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Citations de Théo Kosma (15)


Bien que chacune soit unique et différente, toutes nous avons ce point commun : une insatiable curiosité faisant de nous, parfois ou souvent, de véritables petites salopes. Tu pourras me dire « pas ma mère », « pas ma sœur » ou « pas ma femme », tant que tu veux : sans leur manquer de respect je t’assure que si, elles aussi.
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En religion, quelque part, tout est un peu sexuel. Les gospels, le corps du Christ, les rapports troubles entre Dieu et Marie, entre le Christ et Marie-Madeleine, voire même entre le Christ et le Malin (le passage sur la tentation). Ceci dit dans la bible, lorsque ça parle de baise, ça associe beaucoup cela au péché, au déluge, à la fin des temps. Sacré paradoxe.
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La nature a bien fait les choses, ces attributs sont si doux qu’une fille ne peut s’empêcher d’avoir envie de s’y frotter. Dieu n’est pas un pervers, il est simplement soucieux de la perpétuation de notre espèce.
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Il faut bien être un con d'adulte soixante-huitard pour s'imaginer qu'un enfant a besoin de tout savoir du sexe dès son plus jeune âge. Le sexe se découvre par soi-même. Ou bien très tôt pour des cas comme le mien, ou à un âge plus raisonnable, ou encore sur le tard, pourquoi pas. Ça se découvre l'air de rien, en secret, sans trop le dire. C'est le seul moyen pour que le sexe puisse rester beau, pur, entier : qu’il ait un côté caché, mystérieux.
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En un rien de temps, nous étions d’authentiques parisiennes, minettes parmi les minettes, fondues dans la masse de toutes les jolies filles de la ville lumière. Évidemment, « fondues dans la masse », à nos âges où l’on commence à chercher à s’en distinguer, ce n’était pas tant pour nous plaire. Mais c’était là notre astuce de survie pour ne jamais au grand jamais attirer l’œil de la police. Au final, au vu des œillades portées sur nous, je me disais que si nous restions invisibles aux yeux des flics, nous ne l’étions pas à ceux de la gent masculine lambda, ce qui était flatteur pour Vera comme pour moi.
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- "Dis, papa, c'est quoi une salope ? "

- "Une salope ? Mmmm... Comment te dire… ben une salope par exemple, c’est ta cousine Estelle, marmonna-t-il sans se détacher de son canard. Et une belle salope qui plus est !"

Ce fut sa seule réponse. Son air me fit comprendre qu'il faudrait m'en contenter. Estelle ! Estelle mon modèle, Estelle ma grande cousine, aînée et aimée. Dès lors, le terme résonnera en moi tel une qualité. Durant une bonne partie de mon enfance, « Salope » est et restera à mon cœur synonyme de « princesse ». Plus tard, l’amant me faisant l'amour en me traitant de « salope » aura toujours mon estime. Les autres noms d'oiseau auront un jugement différent... qui pourra être positif ou non, selon les cas. M'y complaire et lui en redemander, ou bien lui fermer son clapet voire le laisser en plan. Enfin, tout a donc commencé en ce jour, lorsque j'ai demandé la signification du mot défendu. Si papa avait répondu autrement mon destin aurait été tout autre, qui sait. Car tout de même, Estelle... Estelle que j’admirais tant, la fille à laquelle j’essayais toujours de ressembler. Estelle ma presque grande sœur, pleine de vie, d'amour et d'humour, que j’étouffais de câlins et de baisers dès que nous avions l’occasion de nous voir. Une fille qui avait tout. Le look, la beauté, l'intelligence et les formes. J'en déduisis que les salopes étaient des jeunes filles classes, élégantes, jolies, gentilles comme tout, pleines de grâce, et pris dès ce jour la résolution de tout faire pour en devenir une moi aussi.
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Ca fait "cliché" d'asséner cela, Pourtant, c'est la vérité, plus l'or est en barre, moins on est sage.
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Depuis que papa m'a appris que les salopes étaient de belles princesses, je cherche à en devenir une, tu le sais, mais ne souhaite pas devenir une pétasse pour autant. Non, ce ne sont pas des synonymes. Rappelle-toi ! La salope est une coquine aimant bien titiller, la pétasse une médisante qui n'a même pas assez de sept péchés capitaux pour être repue.
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Interlude — Sacré Molière

— « O, O. Il n'y a rien de plus juste. A, E, I, O, I, O. Cela est admirable! I, O, I, O »
— Tu révises ta scène ma chérie ? J’ai cru reconnaître « Le Bourgeois Gentilhomme ».
— Oui papa, je joue monsieur Jourdain. C’est à apprendre pour demain. Toi aussi tu l’as appris, quand tu étais petit ?
— Plus ou moins comme tous les enfants. Et tu connais bien les répliques ?
— Par cœur. Ce qu’il faut que je travaille, c’est le ton. La maîtresse dit que je suis trop scolaire.
— Une maîtresse qui dit ça, c’est fort de café ! C’est vrai que tu as tendance à réciter sans beaucoup d’intonation.
— Justement c’est mon défaut. Elle m’a dit qu’il fallait bien exagérer les mimiques, être un peu caricatural. « OOOH, il n’y a rien de plus juste. AAAAH, IIIIH, OOOOH, cela est admirable ! ». Tu vois ? Un peu comme ça.
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Elia, ma meilleur amie, était carrément un cas d'école. Ce fut elle qui me donna l'idée de ce qui devait suivre. Elia et moi on a grandi dans le même quartier, on a même fait certaines classes ensemble. Au départ chacune avait sa personnalité propre, et puis au fil des ans on se mit à s'habiller comme les autres, penser comme les autres... et faire comme les autres. Sur ce point, dire qu'Elia était délurée tient de l'euphémisme, et du jour où elle découvrit le sexe elle n'eut de cesse de rechercher les extrêmes. Vers ses dix-huit ans, il ne se passait plus une semaine sans qu'elle ne me raconte un de ses nouveaux délires. Se faire attraper par un inconnu dans les toilettes d'une boite, se balader en petite tenue la nuit dans un quartier malfamé, coucher pour de l'argent (dont elle n'avait nullement besoin), se taper un homme de l'âge de son grand-père... il y avait vraiment des fois où elle me faisait peur.

« Sans ça le sexe est triste ! », me disait-elle souvent pour me faire la leçon. « L'humain a une mécanique sexuelle super pauvre. Une baise est une baise, une sodo c'est une sodo, une pipe c'est une pipe. Et quoi ? Si tu la joues classique, au bout d'une nuit t'as déjà tout fait, tout vécu. Si on veut vraiment s'amuser, faut varier à fond les situations », renchérissait-elle.

De mon coté, comme toutes les petites idiotes de mon âge, je suivais plus ou moins le mouvement. Il fallait bien avoir aussi quelques anecdotes à raconter lors des soirées entre filles, au moins pour ne pas passer pour une cruche. On en faisait régulièrement depuis notre enfance, la soirée pyjama ayant depuis laissé place à la soirée nuisettes et strings, et les sujets n'étaient évidemment plus les mêmes. Quand on était petites on parlait de cul comme on aurait parlé d’un pays étranger dans lequel on n’aurait jamais mis les pieds, désormais on se racontait nos histoires torrides.
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Un mot curieux. Ambigu. Sale, peut-être ? Je le pressentais, à voir la mine grivoise et grimaçante de chaque homme le prononçant. Il en est ainsi des mots interdits, on ne les dit jamais normalement. La dernière fois qu'il était parvenu à mes oreilles c'était dans la rue, lorsque cette jeune fille si jolie avec sa jupe écossaise courte était passée devant un homme, très vieux, pas loin de la quarantaine dirais-je. En la fixant, celui-ci murmura entre ses dents grises le fameux mot en « S ». Le terme était cassant, bien que lancé à voix basse il m'avait comme abîmé les tympans.
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Face au mal, Downest se comportait comme un amoureux transi. Le mal était son amant et il ne lui faisait jamais d’infidélité.
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Évidemment, le mener ici n’avait pas été sans peine. L’homme avait dû se promettre d’emmerder le monde jusqu’à ses derniers instants. Il avait fallu s’y prendre à six policiers, le bâillonner, le sangler, le transporter en civière. Lucas avait hurlé, s’était débattu, puis s’était finalement calmé et avait affiché son petit air habituel d’autosatisfaction. Chez lui, même les pétages de plombs étaient calculés.
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Le ressenti de Sandrine devint certitude. Il y avait trois âmes dans cette pièce. La troisième ne lui était pas inconnue. Certes, elle ne distinguait pas précisément ce qu'elle ressentait habituellement en sa présence. Elle ne s'en inquiéta pas, car elle savait qu'une âme défunte ne vibre pas exactement comme lorsqu'elle avait un corps. Cette présence s'approchait d'elle. Des larmes coulèrent sur les joues de la jeune fille, les premières qui n'étaient pas de tristesse. Elle pleurait d'émotion, d'amour et de joie.
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La jeune fille subissait tout, comme on affronte avec courage une tornade déchaînée. Peu à peu, Downest se rendait compte que son excitation s'amenuisait bien plus vite que de coutume. Pourtant, il avait là une superbe fille à disposition. Pourtant, il pouvait en faire tout ce qu'il désirait. Mais la malmener ainsi avait quelque chose de lassant. Ce type de scènes, l'avait fait vivre bien des fois à bien des femmes. Il n' s'était jusqu'à lors jamais ennuyé de ce côté répétitif. Là, déjà il commençait à la pénétrer de façon plus banale, presque machinale, moins sauvage. La petite était intelligente, nul doute qu'elle s'en apercevait. Il ne voulait pas perdre la face. Oui mais seulement que faire. La frapper, la torturer? Elle se laisserait tout autant faire, et ne ferait rien d'autre que de continuer à endurer avec courage. L'homme se sentait perdu. La relevant, il la jeta sur le lit. Peut-être que l'attacher lui ferait peur? Les lanières du lit-camisole semblaient là pour ça.

- Vous ne comprenez toujours pas? La violence ne mène à rien. On croit qu'elle satisfait, mais elle rend toujours plus malheureux. Vous vous êtes imposé tout ce malheur toute votre vie. Pourquoi?

- Je veux pas t'entendre. Je veux entendre que tes cris.

- Mais à quoi ça vous avancera. Ça ne vous fait même pas plaisir.
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