Le titre
Feng est évocateur du nom du jeune Chinois, héros du livre ; ce mot est homonyme d'un autre “
feng“ écrit 风 qui signifie “vent“.
Feng est passionné par les cerfs-volants et il désire construire un cerf-volant qui puisse voler au-dessus des cieux. Il rencontre un maître du cerf-volant qui refuse de lui enseigner ses techniques car « un lion qui imite un lion est un singe » et qui lui conseille d'observer la nature pour bâtir ses futurs cerfs-volants. Ainsi, à partir du vol de la libellule, il fabrique un cerf-volant très stable. Pour un cerf-volant le plus maniable possible, c'est le vol du milan qui sert de modèle ; pour celui qui sera le plus rapide il étudie les déplacements de l'hirondelle. Pourtant ce n'est qu'à la mort de son maître et avec sa complicité que
Feng voit une forme inattendue jouer au cerf-volant ayant les capacités tant attendues.
Il s'agit là d'un petit conte philosophique servit par une illustration que
Thierry Dedieu a complètement renouvelée par rapport à la première édition de l'ouvrage chez Seuil intitulée
Feng, fils du vent. On est passé ici à l'usage de l'encre de Chine avec des doses de dilution variées qui permettent de produire de grandes nuances de noir et marron ; ponctuellement des reproductions de découpages chinois sophistiqués sont présentes.
Il est à noter que sur une double page sans texte est proposé un traitement traditionnel d'un paysage chinois avec ses caractéristiques académiques, un intéressant prolongement pour des créations par des jeunes et une étude un peu fouillée en histoire de l'art. Les découpages chinois proposés peuvent déboucher sur des réalisations plus simples à partir d'un livre sur le sujet. du fait de ses caractéristiques, l'ouvrage s'apparente à la fois comme prétexte à débat et comme une oeuvre d'art, aussi un lectorat d'une petite dizaine d'années le recevra en tant que tel et non comme un album pour des élèves de cycle II.
Lien :
http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..