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Critiques de Teresa Radice (236)
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Amour minuscule

« Ceux qui, silencieusement, infatigablement, chaque minute qui passe, continuent de faire de ce monde un endroit meilleur. Ceux qui vont de l'avant, malgré tout. Ceux qui affirment, pas avec des paroles, mais à force de vie, que le meilleur moyen pour multiplier est de partager, diviser (et tant pis pour les maths) et que le moyen le plus utile d'être soi-même est de se mettre à la place des autres… C'est tout cela que nous avions envie de raconter : pas l'arbre qui tombe, non… mais la forêt qui pousse. » (postface des auteurs)



En ces temps de repli identitaire quasi général, voilà un roman qui prône la tolérance, l'ouverture aux autres et la confiance, même dans les pires moments.

Un couple mixte est plongé dans les affres de l'histoire contemporaine : elle vit en Italie et est petite-fille d'italiens émigrés en Argentine peu avant la dictature, lui est syrien, acculé au sort d'immigré pour sauver sa vie. L'histoire suit le tempo de la grossesse d'Iris parsemée de retours en arrière, souvenirs de l'un ou l'autre des protagonistes qui éclairent la situation présente ; plusieurs parties dans lesquelles alternent planches de dessins et lettres d'Iris à son "amour minuscule" (son bébé à venir) pour «donner un sens aux déchirures » et montrer que si cette « histoire est née d'une déchirure, d'une faille, n'est-ce pas par une faille que la lumière entre ?»

Les aller-retour entre le présent et différentes époques du passé, quelquefois parallèlement, pourraient rebuter s'il n'y avait la qualité du dessin ; les couleurs, les planches et, évidemment les personnages, sont différents selon les époques.





Ce roman graphique dense qui parle d'amour, d'amitié, de famille, de transmission, d'immigration, de guerre civile et de tolérance est une formidable leçon de résilience et de vie.



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Le port des marins perdus

C’est un gros bouquin, entièrement dessiné au crayon. J’avoue avoir été surpris par l’utilisation de cette technique, qui aurait tendance à rendre les pages une peu ternes et uniformes. Mais cela apporte aussi une douceur et un aspect plus feutré qui s’accordent parfaitement au style de l’histoire. Et puis il y a une ambiance de littérature du XIXe, le style d’écriture est poétique, imagé et sensuel, les poètes et écrivains, comme Samuel Taylor Coleridge, Lord Byron et William Blake, sont très présents et souvent cités. C’est une histoire qui se passe au début du XIXe siècle dans le milieu de la marine anglaise. Elle est bercée tout du long par des chants de marins. Un jour, au royaume de Siam, le commandant William Roberts découvre une jeune garçon européen échoué sur une plage, il le recueille, celui-ci sembla avoir perdu la mémoire, il ne se souvient que de son prénom, Abel. On apprend que William Roberts n’est que le second du bateau mais que le capitaine du navire a disparu avec un trésor enlevé à l’ennemi après avoir tué ses gardes. Abel va être hébergé à Plymouth par les filles de ce capitaine déchu. Il y a un part de fantastique dans ce récit, un fantastique tout en légèreté, de l’ordre des légendes de marins. Si l’atmosphère romantique prédomine dans ce récit, c’est une histoire d’amour, et d’amour filial aussi, les surprises, les rebondissements ne sont pas rares, et c’est un véritable voyage ou le merveilleux côtoie l’aventure, tout en souplesse et poésie, avec une longue réflexion sur le destin. Cette lecture nous laisse le bercement des vagues et la fraîcheur des embruns dans la tête, et une envie de le relire en écoutant la playlist imaginée par les auteurs ou les chants de marins anglais interprétés par les marins de l’histoire :

https://www.youtube.com/playlist?list=PLkusj1kYhWMNio87KbTFptXzWski6xCSb

https://www.youtube.com/watch?v=fHR3ThsmLSk&list=PLC834xzZqEoE4KQhO3m7zALiLEj3CbNr0&index=8

Un très beau moment de lecture.
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Amour minuscule

Malgré mon admiration pour le travail colossal donné à ce roman graphique, je me suis traînée sur ses plus de 300 pages avec une police de caractère minuscule, de plus beaucoup trop bavarde. L’histoire d’une italienne amoureuse d’un syrien. Ce dernier doit retourner, pour un temps, dans son pays en plein affrontements. La jeune femme est enceinte. Elle écrit des lettres à son bébé (d’où le titre). Éprouvant, là aussi pour le lecteur, de lire les nombreuses pages, tout en majuscules. Entrecroisement de plusieurs personnages. Bien aimé celui de la mère. Religion, guerre, messages de paix, art, insouciance de la jeunesse, identité, immigration, non-dits et autres. De nombreux thèmes abordés.
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Tosca des Bois, tome 2

Ce 2ème volet de « Tosca des bois » vient confirmer la jolie réussite de cette série moyenâgeuse pour enfants. Si l’originalité n’est pas le point fort de cette série, le traitement est vraiment bon.



Sur une intrigue somme toute très classique, les auteurs parviennent à trouver un ton personnel qui mélange action, poésie et humour. Et on ne peut pas accuser Teresa Radice de prendre ses jeunes lecteurs pour des idiots. Lire du Pétrarque ou du St François d’Assise dans une B.D jeunesse ce n’est pas chose courante et cela montre que la scénariste croit en l’intelligence de ses jeunes lecteurs et les sait capables d’apprécier ces textes.

Quant aux dessins ils sont encore une fois très réussis et devraient séduire les parents aussi bien que les enfants.



Ce 2ème tome fait office de transition et donne très envie de lire la suite.

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Tosca des Bois, tome 1

Si le Moyen-âge est une période largement exploitée en B.D, y compris en B.D destinée au jeune public, ce 1er volet de « Tosca des bois » parvient tout de même à surprendre et a de quoi séduire un large public.



S’il s’agit d’une vision très fantasmée, idéalisée, du Moyen-âge, l’auteure semble vouloir tout de même placer son histoire dans le monde réel. Ainsi, on connait l’année où se déroule l’action, 1342, ainsi que la région précise, la Toscane et le troubadour déclame du Dante. Mais sorti de cet ancrage dans le temps et l’espace, le récit est une chouette histoire d’aventure qui rappelle Robin des bois.

Ce 1er volet permet de faire connaissance avec un sympathique trio de héros dont l’alchimie fonctionne tout de suite. Si le personnage de la fille du Duc n’est guère original, le coup de la jeune noble qui vit dans une prison dorée et ne rêve que de liberté c’est du vu et revu, il n’en demeure pas moins que cette jeune Lucilla est attachante. Il faut dire que malgré sa naïveté et son ignorance de la réalité du monde elle n’est pas une victime pleurnicheuse et passive. Dès sa rencontre avec Tosca et Rinalto on sent que la dynamique du trio va parfaitement fonctionner. Tosca est vive, débrouillarde, un brin casse-cou, tandis que Rinalto, son frère, est un jeune homme sensible épris de poésie.

Le récit trépidant, mêlant action et humour, est dynamisé par un dessin efficace, simple et dynamique. Les couleurs sont vraiment très agréables à l’œil.



J’ai passé un très agréable moment avec ce divertissement de qualité. Je vais vite emprunter la suite.

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Amour minuscule

J'avais découvert Teresa Radice et Stefano Turconi avec le magnifique 'Port des Marins Perdus" qui m'avais séduite tant par son fond que par sa forme.

C'est donc avec un grand plaisir mais aussi une petite appréhension que j'ai ouvert 'Amour minuscule' craignant que cette histoire ne soit pas à la hauteur de leur ouvrage précédent.

Craintes finalement non fondées, ce roman graphique est absolument magnifique.

Sur le fond, c'est une très belle histoire d'amour (mais pas que) entre une jeune Italienne et un Syrien. Amour donc, mais pas que...car cette BD est dense et très très riche. On y parle avec intelligence et sensibilité, de sujets aussi divers que la maternité et les sentiments maternels, de liberté et de libération, de guerre, d'exil, de tolérance, de soutient, d'art, de fraternité, de charité, de foi, de croyances et même de David Attenborough.

Tout cela est parfaitement amené et nous sommes plongé dans un tourbillon de sentiments qui ne nous lâche pas avant la dernière page. Les personnages sont magnifiques et je tiens particulièrement à souligner l'attention que Radice et Turconi apportent, une fois de plus, à leurs personnages secondaires qui sont très riches et très attachants et qui sont bien loin de faire de la simple figuration.

Pour ce qui est de la forme, j'ai été très surprise de voir que cette BD était en couleurs alors que j'avais été très séduite par les crayonnés magnifiques du Port des Marins Perdus.

Le dessin est très très beau et la mise en couleur est très bien réalisée, avec un rendu très original et remarquable en ce qui concerne les jeux de lumière sur les traits noirs qui bordent les personnages et qui sont doublés de jaune ou de rouge en fonction de la lumière de la scène.

Autre bonne idée, le rendu dessiné est différent en fonction de l'époque traitée : les scènes se passant dans les années 70, par exemple, ressemble à un crayonné vif réalisé au crayons de couleurs alors que les scènes des années 2000-2010 sont plus lisses et plus léchées.

Je noterai encore quelques belles idées dans le rendu des scènes (ou des phrases) de violence et de colère...

Beaucoup de belles trouvailles donc, qui se mettent au service d'une histoire riche et belle.

Que demander de plus?
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Le port des marins perdus

Retour en enfance avec ce très joli roman graphique qui fleure bon les embruns et la marine à voile, du capitaine Crochet à l'île au trésor . Éloge du départ, du voyage et aussi nostalgie du port d'attache, les auteurs ont bien retranscrit ce qui donne la bougeotte à tous les navigateurs, avec les réflexions de Nathan.

C'est une très belle histoire avec de l'amour et de l'aventure, des trahisons et la présence étonnante d'un fantastique invisible et tout en poésie. Les fantômes sont très gentils, pas spectaculaires, ils ont même un peu de mal à déterminer leur fonction.

C'est ce mélange étonnant qui produit une recette nouvelle. Les dessins au crayon sont vifs et précis, c'est très travaillé, même si ça a l'air d'être des premiers jets crayonnés, comme est précise la langue des marins et le vocabulaire des bateaux. J'adore les vieilles coques et les gréements anciens , et je me suis régalée avec ces dessins.

Pas de grands effets, l'histoire prend son temps et pose tranquillement page après page des mystères à résoudre, des coups de théâtre et une chasse au trésor .

Ce que j'aime aussi, c'est la présence de nombreux poèmes, comme une langue secrète entre les personnages . Ils véhiculent leçon de vie et mots d'amour.

Si vous aimez la mer et le voyage imaginaire, embarquez pour le port des marins perdus, ce livre vous laissera comme un goût de sel et de soleil voilé .
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Les filles des marins perdus

Au 19e siècle, à Plymouth, le pillard est un bordel de luxe où les filles ont trouvé une famille. Famille qui s'agrandit avec l'arrivée de Tana, maori manchot au grand cœur.



Voici une très jolie histoire rafraîchissante et pleine de bons sentiments. Ici pas de filles perdues, alcooliques et vérolées, qui s'échouent au bordel contraintes et forcées. Non ici des histoires d'amour et d'amitié de jeunes femmes qui font leur métier avec tendresse et humour.

Ce premier tome est coupé en deux parties. La première s'intéresse à June et à l'arrivée de Tana. La seconde partie s'intéresse à l'histoire d'amour entre Lizzie et un aristocrate désargenté.

Le dessin est lui aussi frais et agréable. Les couleurs sont chatoyantes et les tons doux.
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Le port des marins perdus

Abel est un jeune garçon retrouvé naufragé sur une plage du Siam. Il ne se souvient plus qui il est ni ce qu'il fait. Il est recueilli parle HMS explorer qui vient de subir une tragédie : son capitaine a fui avec le trésor.



Une magnifique bd, petit format et belle épaisseur, et remplie à bloc d'émotion.

Les personnages sont particulièrement touchants et très complexes dans les émotions qu'ils ressentent. L'interaction entre eux est vraiment bien travaillée. C'est souvent plein de douceur, de poésie. Petit a petit ils évoluent avec finesse.

La mer, la navigation, la vie sur les navire est omniprésente. Comme l'est le retour à terre, étape pleine de souffle et de repos.

Les dialogues sont beaux, intelligents, pleins d'intériorisation des personnages. Il y a pas mal d'extraits de poèmes très touchant.

Au niveau du dessin, j'ai d'abord était surprise du choix du crayonné. Surtout que je venais de lire les filles des marins, qui lui est en couleur. Mais j'avoue que ce trait rend parfaitement ce côté pur et poétique que véhicule l'histoire.
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La terre, le ciel, les corbeaux

Attilio, soldat italien prisonnier des russes, nous raconte son évasion du camp de travail sur les îles Soovetskij au bord de la mer Blanche. Il s’enfuit avec un prisonnier allemand, Volker. Dans cette fuite éperdue à travers l’hiver glacial ils entrainent un jeune soldat russe, Vanja. Les trois hommes, que tout sépare, s’épient et se détestent mais les circonstances vont les faire évoluer. Ils finiront par s’épauler pour traverser les vastes immensités neigeuses. Ils devront affronter la faim et le froid, échapper à de nombreux danger. Des flashbacks reviennent sur l’histoire d’Attilio, un contrebandier italien. Il revient sur sa vie et son apprentissage de la forêt, des montagnes, expérience bien utile lorsqu’on est en fuite dans une nature hostile.

Il est parfois difficile de suivre avec précision l’histoire car chacun des protagonistes s’exprime dans sa langue. Si l’italien est bien traduit en français, les autres s’expriment en russe et en allemand. C’est Attilio qui tente de décrypter leurs conversations et l’on mesure à quel point l’incompréhension de la langue de l’autre peut-être un handicap mais aussi comment le langage passe à travers les gestes, les regards. Finalement, une amitié singulière va naitre entre ces trois-là, même si la méfiance ne disparait pas complètement.

Au-delà de l’histoire qui retrace un fragment de la seconde guerre mondiale, il y a l’humanité des personnages derrière leur fureur il y a leurs peurs et leurs espoirs de revenir à une vie paisible auprès des leurs. A travers ces trois hommes très différents, c’est aussi une réflexion sur la guerre et la haine entre des peuples et des cultures différents.

Le dessin, aquarellé dans des dominantes brun-sépia, est splendide et nous offre des paysages pleine page à couper le souffle.

J’ai bien apprécié cette histoire poignante servie par de belles images



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Les filles des marins perdus, tome 2

Lizzie qui le Pillar pour cause d'amour avec un aristocrate, elle propose à Tess de prendre sa place dans la maison close de luxe. Cette dernière accepte aussitôt dans l'objectif de gagner suffisamment d'argent pour trouver une place sur un bateau en partance pour Madras. Pourquoi pas le last Chance ?



Ce tome deux des Filles des marins perdus continuent de nous faire découvrir des personnages attendrissants et attachants. Dans la première partie nous nous intéressons tout particulièrement à Tess qui a des vues sur Yasser Allali, capitaine du Last Chance, qui vient tout juste d'obtenir une mission secrète pour la royale navy. Dans la deuxième partie, ça sera la belle Cinnanom, dont son passé indien se rappelle à elle.

C'est tendre, émouvant. Nous avons affaire avec des femmes accomplies, heureuses, épanouies, malgré leur travail de fille de joie. Elles vivent des moments de bonheur et des histoires d'amour heureux.

Le dessin est léger et il a la poésie qui transparait du scénario. L'expressivité est au rendez-vous et avec cette jolie colorisation, c'est un plaisir à lire.
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Le port des marins perdus

Une critique enthousiaste de @Blackbooks m'avait interpelée, bien que je ne sois pas, habituellement, très portée sur les BD ou romans graphiques. J'ai donc réservé ce livre à la médiathèque. Première surprise : il s'agit d'un gros pavé de 300 pages (les BD, dans mon esprit, sont des albums plutôt minces… ma très récente arrivée dans ce genre littéraire explique cette naïveté). Deuxième surprise : une magnifique couverture en couleur… et des planches en noir et blanc. Troisième surprise : le nom de la collection dans laquelle ce roman graphique a été édité chez Glenat, ‘'Treize étrange'', laisse à penser que le récit doit comporter une part de fantastique, genre littéraire qui n'est pas dans mon top 5… Bref, je me demandais dans quoi je mettais les pieds ; pas réticente, non, car j'avais toujours en tête la belle critique précitée et, aussi, parce que l'univers maritime m'a toujours beaucoup attirée.

Je démarre donc le pavé…



Les auteurs se sont, de toute évidence, fortement inspirés de ‘'La complainte du vieux marin'' de Coleridge ; ce roman en est une adaptation très habile puisque intégrée dans deux histoires parallèles, celle d'Abel et celle de Rebecca.



Tout au long de cet opéra graphique en quatre actes, du Siam à Plymouth en passant par le Cap Horn, on navigue entre aventure, fantastique et poésie ; une histoire en forme de conte servie par un suspens soigneusement entretenu et les questionnements existentiels des personnages qui donnent beaucoup de profondeur à ce récit émaillé de nombreuses références littéraires et musicales parfaitement choisies et intégrées à celui-ci.

Après le scénario habilement conçu, le deuxième point fort de cet album est le dessin : des crayonnés subtilement travaillés et précis qui illustrent admirablement les sentiments et les ambiances et se fondent dans le propos du roman ; j'ai trouvé le graphisme des scènes de sexe entre Nathan et Rebecca particulièrement réussi, la beauté du dessin évoquant plutôt des scènes d'amour.

Tout au long du roman, l'image et le texte se mettent en valeur mutuellement. Il y a tant de détails et une osmose si parfaite que plusieurs lectures ne sont pas inutiles pour percevoir toute la richesse de ce ‘'récit fleuve captivant porté par un style graphique somptueux'' (pour reprendre les termes d'un lecteur).



Plongez dans cette histoire digne des grands récits d'aventure du 19ème siècle : vous serez transporté dans un autre univers dont vous mettrez du temps à revenir après avoir tourné la dernière page

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Amour minuscule

J'ai vu passer ce roman graphique sur Babelio. Mais qui de Marina53 ou de Mosaique92 m'a donné envie de le découvrir ? Je ne sais plus ! Bref...je me l'étais noté dans un coin, sans jamais franchir le pas. Et puis, je l'ai trouvé en rayon chez ma libraire BD, je l'ai feuilleté, je l'ai reposé. Et puis, j'ai fini par franchir le pas et repartir avec samedi dernier.



C'est un très beau roman graphique, j'ai apprécié le dessin, les couleurs, l'ambiance générale. Mais le gros très gros bémol a été la taille des caractères qui a rendu moins agréable ma lecture, comme Blandine5674 !



J'ai trouvé émouvant que le point de départ de cette histoire, soit un événement réel, et que les auteurs connaissent le vrai "Père Saul", le père Paolo Dall'Oglio. C'est une histoire forte et touchante, avec de nombreux personnages hauts en couleurs et des situations qui ne peuvent laisser indifférent !



Je ne regrette pas ma découverte.
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La terre, le ciel, les corbeaux

1943, c'est la fin de l'hiver en Russie et deux prisonniers de guerre s'enfuient de leur camp de travail embarquant avec eux un jeune garde. Ils sont italien, allemand et russe. Ils n'ont ni la même langue ni la même vision de la guerre mais ensemble ils vont affronter le froid et la faim.



J'ai été déçue par cette bande dessinée qui pourtant de manque pas de sensibilité. Il y a quelque chose de touchant dans la relation de survie qui unit les trois hommes et plus encore dans les moments qui les relie à la population locale d'une grande générosité malgré la guerre.

Mais malgré l'émotion qui se dégage de certains passages, j'ai trouvé le tout un peu ennuyeux. Il y a énormément de texte narratif mais pas pour décrire une histoire, non, la plupart du temps c'est un monologue philosophique que le personnage central a avec lui-même. C'est mal dosé pour moi. Quelques mots, quelques impressions, aurait apporté de la poésie mais la ça devient une tartine un peu indigeste que l'on lit sans vraiment lire.

L'autre point qui m'a un peu frustré c'est que l'on ne comprend que les paroles du personnage principal qui est italien. Les bulles des autres personnages sont écrites en allemand ou en russe. Ne parlant ni l'un ni l'autre, je ne peux même pas deviner les échanges et bien que je comprenne le but recherché- je suppose celui de nous faire vivre l'incompréhension mutuelle des personnages- l'utilisation répétée de ces phrases en langues étrangères a fini par m'agacer autant que me frustrer.

Heureusement le dessin arrive à faire passer quelque moments de grâce, un échange de regard et quelques cases muettes sont plus expressives que celles un peu trop verbeuses. J'ai aimé les petits instants de nature semblant croquée sur le vif : une chouette qui chasse, une hermine se faufilant dans la neige, ou le regard fugitif du renard.
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Tosca des Bois, tome 1

Qu’il est mignon et sympathique, ce premier tome ! Dans une ambiance typique du Moyen-âge, on va plonger en Toscane où l’on va faire la rencontre de Lucilla, fille du duc Granito Fieramosca. Étant âgée de treize ans, ses parents estiment qu’il est temps pour elle de se marier. On lui organise donc un mariage imposé. Or, non seulement la demoiselle n’est pas attirée par son prétendant mais, en plus, elle découvre que celui qui la courtise et ses gens désirent tuer le duc ! Heureusement, le destin n’est pas forcément joué puisque, par chance, Lucilla a fait la rencontre de Rinaldo et de sa sœur Tosca, deux orphelins débrouillards et roublards, prêts à aider la belle… Bien que le passage montrant les héros déjouant les tentatives d’assassinat sont dynamiques, le reste de la BD est assez paisible. Le rythme est volontairement lent afin de bien planter le décor et de présenter les protagonistes. Lucilla, qui m’a d’abord donné l’impression d’une petite fille perdue et candide, s’est finalement révélée vive d’esprit. Rinaldo, poète et barde, est le stéréotype de l’amoureux transi bien plus préoccupé par ses vers ou ses compositions qu’à sa survie. Heureusement pour lui, Tosca veille au grain. Robin des bois au féminin, la rouquine manie l’arc comme personne et dispose d’Argo, un fidèle faucon, pour l’aider dans sa tâche. J’ai bien aimé cette dernière cependant, je regrette que l’histoire mette davantage Lucilla en avant plutôt que Tosca. Cela m’a d’ailleurs étonnée, car la saga porte le nom de la jeune archère !



Le crayonné, les couleurs pastel, les planches colorées, les expressions des personnages, l’ambiance, … L’ouvrage m’a plu graphiquement. C’est un joli coup de crayon ! Durant ma lecture, je me suis dit qu’il me semblait bien avoir déjà vu ce style quelque part… Et en effet ! L’illustrateur a également participé à la duologie de Léonid, un chaton courageux. Déjà, j’avais été conquise par la patte de Stefano Turconi… Si dans la saga de Léonid, les BD étaient une collaboration franco-italienne, ce n’est pas le cas ici. Les deux auteurs sont italiens et ont proposé une histoire avec beaucoup de noms de ce Pays. Cela me plaît beaucoup ! Cela change un peu des prénoms américains, français ou fantastiques que l’on a l’habitude de voir en bande dessinée. D’ailleurs, on notera plusieurs clins d’oeil à des personnages célèbres comme le poète Dante Alighieri et Pétrarque. Le dépaysement est là. C’est chouette ! Enfin, bien que l’on utilise des éléments déjà vus comme des orphelins, une romance naissante, un mariage arrangé, des enfants qui agissent dans l’ombre, le tout fonctionne assez bien ! C’est un premier tome assez prometteur. À voir si le second tome continuera dans cette lancée.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Le Beau Parleur

Pedro qui vit dans un village en Amazonie voyage de deux façons : par les livres et grâce aux récits de son frère qui parcourt le monde. Pedro est un petit garçon vif, intelligent, imaginatif et joyeux. Et rien ne lui fait plus plaisir que le retour de Vicente, qui une fois de plus lui apporte un livre plein de voyages et d’aventures, Le magicien d’Oz. Mais l’attitude de Vicente est étrange et son départ précipité l’est plus encore. Sans même son carnet d’adresses (avec plein d’amis !). Pour le lui rapporter, Pedro décide à l’insu de tous de partir à la suite de son frère. Et c’est le début d’une grande aventure !

Où Pedro découvre vraiment le monde des adultes et où il devra s’adapter et se découvrir. Et où il découvre aussi que son frère n’est pas la personne qu’il imaginait. Ce jeune héros sympathique va connaitre bien des péripéties et des « premières fois ». Il y fera de nombreuses rencontres et découvertes. Racontée par Pedro lui-même, cette histoire fait des clins d’œil à de nombreux grands romans de la littérature jeunesse.

Un récit initiatique au cœur de l’Amazonie, signé Teresa Radice rehaussé par les magnifiques dessins de Stefano Turconi. Un duo qui avait déjà fait ses preuves avec entre autres Le port des marins perdus ou La terre, le ciel, les corbeaux. Superbe.
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Les filles des marins perdus, tome 2

Ces deux volumes font suite au 1er opus « Le port des Marins Perdus ». Ils peuvent se lire indépendamment du 1er. Si les histoires sont plaisantes, je n’ai pas retrouvé les sensations et émotions que j’ai éprouvés dans « le port des Marins Perdus ».



Je dirais donc, que c’est une nouvelle série. On suit, à chaque fois, les aventures des prostituées de l’hôtel de passe Le Pilar. Dans le tome1, celles de June et de Lizzie et le tome2, celles de Tess et Cinnamon.



Il m’a manqué la magie, la puissance et la force du Port des Marins Perdus. C’est plus léger.

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Le port des marins perdus

Souvent, j’aime ce que lisent : marina53, Bookycooky (qui me l’a conseillé), yvantilleuil, etc. Cette fois ce n’est pas le cas. Histoire d’un jeune garçon repêché par un bateau, qui a perdu la mémoire. On apprend, peu à peu, qu’il est la réincarnation d’un marin adulte disparu, père de trois filles. Je n’ai pas accroché. J’ai quand même apprécié le dessin en noir et blanc. Et surtout cette sensation du mouvement, notamment dans le déplacement des bateaux. J’ai envie de mettre la faute sur mon dentiste, puisque je l’ai lu après arrachage de quatre dents. (LOL)
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Le Beau Parleur

Club N°56 : BD sélectionnée

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Auteurs fameux des BD de fortes paginations comme "le port des marins perdus" et "la terre, le ciel , les corbeaux".



On s'attache ici à suivre les protagonistes de cette fable, véritable roman d'initiation.



Les auteurs doués nous forcent à adopter les personnages car c'est bien cela le sujet de leurs BD, les personnages et leur psychologie au-delà même d'un récit construit.



Le dessin à l'aquarelle contribue à faire de ce livre un très bel album.



Benoit

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Parfois la fascination que l'on a pour l'autre ne tient qu'à son récit, l'attachement que l'on éprouve n'est qu'une fiction à deux...



Et que reste-t-il quand tout s'écroule, que la confiance est rompue ?



Peut-être une leçon de vie et des illusions perdues...



Vincent

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A travers ce roman graphique dans lequel se côtoient 2 frères, les questions sur le passage du mode de l'enfance à celui des adultes avec ses découverts, ses doutes, ses angoisses et ses désillusions.



Wild57

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Confiance, mensonges, désillusions...



Une belle BD, plaisante à lire.



Myriam

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Les filles des marins perdus, tome 2

En 2016 paraissait « Le port des marins perdus », un superbe roman graphique signé Teresa Radice et Stefano Turconi mêlant astucieusement récits de marin, histoire d’amour et poésie. Quatre ans plus tard, une suite intitulée « Les filles des marins perdus » avait vu le jour et nous proposait de suivre plusieurs mini aventures dans le même univers et mettait en scène certains des personnages du premier volume, à commencer par les prostituées du Pillar to Post. L’album dont il est question ici constitue le deuxième volet de cette nouvelle série dont il regroupe les chapitres trois et quatre consacrés respectivement à Tess et Cinnamon qui prennent donc la suite de June et Lizzie. On renoue avec la plupart des protagonistes des précédents tomes, qu’il s’agisse de l’attachante famille de l’auberge sur la colline, des prostituées du Pillar, ou encore de l’équipage du Last chance, et notamment son discret mais charismatique capitaine, Allali. La mission confiée par l’amirauté et devant l’envoyer à Alger est toujours d’actualité et les risques à prendre en considérations sont nombreux à une époque où les mers et océans ont été transformés en véritable champ de bataille par le conflit opposant partisans et adversaires de Napoléon. L’action se passe en effet en 1810, essentiellement à Plymouth, mais aussi le long des côtes françaises ou bien en Inde, mais aussi précédemment en Nouvelle-Zélande ou encore en Algérie. L’album se situe sans surprise dans la droite lignée des précédents et se singularise par un ton léger et résolument optimiste ainsi que par une focalisation sur les liens d’amitié ou d’amour tissés par les femmes du Pillar. Des liens qui, compte tenu de la localisation géographique du bordel, concernent essentiellement des marins, et notamment des officiers, ce qui permet aux auteurs de continuer à mettre ponctuellement en scène navires et équipages.



L’intrigue du premier récit se concentre sur le personnage de Tess, jeune femme mystérieuse récemment embauchée au Pillar où, officiellement, elle espère gagner suffisamment d’argent rapidement pour pouvoir se payer la traversée pour Alger et retrouver son frère. Officieusement, elle paraît surtout s’intéresser au capitaine Allali et à sa mission à venir. Mais pour le compte de qui ? Le second récit est consacré à Cinnamon, une pensionnaire du bordel originaire d’Inde et qui se voit rattraper par une vieille histoire familiale matérialisée par l’irruption à Plymouth d’un vieil Indien et de son chapardeur de singe. Les intrigues reposent sur des ressorts narratifs éculés mais qui sont recyclés ici de façon efficace. Le triptyque mer/amour/poésie fonctionne à nouveau à merveille et permet de mêler différentes ambiances dont la combinaison s’avère étonnante. Un peu comme si les romans de Patrick O’Brian rencontraient ceux de Jane Austen. Les graphismes sont toujours aussi beaux, qu’il s’agisse des représentations de navires, des rues de Plymouth et surtout des personnages. La colorisation est elle aussi très réussie, ne lésinant pas sur les tons vifs qui participent à donner à l’ouvrage une atmosphère chaleureuse. On se sent bien, aux côtés de ces personnages affables qui nouent des relations avec une sincérité désarmante. Alors certes, l’album véhicule une vision très édulcorée de la prostitution dont elle ne met jamais en lumière les aspects sordides, mais il est néanmoins difficile de résister à l’ambiance désinvolte qui imprègne la plupart des scènes et rend les personnages si attachants. La camaraderie qui unit les filles du Pillar est communicative et on prend beaucoup de plaisir à suivre ces héroïnes peu banales et émancipées, de même que ces beaux officiers élégants faisant assaut de bons mots et de gentillesses pour se gagner les faveurs des prostituées qu’ils courtisent.



Ce deuxième volet des « Filles des marins perdus » nous offre encore de beaux moments en mer et à terre aux côtés de personnages touchants, le tout dans une atmosphère chaleureuse et agréable. Si chaque partie se focalise sur une personnalité différente du Pillar, la trame narrative principale consacrée au capitaine Allali traverse toutes les histoires et n’a pas encore trouvée sa conclusion, aussi devrait-on prochainement assister à la parution d’une suite que je me ferai un plaisir de découvrir.
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