures et des exécutions sommaires, de la brutalité d’un pays privé de musique et d’éducation, tout en soignant sa mère atteinte du cancer.



Rukhsana porte le poids de la famille afghane, avec les mariages arrangés, l’honneur de la famille, les liens très forts qui unissent ses membres, mais aussi les emprisonnent. L’amour doit être sacrifié, c’est d’abord le respect de la parole donnée et l’honneur qui priment.



On y parle aussi beaucoup de sport, on y présente les subtilités du cricket, une activité fort populaire dans certaines régions du globe. J’avoue n’avoir jamais vu un vrai terrain ou assisté à un match, mais l’enthousiasme de l’auteur rend la description intéressante.



Beaucoup d’ingrédients donc, dans ce roman qui tient en haleine. Réussiront-ils à gagner le match ? Combien pourront échapper à la mort ? Et l’amour, pourra-t-il s’épanouir dans un conte de fées de circonstance ?



On soupçonne une fin heureuse, car on sait qu’un jour le régime des Talibans prendra fin et que les filles pourront retourner à l’école, mais on sait aussi que le pays n’est pas au bout de ses peines…

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Taj

"Taj" fut mon premier roman extrait du catalogue des éditions Philippe Picquier et il marqua le début d'une histoire plutôt réussie avec cette maison d'édition qui met brillamment l'Asie à l'honneur, l'Asie avec toutes ses facettes et la fascination qu'elle exerce sur moi.

Je dois cependant reconnaître qu'aucun des ouvrages découverts par la suite et dans le sillage de "Taj" ne me semble à la hauteur de ce dernier que j'ai relu plusieurs fois...



Le Taj Mahal fait partie de ces monuments que je rêve de voir en vrai et l'Inde est une destination qui m'attire. Pour autant, c'est un voyage que je n'ai encore jamais fait. Un peu par manque d'occasion ou de compagnons de route et beaucoup parce que j'adore l'idée de rêver fort à une destination et à un voyage avant de le réaliser vraiment. Tout est question d'attentes et de désir pour rendre la réalisation d'un rêve plus grande encore que les chimères avec lequel on se le représentait.

Lorsque j'ai choisi "Taj" dans la librairie il y a quelques années déjà, il y avait un peu de ça. Et puis sa couverture et son résumé enfin dans lequel il me semblait trouver tout ce qui fait une bonne histoire: l'Inde du XVII°siècle, l'amour fou, la description d'une vie de cour cruelle, le Taj Mahal et sa légende...

Si j'aime à me replonger aujourd'hui encore dans la prose très joliment traduite de Timeri N. Murari, c'est que je n'ai pas été déçue par ma trouvaille, loin s'en faut.



"Taj" tient toutes ses promesses et va plus loin encore.



Le roman entrecroise deux époques et se raconte à deux voix, ce qui est un procédé narratif que j'apprécie toujours infiniment quand il est maîtrisé, comme c'est le cas ici, où la construction du roman frôle la virtuosité.



D'un côté, on suit les pas d'un empereur vieillissant, despotique et désespéré qui ordonne à des milliers de pauvres travailleurs de faire jaillir de terre le plus beau monument que la terre ait portée en l'honneur de sa reine défunte. Auprès de lui, un serviteur fidèle et silencieux. Un peu froid sans doute. Bien plus loin de Shah Jahan, une famille affamée venue chercher à Agra de quoi se nourrir. Oh à peine, juste de quoi ne pas mourir d'inanition, et tant pis pour la boue, l'injustice et les blessures.



De l'autre côté, il y a un prince de conte de fées, beau et courageux, qui devra se battre contre ses frères pour gravir un jour les marches du trône et Arjumand, jeune fille issue de la noblesse, belle comme le jour et les étoiles réunis. Ainsi en va t-il des amoureux célèbres: la beauté leur est toujours donnée en partage, sans quoi, il n'y a pas de légende... Comme dans toutes les histoires aussi, c'est par un coup de foudre que débute l'histoire du prince Kurrum et de celle que la postérité rendra immortelle sous le nom de Mumtaz Mahal.

Hélas, leur mariage n'est pas du gout de la cour et de l'entourage du prince et les deux amoureux vont devoir lutter pour pouvoir se marier et après quoi, ils devront lutter encore pour conserver leur rang dans une cour où le poison et les poignards sont monnaie courantes, quand il ne s'agit pas de trahisons, de meurtres ou d'emprisonnements abusifs.



Ce qui fait la force incroyable de ce roman tient, pour moi, en deux raisons.

Tout d'abord, sous prétexte de raconter une incroyable histoire d'amour, "Taj" se révèle un formidable roman historique, nous dévoilant les arcanes et les turpitudes de la cour Moghol, n'hésitant pas, à travers le voile romanesque à nous présenter des pans entiers d'histoire et c'est véritablement passionnant. J'ai été happée, par exemple, par ce qu'on apprend des successeurs de Shah Jahan et de l'impact de leurs religions respectives...

Ensuite, et c'est définitivement ce que je préfère dans ce roman, il est tout entier nimbé de désenchantement, de nostalgie. Bien sûr que Murari nous raconte une histoire d'amour rentrée dans l'histoire comme étant magnifique… Oui mais voilà, il nous raconte surtout ce qui advient après le "ils se marièrent, eurent beaucoup d'enfants et vécurent heureux pour toujours". Le bleu devient alors un peu moins bleu et interroge. Il y a le temps qui passe, les illusions qui se brisent contre la politique, le réel et tout le reste… Cela donne au roman une profondeur insoupçonnée, une amertume douloureuse et étrangement, c'est ce qui rend cette lecture si forte, si addictive. Qui lui donne son gout de "reviens-y".

Le ver était dans le fruit et le venin coule derrière l'or, tout l'amour du monde n'y peut rien, surtout si ce dernier est égoïste. C'est d'une infinie tristesse, mais c'est beau.

Tout comme ses monuments grandioses bâtis avec la sueur et le sang de ceux qui ne sont rien, qui en sont morts parfois.

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Le Cricket Club des talibans

Voici une histoire assez peu crédible, de mon point de vue. Je dirais qu'il lui manque un côté "tragique". Certes, la pression psychologique et physique du régime des Talibans est présente et dénoncée, mais l'aventure suivit par les personnages principaux reste de l'ordre du "club des cinq" en pays Afghans.

Pour les plus jeunes, une première approche de l'obscurantisme prôné par le mollah Omar.
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Le Cricket Club des talibans

En 2000, en Afghanistan, alors que les talibans appliquent la charia de façon implacable depuis déjà 4 ans, le gouvernement islamiste, souhaitant redorer son image internationale, décide de former une équipe de cricket afghane et demande son adhésion à l'International Cricket Council : c'est ce fait aussi anachronique qu'authentique qui a inspiré Timeri N. Murari, pour son roman.



Tandis que le ministre de la Promotion de la vertu et de la Répression du vice ( !) annonce à la presse l'imminence d'un match de cricket qui permettra à l'équipe vainqueur d'aller s'entrainer au Pakistan, Rukshana , jeune journaliste formée à l'université de Delhi, se trouve confrontée à plusieurs problèmes majeurs.

Sa mère, en phase terminale de cancer a besoin de sa présence quotidienne auprès d'elle ; son fiancé, exilé aux Etats-Unis, tarde à lui envoyer l'argent qui lui permettra de le rejoindre et le ministre lui-même, veuf de fraiche date, a décidé de la prendre comme épouse, ce qui équivaut à une condamnation à perpétuité.

L'annonce de ce match de cricket ouvre de nouvelles perspectives pour Rukshana et son jeune frère Jahan, sans qui Rukshana n'a le droit de faire un pas à l'extérieur de son domicile.

Car leurs parents ont été amenés à travailler et habiter à Delhi où Rukshana a appris à jouer au cricket ! Aussitôt ils décident de former et d'entrainer une équipe avec leurs cousins, l'équipe du Cricket Club des Talibans.

Si le suspens est maintenu jusqu'au bout, le roman retient moins l'attention par son intrigue et par son écriture que par son effroyable description de l'Afghanistan au tournant du XXIe siècle.

Un portrait nourri par un séjour de l'auteur à Kaboul, où il a recueilli le témoignage d'Afghans ayant vécu sous le joug des talibans jusqu'à la chute du régime en 2001, dans un pays où la musique, le cinéma, le théâtre, la danse, le sport et la plupart des livres étaient interdits, un Kaboul réduit en cendres, défiguré par les guerres, vidé de toute joie.

Au-delà de l'intrigue cousue de fil blanc, ce roman, très facile à lire, mêle audacieusement une comédie romantique pleine d'humour avec la violence due aux horreurs quotidiennes du régime taliban.

Une vraie réussite !





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Taj

Ce roman retrace l'histoire du Taj Mahal, ce magnifique bâtiment d'Inde mondialement connu.



Cette construction, qui est un mausolée, doit son existence à une histoire d'amour extraordinaire entre Shah Jahan et Arjumand. Leur mariage d'abord contrarié , finira par aboutir et leur amour, tel qu'il est décrit dans ce roman dura jusqu'à la fin des jours d'Armujand. C'est pour elle que le grand chef des Moghols, fit construire ce somptueux tombeau dans lequel, lui même sera inhumé.



Il y a leur amour et la vie en Inde au XVII e siècle. Le pouvoir et sa transmission sont l'enjeu de calculs, de guerres et de meurtres qui n'ont rien à envier aux séries actuelles. Les religions sont en embuscade , toujours prêtes à rallumer un feu qui s'éteint, à écraser l'autre de son intransigeance.



Les plus humbles, ceux qui vont travailler à la construction du Taj, ne sont pas mieux lotis. Leur vie difficile est toujours à portée de destruction d'un puissant.



L'ensemble donne un roman agréable.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Le Cricket Club des talibans

Une femme. Un terrible régime. Un pays. Une histoire : une dystopie ? Non, car pour être dystopie, il faut être fantasmée. Or, la cruauté des Talibans est bien loin d'être un cauchemar. Si les personnages sont fictifs, le cadre n'en est pas moins réel. C'est ce que montre ce roman, nourri de témoignages d'Afghanes et d'Afghans ayant survécu au régime de la violence talibane de 1996 à 2001. Cinq longues années pendant lesquelles, à l'autre bout du monde, des gens vivaient dans la terreur, bien loin de notre indifférence occidentale. Cinq longues années pendant lesquelles des gens se faisaient torturer, massacrer, exécuter pour des raisons aberrantes, quand il y en avait. Là, juste sous notre nez. Cinq années au cours desquelles ces gens se sont demandé, à chaque minute qui passait, combien de temps il leur restait à vivre.



C'est dans ce triste milieu qu'évolue Rukhsana, jeune journaliste de 24 ans – enfin, ancienne journaliste, puisque, comme toutes les Afghanes, condamnée à la prison à vie, derrière les grilles de sa burqa et de sa maison. La brillante Rukhsana ne peut néanmoins se résoudre à se taire, c'est pourquoi elle écrit secrètement pour le Hindustan Times de Delhi, défiant ainsi l'autorité des Talibans qui ne tardent pas à découvrir son activité clandestine. Pour les Talibans, Rukhsana est une menace à écarter. Son crime ? Avoir décrit la vie quotidienne dans son pays. Cela nuit à l'image que le nouvel Afghanistan donne au monde. Or, cette image, ils la chérissent. C'est pour elle qu'ils décident d'ériger le cricket en sport national, afin de dire aux autres : « regardez-nous, nous sommes un pays comme les autres, nous aussi, nous jouons et savons apprécier la vie ».

Pourquoi le cricket ? Notre héroïne se le demande bien, elle qui y a souvent joué lorsqu'elle faisait ses études en Inde. La promotion de ce sport a quelque chose d'ironique : le cricket est par essence le sport de la liberté, totalement antithétique aux nouveaux principes politiques de l'Afghanistan : la preuve, le cricket ne tolère pas la violence sur le terrain. Il n'empêche que cette nouvelle redonne espoir à la protagoniste et à sa famille, qui y voient une occasion de s'évader : en effet, un tournoi sera organisé, et l'équipe gagnante ira s'entraîner au Pakistan. Déguisée en homme, Rukhsana va tout faire pour entraîner ses frères et ses cousins, prenant ainsi des risques démesurés pour éviter aux siens de vivre plus longtemps sous le joug des « barbus ».



Je ne regrette pas d'avoir ouvert ce livre. Comment rester indifférent lorsqu'on pose ce roman pour vaquer à ses occupations quotidiennes ? On ne peut s'empêcher d'avoir un petit pincement au coeur et d'être inquiet pour nos héros. Comment ne pas enrager lorsqu'on lit ces lignes chaotiques, sur l'extrême précarité de la condition féminine, sur l'absurdité de ce régime de la haine, sur la perversion des hommes au pouvoir, qui prétendent agir avec la bénédiction de leur dieu ? Mais quel dieu pourrait se satisfaire d'une telle barbarie de la part de ses serviteurs ?



On l'aura compris, la lecture de ce roman est riche en émotions : colère, joie, tristesse, soulagement, répulsion se succèdent sans ménagement N'est-ce pas le signe d'un bon roman ? Un récit qui nous fait réagir, qui nous fait espérer, patienter, geindre, que l'on quitte avec un sentiment de victoire ou d'échec, comme si cette gloire ou cette défaite étaient nôtres. Et ce sont un peu les nôtres, effectivement, car on laisse toujours un peu de notre âme dans un livre : et, qui ne voudrait pas que son âme soit bien traitée ?



Un roman que je recommande donc, même si la fin est - un tout petit peu- décevante : trop hâtive et trop easy. On ose tout de même reprendre notre souffle et esquisser un sourire, un tout petit, très discret, de peur de se trahir et de trahir les personnages, et de voir trois talibans surgir de nulle part pour nous empêcher de nous évader.
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Le Cricket Club des talibans

Le régime des talibans, en place en Afghanistan depuis 1996, a dépouillé le peuple Afghan non seulement de leur liberté mais aussi de leur personnalité. Ce régime de la peur qui a banni toute sorte de commémoration et d'accès à la culture, a fait sombrer tout un peuple dans l'obscurantisme et a transformé les femmes en prisonnières. La première prison étant la burqa, ces mètres de tissu qui les entourent de la tête aux pieds et qui les rend invisibles, des fantômes anonymes coupés de la société. Ainsi « cachées » elles évitent aux hommes la tentation.

Une petite phrase entendue d'une femme afghane, "les moudjahidin nous tuaient avec des fusils et des épées, tandis que les talibans nous tuent avec du coton."

Dans un grand rêve de propagande le gouvernement décide de promouvoir le cricket, qui est plutôt un jeu démocratique où les joueurs sont très indépendants et peuvent contester et s'opposer aux décisions. Dans ce régime de répression totale, où tout le monde rêve de quitter le pays, une femme courageuse va essayer au risque de sa vie d'apprendre à une équipe de jeunes garçons à jouer au cricket dans le but de décrocher une chance de les faire fuir le pays et quitter le joug des talibans.

Pour cela elle va devoir se déguiser en homme. Les jeunes afghans apprendront en quelques semaines les rudiments de ce sport. Envie de résistance, instinct de survie contre le poids de la répression, les personnages sont attachants, la narration drôle et chargée d'émotion nous livre une belle leçon d'espoir et de résilience d'un peuple qui n'a plus rien à perdre et qui rêve de retrouver la liberté et la dignité.

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Le Cricket Club des talibans

Sur toile de fond de régime totalitaire taliban à glacer le sang, l'histoire est celle d'une jeune femme un peu rebelle, de son petit frère , de ses cousins et de la mère atteinte d'un cancer. L'enjeu: fuir. Le moyen: le cricket.

J'ai rapidement fait une pause pour lire quelques indications sur ce sport que je ne connaissais pas. Je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire de comprendre les règles, mais j'ai mieux apprécié en les connaissant.

Dans un contexte vraiment difficile, on s'attache à cette jeune femme et l'histoire reste assez légère et plaisante.

J'ai passé un bon moment mais ai bien de la peine pour tous ceux et celles qui vivent dans ces conditions.
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Le Cricket Club des talibans

En 2000 à Kaboul, les Talibans imposent la loi islamique. Pour tous, cela signifie la restriction des libertés les plus élémentaires comme rire en public ou applaudir. Mais pour les femmes, c'est devoir disparaitre sous une burqa et ne rien pouvoir faire sans un homme. Aussi quand le gouvernement décide de promouvoir le cricket, Rukhsana, une jeune Afghane ayant soif d'indépendance, va devenir l'entraineuse de ses cousins. Lors de l'organisation d'un tournoi, le gouvernement a promis que l'équipe victorieuse pourrait partir au Pakistan pour s'entrainer. Pour Rukhsana et ses cousins, c'est un moyen de quitter le pays de vivre une vie meilleure.



Je referme ce livre avec un sentiment mitigé. J'ai aimé la manière dont l'auteur traite la vie et la condition féminine, mais les longs passages sur les règles du cricket sont rébarbatifs à la longue. Murari nous plonge dans le quotidien effrayant de ces femmes afghanes à qui l'ont a ôtées toutes libertés. Certains passages sont particulièrement poignants. le roman est un savant mélange de chronique sociale, de sport et d'amour.

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Le Cricket Club des talibans

Mon avis :

Un très beau livre à la fois divertissant et fort réaliste. L'ouvrage permet de saisir la complexité de la vie quotidienne et le poids des contraintes qui pèsent sur les habitants.

Rukhsana est l'héroïne de cette histoire. Après des études universitaires à New Delhi, où son père a été détaché, elle est revenue à Kaboul pour travailler comme journaliste jusqu'à ce que les talibans interdisent aux femmes de travailler ou de pratiquer un sport quel qu'il soit.

Or la jolie Rukhsana a joué, durant son séjour en Inde, dans une équipe de cricket. cette ancienne journaliste courageuse qui écrit secrètement des articles anti-gouvernementaux, est maintenant confinée à la maison.

Mais une opportunité se présente, le gouvernement autorise la formation d'équipes de cricket dans le cadre d'un échange avec le Pakistan. Sous son impulsion, les cousins de Rukhsana se constitue une équipe et leur coach sera leur cousine.

Un fort joli roman qui côtoie l'amour de la liberté, l'expression et la volonté de s'élever contre la violence due aux horreurs quotidiennes du régime taliban et cela à travers un jeu qui les libère de toutes ces contraintes, ils prennent confiance en eux, et voit émerger l'espoir d'une vie meilleure.

J'ai beaucoup aimé et l'histoire et l'écriture de Timeri Murari, il y a de l'aventure, de l'action, du suspens, une belle histoire d'amour, et aussi cette ode à l'envie de liberté de toute une génération de jeunes qui ne demandent qu'à s'épanouir.

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Le Cricket Club des talibans

La condition féminine décrite fait peur ,quel recul !!



Heureusement une certaine forme de résistance se met en place avec succès.

La forme "romancée" permet de faire passer des messages forts ; toutes les formes que l'intelligence peut comporter sont décrites de l'astuce à une véritable stratégie.

Une lecture, qui fait réfléchir, basculer dans la condition des femmes des siècles antérieurs peut être rapide et il faut l'espérer réversible mais...
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Taj

Le Taj Mahal est sans aucun doute un des plus beaux monuments que l’homme ait créé. Monument hors norme, sépulture d’un amour absolu. L’auteur s’attache à retracer l’histoire de ce monument, en alternant selon les chapitres, l’histoire d’amour qui fut à l’origine de ce chef d’œuvre, et ultérieurement la construction durant de nombreuses années de cette sépulture. Tout commence au début du XVIIe siècle lorsque le prince Jahan rencontre Arjamand dans le palais du shah. Les femmes, non voilées à l’occasion, y vendent leurs bijoux à des prétendants éventuels. Les deux tourtereaux tombent immédiatement amoureux. Il faudra pourtant quelques années pour que le mariage se fasse : Arjamand est issue d’une famille proche du pouvoir, mais ne correspond pas aux ambitions du père de Jahan pour nouer de nouvelles alliances, garantir la paix ou étendre l’empire. Ce n’est que quelques années plus tard et un mariage arrangé en échec pour qu’ils puissent enfin se marier et se promettre de ne plus se quitter. S’ensuivront plus de 25 ans de passions… et d’accouchements ! Car le couple est fertile, trop fertile, au point de détruire la santé de l’impératrice. Après la mort d’Arjamand, le shah n’aura de cesse de construire le plus beau tombeau que l’amour de sa vie puisse abriter. En parallèle à la vie des « grands », nous suivons également Isa, le gardien et confident de l’impératrice qui deviendra par la suite le conseiller personnel du shah, ainsi que Murthi, un sculpteur venu de la province et qui consacrera sa vie à créer le portail du tombeau. Malheureusement, le roman, au fur et à mesure, s’intéresse de plus en plus aux stratégies des princes, à leurs luttes pour le pouvoir et leurs guerres, plutôt qu’à la vie des gens ordinaires et même à la construction du Taj, déséquilibrant à mon goût la structure du roman. L’auteur réussira mieux quelques années plus tard avec « Le cricket club des talibans ».
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Le Cricket Club des talibans





Kaboul, Rukhsana est journaliste, sa vie va basculer à l'arrivée au pouvoir des talibans. Les femmes sont forcées à porter la burqa et ne peuvent plus sortir sans être accompagné d'un homme de la famille. C'est grâce à un sport le cricket qu'elle va trouver une porte de sortie. En cachette, elle va entraîner l'équipe du cricket des talibans.



On passe par beaucoup d'émotions la révolte, la colère, la surprise, l'espoir, la joie, la frustration, la tristesse et le sport est une bonne idée pour tempérer un peu tout ça !

Rukhasana est une femme qui a du caractère, j'ai beaucoup apprécié cette femme qui bien qu'elle est peur, agit !

Et même si ce n'était qu'une fiction au milieu de fait réel, j'ai espéré jusqu'au bout la réussite de leur projet.



Un bon moment de lecture

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Le Cricket Club des talibans

Le dimanche 7 mai 2000, Rukhsana (la narratrice) âgée de 24 ans, est convoquée par les talibans, et doit sur le champ se présenter à eux – accompagnée de ses « chaperons » – c’est à dire son jeune frère Jahan, encore adolescent (16 ans) son cousin Parwaaze (19 ans) et de l’ami de ce dernier, Qubad.



Giflée par deux fois pour son insolence et échappant de justesse à prendre une balle dans la tête, le message des nouveaux dictateurs est parfaitement clair : « la place des femmes est dans la maison ou dans la tombe » ! La jeune femme – journaliste – doit renoncer à son métier …



Rukhsana, qui est allée étudier à l’Université de Delhi quand ses parents habitaient en Inde, aurait bien mieux fait, finalement, de ne pas rentrer en Afghanistan avec sa famille et de se créer une existence plus paisible là-bas !



En apprenant que les talibans tenaient à se « se dédouaner » aux yeux des occidentaux, et avaient décidé de tolérer la création d’une équipe nationale de cricket à kaboul (puisque les conditions de pratique de ce sport « n’insultaient pas la religion ») Rukhsana va tout de suite y entrevoir une (possible …) porte de sortie ! Un espoir ténu, certes, mais qu’elle ne veut en aucun cas laisser passer !



Si elle enseignait à son frère et à ses cousins les rudiments de ce sport « so british » (le cricket, elle connait bien, l’ayant déjà pratiqué à Delhi) alors, pourraient-ils (peut-être ?) faire partie des heureux bénéficiaires d’un stage de perfectionnement. Et donc, d’avoir l’opportunité d’aller s’entrainer en Inde ! Le but final étant – évidemment – de pouvoir profiter du fameux séjour sportif pour s’enfuir vers les États-Unis …



En attendant, les choses ne vont pas être aussi simples …



Un récit-« témoignage » intéressant par son aspect géopolitique (et qui fait tout de même froid dans le dos !) Par contre, j’avoue aisément que les descriptions (détaillées) concernant la pratique du cricket ne m’ont pas du tout passionnée (j’ai sauté des pages) pour ne pas dire carrément ennuyée … Du coup, pas de véritable coup de coeur pour ce roman, malgré une totale empathie pour les pauvres afghans …
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Le Cricket Club des talibans

Voici un livre qui mêle trois thèmes improbables : les talibans, le cricket et une histoire d'amour.

Malgré ce drôle de cocktail qui m'a rendu un peu dubitative au début, j'ai quand même bien apprécié ce roman.

Ce n'est pas de la grande littérature mais plutôt une histoire sympathique qui est bien écrit. L'existence de Rukshana, une jeune afghane, bascule lorsque les talibans arrivent au pouvoir. Contrainte d'abandonner son métier de journaliste, obligée de mettre la burqa et d'être accompagnée par un homme de sa famille à chaque fois qu'elle sort, sa vie est rythmée par les soins qu'elle donne à sa mère malade et la peur de se faire arrêter. L'annonce du tournoi de cricket va modifier ses perspectives car elle espère, à force d'entraînement, faire gagner ses cousins et son frère.

L'auteur entremêle ici plusieurs sujets, souvent de manière brouillonne. Parfois, on ne sait plus où se placer ni sur quel pied danser. Il évoque pêle-mêle la vie quotidienne sous le régime des talibans, l'oppression qui existait pour chaque individu, les exécutions et tortures du gouvernement, le poids de la famille afghane et le code de l'honneur qui y est lié, les règles du cricket.

J'avoue que sur ce dernier point, l'auteur m'a perdu car je n'y connais rien de rien et malgré tout l'enthousiasme qu'il a mis à décrire ce sport, je n'ai pas accroché.

Comme je l'ai mentionné plus haut, le style d'écriture est agréable et fluide. On commence la lecture sur une ambiance sombre mais on bascule progressivement sur un ton plus romantique et fleur bleue. Je reconnais que l'histoire reste quand même peu crédible et ressemble à un conte de fées moderne (remplacez juste Barbe Bleue par un cruel taliban !). Mais qu'importe, de temps en temps ça fait du bien de lire un roman facile, prévisible, sans prise de tête et avec une note d'espoir.

Le mot de la fin : une lecture d'été, à déguster au bord de la plage ou de la piscine !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Le Cricket Club des talibans

Ayant déjà lu plusieurs ouvrages sur la vie en Afghanistan sous les talibans, je n'ai rien trouvé d'original dans ce livre.
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Le Cricket Club des talibans

l'arrivée des talibans au pouvoir, la vie de Rukhsana tourne à la tragédie. La jeune et belle journaliste ne peut plus exercer son métier, elle doit sortir accompagnée et voilée. Elle nous raconte son quotidien en Afghanistan mais aussi celui des femmes. Lorsque le gouvernement veut promouvoir le cricket, elle y voit le moyen de permettre à son frère et à ses cousins de fuir le pays. Elle qui a pratiqué ce jeu pendant ses études en Inde, va les entrainer.



Cette battante, promise en mariage par ses parents comme le veut la tradition, souffre en silence car elle en aime un autre...



Je croyais connaitre la situation dans le pays et pourtant je suis restée bouche bée devant tant de violence envers des êtres humains qui ont le tort d'être femme. Le portrait d'un peuple déchiré, résistant, l'espoir est là. Par contre, j'ai zappé un peu les descriptions techniques du cricket.


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Le Cricket Club des talibans

Voici un livre sur écran panoramique et son THX !

En dépit du sujet et du cadre pour le moins austères qu’il a choisis, Murari nous raconte une histoire que l’on prend grand plaisir à suivre du début à la fin. Sur la base d’un fait aussi réel qu’inattendu, l’auteur imagine un véritable conte de fées qui nous place dans la même position que si nous étions en train de regarder un film made in Hollywood.



L’action se situe à Kaboul, alors que les talibans ont pris le pouvoir. Comme on le sait, tout est devenu interdit : écouter de la musique, rire, danser, parler, regarder son interlocuteur dans les yeux... Les femmes sont tenues de porter la burqa et ne sont autorisées à sortir de chez elles que si elles sont accompagnées d’un membre masculin de leur famille.

Ce que l’on sait moins, c’est que les talibans décidèrent de faire une sorte d’opération de communication, afin de montrer qu’ils étaient un peuple sportif. Ils optèrent alors pour le cricket, sport dont la tenue respectait leurs diktats. Bien entendu, seuls les hommes seraient autorisés à le pratiquer. En 2000, ils firent donc une demande officielle d’affiliation à l’International Cricket Council et organisèrent un tournoi dont les vainqueurs se rendraient au Pakistan pour être entraînés par des professionnels : pour les jeunes Afghans, une porte ouverte sur un horizon...



Si, sur ce thème, Murari imagine une histoire totalement cousue de fil blanc, on se laisse volontiers aller à le suivre, exactement comme, petits, nous écoutions nos parents nous lire un conte dont nous espérions la fin heureuse.



Mais ce qui rend le livre intéressant c’est que, derrière cette fiction légère, il nous livre une évocation précise et sans concessions de la vie quotidienne du peuple afghan : les femmes emmurées vivantes sous leur burqa (« la place des femmes est dans la maison ou dans la tombe »), avec les difficultés que cela implique en termes de déplacement et de visibilité (ainsi une femme meurt-elle renversée par une voiture qu’elle n’avait pas vue arriver) ; les hommes désoeuvrés, périssant d’ennui, et craignant les «faux-pas» des femmes de leur famille, dont ils seraient tenus pour responsables et qui encourraient alors la prison ou la mort ; la méfiance omniprésente que l’on éprouve jusque pour ses propres parents ; le droit de vie et de mort que s’octroient les talibans, l’état de délabrement dans lequel a sombré le pays, la présence de mines antipersonnel, les prisons où règne la torture et le viol est monnaie courante... tout nous est montré avec justesse, sous une forme qui nous rend supportable la lecture d’une réalité intolérable.



En cette période estivale, c’est selon moi un livre parfait à emporter sur la plage : une lecture facile et agréable, qui nous nous parle de l’un des aspects de notre monde contemporain. Une réussite.


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Taj

Un livre aussi beau que l'histoire d'amour qui as menée à la construction de la merveille qu'est le Taj Mahal . J'ai trouvé très agréable d'alterner les époques et les histoires au fil des chapitres pairs ou impairs . J'ai adoré me perdre dans les détails de cette grande et belle histoire d'amour, dans ces détails d'une histoire que je connaissait absolument pas . Ce livre fait partit de mes merveilles .
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Taj

Un joli roman bien construit, riche en détails et nanti de plusieurs voies narratives. Tantôt c'est Shah Jahan qui parlé, évoque son règne, sa violente accession au trîne et ses réalisations, tantôt c'est Arjumand qui deviendra Muntaz Mahal, tantôt c'est Isa, le serviteur du Grand Moghol. Deux récits parallèles : l'un évoque l'histoire d'amour de Khurrum et Arjumand qui deviennent Shah Jahan et Muntaz Mahal. Ce récit couvre la période allant de 1907 à 1630. Le second récit, qui s'entrecroise au premier, va de 1632 à 1666. Il relate la construction du Taj Mahal, l'histoire de Murthi, sculpteur hindouiste qui travaille sur le chantier, les amours de Shah Jahan et Mutaz, les nombreuses grossesses de celle-ci et les difficultés engendrées par les rivalités entre Shah Jahan et ses frères, qui revendiquent son trône. La figure d'Aurangzeb est dominante.

Beau livre qui relate une intense histoire d'amour, cerne bien la personnalité contrastée d'un des souverains rajpoutes et nous fait baigner dans une fastueuse période historique...





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