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Critiques de Teresa Radice (236)
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La terre, le ciel, les corbeaux

Hiver 1943 en Russie. 3 soldats déserteurs qui vont faire un bout de chemin ensemble: un Allemand (Fuchs), un Russe (Vanja) et un Italien (Attilio). Je lis peu de littérature sur la guerre mais cette BD m'a attirée car elle abordait un sujet moins répandu: des déserteurs dont les nations s'affrontent...



Je n'ai pas accroché, notamment à cause des trop longs monologues intérieurs de l'Italien, narrateur de l'histoire. Il y a de plus des bulles entières en allemand et en russe, je comprends cette nécessité au vu de l’intrigue mais ça peut être un peu difficile à lire; j'ai fait des études germaniques donc je n'ai pas eu de souci avec l'allemand mais je ne connais pas du tout le russe.

Le lecteur assite à quelques flashbacks dans l’enfance du narrateur, il n’y a pour le coup aucun dialogue et j’ai eu du mal à saisir pleinement les relations entre le père et son fils, desespéré face à la situation du moment ; le froid, la peur, la fatigue, et surtout la trouille de se faire choper pour se faire descendre… J’ai compris le choix de l’auteur de faire une fin différente de la réalité (car l’histoire est inspirée d’un vrai soldat italien).

J’ai en revanche trouvé les dessins beaux, avec des couleurs apaisantes, sans doute par contraste avec la noirceur de la guerre et la dénonciation qu’en fait l’auteure.

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Le port des marins perdus

Les dessins sont jolis, délicats et lumineux malgré l'absence de couleurs. Les personnages ont parfois une apparence "enfantine" : il me semble qu'un des auteurs a travaillé pour Disney et cela se retrouve à certains détails qui m'ont paru familiers. Comme en plus le héros est un adolescent, on oscille d'autant plus entre le monde des adulte et celui de l'enfance.

L'intrigue est prenante (même s'il m'a fallu un temps pour entrer dans l'histoire), complexe, avec ses personnages plutôt nombreux pour une B.D. et une touche de surnaturelle qui vient adoucir l'aspect historique de ce récit de marins. Mine de rien, au fil de vignettes qui servent de toiles de fond aux lettres échangée ou aux poèmes lus par les personnages, les auteurs nous montrent le quotidien sur un navire anglais ou dans un port d'Angleterre ou des colonies du XIXème.

Ajoutez à cela une bonne dose d'émotions et on comprendra que j'ai passé un très bon moment avec ce roman graphique.
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Le port des marins perdus

Wahw, quelle BD magnifique!



Tout dans cette BD est parfait!

L' histoire est riche et belle, tendre et profonde. La complexité des personnalités et des sentiments y sont rendus avec un savoir-faire absolument magistral.

Les dialogues sont magnifiques. de nombreux passages m'ont donné matière à la réflexion et m'ont accompagnés pendant de longs, très longs, moments.

Les personnages sont brillamment et subtilement composés, loin de tout manichéisme, et sont terriblement attachants, chacun à sa façon.

J'ai également grandement apprécié le mélange des styles, un peu comme si des personnages de Jane Austen rencontraient Master and Commander, sur l'île au trésor, tout ça sur un fond fantastique parfaitement pensé et dosé et parsemé d'extraits de poésie anglaise.

J'en viens aux dessins qui sont tout simplement magnifiques. Avec une maîtrise technique époustouflante. le trait est juste, précis, tout en gardant souplesse et profondeur.



Je m'arrête là dans les adjectifs et les superlatifs et vous encourage simplement à lire ce bijou.

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Les filles des marins perdus

J'avais adoré 'Le port des marins perdus' et j'ai été à la fois surprise et ravie d'apprendre que les auteurs avaient décidé de donner une suite à cette histoire magnifique.

Nous retrouvons donc ici le Pillar et les jeunes femmes qui y vivent toujours, maintenant sans leur ancienne patronne.

Le tome est scindé en deux parties, chacune se centrant sur un personnage en particulier :

- June qui s'attache à un Maori manchot au grand coeur injustement accusé.

- Lizzie qui rencontre l'aristocrate dont elle repue mais qui est dépourvu de la fortune espérée.

C'est beau, c'est tendre, c'est réconfortant.

C'est très manichéen, ça ne révolutionne pas la BD mais c'est très bien fait, magnifiquement dessiné et on passe un excellent moment de lecture.
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Le port des marins perdus

Cette oeuvre est une pure splendeur! Un sublime roman graphique, mais également de l'opéra, du cinéma, de la poésie, des mélodies douces ou entraînantes, merveilleux écrin pour de l'amour, du suspense, du fantastique... quel mélange réussi, tout en subtilité et intelligence !

Séduite dans un premier temps par la couverture aux couleurs flamboyantes, j'ai ensuite immédiatement été passionnée par l'histoire en noir et blanc d'Abel, un jeune garçon amnésique retrouvé en mer et sauvé par un bateau au début du XIXème siècle. Une histoire de marins, donc, qui rend hommage à la mer, sa beauté et ses dangers.

Les dessins sont d'une poésie et d'une finesse rares, et servent une histoire tout aussi délicate dans ses sentiments.

Je n'ai pas envie de trop en dévoiler ici, ce n'est pas un livre qui se résume, je ne peux que vous exhorter à le lire, vous ne serez pas déçus. Parole de pirate !
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Les filles des marins perdus

Ce volume fait suite au 1er opus « Le port des Marins Perdus ». Il peut se lire indépendamment du 1er. Si les histoires sont plaisantes, je n’ai pas retrouvé les sensations et émotions que j’ai éprouvés dans « le port des Marins Perdus ».



Je dirais donc, que c’est une nouvelle série. On suit, à chaque fois, les aventures des prostituées de l’hôtel de passe Le Pilar. Dans ce tome1, celles de June et de Lizzie.



Il m’a manqué la magie, la puissance et la force du Port des Marins Perdus. C’est plus léger.

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Amour minuscule

C'est une œuvre assez extraordinaire que voilà sur une problématique très actuel à savoir les migrations pour fuir des dictatures répressives ou en guerre. Cela s'étale sur plusieurs générations comme pour souligner le même mouvement de l'histoire.



C'est une œuvre assez singulière emprunt d'une certaine idéologie philosophique et religieuse qui n'a pour objectif que la bienveillance surtout si on traverse des périodes difficiles. Tolérance et acceptation de l'autre malgré des cultures différentes seront au programme.



Mon seul reproche est que c'est parfois trop chargé, trop bavard sur certaines pages où il faut lire des manuscrits pour rester dans le ton de ce récit qui peut parfois nous perdre sautant d'une époque à l'autre dans un enchevêtrement pas facile.



On suivra l'histoire d'Iris l'italienne et Ismaël originaire de Syrie mais également celle de la mère d'iris qui vient d'Argentine.



On aura droit à quelque chose de profondément humain et de spirituel qui nous fait comprendre que c'est l'amour qui peut nous sauver tous.
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Le port des marins perdus

Une BD tout bonnement parfaite.

Ce tome peut se lire indépendamment du précédent. D'ailleurs l'histoire se passe juste avant. On retrouve quelques personnages de loin et Plymouth ainsi que sa maison close.

Pour le reste ce petit bijou renferme un récit tendre, plein de mystères, d'actions et de retournements de situation. On voyage, on ne s'ennuie pas, on est ému... La fin est assez bouleversante.

Encore sous le charme, j'ai du mal à expliquer ce qui me tant plus. Les personnages n'y sont pas étrangers. Vraiment bien travaillés avec psychologie, pudeur... Ils sont très attachants et touchants. On les voit évoluer, on apprend à les connaître. Notamment grâce à des points de vue différents et à la narration à la première personne.

Les dessins sont aussi une grande réussite. Doux et poétiques, expressifs, ils nous plongent dans l'univers avec plaisir. Le noir et blanc est un peu perturbant au départ mais on s'y fait très vite et le crayonné apporte du caractère, on voit bien plus le travail du dessinateur.



A lire sans hésiter !
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Le port des marins perdus

Je lis rarement des romans graphiques, mais le second volet : "les filles de marins perdus" m'a donné envie de découvrir le premier.

Changement dans le ligne éditoriale. Les dessins sont en noir et blanc. Traditionnellement je n'aime pas trop, mais là ça ne m'a pas dérangé.

L'histoire est très bonne et se déploie avec une certaine douceur, au grand plaisir des lecteurs. Le dessin est bon et nous plonge dans cet univers maritime fait d'aventure et de poésie. C'est le point fort de ce roman graphique : cette oeuvre est très poétique et cela renforce son esthétisme. C'est une grande réussite qui m'avait échappé à l'époque de sa parution. Voilà qui est chose réparée.
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Le Beau Parleur

Rien ne pouvait rendre Pedro plus heureux que de voir son grand frère Vicente rentrer à la maison. A chacun de ses retours son lot d'histoires, de récits de voyages dont le jeune Pedro se nourrit avidement. Mais Pedro n'est pas le seul à attendre ces retours avec impatience....



Après "La terre, le ciel, les corbeaux" le couple Teresa Radice - Stefano Turconi nous livre un récit initiatique amazonien à la sauce Disney. Pedro est lui-même le narrateur de cette histoire qui va le transformer définitivement, lui qui n'a jamais quitté son petit village au bord du fleuve en pleine forêt amazonienne.



Ses lignes de cahier accompagnent les planches, superbes aquarelles très colorées, et offrent le récit d'un jeune garçon qui, en découvrant le vrai visage de son frère, va entrer dans le monde des adultes.Un récit d'aventures enlevé et dynamique qui rend aussi hommage aux histoires de toutes sortes, celles qu'on lit, qu'on écrit ou qu'on écoute.



Voilà un très bel album qui plaira aussi bien aux jeunes qu'aux lecteurs plus matures. "Le beau parleur" est un récit plein d'humanité et de fraternité, une lecture qui fait du bien !
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Les filles des marins perdus

Qu’est-ce que j’aime ces récits du couple d’auteurs Teresa Radice et Stefano Turconi !

Cette histoire est une suite, sans vraiment en être une non plus, au fabuleux roman graphique du même binôme « le port des marins perdus ».

On y retrouve bon nombre de personnages qui étaient secondaires (voire principaux) dans le premier opus, mais qui nous inspiraient tellement de sympathie….

Deux récits, dont la chronologie se suit, sont adressés dans cette BD.

Evidemment ils sont focalisés sur les filles de la maison close « Pillar ton Post» (un des éléments centraux de « le port des marins perdus »)

Ce sont des histoires merveilleuses, ou l’amour est au coeur pour ces filles de joie.

C’est superbement bien écrit, imaginé, amené.

Les scenarii et le découpage sont admirablement travaillés et terriblement efficaces. Ils vous amèneraient presque à verser votre petite larme d’émotion (j’avoue elles étaient aux bords des paupières…)

Coté dessin, ce qui surprend, ce sont les couleurs qui n’étaient pas présentes dans le premier volume.

Mais elles apportent un charme fou à l’histoire.

Elles renforcent la projection et donnent un coté plus contemporain au récit.

Elles sont soigneusement choisies et posées.

J’aime beaucoup, elles m’ont littéralement transportées et elle donnent beaucoup de douceurs.

Les jeux d’ombres et lumières apportent aussi un beau relief.

J’ai beaucoup apprécié aussi ce travail minutieux de recherche visuelle et précision historique pour les architectures, les navires, les vêtements, etc…, des années 1800.

Les auteurs ont aussi posé de gros indices qui présagent d’une suite à venir. J’en suis impatient !

En bref, si vous avez aimé le sublime « le port des marins perdus », alors n’hésitez pas une seconde.

Et si vous ne l’avez pas encore lu, pas d’inquiétude, vous pouvez aussi vous jeter dessus car les histoires sont compréhensibles sans obligatoirement connaître le contexte initial.

C’est encore un beau coup de coeur que je recommande vivement !


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Les filles des marins perdus

En conclusion, j’ai beaucoup apprécié ce spin off : les dessins sont toujours aussi agréables à regarder (même si j’ai une petite préférence pour la version en noir et blanc du Port des Marins perdus) et les personnages sont également très bien croqués et sont attachants. Quant au récit, contrairement au Port des Marins perdus qui possédait une dimension fantastique, il est plutôt bien ancré au contexte historique du début du XIXème siècle notamment dans sa première partie (avec la colonisation anglaise de la Nouvelle-Zélande et ses conséquences) ou littéraire dans la seconde (avec l’hommage au roman Orgueil et préjugés de Jane Austen). Pour ma part, je continuerai avec grand plaisir la suite et je suis très curieuse de découvrir l’histoire de Cinnamon, la prostituée effrontée d’origine indienne.



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Le port des marins perdus

1807. Un jeune garçon est retrouvé inanimé sur une plage de l’île de Siam par un officier anglais. Amnésique, le naufragé ne se souvient que de son prénom, Abel. Recueilli à bord d’une frégate dont il va devenir mousse, celui qui l’a sauvé lui apprend que le capitaine du bateau vient de disparaître avec une cargaison d’or après avoir assassiné les membres de son équipage chargés de protéger le trésor. Arrivé à Plymouth, Abel trouve refuge dans l’auberge tenue par les trois filles du capitaine traître et déserteur. Alors que la mémoire lui revient peu à peu, il découvre une vérité à laquelle il ne peut croire…



« Redressez les vergues, trois quart à poupe de travers, carguez le petit hunier, affalez le perroquet, tendez les amures, fixez les voiles auriques… ». Je ne connais rien au vocabulaire maritime mais j’adore entendre tous ces ordres donnés aux matelots, ça me fait rêver. Un album au long cours qui sent les embruns et laisse en bouche un goût d’iode et de sel. Pas de trésor ni de pirates mais une histoire maritime digne des grands récits d’aventure du 19ème siècle. Découpé en quatre actes, cet opéra graphique très ambitieux parle d’amour, d’amitié, de trahison et de mort avec une petite touche de fantastique lui offrant un supplément d’âme.



Hommage à la poésie et aux romantiques anglais, le récit s’articule entre terre et mer dans une mécanique parfaitement huilée. La narration est parfaite, le dessin sans encrage et sans couleur, tout en crayonnés, est à la fois souple, spontané et d’une grande fluidité. Il aura fallu plus de deux à Stefano Turconi pour venir à bout des trois cents planches de l’album et on ne peut qu’être admiratif devant le résultat final.



Quelques bémols tout de même. Certains récitatifs trop bavards auraient pu être allégés et la fin prend une tournure grandiloquente et ampoulée, certes parfaitement raccord avec l’esprit général mais qui m’a semblé un peu lourde. Un détail cependant, qui ne doit pas masquer l’immense plaisir d’avoir parcouru les océans cheveux au vent aux côtés d’Abel jusqu’au Port des Marins Perdus.




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le port des marins perdus

J’avais beaucoup apprécié « amour minuscule » du même duo d’auteurs.

Je me suis laissée tenter par leur précédant livre, conseillé par ma libraire.

Un joli titre qui incite à la rêverie, derrière une fenêtre bien au chaud, en contemplant la mer.

Le choix du crayonné est surprenant, mais je reconnais qu’il s’accorde avec le récit plutôt mélancolique, nous parlant de la Marine du XIXe siècle, et s’accordant avec l’aspect surnaturel de certains personnages.

Le croquis est joli, délicat parfois un peu enfantin, à la limite de l’illustration d’un conte de fée, et d’autres fois vigoureux pour nous représenter l’univers dangereux de la haute mer, le langage osé de l’équipage et les superstitions liés aux voyages fantastiques au bout du monde.

L’écriture est poétique,

(Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop à mon goût !) de références à des poèmes anglais pas toujours traduits … cela m’est devenu ennuyeux,

(Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop à mon goût !) de chants de marins anglais pas traduits … cela m’est devenu ennuyeux.

L’intrigue se traîne en longueur … je me suis ennuyée.

Les personnages sont très (trop nombreux ?) et ne m’ont guère inspirés de sympathie.

Je suis complètement passée à côté de ce roman graphique !
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Amour minuscule

Iris et Ismail s’aiment et envisagent une vie commune. Elle est argentine, il est syrien mais leur foyer sera en Italie.

Mais on est loin de la bluette car Ismail entreprend un dernier voyage en Syrie pour régler certains problèmes (et notamment, en ce qui concerne sa famille). Nous sommes en 2013 et le pays qu’il va rejoindre s’enfonce dans une guerre civile qui le retiendra prisonnier. De son côté, Iris découvre qu’elle est enceinte. On suit alors leurs parcours respectifs, elle dans l’attente, entre espoir et découragement, lui obligé de traverser son pays en fuyant puis de reprendre le chemin des migrants, car dépossédé de ses papiers.

Le récit aborde également l’histoire de leur rencontre, les rapports complexes entre Iris et sa mère, fuyante, ceux beaucoup plus chaleureux entre elle et sa tante Tiz (qui est en fait la meilleure amie de sa mère, et par la même occasion sa mère de substitution). Et les rencontres au fil de leurs aventures, notamment celle avec un prêtre italien vivant en Syrie, un religieux qui a créé un lieu de rencontres, de paix et d’amour, un lieu ouvert à tous dans un pays où la liberté de culte et de pensée n’est pas forcément bien vue.

Une bande dessinée de 300 pages extrêmement dense, aux récits multiples, aux personnages nombreux et hors de tout stéréotype. Au scénario de Teresa Radice s’ajoute un dessin de Stefano Turconi dont je ne dirai jamais assez de bien : un style semi-réaliste (les auteurs ont signé de nombreuses bd jeunesse, notamment pour Disney) à la fois lisible, élégant et subtil. Ici, le dessinateur multiplie les variations graphiques en fonction des scènes et de leur atmosphère, ajoutant de la beauté et de la tendresse à une histoire qui peut parfois être dure.

Les deux auteurs, au fil des ans, construisent un ensemble d’œuvres riches et variées, tout en gardant une certaine cohérence, grâce notamment à leur empathie pour leurs personnages et l’humanisme de leurs récits.
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Le port des marins perdus

Que d'émotions ressenties à la lecture de ce roman graphique venu d'une autrice et d'un dessinateur Italiens.



Les 1er mots qui me viennent à l'esprit : merveille, onirisme, puissance, imaginaire, aventure et poésie.



Alors que je préfère usuellement commencer mes revues par une présentation du contexte et des auteurs ou autrices, la puissance de l'œuvre en a décidé autrement. Celle-ci a une sorte de pouvoir attractif qui aspire l'âme du lecteur pour la mettre au niveau des personnages, des lieux, du livre. Le tout est accentué par la mise en page avec sougent 8 cases sur une page simple, accompagnée d'un coup de crayon monochrome, simple mais si joli, si délicat. Cela rend le tout plus immersif, plus intimiste aussi. Ce sont d'ailleurs les deux qualificatifs qui resteront quand je parlerai de cette œuvre autour de moi : immersif et intimiste.



Pour le ressenti, c'est fait. Maintenant, place à l'autrice et au dessinateur, Teresa Radice et Stefano Turconi. Ils se rencontrent en 2004 (20 ans déjà mamamia!) et forment rapidement un couple professionnel puis amoureux; la vie est parfois bien faite ! Teresa Radice est fan ultime de Neil Geiman qui est une vraie légende pour elle, et tous deux adorent Cyril Pedrosa, l'auteur de BD Poitevin aux jolis cheveux poivres et sel 🧂



Ensemble, ils ont fait pas mal de trucs, je citerai uniquement Minuscule et La Terre, le ciel, les corbeaux, ce sont les deux œuvres qui me parlent le plus.



Il y a aussi une suite type spin-off au Port des marins perdus: les Filles des marins perdus (2 tomes déjà sortis) que je lirai volontiers si je les trouve en biblio !
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Les filles des marins perdus

Je suis heureuse de retrouver le port de plymouth, et quelques un des personnages du premier tome, mais pas trop. Et en plus en couleur.

Mais c'est une tout autre histoire qui est racontée là. Peut-être un peu mièvre et naïve, mais finalement pleine de douceur.

C'était un doux rêves de quelques dizaines de pages
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Le port des marins perdus

Rappelant par moment la perfection d’un Malgré tout dans son alliance symbiotique du texte, de la construction et de l’image, Le port des marins perdus est de ces ouvrages que l’on veut choyer d’une belle place dans sa bibliothèque, que l’on parcourt ensuite avec l’amour de feuilleter ses superbes dessins avec l’envie d’y replonger, un peu, juste ce qu’il faut entre le souvenir et le regard. Un album qu’il faut lire dans sa vie de lecteur.[...]



Lire la suite sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Les filles des marins perdus

Un récit tendre sur des femmes de petites vertus.

Celles qu'on pourrait mépriser pour leur travail mais qui sont tellement attachantes. On plonge dans ce monde de femmes, on voit l'entraide, l'amitié, les rêves mais aussi les moqueries et les rivalités. Le tout avec douceur et beaucoup de coeur. Car elles n'en manquent pas.

La première partie est sur June et Table le maori de Nouvelle Zélande. D'ailleurs on apprend beaucoup sur l'île, sa culture, l'arrivée des colons... Ça m'a rappelé mon voyage là bas. Un duo plein de tendresse et d'humour. Une petite intrigue qui permet surtout d'exploiter la nature humaine et les relations.

La deuxième partie est sur Lizzie et son aristocrate Jérémy. Qui explore les préjugés. C'est là aussi tendre et drôle.

Et derrière on sent une autre histoire avec le capitaine Yasser et la jeune Tess. Dont on ne sait pas grand chose. C'est assez intriguant. Mais ça sera certainement pour le prochain tome. Dont j'ai hâte de découvrir.

Les dessins, si ils ne sont pas spectaculaires, sont comme le récit tendres et doux, surtout avec cette colorisation. Ils fonctionnent très bien et sont très agréables, expressifs.
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Amour minuscule

Une petite précision pour l'athée que je suis, première lune ?

Le calendrier hégirien ou calendrier islamique est un calendrier lunaire, fondé sur une année de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours chacun.

Un lieu, le monastère Saint-Siméon-le-Stylite, site paléochrétien en ruines qui se trouve à 30 kilomètres au nord-ouest de la ville d'Alep dans le nord de la Syrie.



Des scènes placées dans le temps.

Gênes 1933, spectacle de la misère, départ pour une autre vie pour un autre continent.

Une histoire qui se construit petit à petit à travers la lecture de correspondances qui nous parlent de la difficulté de communiquer d'un continent à un autre, comment faire passer des nouvelles, des sentiments, des naissances ?

Le temps qui passe, Bueno Aires 1976, l'insouciance de la jeunesse et la peste qui monte doucement.

Alors ce sera le départ, le retour au port de départ.

Et les nouvelles ne passent plus ... il faut se rendre à l'évidence il y a eu des disparitions tragiques dont on n'entendra jamais parler, le nom des morts sera maintenu secret ... alors c'est la douleur, et les rencontres pour essayer de se reconstruire comme on peut avec qui on peut, qui on supporte ou pas et .... une naissance comme une bouée de sauvetage.

Des pages qui retracent vite, très vite, une vie ... Londres 1982, Berlin ouest 1985... Amsterdam 1987.. Seattle 1990.

Un voyage en Syrie en 2007 avec tous ces souvenirs, ces rencontres qui modifient une vie, qui lui donnent du sens et vous font rencontrer celui ou celle qui sera votre compagnon pour une vie.

Syrie 2013... ce qu'on voit, ce qu'on ne veut pas voir.

Verezzi 2013.... l'arrivée pour un nouveau départ, dans un lieu chargé de la mémoire familiale.

Voilà pour la chronologie plus ou moins remise dans l'ordre ... à vous de vous y retrouver et de mettre des noms et des visages derrière les personnages.



Cette saga est loin de s'arrêter là, elle nous raconte les tragédies de cette période de notre histoire.

Il y a les rencontres d'hommes et de femmes qui par leur courage, leur discussion vous permettent d'évoluer, de comprendre ce pourquoi vous allez vous battre toute une vie, ce qui pour vous aura le plus de sens et de valeur morale.

Il y a des questions sur la spiritualité, l'importance de l'existence ou pas d'un dieu et éventuellement alors de quel dieu , le tien le mien ou le sien ... sur les causes possibles des conflits mondiaux ... sur le sens que l'on cherche à donner à son existence.

Il y a des scènes qui nous parle de la douleur d'être seul abandonné par ceux qu'on aime ... d'une dictature où prévalent les nécessités économiques et que sais je encore !

Il y a des scènes d'une violence insoutenable qui nous décrivent la spirale de l'horreur qui s'installe dans un pays au nom d'un dieu ... ces scènes de guerre, de saccage, de violence qui font froid dans le dos ... la lente immigration pour tenter de rejoindre un pays où peut être on aura une chance de survivre si on échappe à tous les dangers qui pointent le long du long parcours.

Il y a des scènes qui nous ouvrent les yeux sur la spirale du militantisme, dans les organisations de secours aux réfugiés, ce pourrait être dans d'autres associations, ce qu'on peut y faire et ce qu'on ne peut pas.

Il y a des scènes qui nous montrent la culpabilité et la douleur de ces immigrés qui ont eu la possibilité de partir en abandonnant des leurs de l'autre côté sachant qu'ils sont alors condamnés à mort.

Et puis bien sûr ce qui donne le titre à l'ouvrage, il y a cet amour minuscule que nous allons accompagner dans notre monde d'aujourd'hui... chaque mère pourra se reconnaître dans ces descriptions d'instants de solitude béate où le monde tourne autour de son ventre, ce qui s'y passe, ce sentiment que l'on ne partage avec aucun autre être que son propre enfant.

J'ai failli oublier, il y a les chansons, les poèmes, qui ponctuent des moments choisis dans l'histoire pour relier à ce que nous vivons hier ou aujourd'hui.



Et n'oublions pas aujourd'hui, alors que 2018 va se terminer...

Paolo Dall'Oglio, né en 1954 à Rome, prêtre jésuite italien missionnaire en Syrie, refondateur du monastère catholique syriaque de Mar Mûsa, expulsé en 2012 suite à sa dénonciation ouverte des crimes commis par le régime de Bachar el Assad, porté disparu depuis juillet 2013 alors qu'il retournait en Syrie dans la partie Nord contrôlée par les rebelles, il a alors été enlevé par l'état islamique en Irak et au Levant et depuis ...

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