Un tres beau roman , ou l’inquisition chretienne poursuit des musulmans trop riches, trop libres d´esprit et trop voluptueux . Le vivre ensemble detruit par un fanatisme cupide.
Mention speciale pour l´arbre genealogique en support .
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Un père, intellectuel berlinois, dissident actif pendant la RDA, démis de ses fonctions d'enseignant d'université après la réunification de l'Allemagne, raconte à son fils, sous forme de lettre, les années qu'il vécut avec son épouse, pendant le communisme en Russie, le stalinisme avec les Procès de Moscou, les assassinats fomentés, voire ordonnés, par Staline, la montée du nazisme avec Hitler, du fascisme en Espagne et la vie en RDA après la guerre. Nombre des personnages cités dans le livre ont réellement existé, tels Ludwich, de son vrai nom Ignace Reiss, espion soviétique qui opéra dans des pays tiers dont il était étranger, assassiné en 1937 sous les ordres de Staline ; Richard Sorge, révolutionnaire et journaliste allemand, qui espionna le Japon pour l'URSS ; arrêté par les Japonnais, il fut pendu en 1944.
Très beau livre, passionnant lorsqu'on s'intéresse à l'Histoire et d'une écriture agréable. Tariq Ali est, pour moi, un grand écrivain.
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En lisant les premières pages, je ne m'y retrouvais pas parmi tous les personnages dont Tariq Ali nous racontait des bribes de vie. Ces personnes vivaient à des époques différentes, quels étaient les liens entre-elles ? Ce n'est qu'en avançant dans le récit que j'ai réussi à comprendre qui étaient Gertrude, Karl et Vlady ainsi que les liens familiaux qui les unissaient.
À partir de là, le livre devient passionnant et l'auteur nous dévoile peu à peu l'histoire de chacun de ses héros. Mais Gertrude fut-elle vraiment une héroïne durant la seconde guerre mondiale ? Vlady a-t-il raison de croire à un idéal socialiste dans l'Allemagne d'aujourd'hui et peut-il encore dialoguer avec son fils Karl, partisan du capitalisme ?
À travers eux, Tariq Ali raconte les errements du communisme en Europe durant le 20ème siècle, les idéaux des militants broyés par la dictature de Staline ou comment la lutte pour le pouvoir écrase tous les idéaux.
Et après la chute du mur de Berlin, reste-t-il un avenir pour le socialisme ? Le capitalisme a-t-il tout écrasé ? Tout n'était pas mauvais dans le régime communiste pense Vlady.
Tariq Ali a l'art de poser de très bonnes questions et de livrer des réflexions tout en nous racontant l'histoire passionnante d'une grand-mère, de son fils et de son petit-fils.
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Ce livre est le troisième d'une trilogie (LE QUINTET DE L'ISLAM). Très beau roman qui se passe à Grenade (Espagne) (fin d'année 1499). Fin de la civilisation d'al Andalus pendant laquelle les trois religions monothéistes pouvaient vivre en harmonie dans le respect de l'autre et de ses différences. On assiste à la rupture de cette harmonie des peuples au nom de la prédominance d'une seule religion en suivant les combats d'une famille musulmane pour continuer à vivre en paix selon sa religion, sa culture et ses valeurs sur la terre de ses ancêtres. Lecture fort agréable pour les amoureux de l'Espagne (Andalousie-Grenade...) Auteur à découvrir.
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Tout commence par un autodafé dans la ville de Grenade : tous les livres en langue arabe sont détruits, au grand dam de la population et des savants de tout bord. La culture arabe (et la science) étant alors au fait de sa splendeur.
En cette fin de XVe siècle, l’Espagne connait un tournant dans son histoire. Après cinq siècles de cohabitation, parfois difficile, entre les trois religions monothéistes, le culte romain prend le dessus et impose ses règles aux autres communautés. Ainsi, musulmans et juifs doivent abjurer leur foi et se faire baptiser au risque de perdre leurs biens et surtout leurs vies.
Pour la famille al-Hudayl, dirigeant un village près de Grenade depuis des siècles, les questions se posent et ce d’autant plus qu’une tante, exilée depuis longtemps vient de rentrer pour mourir dans son foyer. Les secrets de famille se dévoilent, tout comme les caractères de chacun.
Malheureusement l’auteur s’égare entre les différents enjeux : familiaux, religieux, politiques et devient vite manichéen à la seule différence de nombreux romans « occidentaux » que les musulmans sont les gentils et les chrétiens les méchants. Sans oublier les nombreuses discussions des personnages qui parlent, parlent d’agir et oublient de le faire.
Autrement dit, je suis passé complètement à côté du livre, malgré le sujet qui m’intéresse et ai de meilleurs souvenirs du "Livre de saphir" de Gilbert Sinoué et des romans noirs de Caroline Roe qui ont les mêmes décors et mêmes thèmes mais me semblent mieux réussis.
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Ce beau roman de Tariq Ali nous plonge en 1499 au cœur de l'Espagne, alors occupée par les Maures, au moment de la reconquête chrétienne.
Nous sommes dans le village d'al-Hudayl, près de Gharnata (Grenade), petit bourg dominé par la demeure du seigneur local, un musulman, Umar al-Hudayl, et sa famille.
Il y fait bon vivre, même si comme dans toutes les familles, il y a eu des drames, des intrigues, que l'auteur nous révèle au fur et à mesure de son récit.
Mais le sultan a été défait par les Chrétiens, il est parti au Maghreb, Grenade est occupée. Et si, dans un premier temps, les musulmans sont respectés et leur religion tolérée, bientôt les choses changent, l'Inquisition et ses valets intolérants s'installent...
J'ai beaucoup aimé ce roman captivant qui décrit si bien un certain art de vivre, même s'il n'est pas exempt de tout reproche, et son impuissance face à la montée d'une intolérance. À méditer...
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Troisième volet de cette grande fresque sur les relations entre le monde chrétien et le monde musulman.
Tariq ALI nous propose d'ouvrir une porte sur l'histoire de l'Andalousie (Grenade), fin XVème siècle, pendant lequel le subtile équilibre entre la civilisation arabe et le monde chrétien vient à se rompre. Les Chrétiens ont reconquis la péninsule ibérique lors de la Reconquête. Nous sommes à l'époque où l'Inquisition monte en puissance. L'Archevêque de Grenade veut éradiquer les hérétiques...
Une lecture très enrichissante sur un pan de l'histoire peu connu finalement !
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D'une page de l'histoire de l'Andalousie, Tariq Ali nous offre ici un roman aux saveurs de fruits du Sud. Nous voici en 1499, à Grenade, l'archevêque a ordonné la destruction des ouvrages en langue arabe. Encore une fois, l'intolérance règne là où les religions , pendant des siècles, n'ont pas opposé les hommes. Pour qui a visité ce pays splendide, les traces d'un passé glorieux demeurent ( la Mezquita à Cordoue, par exemple). Dans ce roman dense, nous entrons dans la famille al-Hudayl, dont l'arbre généalogique figure en début de livre. Ils sont musulmans, fortunés, respectueux des traditions, mais s'interrogent sur l'avenir : faut-il renier sa foi pour rester en vie? Fuir? S'opposer aux chrétiens? Ce livre fait partie d'un cycle romanesque " le quintet de l'Islam". il en est le troisième volet.
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Le Quintet de l'Islam (troisième tome)
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Pendant cette période estivale, je me suis plongée dans un thème de lecture historique. A différentes périodes du Moyen-âge, la pleine gloire de la culture en Islam, puis la tentative de "reconquête" du Catholicisme, avec ses atrocités. Tariq Ali dans son "QUINTET DE L'ISLAM" tente de nous faire vivre au coeur de la vie de familles, les heures intenses, dramatiques parfois de ces périodes jusqu'au Temps Moderne.
Ce quatrième tome, "La Femme de Pierre", nous entraine en Turquie au XIXè siècle. Je commence ce nouvel opus.
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Quatrième volet du Quintet de l'islam, Le Femme de pierre se déroule en fin de XIXème siècle, à Istambul, au bord de la mer Marmara.
Le femme de pierre, qui est le cœur du roman, est une grande sculpture païenne, au pied de laquelle se sont recueillies et se recueillent encore des générations de femmes, d'hommes et d'esclaves. Au fil des confidences, nous assistons à la décadence de l'empire ottoman, dans une dynamique romanesque qui nous aspire.
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Je viens de terminer le quatrième volet de la série "Le Quintet de l'Islam". Je peux affirmer que j'ai beaucoup apprécié outre son style, cette tentative de l'auteur de nous faire entrevoir une autre façon de penser. Pas toujours du point de vue occidental, qui n'est pas la seule philosophie à étudier. Justement la lecture de ces ouvrages permettra à des lecteurs non initiés de voir que des grands penseurs, libéraux, qui aimaient l'art et le beau, la poésie, les sciences etc. il y en a eu également sur l'autre rive de la Méditerranée. La cohabitation ne posait pas de problèmes jusqu'au jour où tout à basculé.
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1899, dans un palais d’été sur les bords de la mer de Marmara une famille d’aristocrates ottomans se réunit. Parmi eux, un ancien diplomate, un officier, un armateur, un homme d’affaire, un baron prussien, mais aussi leurs épouses, sœurs, serviteurs, le barbier convié pour la circoncision d’un enfant….La construction du roman est habile : chaque personnage raconte son histoire au cours d’un chapitre imbriqué dans la progression. Le pivot : la Femme de Pierre,( une sculpture, un rocher ? une statue antique ? ) à qui traditionnellement les femmes se confient. La narratrice
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Ayant beaucoup aimé les quatre premiers volumes du "Quintet de l'Islam", je commençais de lire ce dernier volume avec un a-priori favorable. Présenté davantage comme un récit que comme un roman, et plus du tout comme un conte j'ai été un peu déstabilisée par une écriture plus journalistique que littéraire me rappelant un peu celle de Tarun Tejpal. Mais petit à petit je suis parvenue à rentrer dans l'histoire, qui nous plonge dans le Pakistan moderne, depuis la Partition de 1947, entre conflits ethniques, politiques et religieux avec la lente montée de l'intégrisme.
Tariq Ali nous propose une vision inhabituelle, décapante des maux de son pays à travers le regard de ses héros, quelque peu désabusés et qui prendra toute sa dimension dans l'oeuvre picturale de l'un d'eux, Platon, et ce avec un humour un peu particulier qui consiste à donner à son héros impuissant le nom du philosophe qui inaugura la notion d'amour platonique.
Au final, une belle découverte, même si l'écriture, efficace, pragmatique et quelquefois assez lourde n'en fait pas, à mon avis, une grande oeuvre littéraire.
De plus, à vouloir dénoncer de manière assez abstraite les maux dont souffrent nos sociétés libérales et dominatrices dans un regard pénétrant et souvent juste , Tariq Ali finit par tomber dans le travers qu'il dénonce, à savoir celui du parti-pris voire du préjugé, si ce n'est de la caricature. J'ai regretté le message que faisaient passer ses premiers livres qui dénonçaient les intolérances en faveur de la découverte et du dialogue des civilisations.
Mais comme le dit si joliment Nastasiabuergo, ce n'est que mon avis, c'est-à-dire pas grand-chose.
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C'est le 3ème livre de Tariq Ali que j'ai lu, après Un Sultan à Palerme, qui se passe en Sicile au XIIè siècle
sous le règne du roi normand Roger II, et L'ombre des Grenadiers, où l'action se passe en Andalousie pendant la Reconquista. Cette "série" comporte deux autres volumes Le Livre de Saladin
et La Femme de pierre qui forment une oeuvre consacrée aux relations entre chrétiens, musulmans et juifs dans le bassin méditerranéen au cours des siècles. Ce Quintett de l'Islam nous donne la vision d'un personnage appartenant à la communauté musulmane, dont le destin est lié à celui des autres religions et qui est habitué à vivre en contact avec plusieurs cultures. Ces personnages vivent des moments historiques (la chute de Grenade, la cour des Normands en Sicile) mais nous font aussi partager leur vie quotidienne, leur questionnement de croyants et leur engagement dans la société où ils vivent.
Le dernier opus, La Nuit du Papillon d'Or, m'a beaucoup déçue, je ne l'ai même pas terminé.
Les qualités des premiers, dont le ton est romanesque, épique, nostalgique, avec toutes les épices et les parfums de l'Orient, m'avaient enchantée. J'y retrouvais les aventures et la poésie des Mille et Une nuits.
Le Papillon d'Or est dépourvu de ce charme, sans doute parce qu'il se passe à notre époque, mais les personnages sont tous complètement désenchantés, dépressifs, désorientés par leur mode de vie occidentalisé.Le rêve de fraternité entre civilisations et cultures semble vain et stérile.
On dirait que l'auteur n'y croit plus. Entre temps le 11 septembre à eu un impact même sur l'écrivain qui se plaisait à imaginer un monde où le respect et la tolérance sont des valeurs pour tous.
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Le Pakistan n'est jamais nommé (l'auteur utilisant «Terrepatrie», ce qui est assez émouvant, tout en citant Lahore) mais, en fait, c'est le personnage central d'un roman de gare à l'eau de rose (les amours se font et se défont sans jamais tomber dans le vulgaire) qui aurait été quelque peu insipide s'il n'y avait le talent, que dis-je, le génie d'un auteur qui, malgré un long et lointain exil, a su décrire, à travers des faits du quotidien, sa passion pour son pays natal...secoué par les dictatures, pour la plupart militaires, les répressions tout particulièrement contre les démocrates, et pays enfermé dans une société engluée dans ses traditions et une religiosité exploiteuse et souvent meurtière avec ses fanatiques. L'histoire démarre au sein d'un groupe de jeunes formé durant la scolarité dans les années 60...La vie les sépare et on les retrouve éparpillés, qui à Londres, qui à New York, qui à Paris, qui en Chine, qui partout...
Quelques décennies plus tard, le téléphone sonne chez Dari, le narrateur, écrivain célèbre (et célibataire) installé à Londres. Un de ses anciens amis, Platon, peintre jouisseur et anarchiste sur les bords, devenu célèbre -celui-ci resté au pays malgré tout- ui demande d'écrire sa vie. Une sorte de dette d'honneur. Commence alors une recherche des amis perdus de vue.
Dari les rencontre il revoit ainsi Jindié «le Papillon d'or», son premier et grand amour de jeunesse, fille d'un riche savetier d'origine chinoise, mariée à son ami Zahid, urologue réputé...ayant soigné Dick Cheney, ce qui n'est pas peu. Il rencontre Zaynab, riche héritière...mais seulement après la mort de frères qui l'avait «mariée au Coran» afin qu'elle n'hérite pas. Il croise Yasmine, la «Coquine», jolie jeune femme, épouse d'un officier supérieur mais qui faisait les bons moments d'officiers généraux (avec l'assentiment de son mari)....obligée de jouer à l'agent de renseignement du Drs du coin. Réfugiée en Europe, elle déballe tout...et elle sera assassinée par son époux et ses deux enfants qu'elle avait déshonorés, dirent-ils.
Il ira même en Chine, rechercher et retrouver le frère de Jindé, «Confucius», parti faire la «révolution culturelle» et que l'on n'avait plus revu.
A travers toutes ces rencontres, c'est en fait le portrait du Pakistan qui est dressé : Un portrait certes dévastateur ( avec un certain humour qui fait passer les signes les plus tristes) mais pour des raisons totalement différentes invoquées habituellement par les observateurs extérieurs, surtout occidentaux.
Bien sûr, Platon est mort et tous se retrouveront au pays natal pour inaugurer un musée portant son nom (financé par Zaynab). On y dévoile aussi la dernière œuvre : une toile gigantesque intitulée «Les quatre cancers de Terre patrie»
Avis : Un livre autobiographique ? En tout cas, incontournable d'autant que cette fois-ci, on en apprend énormément sur le Pakistan, certes, mais aussi sur nous-mêmes et sur nos sociétés. Facile à lire car l'auteur est un conteur formidable, drôle et imaginatif, satirique et très bien informé.
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Dernier volet du Quintet de l'Islam, Tariq ALI nous conte l'histoire des musulmans du Pakistan, jamais nommé comme tel, mais surnommé joliment et tendrement de "Terrepatrie". Les conséquences de la Partition de 1947 sont traitées sous le regard acéré de cet auteur.
Ce roman se présente différemment encore des quatre précédents, se révélant beaucoup plus difficile d'accès pour moi.
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