AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Taylor Jenkins Reid (801)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les sept maris d'Evelyn Hugo

Une très belle découverte avec cette pépite américaine pour laquelle je me suis laissée convaincre sans trop de doute et donc grâce au billet de Neneve.

Certes on vit un nombre d'années dans les coulisses d'Hollywood, on voit bien l'envers du décor, ce monde fait d'apparence, de mensonge, de duperie et autres défauts bien notables.

Cela dit, j'ai pu me plonger directement dans la vie d'Evelyn Hugo, racontée par elle-même et ce pour qu'une jeune recrue journaliste puisse lui en faire sa biographie.

Bien évidemment, on se demande ce que vient faire cette jeune Monique qui va lui sortir son livre et tout ce qui sera révélé au fil des pages n'en sera que plus captivant et intrigant.

L' auteure a vraiment su nous immerger dans les histoires d'amour d'Evelyn et franchement on ne peut que la remercier de nous apporter un tel roman.

Bien sûr qu'on a envie de la juger cette femme mais devant un tel égoïsme assumé on ressent que l' Amour est la seule chose la plus précieuse qui reste au dessus de toute autre illusion qui puisse transparaître. Les personnages ont tous été décrits avec une parfaite précision et vraiment bien définis.

La fin est subtile et on ne décroche absolument pas avant d'avoir tourné la dernière page, avec plein d'émotions dans le corps.

Une vraie merveille à recommander autour de soi.







Commenter  J’apprécie          210
Daisy Jones & The Six

https://livresque78.wordpress.com/2019/10/01/daisy-jones-the-six/

Passionnant roman, l’époque, le sujet, les personnages, un livre dont on se délecte d’un bout à l’autre.



Daisy Jones & The six est un groupe totalement imaginé par l’auteure, pourtant j’ai vécu en leur compagnie une épopée musicale digne des plus grandes carrières artistiques. Ce roman est structuré sous forme d’interviews, chaque protagoniste, qu’il soit membre du groupe, du staff technique ou même de passage, donne ses souvenirs, sa version de l’histoire, ses bonheurs mais aussi ses rancœurs, ses souffrances et ses peines.



Commenter  J’apprécie          210
Les sept maris d'Evelyn Hugo

Le pitch : De nos jours, une journaliste écrit la biographie d’Evelyn Hugo, icône du cinéma américain depuis les années cinquante, l’actrice aux sept maris. Rapidement elle avoue avoir un lourd secret, mais quel est-il ? Et pourquoi avoir choisi cette journaliste en particulier ? Elle n’est pas si connue.



Les débuts d’Evelyn dans le Hollywood des années cinquante m’ont terriblement fait penser à Marilyn Monroe, ces « profils » de vedettes créés par les studios qui les emploient ou comment s’inventer -voire même se marier - pour répondre à l’image conçue par les majors. Le parcours d’Evelyn et le milieu décrit, en fait, je les connais. C’est une page de l’histoire américaine qui m’a toujours fascinée. Mais pourtant, plus je tournais les pages, plus je me surprenais à être curieuse à son sujet.



L’histoire peut sembler manquer de fond de prime abord mais en réalité les thèmes abordés ne sont pas si superficiels et vont bien au-delà d’une romance, d’une histoire de paillettes et de strass. Et tout le livre est là. Comment conjuguer amour et ambition ? Quelle place pour les femmes ? Comment réussir dans une société américaine inégalitaire, une industrie du cinéma qui broie même les plus fortes personnalités ? Quel compromis accepter pour gagner la célébrité ? Comment rester soi-même malgré l’image savamment construite sur le papier glacé ? Où placer le curseur ? Le roman traite aussi de sexualité, d’amitié, de la maladie, des addictions … de thèmes universels.



Alors oui, en ce qui me concerne, ce panoramique des studios hollywoodiens des années cinquante et soixante m’a laissé un goût de déjà vu, mais la personnalité complexe et fascinante d’Evelyn fait toute la différence. Une héroïne qui n’est pas si attachante, car trop égoïste, mais qu’il m’est impossible de totalement détester, je dois l’avouer, et ce malgré son horrible secret …



Pour conclure, ce roman fut une bonne lecture, Evelyn n’est pas le genre de personnage qu’on oublie facilement, la plume est agréable, le sujet intéressant, l’intrigue bien menée, il m’a pourtant manqué un je ne sais quoi pour que ce soit un coup de cœur.





Commenter  J’apprécie          200
Les sept maris d'Evelyn Hugo

J'ai ajouté ce livre à ma PAL tout simplement car il a été sélectionné dans les coups de coeur 2023 du challenge histoire. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Je l'ai donc ouvert sans à priori.

J'ai adoré le personnage d'Evelyn. C'est une femme forte, déterminée, lucide. Elle sait ce qu'elle veut et elle est prête à tout pour l'obtenir. Et elle ne se fait pas d'illusions non plus, ni sur la vie, ni sur les autres.

Par contre, j'ai détesté le personnage de Monique. Je l'ai trouvée insipide, faible, pas très futée. En fait, tous les chapitres de retour dans le présent m'ont dérangée.

Pour moi, le fil rouge de ce livre est la vie d'Evelyn tout simplement, et pas du tout la raison de la présence de Monique. Je pense que j'aurais préféré que toute cette partie ne soit pas présente dans ce roman, j'avais à chaque fois l'impression que cela cassait le rythme.

Bref, si ce n'est pas un coup de coeur pour moi, j'ai quand même passé un très bon moment de lecture et je suis heureuse d'avoir rencontrée Evelyn.

J'attends la série avec TV impatience maintenant !
Commenter  J’apprécie          190
Les sept maris d'Evelyn Hugo

Troisième roman que je lis de cette auteure et elle a clairement un incroyable talent pour nous raconter des histoires qui bien qu’elles paraissent surfaites de prime abord, sont tellement profondes et humaines. Trois lectures, trois romans qui tournent autour de la célébrité et du star système, la fascination que crée ces grandes stars semblent être une véritable source d’inspiration pour l’auteure, il faut dire qu’elle parvient à nous donner cette impression de vécu au cœur de l’époque durant laquelle elle situe son intrigue et tout cela avec une intensité incroyable qui m’empêche à chaque fois de quitter cet univers dans les heures qui suivent.



Evelyn Hugo est ici la star, celle qui s’est forgée une carrière époustouflante et cela à la force de son mental, mais également avec des atouts qui l’ont bien souvent servis. Elle a eu une vie mouvementée et nous n’aurions pu en connaître que la surface, si cette dernière n’avait pas fait appel à Monique Grant, seule personne à qui à l’aube de sa carrière, elle accepte de raconter son histoire en accordant une interview. On comprend vite que les confessions de la star vont nous plongées dans une vie folle, remplie de bonheurs et de succès mais aussi de terribles drames et de moments d’incertitudes et de doutes, plus on avance dans la lecture et plus on souhaite savoir jusqu’où Evelyne souhaite emmener Monique, on découvre rapidement qu’un secret, qu’un lien ou je ne sais quoi unit l’histoire de la star et celle de la journaliste qui n’est pas encore parvenu à trouver son lectorat.



Les entretiens entre les deux femmes sont totalement immersifs et en sortir se révèlent difficile, Evelyn nous présente d’elle une femme intelligente et sensible qui quand elle aime le fait toujours avec passion, au travers des décennies qui petit à petit nous amènent à l’issue de cet entretien, nous comprenons les mœurs et les difficultés à vivre de façon libre. La presse, le public, portent un jugement encore bien plus acerbe sur les personnalités, rien ne leur est épargné ou pardonné, chacune de leurs actions est décortiquée, de quoi aimer la vie simple qui est la nôtre, croyez moi.



Ce roman est tout simplement époustouflant, des personnages puissants qui nous sont parfaitement décris et qui s’immiscent au cœur de nos vies durant quelques centaines de pages. Les sept maris d’Evelyn Hugo est à mon avis comme Les sirènes de Malibu, un cran supérieur au dessus de Daisy Jones & the Six, je vais bien entendu suivre l’auteure avec beaucoup d’attention et me plonger avec délectation dans ces prochains écrits.
Lien : http://livresque78.com/2023/..
Commenter  J’apprécie          180
Daisy Jones & The Six

Vous voulez du rock, de la drogue, de l’alcool et du sexe ? Daisy Jones & the Six est pour vous. Taylor Jenkins Reid écrit l’histoire fictive d’un groupe de rock mythique des années 70. La forme narrative originale rappelle ce genre de documentaires dans lesquels les témoignages s’enchainent pour donner le point de vue de chacun sur l’histoire ou sa vérité, quarante ans plus tard. Cela devient au fil des pages, la chronique d’une époque et des excès que peuvent provoquer le succès. L’autrice nous offre aussi la playlist qui l’a inspiré lors de l’écriture du roman, ce qui permet de s’immerger totalement dans le délire. Une très bon moment de lecture.



Le 12 juillet 1979, un des groupes de rock les plus adulés éclate en pleine tournée mondiale. Depuis plus de quarante, fans et chroniqueurs de magazines s’interrogent sur cette séparation au plus fort de leur succès. L’auteure a retrouvé l’ensemble des protagonistes et essaie de reconstituer les événements qui ont conduit Daisy Jones à rejoindre The Six, comment ont-ils composé ensemble des morceaux iconiques, quelles relations se sont nouées entre Daisy et Billy, le leader des Six, Billy Dunne.



En lisant ce livre, j’ai appris que le roman était adapté en série TV, je ne sais pas si je regarderai mais il y a un étonnant rebondissement. En effet, pour brouiller les pistes entre la fiction et la réalité, les acteurs de la série ont participé à l’enregistrement d’un véritable album, intitulé Aurora. Composé de 11 chansons, l’album est produit par Black Mills, qui a notamment collaboré avec Lana Del Rey. Il propose une sonorité pop rock pour rester fidèle au style du groupe. Surprise de taille : dès la sortie de la série, Aurora s’est classé en première place du classement iTunes aux États-Unis, où le programme était particulièrement attendu. C’est la première fois que l’album d’un groupe fictif décroche la première place d’un classement.



❓Votre groupe de rock préféré ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
Commenter  J’apprécie          1811
Carrie Soto is back

Après avoir adoré Les sirènes de Malibu, je suis contente de retrouver la plume de Taylor Jenkins Reid. Carrie Soto est un personnage qu’on croise dans Les sirènes de Malibu, et j’étais curieuse de découvrir son histoire.



Avant d’ouvrir ce roman, ma seule crainte était les longues descriptions des matchs de Tennis. Autant le dire tout de suite, c’est un sport que je ne connais pas. Je ne connais pas les règles, je ne regarde jamais les matchs à la télé, bref je craignais de m’ennuyer. Cela n’a jamais été le cas. L’auteure maintient le suspense du début à la fin.



Carrie est un personnage difficile à apprivoiser : elle est fière, prétentieuse, arrogante, bref il n’est pas facile de s’attacher a elle. Je suis tombée sous le charme de Bowe et de sa patience légendaire. J’ai beaucoup apprécié Javier qui est tellement attachant.



J’ai trouvé la fin du roman surprenante, tout d’abord ce qui arrive à Javier et puis l’issue du dernier match de Carrie.



Encore une fois, j’ai été conquise par ce roman qui laisse entrevoir quelques personnages du roman Daisy Jones & the Six que j’ai maintenant très envie de découvrir.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          180
Les sept maris d'Evelyn Hugo

Poignant, Bouleversant, Palpitant, Choquant, voici les réactions qui m'ont traversé pendant la lecture de ce livre et qui, je pense vous traverseront aussi dans cette lecture de ce roman si particulier.



J'ai reçu ce livre par des amis pour mon cadeau d'anniversaire.... en octobre, ça commence à faire long là. Je sais, je ne le lis que maintenant, mais bon on va dire que j'étais occupé.



D'ailleurs, je ne regrette absolument pas d'avoir commencé ce livre, il est magnifique et tellement captivant.

Je ne connaissais absolument pas la plume de Taylor Jenkins Reid et je me retrouve conquise.

Elle arrive vraiment à retranscrire les émotions des personnages, à les peindrent en de multiples facettes , qui ne sont pas tout blanc, tout noir, qui sont humains. Et oui, parfois les humais, on est bêtes et on fait des choses totalement absurdes !



Bref, je me pencherai volontiers sur ces autres livres, qui ma foi m'ont l'air fort apétissant.



Revenons-en à l'histoire, je l'ai trouvé original, je n'avais encore jamais lu de livre de ce style, l'histoire d'Hollywood dans les années 50 avec toute la face cachée de l'iceberg. Les aléas de la vie de ceux qu'on regardent à l'écran. J'ai trouvé ça superbe !

D'ailleurs j'ai vu que l'autrice a eu une carrière dans la production cinématographique, donc cela rend le livre beaucoup plus réaliste.



Je savais que Hollywood, l'univers du cinéma, les acteurs, pouvaient faire rêver, mais dans ce livre tu te rend compte que ça peut vite tourner au cauchemar, ettt que ce n'est pas si idillyque que ça

En effet, tous les personnes présents dans le livre n'étaient là que pour servir leurs intérêts, ne voulaient que la richesse et la gloire et étaient prêts à tout pour l'avoir, Evelyn Hugo n'en fait pas exeption.



Je ne sais pas trop quoi en penser de ce personnage.

En effet, ce n'est pas un personnage qu'on a l'habitude de retrouver dans les livres, enfin si mais plutôt en tant que personnage secondaire.

Ce que je veux dire, c'est que c'est une vraie garce, elle ne sert que ses intérêts, ne pense qu'à la gloire et à la richesse. Néanmois, d'un autre coté cest "normal", puisqu'elle a tout fait pour se sortir de la misère de son enfance/adolescence avec un père alcoolique, qui se souciait guère d'elle. Youhou, super la vie !

Mais, c'est aussi une personne forte, elle ne se laisse pas abattre, elle est quand même très intelligente et s'habitue bien au milieu d'Hollywood.

De plus, quand elle a découvert qu'elle était bisexuelle, elle n'en a pas fait tout une histoire, elle s'est dit oui j'aime Célia, et alors ?

Par contre, je ne sais pas si je l'aurais réellement apprécié dans la vraie vie, lol, c'est un personnage à double tranchant.



A propos de Célia, je l'ai adoré, avec Evelyn ,elles ont des caractères opposés, mais qui se complètent.

Ce qui m'a révolté, c'est le fait qu'elles ne pouvaient pas montrer publiquement qu'elles étaient en couple, car dans les années 60/70, bah c'était une représentation du monde très stéréotypé, les hommes avec les femmes et rien d'autre.

Elles auraient vécu heureuse dans une société totalement différente ! Après, elles auraient aussi vécu heureuse si elles étaient moins rancunières.

Elles n'ont pu réellment être ensemble qu'a la fin de la vie de Célia.



D'alleurs, les journals gossips, ou les fans des acteurs m'ont énérvé, j'avais l'impression qu'ils ne traitaient pas les stars comme des humains mais comme des objets qu'ils utilisaient pour satisfaire je ne sais quoi.



J'en reviens à Evelyn et sur ces 7 maris, celui que j'ai préféré est bien évidemmment Harry puisque certes ils ont une relation platonique, mais ce sont vraiment des âmes soeurs et ATTENTION SPOIL !!!!!!, j'ai vraiment pleuré à sa mort, il m'a fait trop de la peine. Je m'étais attaché à lui.



Evelyn est la preuve vivante qu'un mariage n'est pas vraiment synonyme d'amour, mais ça peut-être juste stratégique.

En soit, même si elle aime aussi les hommes, elle n'en à trouver aucun qui la traitait bien, qui la voyait comme une humaine, et non comme la célèbre Evelyn Hugo avec un corps de rêve (à part Harry évidemment et Robert).



La fin du livre est tellement déchirante, on s'attache aux personnages tout au long du livre, mais tout le monde meurt et il ne reste plus que Evelyn. Elle m'a vraiment fait de la peine, tous les personnes qu'elles à réellement aimées ne sont plus à ses côtés, elle est obligé de vivre sans eux, elle est tellement forte !



J'ai bien aimé le fait qu'il y ait une double histoire avec Monique, qui est aussi riche en émotions !



Bref, c'est vraiment un livre captivant, absolument pas niais ou cucul la praline, lol. Ce livre nous tient en haleine jusqu'au bout car on a envie de savoir pourquoi la célèbre Evelyn Hugo à contacté une jeune journaliste pour écrire sa biographie. Quand vous allez découvrir pourquoi, vous allez être choqué !

Commenter  J’apprécie          179
Les Sirènes de Malibu

Après Daisy Jones and the Six et les sept maris d'Evelyn Hugo qui se sont révélés comme deux de mes énormes coups de coeur de 2023, je me suis attelée à la lecture des Sirènes de Malibu, de la même auteure.

Et bien, cette fois, je suis un peu restée sur le sable pendant que tout se petit monde s'adonnait au surf et à la fête...et j'en suis la première déçue.

Si j'ai aimé les personnages principaux, été très touchée par les rapports qu'ils entretiennent et par l'amour qui les lie, je suis, par contre, restée beaucoup plus hermétique à leurs (més)aventures et à cette fameuse fête où tout dérape pour prendre des dimensions apocalyptiques. Ca m'a paru juste trop pour une seule journée, pour une seule fête. Je ne vais rien spoiler mais voilà, c'est mon ressenti global. C'est trop.

Il y a aussi un détail qui m'a un peu chiffonnée. Les protagonistes principaux sont les enfants de Mick Riva, 3e époux de Evelyn Hugo. OK

Dans les 7 maris de Evelyn Hugo, celle-ci ne côtoie pas les Ava Gardner, Rita Hayworth ou autres Marilyn. Bref, le personnage de fiction est ancré dans un Hollywood de fiction. Ici, nous sommes donc dans le même univers vu le personnage de Mick Riva présent dans les deux ouvrages. Mais ici, par contre, nous nous retrouvons face à une énumération relativement rébarbative de célébrités des années 80 tel que Goldie Hawn, Charlie Sheen...Bref, j'ai trouvé que ça manquait de finesse et de cohérence. Ce n'est qu'un détail, bien sur mais ça n'a fait que rajouter un peu au manque d'attrait que j'ai pour ce roman.
Commenter  J’apprécie          170
Les Sirènes de Malibu

Me revoici avec une lecture que j’ai énormément aimé, un roman fort qui aborde la place de la femme dans la société américaine des années 70, le regard sur la célébrité mais aussi la difficulté de mettre les limites sur ce qu’on accepte de pardonner ou pas.

C’est un roman émouvant où l’amour et le pardon ont une place centrale, le sujet traité n’a rien d’original mais la façon de la traiter est absolument envoutante, on imagine cette vie dans la petite ville de Malibu, la mer et les vagues, le surf et Nina Riva, fille d’une très grande célébrité. Autour de la fête annuelle qui se prépare, nous allons découvrir avec des allers-retours entre les débuts de la famille Riva et le présent avec le quotidien des enfants Riva. La rencontre entre les parents de Nina, Hud Jay et Kit est passionnante on sent l’amour qu’ils se portent et la volonté de fonder une famille, pourtant beaucoup de souffrance va jalonner leur quotidien. La mère June est terriblement attachante, elle est une épouse aimante et une mère débordante d’affection, on ne peut que l’aimer et souffrir à ses côtés, l’envie de lui souffler doucement à l’oreille de ne pas recommettre la même erreur encore et encore.



Le titre de ce roman fait bien entendu référence à la richesse et la célébrité de Malibu mais également à l’expression répondre à l’appel des sirènes et vous comprendrez vite pourquoi… La force dont ses enfants vont faire preuve, surtout la plus grande Nina, est impressionnante on ne peut que tous les admirer, ils se serrent les coudes et affrontent les vagues de face, sans les craindre. On s’attache à eux après avoir découvert qui est leur mère, on comprend de qui ils ont hérité leurs qualités. Les relations humaines sont le fond de cette histoire, mais la surface est également recouverte d’argent, de célébrité et de surf. C’est une lecture riche et surprenante, on la savoure comme un bain de soleil sur la plage, on imagine sans peine les émotions et les paysages que nous offre l’auteure.
Lien : http://livresque78.com/2023/..
Commenter  J’apprécie          170
Les sept maris d'Evelyn Hugo

En bref :

Coup de cœur pour ce roman qui dénonce un patriarcat et une misogynie américains des années 50.



De quoi ça parle ?

Evelyn Hugo, bientôt 80 ans, décide de raconter toute sa vérité au sujet des 7 hommes de sa vie. Malgré une vie d’actrice accomplie, glamour et sexy, Evelyn n’a pas eu la vie dont elle rêvait…



Mon avis :

J’ai eu un coup de cœur dès le début de ma lecture. L’actrice Evelyn Hugo, bien que fictive, m’a fait pensé à Brigitte Bardot : une icône.

Evelyn Hugo décide d’y raconter sa vie, sans filtre et sans paillettes. Au cours de sa vie, elle s’est mariée pas moins de sept fois ! Mais qui a été l’amour de la vie d’Evelyn ? Qui a le plus compté dans ce chiffre ?

J’ai beaucoup aimé cette immersion dans la vie et le cinéma des années 50. L’auteure a fait un gros travail de recherche pour rendre son roman fluide et cohérent.

Nous sommes immergée dans une Amérique misogyne face aux femmes fortes, effrayée par sa sexualité, apeurée par l’homosexualité…

L’auteure a su m’embarquer dans ce semblant de paillettes, d’oscar, de robes de soirée et de coupe de champagne.

On pourrait croire à un roman glamour, et bien pas du tout. Parce qu’au fur et à mesure de notre lecture, on se rend compte que l’actrice Evelyn Hugo n’est pas qu’une actrice. Elle est humaine, aspire à une vie meilleure pour les femmes, une vie tranquille, sans paparazzi et caméra.

Mais trop amoureuse de son métier pour l’abandonner, elle ne fera pas forcément les bons choix.

Et c’est là que le roman prend une tournure plus dramatique à mon sens.

Quand on ne fait pas les bons choix pour son destin, vaut-il mieux vivre dans le regret ou avancer quoi qu’il en soit ?

C’est ce genre de question que je me suis posée pendant ma lecture (entre autres).

Il traite aussi de sujet important, tels que la condition des femmes ( et à quelques jours de la journée internationale des droits des femmes, ce roman à particulièrement résonné en moi), de l’homophobie, de la presse à scandale,...

Il y a un éventail de sujets traités, que je ne m’attendais réellement pas à trouver dans un roman que je croyais léger et sans prise de tête.

Probablement un des romans les plus féministe que j’ai pu lire.

Commenter  J’apprécie          170
Les sept maris d'Evelyn Hugo

Depuis quelques années, je suis sous le charme des récits femmes, elles, les grandes oubliées de l’Histoire à qui on redonne enfin une place. Et ici avec ce témoignage fictif d’actrice à succès en fin de vie, Taylor Jenkins Reid s’inspire de tellement de ces femmes à qui on a fait vivre tellement d’horreurs alors qu’elles voulaient juste être connues et reconnues. J’ai été bluffée par ce portrait tellement puissant, émouvant et sincère.



J’aurais pourtant pu passer à côté de cette lecture. J’avoue que quand je vois en macaron « le phénomène TikTok », contrairement à beaucoup, ça me fait fuir, car je sais que bien souvent ces titres portés ainsi aux nues ne me plaisent pas, ne me correspondent pas. Je ne m’attendais donc pas à tomber sur un roman aussi puissamment écrit de bout en bout, avec une vraie ligne directrice forte et sans effet de manche comme trop souvent. On est dans de l’authenticité ici.



Tout le talent de l’autrice a été de mélanger ici, derrière le portrait de cette Evelyn Hugo qui raconte l’histoire de sa vie, les chemins de vie de nombres d’actrices connues qu’on semble reconnaître, un touche de Marilyn par-ci, une pincée d’Audrey Hepburn par-là et bien d’autres. Le récit a ainsi une touche d’authenticité qui se ressent de la première à la dernière ligne, et il est conséquent. C’est effectivement un beau bébé qu’elle nous livre ici, 500 pages des aventures, drames, tourments et moments de bonheur de cette femme au crépuscule de sa vie, qui décide de confier ses secrets à une journaliste débutante pour qu’elle en fasse une biographie à succès. Pourquoi un tel choix ? Sous quel angle écrire cette biographie ? Ce sont les deux questions qui vont nous guider.



Les réponses nous ne les aurons qu’au fur et à mesure, il faudra être patient. Elles se construisent au fil des rencontres avec les multiples Evelyn que nous allons découvrir. Il y a d’abord l’Evelyn qui veut quitter sa petite ville et son père violent. Il y a ensuite l’Evelyn qui découvre l’amour et le désir, en même temps que le succès et le rêve de sa vie. Suit l’Evelyn à qui vient s’imposer sa réelle moi, celle qu’elle cachera tout au long de sa vie à la société. Car au-delà de l’image glamour et parfois sordide qu’on lui donne à travers cette image de croqueuse d’hommes avec ses sept maris, il y a derrière une femme forte, sensible, souvent ravagée et brisée, mais qui se relèvent toujours et lutte. C’est un superbe portrait qu’on nous offre. Un portrait qu’on commence à connaître mais qui fonctionne toujours sur moi, surtout dans un écrin comme celui-ci.



Car au-delà de ce projet de biographie et des questions et mystères qu’il suscite, le lecteur va aller à la rencontre d’une femme, une femme qui souhaite réussir dans le cinéma et le portrait qu’on nous en offre est tout sauf facile. C’est un portrait complexe, celui d’une femme qui a compris qu’il y avait différent types d’actrices et qu’on l’avait rapidement, trop sûrement, mise dans une case, mais ne voulant pas se laisser abattre, elle compte bien en profiter et utiliser cela. C’est ainsi avec une forme de triste évidence que nous allons la voir vendre son corps et vendre son âme pour atteindre les sommets. Mais quel en sera le prix ? Ce fut déchirant de lire sous son témoigne, le récit d’une adolescente ayant compris qu’elle doit se vendre pour s’en sortir, puis d’une femme qui doit accepter les coups pour ne pas être enterrée, et enfin d’une adulte mature qu’elle doit mentir sur qui elle est pour ne pas être rejetée. C’est un portrait assez terrible de ce cinéma et de cette société des années 50 à nos jours qui est fait ainsi mais cela sonne justement terriblement juste, et c’est ce qui m’a littéralement conquis.



A travers le récit de ses sept mariages successifs, de son parcours sentimental chaotique, de sa carrière d’actrice tout aussi peu linéaire, l’autrice va nous émouvoir jusqu’au bout avec Evelyn. J’ai été charmée aussi bien par la femme soumise à l’ordre des hommes mais qui lutte avec ses armes, que par la femme qui tente de se rebeller à plusieurs reprises et de vivre libre. J’ai beaucoup aimé les différents portraits de ses mariages qui reflètent à chaque fois un besoin différent de l’Evelyn du moment. J’ai bien sûr eu mes préférences. Comment ne pas succomber à Harry, son ami de toujours, le père de sa fille, celui qui sera le miroir de son âme, celui avec qui elle va tout partager. L’autrice l’a écrit sublimement, avec énormément de tac et de finesse, aussi bien dans les bons que les mauvais moments, et c’est là tout son charme. Evelyn n’est pas une femme facile à aimer mais on en vient à le faire, les amours de sa vie de même, et j’en ai aimé chaque étape, même les plus complexes, les plus nuancées.



Ce portrait de vie d’une actrice qui a tant lutté pour réussir et qui a réussi au prix de nombreux sacrifices m’a totalement conquise. J’en ai aimé aussi bien la femme complexe, que l’actrice prête à tout. J’en ai aimé la maladroite en amour, comme la passionnée de son art. J’en ai aimé l’amante comme l’amie et la mère. Alors oui parfois l’autrice va un peu loin dans les drames qui surviennent et viennent la marquer, notamment sur la fin de sa vie où j’ai trouvé certains enchaînements de trop. Mais que ce fut puissant de lire ce portrait de femme qui en rappelle tant d’autres. Que ce fut émouvant de la sentir vibrer, sombrer et aimer encore et encore. Il y a une terrible justesse dans ce qu’elle a pu vivre comme actrice, femme et représentante de plusieurs minorités.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          150
Les sept maris d'Evelyn Hugo

Allez, je commençais à me lasser de lire sans arrêt de la SFFF. J’avais Les sept maris d’Evelyn Hugo de Taylor Jenkins Reid dans ma PAL depuis un bout de temps. On avait beaucoup parlé de lui sur les réseaux sociaux il y a quelques années. Il continue depuis à être mentionné par ci par là. Bien après la vague de hype, je l’ai finalement lu.



Le roman tourne autour de la personnalité secrète d’Evelyn Hugo. Star du glamour hollywoodien, icône sexy digne d’une Marilyn Monroe, adulée pour son physique. Totalisant sept maris, elle a évidemment fait les choux gras de la presse. La presse à scandales a pu se délecter des hauts comme des bas de l’actrice. Contre toute attente, elle décide de livrer ses secrets à une journaliste méconnue, Monique Grant. On découvre alors comment cette femme ambitieuse, fille d’immigrés cubains, a pu devenir l’une des plus grandes stars du cinéma. Instrumentalisant sa beauté et son sex-appeal, elle grimpe les échelons. Mais est-elle plus qu’une bimbo ? Parfois détestable, parfois sensible, Evelyn est un personnage construit avec finesse. Taylor Jenkins Reid en fait un portrait de femme en nuances.



Car Evelyn Hugo a utilisé les armes en sa possession. Dans uns société normative, elle renonce à son identité cubaine pour se teindre en blonde. Dans une société superficielle, elle devient l’une des plus belles femmes. Dans une société hétéronormée, elle cache le plus possible sa bisexualité. Comme Monique, le lecteur est placé dans une position très ambiguë. On admire à la fois sa force de caractère, son ambition et son talent à mener sa barque, mais est-ce vraiment de la force que de renoncer à de nombreux éléments constitutifs de son identité pour mieux entrer dans un moule formaté ? Combien de gens blessés dans son parcours car ils ne rentraient pas dans son narratif rêvé ? Dans ses objectifs ? Ce roman est avant tout l’histoire d’un grand nombre de sacrifices. Car il ne faut pas s’y tromper : aucun des maris d’Evelyn Hugo n’est son grand amour, mais tous ont été utiles à un moment ou à un autre.



Lors de l’interview, Evelyn tente de se défaire des étiquettes que lui attribue Monique. Cette dernière est, par ailleurs, ennuyeuse avec ses réflexions, même si cela peut s’expliquer par le fait qu’elle se sente intimidée face à l’ancienne star. J’ai également eu un peu de mal à me plonger dans le livre, car l’écriture n’est pas spécialement captivante dans les premiers chapitres. Cela montre surtout qu’à la fin de sa vie, Evelyn a cessé d’accepter de se laisser définir par d’autres. La presse à scandale donne une image déformée de ce qu’elle est réellement. Nombreux sont ses maris, hormis cette perle qu’est Harry Cameron ou le tout dernier, qui tenteront de la faire entrer dans une case : mère de famille, idole inaccessible… Même Celia aura du mal avec la bisexualité d’Evelyn. Garce manipulatrice, star talentueuse et ambitieuse, femme attentive et aimante… Evelyn est tout cela à la fois.



Bien que personnage central, elle n’est pas la seule à être bien définie. Les personnages secondaires forment un casting complexe qui permettent de mieux comprendre Evelyn. Ses maris sont plus ou moins présents, mais certains comme l’horrible Don, Harry Cameron ou max tiennent une importance particulière dans son parcours et permettent de mettre en avant son évolution ou d’autres facettes de sa personnalité. Mais la relation la plus importante, celle avec Celia, brille par son réalisme et son aspect douloureux. Taylor Jenkins Reid bâtit une belle relation queer, face à un époque où c’était mal vu, entre deux femmes dont la séduction hétérosexuelle est leur fond de commerce, leur image de marque. L’histoire est pleine de péripéties et particulièrement prenante.



Je n’en attendais pas grand chose, ce n’est pas vraiment mon style habituel ! Mais ce fut une belle lecture, qui brille par un portrait de femme nuancé et touchant. Entre histoire, tranches de vie et récit contemporain, le personnage d’Evelyn Hugo parle de sa lutte d’une vie pour sortir des carcans dans lesquels elle s’est elle-même enfermée. Femme latina bisexuelle, partagée entre une morale ambiguë, son ambition et la volonté de faire le bien, elle jouera le rôle du sex-symbol attiré uniquement par les hommes pour protéger son image. Mais combien de temps peut-on jouer ce rôle sans s’y perdre ? Sans blesser son entourage ? Le récit est prenant, car la vie d’Evelyn aura été riche, de joie, de réussites, comme de deuils et de séparation.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          150
Daisy Jones & The Six

Quand je vois l'annonce d'un film ou d'une série qui a l'air sympa et que j'apprends que c'est basé sur un roman, c'est plus fort que moi, j'achète le livre et j'essaye de le lire avant de voir la version adaptée pour le grand ou le petit écran (parfois je n'ai pas le temps, je cède aux pressions internes et je vois l'adaptation avant et, dans ce cas, le livre tombe souvent aux oubliettes...je pense que je regretterai longtemps de ne pas avoir lu Défendre Jacob).

Bref, j'ai vu le trailer de Daisy Jones et j'ai su que je devais le lire.

J'ai adoré.

La construction, comme un interview croisé, est parfaitement à propos et judicieusement menée.

les personnalités sont très humaines, attachantes et très bien rendue. Sincèrement, on y croirait à ce groupe de musique, aux tensions internes et externes, aux tournées, aux chutes et aux faiblesses.

J'ai aimé la façon dont l'auteure joue avec la mémoire des membres du groupe, comment le temps a modifié leurs souvenirs. Elle réussi à faire cohabiter ensemble des personnages qui, pris par leurs histoires personnelles passent à côté de celles des autres.

Du grand art.

Un autre livre de Taylor Jenkins Reid m'a fait de l'oeil quand j'ai acheté celui-ci, je ne vais pas attendre et, après Daisy Jones, je vais me lancer dans la vie de Evelyn Hugo...

Commenter  J’apprécie          140
Les sept maris d'Evelyn Hugo

J'entends parler du roman partout sur TikTok depuis quelques temps, alors j'ai très envie de le lire moi aussi. J'avais peur d'être déçue, ce qui arrive souvent après avoir suivi les tendances et recommandations booktok. Mais je comprends l'engouement et j'ai énormément apprécié ce roman qui nous plonge dans le Hollywood des années 50/60/70 etc mais surtout dans la vie d'Evelyn Hugo, légende du cinéma.



Evelyn Hugo, 79 ans, livre à Monique Grant, journaliste, son histoire, elle lui révèle les superchies, les secrets, tout ce qu'elle a entrepris pour devenir célèbre, mais surtout, lui raconte ses mariages, et lui expose son amour véritable...



Une fiction qu'on ne peut que lire d'une traite. Un gros coup de coeur. Je recommande.
Commenter  J’apprécie          130
Daisy Jones & The Six

On a beaucoup entendu parler de "Daisy Jones & The Six" ces dernières semaines -la série sortie sur Amazon n'y est sans doute pas pour rien- et j'ai fini par me laisser tenter. A vrai dire, je me méfie toujours un peu des engouements soudains, des livres encensés sur les réseaux sociaux parce que je m'y retrouve très rarement mais j'ai craqué pour celui-ci.

Son univers me tentait: les années soixante-dix, le milieu de la musique... Et cette musique là fait partie de celles avec lesquelles j'ai grandi. Tous jeunes, mes parents écoutaient Joan Baez, Janis Joplin, Bob Dylan, les Stones, Fleetwood Mak, The mamas and the papas, The Doors et j'ai adoré m'emparer de leurs trente-trois tours pour les écouter sur la vieille platine de la maison quand j'ai eu seize ans, un teeshirt Che Guevara, des foulards arc-en-ciel, des premières causes à défendre, le droit de faire brûler de l'encens dans ma chambre et des premières manifs à organiser... Clichés d'une adolescence française au temps de la Guerre en Irak et du CPE. Il n'empêche que cette musique là m'est restée (contrairement au teeshirt Che Guevara) et avec elle une forme de fascination pour la culture hippie (avec ses lumières mais ses ombres aussi!), le rock de ces années-là et cette atmosphère complètement libre, excessive, créative...

J'ai lu peu de roman sur tout ça étrangement, parce que j'en ai peu trouvé et je l'ai toujours un peu regretté. Aussi, j'ai pensé combler ce manque (tout à fait acceptable au demeurant) avec le roman "Daisy Jones & The Six" qui m'a d'autant plus attirée lorsque j'ai lu dans la presse qu'il s'inspirait librement de l'histoire, franchement torturée mais romanesque, du groupe Fleetwood Mac.



Le roman de Taylor Jenkins Reid, dont c'est ma première lecture, entreprend de faire le récit de l'histoire mythique, des débuts miteux à l'apothéose gigantesque, d'un des groupes les plus mythiques des années soixante-dix, les "Daisy Jones and The Six", d'autant plus mythique qu'après quelques années d'un succès monstre et fulgurant, le groupe s'est séparé sans que nul ne sache pourquoi.

Le narrateur, qui ne révélera son identité qu'à la toute fin du roman, annonce dès les premières pages que son projet étant de retracer le parcours du groupe, il a entrepris d'interviewer les différents protagonistes de l'époque (membres du groupe, entourage...) afin de remonter le fil de l'histoire. Il nous livre là, de manière brute, le contenu de ses interviews. Libre à nous lecteurs de démêler le vrai du faux, l'objectif du subjectif dans les différents témoignages qui forment un ambitieux et vaste patchwork dont les morceaux ainsi rassemblés racontent une seule et même histoire dans une multiplicité de points de vue.



Cette vraie fausse introduction étant posée, on peut alors se lancer dans le récit constitué de témoignages plus ou moins longs qui donnent au roman un aspect très documentaire. C'est assez réussi même si c'est au départ un peu déstabilisant et si je déplore un peu la facilité de ce style de narration qui semble un peu facile au moment d'aborder des sujets complexes... Ce que je veux dire par là, c'est cette sensation d'un manque de profondeur qui m'a accompagné tout au long de ma lecture, me faisant dire que Daisy, Billy, Graham, Karen et les autres auraient mérité plus de profondeur, bien plus.

Il n'empêche que le récit fonctionne, qu'il est très immersif et qu'il restitue avec sensibilité l'atmosphère ravageuse des années soixante-dix ainsi que ses excès.

Parce que oui "Daisy Jones & The Six", c'est "sex, drugs and rock'n roll", c'est glamour parfois mais c'est souvent glauque aussi. La drogue circule comme les touristes en juillet sur l'autoroute du soleil et l'alcool coule à flots, jetant les personnages dans un quotidien effréné, violent, coloré, jouant avec leurs nerfs et leurs vies, leurs relations et leur musique aussi. Parce que c'est bien de cela dont il est question: de la formation d'un groupe de rock à l'enregistrement de leur album, de leurs liens à leur tournée, de ce qui les unis et de ce qui les sépare, de leurs égos et de leurs cœur. En ça, le roman est une réussite, en ce qu'il dissèque le fonctionnement d'un groupe et la composition d'un album, en ce qu'il en ausculte les fondements, en ce qu'il ne dissimule pas que ce les paillettes et les applaudissements dissimulent. Pour ça, je l'ai adoré.

J'ai beaucoup aimé également la tension qui se met progressivement en place et qui monte tout au long du roman jusqu'à la révélation ultime, la raison de la séparation... qui m'a déçue. Toute cette tension, ce poids, cette oppression... pour si peu?

Dans la liste des "j'aime" aussi pêle-mêle: la présence des paroles des vraies fausses chansons d'"Aurora" à la fin de l'ouvrage tout comme celle de la play list de l'auteure que je valide complètement; le personnage de Karen et ses réflexions sur la place des femmes dans le milieu du rock; le discours sur l'amour que j'ai trouvé d'une beauté poignante...

Et ce truc qui me poigne à chaque fois, sans que je ne puisse vraiment l'expliquer, ce truc indéfinissable qui rend si bien le passage du temps et la nostalgie qui va avec, ses regards sur le passé qui ne reviendra jamais... ça, ça m'a touché plus que le reste.



Peut-être bien finalement que je vais me laisser tenter par la série...
Commenter  J’apprécie          120
Daisy Jones & The Six

Comme beaucoup de monde, et vu que je ne suis pas très originale, j’aurai rêvé d’assister au concert de Queen au Live Aid en 1985.

Mais :

- En 1985, je n’étais pas née. Et pas prête de l’être puisque mes parents ne se connaissaient pas encore.

- Je suis (légèrement) agoraphobe.



Pour me consoler, et de manière très originale encore, j’ai (comme 198 millions de personnes) regardé la vidéo YouTube de cette incroyable performance.



Et puis je suis tombée sur ce livre.

Qui raconte l’histoire, sous forme d’interviews, d’un groupe de rock fictif dans les années 70.

C’est addictif, génialissime et raconté d’une manière que je n’ai jamais lu ailleurs.

Tout est tellement crédible, que de manière encore (très) originale, j’ai moi aussi tapé dans ma barre de recherche « Daisy Jones and the six » et mon ami Google m’a proposé de compléter ma recherche par « histoire vraie ».



Je n’ai pas pu assister au concert de Queen en 1985.

Mais je connais les musiques d’un groupe qui n’existe que dans la tête des lecteurs de ce livre.

On n’attendra sûrement pas les 2 milliards de téléspectateurs de Live Aid, mais si vous rejoignez l’aventure ça fera déjà une personne de plus.

Vous venez ?
Commenter  J’apprécie          120
Les Sirènes de Malibu

Décidément, Taylor Jenkins Reid arrive toujours à me séduire avec ses romans ! On retrouve dans Les sirènes de Malibu un mélange de Daisy Jones & the Six et Les sept maris d'Evelyn Hugo tout en ayant un univers qui lui est propre. Une histoire familiale captivante.

L'intrigue se passe exclusivement à Malibu, en Californie, des années 1950 à une soirée fatidique de 1983. Le premier chapitre nous prévient : Malibu est belle, ses plages de sable fin, son soleil éclatant, ses vagues qui régalent les surfeurs. Mais Malibu s'embrase aussi parfois.

Lorsque June rencontre Mick Riva, c'est le coup de foudre : promesse d'amour éternel, mariage, enfants : Nina, Jay, Hud et Kit. Une fratrie qui grandit soudée et se passionne pour le surf. Mais Mick Riva qui a réussi à percer dans la chanson a du mal à se contenter de cette vie.

Taylor Jenkins Reid a cette capacité de rendre réelles et tangibles ses histoires, et c'est vraiment ce que j'apprécie lorsque je lis ses romans. Encore une fois ici, on retrouve cette même plume addictive, des personnages bien dessinés, à la psychologie et aux personnalités travaillées, que l'on suit avec émotion dans leurs parcours de vie jalonnés de réussite, de drames et de secrets.

J'ai encore une fois adoré cette lecture et attend avec impatience de me plonger dans le prochain roman de l'auteur !
Commenter  J’apprécie          120
Les sept maris d'Evelyn Hugo

J'ai hésité entre trois et quatre étoiles et finalement j'en mets trois car ce bouquin n'a pas répondu à mes attentes portant sur la description du monde du cinéma et de la vie à Hollywood à partir des années 50. L'auteure a pourtant travaillé dans ce milieu mais le décor demeure brossé de manière extrêmement sommaire. Évidemment le fait que tous ses personnages soient fictifs n'aide pas. Bien sûr elle n'avait pas le choix vu que son héroïne, Evelyn, était censée avoir été très célèbre, il n'était pas vraiment possible de lui faire côtoyer des personnages non fictifs sans déformer la vie de ces derniers. Mais le cadre aurait néanmoins pu être décrit plus précisément, ce n'est pas le cas. Le parti pris par l'auteure a été de se concentrer sur la psychologie d'Evelyn et, accessoirement de Monique Grant, la journaliste choisie par Evelyn pour raconter son histoire. Mais le personnage d'Evelyn est profondément antipathique même si on imagine bien qu'un certain nombre de stars d'Hollywood ont dû être comme elle. Ce n'est que vers la fin du récit qu'elle s'humanise, un peu. Quant à Monique je l'ai trouvée bête et peu crédible en tant qu'"élue" d'Evelyn. Ici encore ce n'est qu'à la fin du récit que l'on comprend pourquoi Evelyn s'est intéressée à elle. Le coup de théâtre final a été adroitement amené, je le reconnais volontiers et, on l'aura compris, le dernier quart du bouquin rattrape un peu la superficialité du reste. Mais avant d'en arriver là on a l'impression de tourner les pages d'un roman photos à la Nous Deux. J'ai du mal à comprendre pourquoi ce livre a été un tel phénomène des deux côtés de l'Atlantique. Aux USA puritains peut-être que son aspect LGBT a pu lui conférer un léger côté sulfureux. Mais ici en Europe occidentale ? Je ne vois pas trop
Commenter  J’apprécie          120
Les sept maris d'Evelyn Hugo

Un coup de coeur ! Ce livre se base sur un ressort scénaristique extrêmement réussi : le mensonge. Le titre est un mensonge, comme l'a été la vie d'Evelyn Hugo. Une mise en abîme qui empêche de bien résumer le roman, mais ne vous arrêtez pas à ce pitch très romance fleur bleue et cliché. Nous en sommes bien loin.



Les personnages sont attachants, vibrants et réalistes. J'avais vraiment l'impression d'être au milieu des stars d'Hollywood à son âge d'or, de vivre avec eux leurs espoirs et désespoirs.



Une fresque à lire absolument, qu'on ne peut pas lâcher et qui fait vibrer comme un long voyage initiatique.
Commenter  J’apprécie          110




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Taylor Jenkins Reid Voir plus

Quiz Voir plus

Comment te dire Adieu ?

Tous les garçons et les filles de mon âge Se promènent dans la rue deux par deux Tous les garçons et les filles de mon âge Savent bien ce que c'est d'être ...?...

deux
affreux
heureux
vieux

10 questions
149 lecteurs ont répondu
Thème : Françoise HardyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}