AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Thierry Smolderen (275)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Souvenirs de l'empire de l'atome

C'est toujours difficile pour moi de venir après des avis très positifs sur une oeuvre que j'ai moyennement aimée. Cela fait casseur donc un peu mauvais coucheur. Cependant, ma volonté d'honnêteté prime sur le reste. Pourtant, je n'avais aucun mauvais a priori. Donc, je vais assumer comme je sais si bien le faire.



En effet, le récit est très loufoque puisqu'il s'agit de raconter les divagations intersidérales d'un homme un peu dérangé du ciboulot. Soit on marche avec lui dans la combine spatiale, soit on décroche. Le graphisme décalé n'était pas dans mon genre mais j'ai voulu aller jusqu'au bout de la démarche afin de trouver un sens à tout cela. Or et au final, la déception est manifeste.



Par ailleurs, ce récit semble totalement inspiré d'une nouvelle écrite en 1947 par Edmond Hamilton nommée "Les rois des étoiles". Les auteurs n'y feront aucune référence dans la préface pour y rendre hommage ce qui est plutôt malhonnête. Par ailleurs, tous les clichés sont présents : un empire intergalactique, un héros intrépide pour sauver l'univers (rien de moins!), une belle princesse (ça ne vous rappelle rien?), des combats spatiaux, etc...



L'échange d'esprit avec un homme du futur ne m'aura pas convaincu. Certes, c'est un ovni dans la galaxie bd. Et alors ? Cela suffit pour considérer cette oeuvre culte ? Le découpage entre les différentes époques va plonger le lecteur dans la difficulté qui ira en s'accroissant dans cette histoire tordue. Bref, un régal pour les uns et un gros bof pour les autres. Le lectorat des années 50 sera franchement ravi avec ce rétro-futurisme loufoque. De mon point de vue, je considère que la science-fiction nous a offert bien mieux. Ce n'est là que mon humble avis.
Commenter  J’apprécie          60
Ghost Money, tome 1 : La dame de Dubaï

La couverture n'est pas très judicieuse. En tout cas, elle ne reflète pas très bien l'histoire. On croit qu'on va lire un récit basé sur la jet set. Or, c'est bien plus que cela.



Les premières pages nous plongent dans la guerre au Moyen-Orient en Irak. Puis, l'auteur nous emmène dans un futur proche où Londres serait à peine à 25 minutes d'avion de Dubaï. C'est vrai que c'est surprenant mais pas irréalisable quand le lecteur découvrira le procédé. Bref, il y a plein de trouvailles crédibles dans ce thriller d'anticipation. La trame principale se situe dans le trésor d'Al Quaida suite aux attentats du 11 Septembre ou plutôt des mouvements financiers et boursier enregistrés avant cette date fatidique.



Nous entrons dans un univers riche et fascinant grâce à une étudiante Lindsay qui va tomber amoureux de l'une des femmes les plus riches de la planète à savoir la belle Chamza qui nage dans l'exubérance absolue. Les rapports entre les personnages sont parfois complexes. Il y a une intrigue à entrée multiples à travers tout ces chassées-croisées. On sent que l'auteur nous emmène quelque part sans savoir où. Cette maîtrise narrative nous rassure. Le dessin et la colorisation sont modernes avec un encrage très réaliste qui a tout pour plaire.



Nous avons là un belle bd d'espionnage sur fond géopolitique avec un premier tome prometteur. Cependant, si le premier tome était tout bon, le second chapitre ne répond pas forcément aux attentes suscitées. On s'enlise progressivement dans une histoire sans fin d'espionage.



Par ailleurs, l'effet de surprise de la découverte de cet univers semble derrière nous. Cela demeure tout juste pas mal. Peut-être que le 3 ème tome créera la surprise...
Commenter  J’apprécie          60
L'été Diabolik

J’ai abordé cette lecture avec beaucoup de recul. Il faut dire que j’étais l’un des rares lecteurs à ne pas avoir aimé Souvenirs de l'empire de l'atome des mêmes auteurs dont l’œuvre avait fait l’effet d’une bombe. Le style graphique est le même mais le récit est totalement différent. Et je ne sais pas ce qui s’est passé au juste, le résultat est que cela m’a plu contre toute attente. J’ai cru d’abord à un miracle inexpliqué. Comme j’ai perdu la foi, je pense que cela doit avoir des explications plus scientifiques à défaut d’être diaboliques.



A l’inverse, je me rappelle avoir été enthousiasmé par une œuvre comme Daytripper (au jour le jour) pour ensuite être plutôt déçu par les publications ultérieures des mêmes auteurs. Aimer une œuvre est quelque chose qui ne se commande pas à l’avance. Un auteur qu’on aime bien peut nous décevoir et inversement. Les choses ne sont jamais figées à l’avance. On ne peut pas alors affirmer que tel posteur persiste à lire des choses qu’il n’aime pas ou inversement. C’est également cela la richesse de la bande dessinée.



Oui, j’ai été véritablement surpris par cet été diabolik car entraîné par cette histoire à rebondissements. On va vivre l’été 1967 avec les yeux d’un adolescent qui découvre l’amour sous l’œil bienveillant d’un père assez mystérieux qui va finir par disparaître de sa vie. On aura droit à une explication 20 ans plus tard au regard de petits détails qui ont été parsemés. Il y a juste un épisode qui me titille à savoir celui du cascadeur qui trouve la mort dans un accident de voiture sur la corniche. Etait-ce un trompe l’œil ou un faux indice ? Et puis, le personnage d’Erik était-il aussi indispensable derrière sa superficialité ? Autant de questions que l’on peut se poser.



En tout cas, c’est une réussite aussi bien scénaristique que graphique avec une belle ambiance des années 60 qui nous est restituée pour notre plus grand plaisir. Au-delà du polar d’espionnage, on aura droit à une belle quête dans l’intimité.
Commenter  J’apprécie          60
L'été Diabolik

Après le « Souvenirs de l’empire de l’atome », Thierry Smolderen (Ghost Money) et Alexandre Clérisse délaissent la science-fiction pour se lancer dans un thriller d’espionnage qui rend hommage aux bandes dessinées des sixties et plus en particulier à Diabolik, un personnage de « fumetti » imaginé par Angela et Luciana Giussani. Ce héros masqué est tellement populaire en Italie qu’il a même fait l’objet d’une adaptation cinématographique.



Le récit est découpé en deux parties, racontées par le personnage principal. La première se déroule dans une station balnéaire durant l’été de 1967 et invite à suivre les pas d’Antoine Lafarge, un adolescent de quinze ans qui passe ses vacances en compagnie de son père, un ingénieur a priori sans histoires. Entre parties de tennis, virées à vélo, baignades, trips sous LSD et rencontres amoureuses, le jeune homme mène la belle vie. Pourtant, suite à une banale altercation lors d’un tournoi de tennis, plusieurs évènements étranges s’enchainent, conduisant même à la disparition du père d’Antoine.



La deuxième partie du récit plonge le lecteur en 1987, au moment où Antoine publie son premier roman, un ouvrage qui revient sur les évènements de cet été « Diabolik », vingt ans plus tôt. C’est à ce moment que de nouveaux éléments vont lui permettre de faire tomber les masques et de lever enfin le voile sur les nombreuses zones d’ombre qui entourent la disparition de ce père qui cache finalement bien des choses.



Ce scénario qui ne livre les pièces manquantes du puzzle qu’en fin d’ouvrage s’avère particulièrement prenant. De la Seconde Guerre Mondiale à l’assassinat de Kennedy, en passant par les espions du KGB, l’auteur multiplie les rebondissements et distille les indices qui permettent de résoudre le mystère. En multipliant les références littéraires et cinématographiques, cette histoire d’espionnage rend également hommage aux sixties en général et au héros-criminel masqué des sœurs Giussani en particulier.



Visuellement, Alexandre Clérisse crée un univers personnel qui colle avec brio à l’ambiance pop flamboyante des sixties. Sa colorisation flashie sied également à merveille au trip LSD d’Antoine, où l’auteur livre des planches sous acide assez psychédéliques.



Un excellent one-shot, qui ouvre d’ailleurs mon Top BD de l’année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          60
L'été Diabolik

"L'été diabolik" fait référence au héro "Diabolik" créé par les sœurs Guisani. Une référence pop, reprise dans le graphisme de l'album. Les couleurs sont vives, criardes et yéyé. C'est normal, l'histoire se déroule dans la fin des années 1960.



L'album est originale d'une part par son aspect graphique. Les cases sont irrégulières: petits, format paysage, page A4. Cette alternance accentue le rythme de la lecture et offre des bijoux d'illustrations. Et parfois, des cases absentes de texte qui se succèdent et délivrent un paysage, une ambiance.

L'album nous offre d'autre part un scénario prenant au récit fluide et passionnant.

La BD est construite en deux parties. Elle se clôt au 3/4 pour se ré-ouvrir 20 ans plus tard. Cette seconde partie est consacrée au dénouement. On peut regretter un effet brutal au risque de desservir l'épilogue finale.



Une BD qui a retenue toute mon attention. J'en ai pris plein les yeux, tout en savourant une histoire rudement menée.



Commenter  J’apprécie          60
Souvenirs de l'empire de l'atome

Comme pour les histoires d'espionnage, la science-fiction est un genre qui me laisse froid, mon esprit trop carré refusant de se mettre en mode compréhension.

- Mais ce n'est pas de la science-fiction, c'est de l'anticipation ! me dit mon libraire en me fourrant dans les mains cet album qu'il me dit génial et en prenant ma carte bleue.

- Ah bon ? fis-je incrédule, pour moi c'est du pareil au même.

Et, c'est du pareil au même ! Je n'ai pas compris grand chose mais, je vais essayer de résumer ce que j'ai compris sans m'aider du site de l'éditeur.

Il y a Paul, un binoclard coincé qui s'est créé un monde imaginaire intergalactique avec lequel il a fini par communiquer par télépathie. Il parle avec un dénommé Zarth Arn, chef d'une planète lointaine. Ces liaisons intersidérales finissent par intéresser un certain Gibbon Zelbub, un militaire, espion (?), comploteur (?), manipulateur en tout cas, qui, avec un genre d'hypnose, va faire communiquer Paul avec son héros moins imaginaire qu'il n'y parait puisqu'il révélera des secrets militaro/spaciaux.

Dire que l'histoire m'a passionné serait mentir, je n'ai rien compris. Mais une chose est sûre, je garderai cet album précieusement dans ma bibliothèque, tellement il est emballant par ailleurs.

Tout d'abord dans cette histoire tordue, il y a, surtout dans la première partie, un texte magnifiquement écrit, assez littéraire qui force l'attention. Ensuite, j'ai admiré la construction de l'histoire, faite de retours en arrière ou en avant, gigognes...un retour pouvant en amener un autre qui lui même en amènera un nouveau. Bon d'accord, pour la compréhension ça n'aide pas forcément mais, mais j'ai aimé cette volonté de complexification de l'histoire à outrance, admirant au passage le talent du scénariste pour arriver à retomber sur ses pieds. Vous allez penser que je suis maso. Peut être.... J'aime qu'on me résiste...mais surtout sentir qu'il y a un vrai univers personnel même si je n'y adhère pas.

Plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
Commenter  J’apprécie          61
L'été Diabolik

J'avais déjà vu cette BD plusieurs fois. Elle interpelle avec sa couleur bleue bien vive et son graphisme sixties. Je ne sais pas pourquoi mais je l'ai toujours repoussée jusqu'à maintenant. J'ai passé un bon moment avec ce graphisme atypique et haut en couleur. L'histoire m'a semblé plus tortueuse jusqu'à ce qu'on ait le fin mot de l'histoire, tout fut éclairci. C'est une vraie fin avec tous les éléments replacés dans l'ordre chronologique et dans son contexte. Espionnage, vengeance, relation père-fils, amours, il y a de tout dans l'été Diabolik. Cette fin m'a bien convaincue que ce fut riche comme scénario mais bien pensé :)
Commenter  J’apprécie          50
Une année sans Cthulhu

J'ai lu cette BD que ma copine a empruntée pour moi, mais j'ai mis du temps à la finir, ce qui est mauvais signe. Le problème vient surtout du fait qu'elle soit complètement découse pour une histoire assez peu prenante au final. Le tout dans un mélange de références aux années 80 qui fait presque indigeste au final ...



J'avais cru, au début de ma lecture, que le sujet serait l'affaire James Dallas Egbert 3, mais pas du tout, il s'agit bien d'une pure fiction traitant également du jeu de rôle, mais de façon assez mineure. C'est d'ailleurs l'un des points qui me dérange le plus ici : la façon dont le jdr est traité. Je suis moi-même joueur assez régulier, et je dois bien dire ici que le sujet est à peine effleuré, le côté Cthulhu assez pauvre et le traitement bien que gentil n'évite pas certains clichés. Voir des adultes de trente ans dirent qu'ils ne font plus ces gamineries en parlant de jeu de rôle m'énerve beaucoup. Mais aussi, le style lovecraftien est assez peu présent, puisque le grand propos des Jdr d'horreur à la Cthulhu repose en grande partie sur le fait de ne pas savoir et de ne jamais être certain de la réponse. Thématique ô combien prenante qui n'est pas vraiment mentionnée ici.

Bref, sur la question du jdr je préfère les interrogations et questionnements de L'Éveil du Maître du Donjon, autant sur la partie accomplissement qu'on peut y trouver que catharsis. Ici, ça reste des ados fumeurs de joints et rejetés ou des méchants qui jouent. Je sais que ça part d'un bon sentiment, mais bon ...



D'autre part, et comme les autres avis, je trouve que ça part largement trop dans toutes les directions : des personnages avec des familles complexes, des relations entre jeunes tendus, des mal-être traduits de différentes manières, la question du moi, le jeu de rôle, le fantastique, le jeu d'arcade ... Ca brasse une flopée de sujets sans qu'aucun ne soit vraiment le centre. D'autre part, les personnages sont assez flous dans leurs rôles et leurs fonctions, ce qui fait que je ne savais pas très bien à quoi m'attendre avant la moitié de la BD quant à la question de où allait l'intrigue. C'est surtout décousue, puisque peu de sujets sont réellement mis en liens les uns avec les autres. Et c'est dommage qu'avec un sujet tel que le JdR et l'infinité des représentations qu'on peut donner à cette pratique ludique, les auteurs se soient contentés de choses si convenues. En fait j'ai l'impression de voir ici une sorte de capsule nostalgique de cette époque, mâtinée de fantastique et de "réel Cthulhu" (qui pour moi n'en est pas, mais c'est un avis personnel). Les hommages sont nombreux (j'ai reconnu celui à Tron par exemple), mais ça fait plus citation pour la citation, à mes yeux. J'ai du mal à voir la pertinence de tout ceci dans la globalité.

D'autre part l'histoire se résous beaucoup à coup de baguette magique, surtout dans la deuxième partie, et je trouve qu'on est pas vraiment attaché aux péripéties, d'autant que les personnages eux-même semblent assez peu intéressés par tout ce qui se déroule devant leurs yeux. Ça ne m'aide pas à rentrer dans l'histoire.



Bref, c'est confus et pas particulièrement pertinent à mes yeux, même si l'idée de fin est assez bien trouvée : Cthulhu gagne toujours, mais il faut savoir l'arrêter à chaque fois. C'est dommage de ne pas plus avoir montré qu'à la fin d'une partie, c'est tout les joueurs qui ont gagnés en s'amusant ensemble et non pas simplement une question de confrontation contre des monstres. D'ailleurs, en lisant la fin où Thierry Smolderen dit ne jamais avoir joué à des jeux de rôle, je ne suis pas étonné.

Bref, une BD que je ne conseille pas, j'ai moi-même franchement peu aimé. Et si des fans de JdR ne s'y retrouvent pas, je me demande à qui cette BD est destinée en fin de compte.
Commenter  J’apprécie          50
Une année sans Cthulhu

Bon, je pense que pour apprécier ce livre, il faut avoir joué dans sa jeunesse au jeu de rôle "Cthulhu" en écoutant du Bérurier noir en cassette. Ce qui est mon cas. Avoir passé des heures à jouer aux jeux arcade aussi. Le reste est assez délirant, cette jeune fille arrivant avec un passé complètement extraordinaire, mêlant divinités et escroquerie à la fois. Elle induit de la confusion chez nos héros. Juste les couleurs pour moi sont trop floues pour ce type d'aventure.
Commenter  J’apprécie          51
Cauchemars Ex Machina

Livre reçu danse cadre de l'opération Masse Critique.



Un soir de 1991, un homme est retrouvé mort dans sa chambre. Voici le décor de la scène originelle, façon Mystère de la chambre jaune, de Cauchemars ex-machina auquel Thierry Smolderen et Jorge Gonzalez, les auteurs, chacun dans leurs domaines, sont parvenus à imprimer leur marque de fabrique. Cet homme, Corneille Richelin, est mort dans une pièce close. Un seul témoin, sa domestique, jure que Richelin n'était pas seul. D'ailleurs, la narratrice nous l'affirme : c'est elle qui a tué Richelin, et tout l'enjeu de la bande-dessinée est de nous en expliquer les raisons. Ainsi débute une histoire qui prend sa source dans la Seconde guerre mondiale, entre les années 1938 et 1947. Les codes utilisés sont ceux du récit d'espionnage dans un contexte historique, il est vrai, particulièrement propice. Corneille Richelin fait la connaissance du baron von Richtenbach. lors d'une réunion organisée par ce dernier avec d'autres auteurs de romans à mystère. Le baron éprouve une vive - et difficilement compréhensible - admiration pour Richelin, dont les romans suscitent un rire gênant chez quiconque d'autre les a lus. Il faut dire que, pour les écrire, Richelin compte sur ses rêves, dont il note, la nuit, les détails dans un carnet. Le baron est aussi le neveu d'un grand industriel allemand, dont les usines d'armement sont particulièrement utiles au IIIème Reich. Parce que les services secrets britanniques ont eu connaissance de la conception d'une arme particulièrement destructrice par les nazis, ils décident, pour atteindre l'industriel, de passer par son neveu par l'intermédiaire de Richelin. Entrent alors en scène deux des personnages principaux : Margery Allingham, narratrice et auteure elle aussi de romans policiers (et ayant réellement existé) et Ernst Bornemann, un aventurier allemand qui se fait passer pour Canadien, sous le nom de Cameron McCabe. Margery et Ernst sont chargés d'écrire des scenarii pour piéger Richelin et le baron. Les références sont clairement affichées, par exemple avec L'île aux trente cercueils, dont l'intrigue est reprise pour former un premier appât à l'attention de l'industriel. Ces références constituent des mises en abîme, et des mises en scène du genre littéraire que sont le roman d'espionnage et le roman policier. L'apport de Smolderen, ici, sera plutôt jugé par le côté fantastique qui affleure souvent dans le récit.



Ex-machina, c'est-à-dire qui vient de la machine, qui provient d'un procédé extérieur dont sont bénéficiaires ou victimes les personnages. Point de dieux, ici, pour orienter le destin des personnages, mais une Anglaise et un Allemand qui se fait passer pour un Canadien, lesquels utilisent l'épouse de Richelin pour accéder au carnet des rêves. L'onirisme trouve toutefois rapidement ses limites, et même si le baron von Richtenbach voit dans cette forme d'accession à la connaissance une sorte de signe des dieux, il faut, pour Margery et Ernst, user d'autres moyens pour permettre au MI5 d'arriver à ses fins. La croyance en une race atlante, surhumaine et aïeule de la race aryenne, sera le levier, là encore quelque peu irrationnel, pour atteindre les cœurs nazis. Toutefois, au-delà de cette affaire d'espionnage qui flirte avec le fantastique, le parcours de Corneille Richelin possède quelque chose de tragique. Manipulé par Margery et Ernst, aimé autant que méprisé par le baron, trompé par une épouse qui n'a pas le choix de ses actes, Richelin est l'instrument d'une conspiration qui le dépasse. Parvenu, après la découverte du corps du supposé Atlante, à l'acmé de son existence, Richelin connaît une joie brève suivie d'une longue période solitaire dont viendra le tirer la mort. Richelin, comme Ernst et a fortiori Margery, est le maillon d'une chaîne bien plus grande que sa propre personne, la victime collatérale de l'Histoire et, sans doute, d'hommes qui se sont crus des dieux.



Le récit est porté par le dessin si reconnaissable de l'auteur argentin Jorge Gonzalez, caractérisé par des décors qui s'évanouissent en arrière-plan et des personnages sombres. Ces derniers, dans leur rôle de personnage, ont des faces de pantin : yeux ronds, traits carrés, couleur blafarde du visage. Le crayonné est visible, et donne à la bande-dessinée un ton brut qui colle très bien avec les thèmes de l'espionnage et du fantastique. Le travail sur les couleurs, qui s'apparente sur certaines planches à celui d'un peintre, accentue l'impression vaporeuse qui se dégage du récit. Tant sur la forme que sur le fond, Cauchemars ex-machina parvient ainsi à embarquer le lecteur dans une intrigue en eaux troubles.
Commenter  J’apprécie          50
Cauchemars Ex Machina

Paris, 1991, Corneille Richelin, écrivain raté et oublié, est assassiné dans son bureau fermé à clé. Son employée de maison en est certaine : l'auteur n'était pas seul et le meurtrier est forcément encore dans la pièce car la fenêtre est protégée par des barreaux.

Quand la police arrive enfin à ouvrir la porte, Corneille Richelin est mort, seul, dans son bureau.

Le-la meutrier-ère devient le-la narrateur-rice et nous raconte la vie de Corneille Richelin, la rencontre de ce dernier avec Margery Allingham et Ernst Borneman, qui ont eu plus de succès avec leurs romans. Nous apprenons également le rôle de chacun de ces protagonistes durant la deuxième guerre mondiale.



Encore une fois, Thierry Smolderen nous embarque dans un récit fantastique et efficace.

Le graphisme de Jorge González complète merveilleusement bien cette histoire sombre. Le dessinateur arrive à faire ressortir l'émotion des personnages.

Cauchemars ex machina est une réussite que je vous recommande vivement de lire.



Merci aux éditions Dargaud et à Babelio pour la découverte de cet album reçu lors de la dernière masse critique du mois de mars.
Commenter  J’apprécie          50
Nombre. 1, La chanson de l'ogre

J'ai trouvé la lecture de cette BD plutôt sympa avec une excellente idée de départ à savoir celle d'un enfant monstrueusement génial en math. Cependant, comme il est difforme, il n'est pas accepté par la société. Une fille nommée Ada va s'intéresser à ce prodigue. Bref, on nous a déjà fait la version de la belle et la bête mais pas d'un point de vue mathématique.



Nombre n'est qu'un diptyque qui a eu du mal à trouver un public. Il est vrai que la seconde partie n'est pas à la hauteur de l'espoir suscité par une histoire intéressante. Ceci explique la déception des lecteurs. Je serai indulgent dans ma note pour avoir tout de même passé un bon moment de lecture. Cependant, cela s'arrête là.
Commenter  J’apprécie          50
L'été Diabolik

Hanté par l'été de ses 15 ans, Antoine revisite ses souvenirs au cœur de sixties flamboyantes. De belles rencontres, un père espion, des disparitions suspectes... La rencontre parfaite entre fantasmes adolescents et thriller rétro. Très belle réussite pour ce roman graphique haletant!
Commenter  J’apprécie          50
L'été Diabolik

Un roman graphique qui commence comme une banale histoire de vacances d'un adolescent et qui devient progressivement une sortie de thriller avec un mystère étonnant. Le style graphique ne m'a pas forcément séduit au début, mais je trouve finalement qu'il colle bien à l'intrigue et au ton du récit. La dernière partie, écrite par l'auteur plusieurs années après la première, donne tout de sens au récit et explique beaucoup de choses.
Commenter  J’apprécie          50
L'été Diabolik

Les couleurs pop de la couverture ont attiré mon regard et après avoir jeter un bref regard au résumé et à l'intérieur, je me suis laissée tenter par l'histoire de l'été diabolique d'Antoine.



Un été qui commençait pourtant bien avec une victoire dans un match de tennis mais dont l'issue enclenchera une série d'évènements impossible à stopper. Et c'est ce qu'Antoine se fait un devoir de raconter.



J'ai justement apprécié que cette intrigue mêlant drame familial et polar d'espionnage soit racontée comme une histoire vraie qui a obsédé des années durant le narrateur. Ça m'a permise de me sentir plus investie que je ne l'aurais été avec un roman d'espionnage, genre qui ne m'intéresse pas habituellement.



Alors bravo Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse !

Commenter  J’apprécie          50
L'été Diabolik

Fascinant polar, L’Eté Diabolik est aussi une quête intime. Un livre passionnant, divertissant, au suspense poisseux.
Lien : http://www.bodoi.info/lete-d..
Commenter  J’apprécie          50
McCay, tome 1 : La balançoire hantée

Il y a quelque chose de précieux dans cette bande dessinée, une douceur perceptible, sans doute produite par la beauté du dessin de Bramanti, son côté vaporeux, comme une apparition éphémère. La difficulté d'aborder un personnage tel que Windsor Mc Cay pour un auteur de bande dessinée est sans doute la même que celle d'un footballeur (c'est de circonstance) devant rendre hommage balle au pied à l'un de ses prédécesseurs. Une impossibilité figée dans le temps, un passé qu'on ne connaît qu'au présent, un souvenir en somme.

Finalement il ne s’agit que d’une équation simplissime : nous parlons au présent d’un passé qui le détermine (ce présent) dans son futur. Elémentaire. La bande dessinée doit son existence moderne à Mc Cay et lorsqu’elle lui rend hommage, c’est ses entrailles qu’elle retourne.

Et nous nous faisons tout un monde des entrailles ; il n’y a franchement pas de quoi. Ca n’est jamais que le germe de l’existence. C’est justement à cette dernière que Smolderen et Bramanti ont décidé de s’intéresser. La vie de Mc Cay. La naissance d’un art. Tout un programme.

« La balançoire hantée » relate les premiers pas de dessinateur d’un élève très doué. Il étudie la perspective auprès d’un maître et gagne sa vie en faisant le portrait de badauds se rendant au Wonderland de Détroit, une attraction mêlant illusionnisme et spectacles comiques. La balançoire en question est un appareil dans lequel les spectateurs prennent place. Elle est au centre d’une pièce mobile, dans laquelle le mobilier a été cloué au plancher. Evidemment la pièce tourne autour de la balançoire cependant l’illusion opère à merveille pour les spectateurs, à se retourner les sens.

La justesse du traitement conjoint de Smolderen et Bramanti réside ici, dans cette faculté implacable de rendre compte de l’exacte vie de Mc Cay, sans chercher à l’enjoliver, mais ainsi de rendre palpable l’exercice même évoqué plus haut, la mise en abîme de la bande dessinée elle-même avec comme point d’achoppement cette balançoire d’illusion, celle qui nous fait croire que l’on tourne dans l’espace alors que c’est l’espace qui défile sous nos yeux.

Le tout provoque une sorte de vertige. D’illusion bien sûr. Mais aussi temporel, spatial et esthétique. Temporel par ce retour dans le passé de la bande dessinée et en utilisant ses moyens propres. Spatial parce qu’il y est question de la quatrième dimension laquelle figurera au centre des préoccupations de Mc Cay. Et bien sur esthétique dans le traitement particulier de Bramanti. Son dessin souligne et efface à sa guise les éléments du réel, il les façonne. L’impression est un peu celle qu’on ressent lorsqu’on cherche à se souvenir d’un rêve. Certains protagonistes nous reviennent amputés de leur tête, ou seulement au travers du bruit de leurs pas. Bramanti agit comme cela, en esquissant certains décors, en recouvrant d’un voile de brouillard certaines planches. Magnifique mais surtout nécessaire. Le voile historique, le flou artistique, tout cela est indispensable pour l’équilibre de l’œuvre, pour palier au vertige de Mc Cay, à son déséquilibre ; spatial, temporel, esthétique, mais surtout artistique. Magnifique.

Commenter  J’apprécie          52
Une année sans Cthulhu

J’avais hâte de lire cette bande dessinée, qui s’appuie sur le mythe de Cthulhu, très présent dans différents univers, tels que les jeux vidéo, les jeux de société, les livres et les bandes dessinées.



Dans Une année sans Cthulhu, Thierry Smolderen explore avec originalité l’univers de Lovecraft en intégrant adroitement sa propre narration au style de l’auteur, offrant ainsi une approche renouvelée du thème classique de l’horreur lovecraftienne.



En utilisant une gamme de couleurs caractéristique des années 80, Alexandre Clérisse parvient à créer une expérience visuelle saisissante. Les contrastes des couleurs sont agréables à découvrir et on retrouve très bien ces tonalités et l’ambiance très rétro et en même temps très moderne.





On pourrait facilement de projeter dans une salle d’arcade avec ce jeu de rôle. Sauf que même si l’idée est très intéressante, ça part dans tous les sens et puis finalement, on se laisse vite déborder, car il y a trop de choses. Les planches sont parfois décousues, avec des coquilles dans les bulles, ce qui gâche une partie de la lecture.



Malgré ses défauts, cela reste une BD à découvrir, rien que pour son graphisme, et j’ai particulièrement apprécié la façon dont l’ambiance est distillée avec le mythe pour créer une atmosphère d’angoisse et de mystère.



A découvrir pour les amateurs de Lovecraft et puis pour les nostalgiques des années 80.




Lien : https://julitlesmots.com/202..
Commenter  J’apprécie          42
Cauchemars Ex Machina

Une des plus belles, des plus originales découvertes de ce début d’année, un véritable diamant (noir) ciselé par une narration intelligente, jouissive et une illustration extrêmement élégante et envoûtante! Quand deux célèbres auteurs de romans policiers à mystères œuvrant pour l’Intelligence service ont pour mission de manipuler un de leurs pairs pour piéger un dignitaire nazi, on est loin du polar classique. Dans Cauchemars ex machina paru aux Éditions Dargaud, Thierry Smolderen et Jorge González nous entraînent dans une aventure cauchemardesque pour les protagonistes mais divinement rocambolesque et tarantinesque pour le lecteur.



Margery, Cameron, Corneille et les autres

Paris, 27 septembre 1991

Corneille Richelin, auteur de polars français, est retrouvé mort dans son bureau fermé de l'intérieur, une hache préhistorique plantée au beau milieu du front. Ainsi s’ouvre le récit sur la figure on ne peut plus classique du crime impossible, le crime en chambre close. « Le moment est venu d’expliquer comment j’ai tué Corneille Richelin le matin du 27 septembre 1991, quelques minutes après huit heures. » Nous passons du Paris de 1991 où tout s’est achevé à celui de 1938 où tout a commencé. Cet automne-là, quelques  romanciers du mystère et non des moindres se réunissent à l’initiative du Baron Hans von Richtenback, un Allemand grand amateur du genre. Simenon, Steeman entre autres sont de la partie. C’est là qu’entre en scène notre narratrice Margery Allingham. grande dame du roman policier d’Outre-Manche. Ce sera pour elle l’occasion de faire la connaissance de sa future victime, un obscur écrivaillon adulé par le baron dont le procédé d’écriture est peu banal : Tous ses romans lui sont dictés par ses cauchemars. Nous retrouvons ensuite notre romancière en 1942 où, en raison de ses capacités hors normes à sonder l’âme humaine et élaborer des intrigues sans failles, elle se voit confier comme mission de manipuler Richelin et par ricochet son protecteur le baron afin d’attirer dans un piège mortel l’oncle de celui-ci, un des rouages essentiels de la machine de guerre nazie. Pour cela elle fera équipe avec Cameron McCane, un autre écrivain de roman policier très brillant au profil atypique. Et tous deux vont mettre leur intelligence au service du contre-espionnage britannique. Nous voilà partis pour une aventure trépidante pleine de surprises et de rebondissements !



Scénario machiavélique, historique, fantastique et indéniablement cinématographique

Ça commence comme un polar, ça se termine comme un polar, ça a la couleur du polar mais … car il y a un mais et il est de taille, ce n’est pas vraiment un polar ce qui n’est guère étonnant quand on sait que c’est Thierry Smolderen qui tire les ficelles et comme manipulateur du lecteur, il n’a rien à envier aux protagonistes de l’album. Aussi va-t-il s’en donner à cœur joie pour brouiller les pistes en mêlant non seulement les genres (polar, espionnage, aventure) mais également les personnages réels et fictionnels, tout ça sur fond de seconde guerre mondiale. Il nous livre une histoire à tiroirs complexe extrêmement bien ficelée avec mises en abyme et nombreux clins d’œil non seulement aux romans policiers, au cinéma de l’époque, mais aussi à des faits historiques telle l’opération Mincemeat à laquelle a participé un certain Ian Fleming et que l’opération Contrebasse imaginée par nos deux romanciers aurait pu contrarier. Le tout est saupoudré de pincées de fantastique, d’onirisme et d’une bonne louche d’ésotérisme nazi. Jubilatoire !

À l’instar de nos deux comploteurs qui bâtissent leur scénario à partir des cauchemars du malheureux Richelin, le scénariste se nourrit de la vie des personnages réels et, se jouant des temporalités, va émailler son récit de séquences au premier abord anecdotiques comme celle se déroulant dans ce pub où Cameron a failli être confondu comme espion ou encore la discussion très intime entre Margery et Cameron dans un chalet à Chamonix…Du grand art ! Les personnages sont fouillés, terriblement humains telle Margery qui se pose beaucoup de questions et éprouve des problèmes de conscience quant au bien fondé de ses actions et aux dommages collatéraux qui en découleront. Et bien sûr, les dialogues d’une extrême richesse ne sont pas en reste.



Once upon a time … « The face on the cutting-floor »

Bien que l’album soit chapitré comme le serait un roman, l’écriture de Thierry Smolderen est avant tout cinématographique, sur le fond bien sûr mais aussi dans la forme. Les plans s’enchaînent de façon très fluide passant d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre, de Paris à l’Angleterre, Chamonix ou l'Alaska. Écriture cinématographique, ton à la Tarentino d’« Inglorious bastards » ou « Once upon a time in Hollywood », le 7ème art est bien le fil rouge de cette histoire.

C’est après avoir vu « L’assassinat du père Noël» que Richelin a l’idée du scénario de son propre film avec comme version du crime impossible, celui perpétré dans la neige avec absence des traces de pas de l’assassin. Et puis, il y a ce roman clé du « bigger than life » Cameron McCabe « The face on the cutting-floor », (Coupez! pour sa traduction française), un polar postmoderne devenu culte dont l’intrigue se déroule dans le milieu du cinéma dont je ne saurais que trop vous conseiller la lecture à la suite de l’album. Une véritable pépite!



Atmosphère, atmosphère …

Le cinéma, toujours… Qui d’autre que Jorge González le dessinateur argentin du très remarqué « Chère Patagonie », album retraçant le destin de plusieurs générations d’autochtones et de colons dans lequel il est question de la destinée d’un film réalisé par un cinéaste allemand favori de Goebbels venu en repérage, aurait pu mieux coller au récit ? Les planches de « Cauchemars ex machina » sont de toute beauté et bien que rappelant l’album cité précédemment, font l’objet d’un trait réaliste moins charbonneux soulignant l’expressivité des personnages. Des illustrations pleine page plantant le décor permettent le passage d’un lieu à un autre et donnent le ton, épousant à la perfection le climat ambiant : la douceur de la verte Angleterre, le blanc glacé et glaçant de la montagne à Chamonix... En totale cohérence avec le scénario, le dessinateur fait également usage de procédés cinématographiques tels ce fondu au noir qui nous fait passer de 1991 à 1938 ou encore ce fondu enchaîné qui nous mène de la voiture de Margery en Angleterre à l’avion de Cameron en Alaska. All makes sense !



Une narration aux petits oignons sublimée par une illustration trois étoiles, voilà qui fait de Cauchemars ex machina un récit « atypik » à déguster, savourer et consommer sans modération. Un pur régal !
Lien : https://laccrodesbulles.fr/2..
Commenter  J’apprécie          40
Gipsy, tome 1 : L'étoile du gitan

Gipsy est une bande dessinée conçue pour divertir en prenant un personnage charismatique qu’on va apprendre à découvrir. Il est vrai que la première scène démontre un sombre crétin mais au grand cœur. La suite sera un peu plus complexe.



J’ai bien aimé la vision de ce monde futuriste où les avions vont disparaitre à cause du trou dans la couche d’ozone laissant la place à une immense autoroute parcourant le monde. Cela fait penser un peu au transperceneige. Les idées de cette société d’anticipation sont parfois excellentes.



Mon dessinateur favori est aux commandes. Le dessin est franchement très bon. Les décors tout comme les personnages sont maîtrisés. Point de difformité hideuse ! C’est ce qui fait sans doute toute la différence. Certains dessinateurs devraient sans doute en prendre de la graine.



Pour le reste, tout en place pour passer un bon moment de détente même si parfois cela ne vole pas très haut. C’est classique dans l’approche mais cela reste divertissant. C’est pour cela que l’on va aimer ce Gipsy.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Thierry Smolderen (1180)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres d’Emile Zola (2) ?

... ?

La catastrophe
La débâcle
Le naufrage
Le désastre

10 questions
255 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}