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Citations de Thierry Wolton (691)


Le jour des obsèques [de Staline], des quatre coins de la planète les camarades sont en communion avec leurs frères soviétiques dans la peine. A Paris, le siège du PC est drapé de noir, une chapelle ardente a été dressée. La religion séculière communiste aime les rites.
(...) Les camarades ne sont pas les seuls à rendre hommage au dictateur. Les "grands" de ce monde saluent leur pair dans un élan de solidarité de classe (dirigeante). A Paris toujours, le président de la Chambre des députés demande une minute de silence à la mémoire du défunt. Le député socialiste du Limousin, Jean Le Bail, est le seul à rester assis. Dans la rue, des anciens combattants manifestent pour protester contre la décision du ministre de la Défense, René Pleven, de mettre le drapeau en berne. Aux protestations, les autorités répondent que l'hommage s'adresse au maréchal Staline, "un chef militaire ayant commandé les armées alliées".
(Page 312)
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Le dirigeant soviétique [Staline] s'enquiert ensuite des forces dont dispose le PCF. Les finances ? "Le parti est dans une bonne situation financière, avec une trésorerie importante", répond Thorez. Staline se dit prêt à accorder toute l'aide nécessaire aux camarades français en cas de besoin. Les armes ? "Le PCF est parvenu à camoufler des entrepôts entiers d'armes et de munitions", le rassure Thorez.
(...) Les communications avec Moscou ? "Les communistes français disposent de plusieurs stations de radio", précise le secrétaire général. "Ces radios émettent d'une façon légale ou clandestine ?" demande le Vodj. "Clandestinement", répond Thorez, qui spécifie : "A l'heure actuelle une liaison secrète est en train d'être organisée en direction de Sofia pour les Contatcs avec le Cam. [Camarade] Dimitrov."
(...) L'organisation d'un soulèvement, la prise du pouvoir par les armes ne sont pas abordées au cours de l'entretien, mais questions et réponses sont toujours considérées sous l'angle de la confrontation des deux camps dans l'arène internationale. Ce dialogue est empreint de l'esprit de la guerre froide. Le secret gardé sur cette rencontre - elle ne sera connue qu'un demi-siècle plus tard, après la chute de l'URSS et l'ouverture de certaines archives - ajoute au caractère conspiratif des échanges.
(Pages 277 et 278)
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Le retour du numéro un communiste en France pose un problème. Depuis octobre 1939, Thorez est un déserteur, qui plus est déchu de sa nationalité selon le décret pris le 17 février 1940. La prison l'attend en foulant le sol natal. La grâce que lui accorde de Gaulle début novembre [1944] va lui éviter cette infamie.
(Page 239)
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"La France est mon pays, mais l'URSS est ma patrie", proclament des affichettes du PC clandestin. Les termes "nazi" et "hitlérien" disparaissent du vocabulaire communiste, l'appellation "fasciste" est réservée au gouvernement français. Le discours pacifiste prôné par Moscou va jusqu'à inciter les militants communistes à pratiquer des sabotages dans les usines d'armement. A la fin février 1940, l'Internationale relayée par le PCF (clandestin) appelle les ouvriers travaillant pour la défense nationale à présenter de multiples revendications et, en cas de refus, à entreprendre diverses actions, de la grève sauvage au sabotage. Certains avions fabriqués dans les usines Farman de Boulogne-Billancourt auraient ainsi été incapables de voler. Quand la drôle de guerre prend fin au printemps 1940, avec l'offensive de la Wehrmacht à l'Ouest, la logique pacifiste du Komintern va inciter les PC des pays envahis à vouloir collaborer avec l'occupant. L'Allemagne est toujours, à l'époque, en paix avec l'URSS.
(Page 209)
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En cet hiver 1939-1940, la direction du PCF est éclatée. Maurice Thorez et André Marty, membre de l'exécutif du Komintern, sont à Moscou ; Jacques Duclos et Maurice Tréand, le responsable de la section des cadres, sont à Bruxelles avec Fried qui a été promu par Moscou responsable de tous les PC d'Europe de l'Ouest. Benoît Frachon, membre du Bureau politique et secrétaire général de la CGT, est, lui, resté à Paris. Les communications entre ces trois centres de direction ne sont pas toujours faciles, les ordres prennent un certain temps à être suivis d'effet. Dès son arrivée à Moscou, Thorez a dû faire son autocritique devant la direction de l'Internationale et faire preuve de zèle afin que soient oubliés les errements du parti au lendemain du pacte [Germano-Soviétique]. Le Comité exécutif de l'Internationale donne de nouvelles directives au PCF pour les mois à venir.
(Page 208)
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Pour plaire à Hitler, Staline fait en revanche remettre à la Gestapo quelques centaines de communistes allemands qui croupissaient au Goulag. Margarete Buber-Neumann, l'épouse du dirigeant du KDP [le Parti Communiste Allemand] Heinz Neumann, arrêté en 1937 et disparu dans les froidures sibériennes, figure parmi ces victimes.
(Page 198)
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L'antifascisme, l'alliance des forces de bonne volonté avec les démocrates, avec les gouvernements capitalistes, est la ligne imposée par le Komintern depuis 1936, pour faire échec aux bruns. Le pacte germano-soviétique du 23 août 1939 est un virement total de bord. Le mouvement communiste est pris à contre-pied. Tous les PC, ou presque, vont pourtant obéir à ce nouveau cours sans sourciller. Certains vont même aller jusqu'à se compromettre avec ceux qu'ils considéraient hier comme leurs ennemis irréductibles. Le balancier politique agité depuis Moscou revient à l'alliance rouge-brun. Cette énième volte-face n'a pas été prise sur un coup de tête de Staline. L'URSS et l'Allemagne nazie étaient en négociation depuis plusieurs mois, le Politburo soviétique a été tenu informé de l'avancée des pourparlers.
(...) Le 1er septembre 1939, la Seconde Guerre mondiale commence quand Hitler envahit la Pologne.
(Pages 193 et 194)
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Quelques semaines plus tard, c'est au tour de Léon Blum de former un gouvernement, d'union nationale cette fois, allant de la très conservatrice Fédération républicaine au PCF. Thorez télégraphie à Moscou : "Nous sommes parfaitement conscients du danger que représente la participation des communistes à ce gouvernement, mais par ailleurs soit notre refus d'une telle participation fera échouer la concentration nationale des forces, soit cette concentration se fera sans nous et contre nous. (...) Nous attendons votre réponse."
Deux jours plus tard, le Komintern [L'Internationale Communiste ou Troisième Internationale) interdit au PCF de participer à ce gouvernement Blum.
(Page 187)
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Politiquement , le PCF se place dans la lignée des Jacobins et de Robespierre dont la fermeté révolutionnaire est louée. Au moment des grands procès de Moscou (Zinoviev, Kamenev, Boukharine, etc.), le parti excuse la terreur stalinienne en évoquant la France de 1793 sauvée, selon lui, par la guillotine.
(Page 185)
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Tant que le fascisme s'est incarné en Mussolini, il n'a pas vraiment effrayé. Il en est autrement avec Hitler. En raison d'abord de l'idéologie raciale du Führer que celui-ci a largement exposée avant sa prise du pouvoir, en raison encore de son esprit de revanche nationaliste qui menace le fragile équilibre hérité du traité de Versailles, en raison surtout de la puissance allemande que les nazis sont bien décidés à mettre au service de leur cause. Les yeux de tous les responsables politiques occidentaux sont désormais tournés vers Berlin, et les "grandes consciences" du monde se focalisent sur les dangers que représente la montée en puissance du nazisme. Le totalitarisme brun escamote (pour longtemps) le totalitarisme rouge au catalogue des ennemis irréductibles de la démocratie, la peur du futur fera oublier la collaboration passée des deux totalitarismes, comme elle empêche de voir la gémellité des deux systèmes. Staline comprend que le nazisme devient le meilleur paravent du communisme, il compte jouer de cet avantage.
(Page 115)
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L'arrivée d'Hitler au pouvoir sert les desseins de l'Union soviétique. Une Allemagne gouvernée à l'extrême droite, décidée à briser l'ordre international établi par le traité de Versailles, ne peut qu'embarrasser les démocraties occidentales. Moscou y trouve une marge de manoeuvre entre Berlin, Paris et Londres, dont Staline va user de manière magistrale jusqu'à son pacte avec Hitler en août 1939. D'un point de vue idéologique, la victoire du nazisme n'est pas non plus une mauvaise affaire. A Paris, L'Humanité donne sa version : "L'installation de la dictature ouverte fasciste, dissipant les illusions démocratiques des masses et libérant celles-ci de l'influence de la social-démocratie, accélère la marche de l'Allemagne vers la révolution prolétarienne."
Derrière la fanfaronnade se profile une tactique communiste appelée à devenir classique, celle de la politique du pire. L'oppression, l'exploitation, la dictature doivent renforcer la conscience de classe des masses, les radicaliser et les attirer dans la bonne voie - révolutionnaire -, estiment les experts en marxisme-léninisme. Les souffrances et les sacrifices qu'un pareil choix engendre comptent peu pour ces idéologues. En ce sens, les bruns peuvent être les meilleures alliés - "objectifs" selon le vocabulaire communiste - des rouges. La phénoménale progression du communisme dans le monde après la défaite du nazisme donnera quelque crédit à cette politique du pire.
(Pages 101 et 102)
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Benito Mussolini, marxiste engagé, responsable avant guerre du journal du parti socialiste Avanti !, est un pur produit de la gémellité entre les rouges et les bruns, de la communauté de pensée entre national-socialisme et national-communisme, qui allait devenir le fourrier des malheurs du XXe siècle. Lorsqu'il a fondé en 1919 les "Faisceaux italiens de combat" - Fasci en italien qui donne fasciste -, Mussolini se réclamait de la tradition du socialisme révolutionnaire, proposant une synthèse entre nationalisme et socialisme : annexion de territoires, expropriation partielle des riches, distribution des terres aux paysans, gestion des entreprises par les syndicats. A cette époque, Lénine voyait en lui l'espoir de la révolution italienne. Mussolini ne s'est jamais senti lié par ce programme. Le fascisme étant une doctrine d'action destinée à conquérir le pouvoir, son mouvement a attiré à lui les quêteurs de révolution, tous ceux qui rêvent de changer le monde par l'action déterminée d'une minorité agissante. Sur ce point, la communauté avec le marxisme - léninisme dans ce cas - est encore flagrante.
(Page 82)
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Communistes et nazis, qui auront par la suite d'autres occasions de s'entraider, ont nombre de points en commun. A l'origine, le national-socialisme est un mouvement d'ouvriers, de paysans, de petits-bourgeois, de laissés-pour-compte du capitalisme. La doctrine officielle du mouvement dénonce volontiers l'étouffement des petits par les gros. Le programme du parti élaboré en 1920 est marqué à gauche, avec nationalisation des trusts, participation des ouvriers aux profits de l'entreprise, retraites avantageuses. La haine de la démocratie libérale avec ses valeurs de liberté, d'individualité, de différence est commune au nazisme et au communisme. Elle s'ancre dans une même détestation de la bourgeoisie, cette classe porteuse de la modernité, bouc émissaire des malheurs du monde pour Hitler comme elle l'est pour Lénine. On retrouve dans le nazisme des promesses du communisme, ou vice versa. La "communauté populaire" que compte construire Hitler, solidaire et fraternelle, rappelle la société sans classe du marxisme-léninisme. Pour le nazisme l'intérêt général passe avant l'intérêt particulier et la "libération" est un maître mot du discours national-socialiste, qu'il s'agisse de se libérer de la domination étrangère, du pillage capitaliste international, du marché mondial, des spéculateurs. Tout langage semblable à celui de l'Internationale communiste. Dans ces années 1920 qui marquent son ascension au pouvoir, Hitler est moins antibolchevique qu'il n'est anti-occidental, entendant sous ce label les pays qui ont triomphé de l'Allemagne en 1918. Un jour il affirme qu'il préférerait être "pendu dans une Allemagne bolchevique, que de vivre heureux dans une Allemagne française", une autre fois il prétend qu'il aimerait mieux que "500 000 fusils soient donnés aux communistes allemands plutôt que remis aux puissances de l'Entente".
Si le pas de deux communistes-nazis s'interrompt à la fin de l'été 1923, il n'est pas question pour autant d'y renoncer de part et d'autre.
(Page 79)
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Il [Lénine] vient d'apprendre la réussite du coup d'Etat qui a emporté la décision, qui ouvre la voie à son rêve démiurgique : "Vive la Révolution socialiste mondiale !", s'écrit-il.
(...) Avant que la légende ne recouvre la vérité des faits, les bolcheviks sont les premiers à évoquer une révolution d'opérette. Adolf Ioffé, membre du Comité militaire révolutionnaire en ce 25 octobre 1917, reconnaîtra un an plus tard n'avoir rencontré aucune résistance ce jour-là : "Ce n'est qu'au palais d'Hiver, où se trouvait le gouvernement provisoire, qu'un bataillon de femmes qui s'y était retranché se défendit. Parmi les révolutionnaires qui attaquaient six hommes furent tués, précisera-t-il. Il n'y eut aucune femme tuée. Ces six héros furent les seules victimes de la révolution prolétarienne."
(Pages 29 et 30)
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Dans les années 1930, l'Union soviétique est de nouveau frappée par une famine mortelle, organisée, instrumentalisée par le pouvoir sur les terres d'Ukraine et de Russie centrale, pour liquider en masse les paysans résistant à la collectivisation. Le Français Edouard Herriot se rend sur place à l'invitation de Moscou pour démentir à la face du monde l'existence du fléau. Une quarantaine d'années plus tard, en Chine, François Mitterrand reprend le rôle d'"idiot utile" joué par Herriot pour nier cette fois la famine provoquée par le Grand Bond en avant de Mao. Cinquante millions de morts, au bas mot, sont ainsi passés, en ces deux époques cumulées, dans les oubliettes de la conscience universelle grâce, entre autres, à la complicité de ces deux politiciens. Au-delà de ces cas connus, les candidats à la propagation des mensonges communistes n'on jamais manqué en Occident, quelle que soit leur couleur politique.
(Page 19)
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Il a été question en France de "crime de bureau" pour qualifier le forfait du haut fonctionnaire Maurice Papon, signataire d'ordres de déportation de juifs quand il était secrétaire général de la préfecture de Gironde, entre 1942 et 1944. Crimes "de pensée", "d'écriture", "d'intention", "de soutien" pourraient convenir aux "compagnons de route", à tous ceux qui ont usé de leur qualité, de leur prestige, de leur ascendant pour couvrir les crimes de masse du communisme, sous toutes les latitudes et qui, par cette complicité même, ont aidé l'humanité à garder bonne conscience.
(Page 18)
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L'aveuglement rend sourd
"Le talent est un titre de responsabilité", écrit Charles de Gaulle dans ses Mémoires de guerre lorsqu'il justifie sa décision de ne pas avoir gracié à la Libération Robert Brasillach, l'écrivain collaborationniste exécuté. Pouchkine disait déjà que "le talent n'excuse pas la scélératesse". La liste des belles âmes qui se sont engagées, dans le monde entier, aux côtés des bourreaux communistes est trop longue pour être détaillée ici, sous peine d'en oublier. L'intellectuel, quelle que soit la pensée qu'il développe, l'art qu'il sert, se devait de garder sa clairvoyance. La capacité de discernement n'est-elle pas un attribut de l'intelligence et de la culture ?
(...) Penser ne dispense pas de d'engager, mais l'engagement signe la mort de l'esprit si l'un se substitue à l'autre. Servir aveuglément le communisme revenait à s'asservir, à abandonner toute raison, garante de la qualité morale, de la droiture, du mérite des intellectuels lorsqu'ils sont dans leur rôle d'éclaireur des consciences.
Le silence des clercs sur les crimes, pis les voix mêlées au choeur des assoiffés de sang ont avili nombre de talents, ce que les intéressés se sont empressés de faire oublier, sans s'excuser de leur trahison.
(Page 17)
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Le marxisme-léninisme est toujours parvenu au pouvoir par la force, imposé par une minorité, des intellectuels idéologues le plus souvent, qui ont choisi cette voie au nom du peuple, pour faire ensuite son malheur.
(Page 16)
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La tournure totalitaire prise par le communisme est inhérente à l'idéologie, elle n'a rien à voir avec les circonstances.
(...) La chance du totalitarisme d'obédience marxiste-léniniste tient à sa gémellité avec le nazisme, totalitarisme d'essence raciale, qui obligeait les deux régimes de même nature à s'affronter, pour cause de praxis identique précisément. Le nazisme, et sa promesse de race supérieure, se condamnait de lui-même à l'opprobre universel, quand le communisme avec sa perspective radieuse pour tous incitait à l'adhésion. Le mal d'un côté, le bien de l'autre, la défaite du premier a servi le second, les communistes payant leur tribut pour cette victoire. Ce sacrifice demeure un argument qui justifie le bien-fondé du communisme. La Grande Guerre patriotique pour l'URSS , la Résistance que la plupart des PC sont parvenus à monopoliser un peu partout, après la rupture du pacte Hitler-Staline toutefois, ont fini par devenir des mythes qui, comme tels, échappent à la raison de l'histoire.
(Pages 15 et 16)
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La doctrine a flatté un ressentiment universel, peu glorieux mais si humain, la jalousie, la convoitise envers ce que l'autre possède. Par-delà l'aspect matériel, l'égalitarisme peut conduire à la négation de la différence, il annonce la fin de toute altérité, tous critères confondus. L'égalitarisme se trouve à la source de la violence communiste, avec la lutte des classes pour en justifier la nécessité. L'aveuglement dont cette violence a profité au XXe siècle est un effet du consensus égalitaire qui autorise à excuser l'inacceptable au nom de la justice sociale.
(Page 15)
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