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Citations de Upton Sinclair (160)


Upton Sinclair
Au fur et à mesure de la progression des bêtes, les cris diminuaient en même temps que le sang et la vie s'échappaient de leur corps. Enfin, après un dernier spasme, elles disparaissaient dans une gerbe d'éclaboussures à l'intérieur d'une énorme cuve d'eau bouillante. (...) Cette machine à tuer continuait imperturbablement sa besogne. C'était comme un crime atroce perpétré dans le secret d'un cachot, à l'insu de tous et dans l'oubli général.
("La jungle" cité par Matthieu Ricard "Plaidoyer pour les animaux" p115.)
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On engageait la conversation avec un pauvre diable qui travaillait dans le même atelier depuis trente ans sans avoir réussi à économiser le moindre cent ; qui partait de chez lui tous les matins à six heures pour se mettre au service d’une machine jusqu’au soir, et qui, en rentrant, n’avait plus la force de se déshabiller avant d’aller se coucher ; qui n’avait jamais eu huit jours de vacances, n’avait jamais voyagé, n’avait jamais connu l’aventure, n’avait jamais rien appris ni espéré. Eh bien, quand on commençait à lui parler du socialisme, il prenait un air dédaigneux pour vous lancer : « Ça ne m’intéresse pas. Moi, je suis individualiste ! » […] Dire qu’ils croyaient sincèrement que c’était être « individualiste » que de se mettre par dizaines de milliers sous les ordres d’un roi de l’acier, qui leur faisait produire pour son propre bénéfice des centaines de millions de dollars, en échange desquels il leur faisait don d’un bibliothèque ? Par contre, s’emparer eux-mêmes de l’industrie, la diriger dans leur intérêt et construire eux-mêmes leurs bibliothèques, cela serait du paternalisme !
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A l’abattage, les ouvriers étaient le plus souvent couverts de sang et celui-ci, sous l’effet du froid, se figeait sur eux. Pour peu que l’un d’eux s’adossât à un pilier, il y restait collé ; s’il touchait la lame de son couteau, il y laissait des lambeaux de peau. Les hommes s’enveloppaient les pieds dans des journaux et de vieux sacs, qui s’imbibaient de sang et se solidifiaient en glace ; puis une nouvelle couche s’ajoutait à la précédente, si bien qu’à la fin de la journée ils marchaient sur des blocs de la taille d’une patte d’éléphant. De temps en temps, à l’insu des contremaîtres, ils se plongeaient les pieds dans la carcasse encore fumante d’un bœuf ou se précipitaient à l’autre bout de la salle s’arroser le bas des jambes avec des jets d’eau chaude. Le plus cruel était qu’il était interdit à la majorité d’entre eux, en tout cas à ceux qui maniaient le couteau, de porter des gants ; leurs bras étant blancs de givre et leurs mains engourdies, les accidents étaient inévitables. En outre, en raison de la vapeur qui se formait au contact du sang fumant et de l’eau chaude, on ne voyait pas à plus de trois pas devant soi. Quand on considère de surcroît que, pour respecter les cadences imposées, les ouvriers des chaînes d’abattage couraient en tout sens avec, à la main, un couteau de boucher aiguisé comme un rasoir, on peut être étonné qu’il n’y eût pas davantage d’hommes éventrés que d’animaux.
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En ce temps-là, aucune loi ne fixait de limite d’âge pour l’embauche des mineurs ; les patrons engageaient tout le monde, à l’exception des nourrissons.
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Le groupe descendit à l’étage inférieur, celui du traitement des déchets. C’est là qu’arrivaient les boyaux qui, après avoir été grattés et lavés, allaient servir d’enveloppes aux saucisses. Des hommes et des femmes y travaillaient, dans une puanteur écœurante ; les visiteurs pressèrent le pas en retenant leur respiration. Dans un autre atelier, s’accumulaient tous les débris qui devaient être « décantés » : on les mettait à bouillir, puis on pompait la graisse pour en faire du savon et du saindoux. Ensuite, on vidangeait ce qui restait et, là aussi, les touristes n’avaient guère envie de s’attarder.
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Les abattoirs disposaient de deux cent cinquante miles de rails, continua leur guide improvisé. Chaque jour, on y convoyait environ dix mille bovins, autant de cochons et cinq mille moutons, c’est-à-dire que tous les ans huit à dix millions d’animaux vivants étaient transformés ici en denrées comestibles. Au bout d’un certain temps, l’observateur attentif finissait par se faire une idée du parcours suivi par cette marée animale. On dirigeait d’abord les troupeaux vers des passerelles de la largeur d’une route, qui enjambaient les parcs et par lesquelles s’écoulait un flux continuel d’animaux. A les voir se hâter vers leur sort sans se douter de rien, on éprouvait un sentiment de malaise : on eût dit un fleuve charriant la mort. Mais nos amis n’étaient pas poètes et cette scène ne leur évoquait aucune métaphore de la destinée humaine. Ils n’y voyaient qu’une organisation d’une prodigieuse efficacité.
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Pouvait-on croire qu'il n'y eût nulle part sur terre ou dans le ciel un paradis, où les cochons seraient payés de toutes leurs souffrances ? Chacun d'entre eux était un être à part entière. Il y en avait des blancs, des noirs, des bruns, des tachetés, des vieux et des jeunes. Certains étaient efflanqués, d'autres monstueusement gros. Mais ils jouissaient tous d'une individualité, d'une volonté propre; tous portaient un espoir, un désir dans le coeur. Ils étaient sûrs d'eux-même et de leur importance. Ils étaient pleins de dignité. Ils avaient foi en eux-mêmes, ils s'étaient acquittés de leur devoir durant toute leur vie, sans se douter qu'une ombre noire planait au-dessus de leur tête et que, sur leur route, les attendait un terrible Destin.
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Ils assistèrent à la première mondiale de "Z'yeute-moi". Il se peut que vous n'ayez jamais fréquenté une université américaine et que vous ne compreniez pas nos pétulantes façons de nous exprimer. Qu'il soit donc entendu que parfois les yeux des "coéduquées", ainsi qu'on l'a observé, possèdent vis à vis du sexe fort, soit par don naturel, soit par expérience acquise, certaines qualités attractives. Titre délicieux, voyez-vous. Et film délicieux, transportant des millions de spectateurs abrutis de fatigue au beau milieu de ce même monde de magnifique gaspillage, auquel appartenait Vi et Bunny. Le mécano de la fabrique d'automobiles qui, toute la sainte journée, avait serré l'écrou n° 847, la ménagère qui avait lavé des langes de gosses et acheté des articles de camelote dans un bazar à cinq et dix cents, ceux-là se trouvaient placés dans la même situation que Papa : pour eux aussi, c'était une escapade sans lendemain.
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Tout cet été et cet automne, Papa et M. Roscoe avaient dû s'atteler à une lourde tâche, celle de préparer l'opinion américaine. La campagne pour l'élection du président battait son plein, et puisque les pétroliers avaient eu l'audace de choisir le candidat, il leur restait à parachever leur oeuvre en persuadant les électeurs qu'il était un grand homme d'Etat et un noble caractère. Il leur fallait aussi payer leur part des frais, qui, ainsi que Bunny l'apprit par ce qu'il entendit à Paradise et au Monastère, approcheraient de cinquante millions de dollars. (..)
Il était nécessaire de convaincre le peuple américain que le gouvernement démocrate, ignare et infatué de lui-même, s'était, au cours des huit dernières années, livré au gaspillage et à la concussion. Et ce n'était pas bien difficile. Mais il était non moins indispensable de le convaincre qu'un gouvernement à la tête duquel serait le sénateur Harding se montrerait vraisemblablement plus capable. Et cela, ce n'était pas aussi commode.
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La plupart des gens, lorsqu'il leur arrive de bâtir des châteaux en Espagne, se voient en rêve sous la figure du fils et héritier d'un grand magnat du pétrole, avec des millions de dollars qui vous pleuvent dessus, une voiture de sport à conduire et des veuves de l'acier ou autres sirènes avec qui flirter. Mais, pour Bunny, le véritable conte de fées, c'était de s'en aller avec une bande de jeunes gens, dans une vieille guimbarde de Ford qui tombait en panne de temps en temps, de camper sous une tente que le vent vous emportait, de s'embaucher à cueillir des fruits avec des Mexicains, des Japonais et des Hindous, et d'envoyer à la maison toutes les semaines, un mandat-poste de dix ou douze dollars !
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Qui plus est, il a été prouvé que l’homme peut se passer de viande. Or celle-ci est évidemment plus difficile à produire que les denrées d’origine végétale, plus déplaisante à préparer et à manipuler, plus délicate à conserver. Mais qu’importe, n’est-ce pas, du moment qu’elle nous flatte plus agréablement le palais !
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Il était écrit qu’heure après heure, jour après jour, année après année, Stanislovas serait condamné à rester debout, de sept heures du matin à midi et de midi et demi à cinq heures et demie du soir, sans jamais bouger du petit carré qui lui était imparti, sans jamais penser à autre chose qu’à disposer comme il fallait les boîtes de conserve. En été, le saindoux encore chaud répandait une puanteur écœurante. En hiver, il faisait si froid dans cette cave non chauffée, que les boîtes restaient collées à ses petits doigts nus. La moitié de l’année, comme il faisait nuit noire quand il sortait le matin et le soir, il ne voyait pas le soleil de toute la semaine. En échange, il rapportait chaque samedi à sa famille trois dollars, qui correspondaient à un taux horaire de cinq cents, c’est-à-dire le salaire moyen que reçoivent les deux millions d’enfants (un million sept cent cinquante mille pour être exact) qui travaillent actuellement aux Etats-Unis pour gagner de quoi subsister.
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L’usine employait trente mille personnes ; elle en faisait vivre directement deux cent cinquante mille dans le voisinage immédiat et indirectement un demi-million. Elle expédiait ses produits partout dans le monde et ne nourrissait pas moins de trente millions de personnes !
Nos amis étaient éberlués. Ils n’arrivaient pas à croire que l’être humain ait pu concevoir quelque chose d’aussi phénoménal. […] Devant une si formidable création, à la mesure même de celle de l’univers, comment pouvait-on émettre des doutes sur les lois qui la régissaient ? Devant elle, l’homme ne pouvait que se prosterner humblement et obéir, se montrer reconnaissant d’y avoir sa place et d’y jouer son rôle ; c’était une bénédiction, au même titre que le soleil et la pluie.
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A l’abattage, les ouvriers étaient le plus souvent couverts de sang et celui-ci, sous l’effet du froid, se figeait sur eux. Pour peu que l’un d’eux s’adossât à un pilier, il y restait collé ; s’il touchait la lame de son couteau, il y laissait des lambeaux de peau. Les hommes s’enveloppaient les pieds dans des journaux et des vieux sacs, qui s’imbibaient de sang et se solidifiaient en glace ; puis une nouvelle couche s’ajoutait à la précédente, si bien qu’à la fin de la journée, ils marchaient sur des blocs de la taille d’une patte d’éléphant.
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- Eh bien ! alors… cria Lucas, pourquoi Jésus n’aurait-il rien de commun avec son Eglise ? Pourquoi ses paroles n’auraient-elles aucune autorité parmi ceux qui font profession de l’adorer ? Voilà un homme qui a été premier en date des révolutionnaires du monde, qui fut le véritable fondateur du mouvement socialiste ; un homme dont toute la vie s’est passé à crier sa haine de la richesse, et de tous les maux dont la richesse est cause : l’orgueil, le luxe, la tyrannie ; un homme du peuple, un mendiant, un vagabond, qui fréquentait des cabaretiers et des filles ; un homme qui a dit de la façon la plus explicite :
« N’amassez pas des trésors sur cette terre ! »
« Vendez ce que vous possédez, et distribuez-le aux pauvres ! »
« Bénis les pauvres, le royaume des cieux est à eux ! »
« Malheur aux riches , car ils ne seront pas consolés ! »
« En vérité, je vous le dit, il est bien difficile qu’un riche entre dans le royaume des cieux ! »
Un homme qui a dénoncé en ces termes peu mesurés les exploiteurs de son époque :
« Malheur à vous, scribes et pharisiens, hypocrites ! »
« Malheur à vous, hommes de loi ! »
« Serpents, race de vipères, comment pouvez-vous espérer échapper aux feux de l’Enfer ? »
Un homme qui a chassé à coups de fouet les hommes d’affaires et les brocanteurs hors du temple. Un homme qui a été crucifié, songez-y bien, comme incendiaire et comme ennemi de l’ordre social !
C’est d’un tel homme qu’ils ont fait le grand prêtre de la propriété privée et de la respectabilité pudibonde ; le dieu qui sanctionne toutes les horreurs de notre industrialisme civilisé ! On le représente en statues dorées, et couvertes de pierres précieuses ; des prêtres sensuels brûlent de l’encens devant son image, nos modernes pirates de l’industrie lui apportent des dollars produits par la sueur de sang des femmes et des enfants qu’ils exploitent ; ils lui font batir des temples, dans lesquels ils viennent s’assoir sur des coussins moelleux pour écouter la parole, savamment travestie par des théologiens sans vergogne…
- Bravo ! s’écria en riant Schliemann.
Mais l’autre était lancé. Depuis cinq ans, il était plein de son sujet et ne se laissait pas arrêter quand il l’exposait.
- Ce Jesus de Nazareth ! Cet ouvrier qui avait la conscience de classe ! Ce charpentier syndiqué ! Cet agitateur, cet ennemi des lois, ce destructeur, cet anarchiste ! Lui, être le souverain maître d’un monde où les corps et les âmes des hommes sont broyés sous la meule pour produire des dollars, comme on broie des grains de blé pour faire de la farine ! Ah ! S’il revenait aujourd’hui et s’il voyait ce que les hommes ont fait en sont nom, il bondirait d’horreur ! N’en deviendrait-il pas fou, lui, le Prince de la Miséricorde et de l’Amour ? Pendant l’épouvantable nuit où il resta agenouillé dans le jardin des Oliviers, croyez-vous qu’il ait pu rêver des choses pires que celles qu’on peut voir ce soir même, dans les plaines de Mandchourie ? Quel spectacle pour lui que ses masses d’hommes portant des icônes dorées qui le représentent, et marchant au massacre dans l’intérêt de quelques monstres de férocité ! Ne pensez –vous pas que s’il était à Saint-Pétersbourg en ce moment, il prendrait de nouveau le fouet avec lequel il chassa le banquier du temple…
- Non camarade, dit l’autre tranquillement ; non, car c’était un homme pratique : il prendrait une de ces petites grenades, comme on en expédie en Russie en ce moment, qui sont si commodes à porter dans les poches et qui peuvent réduire en poussière le temple tout entier.
Lucas attendit la fin des éclats de rire que cette sortie avait provoqués ; puis il reprit :
- Examinez la chose au point de vue de la tactique politique, camarade. Voila un personnage historique que tous les hommes vénèrent et aiment, et qu’un certain nombre considèrent comme divin. Il a été des nôtres, il a vécu de notre vie, il a enseigné notre doctrine : et vous voulez que nous le laissions aux mains de ses ennemis, et que nous leur permettions de parodier son exemple ? Nous avons ses propres paroles, personne ne peut les contester, et nous n’irions pas les citer aux peuples, leur montrer ce qu’il fut en réalité, ce qu’il enseigna, ce qu’il fit ? Allons donc ! Allons donc ! Il faut que nous utilisions son autorité pour chasser les coquins de son ministère et pour déterminer le peuple à l’action !
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Autour de lui, l’abondance s’étalait, mais l’impitoyable main de l’autorité l’en écartait. Il y a une espèce d’emprisonnement qui consiste à mettre un homme derrière les barreaux en laissant tout les objets de ses désirs au-dehors ; il y en a une autre, plus cruelle, qui consiste à laisser l’homme dehors et à mettre derrière les barreaux tout ce qu’il désire.
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Les devantures des magasins étaient constellées d'inscriptions faussement alléchantes; les clôtures le long des routes, les réverbères, les poteaux télégraphiques étaient recouverts d'affiches trompeuses. La gigantesque Compagnie qui vous employait vous mentait, à vous et au monde entier; tout, du haut jusqu'en bas n'était qu'une phénoménale mystification.
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Ses poulets avaient pour elle une valeur différente : elle avait le sentiment que, grâce à eux, elle gagnait quelque chose sans rien avoir à donner en retour, qu'elle reprenait le dessus sur un monde qui l'écrasait de tant de façons.
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_ Un collège ouvrier ? fit Papa. Voilà du nouveau.
_ C'est pour instruire les jeunes ouvriers.
_ Mais pourquoi n'iraient-ils pas aux écoles ordinaires, qui sont gratuites ?
_ On ne leur enseigne rien sur la question ouvrière. Ou, tout au moins, rien qui soit conforme à la vérité. C'est pourquoi le Parti ouvrier crée des centres où des garçons intelligents puissent être rendus aptes à jouer leur rôle dans la lutte sociale.
Papa réfléchit.
_ C'est-à-dire, fiston, que c'est un endroit où une bande de vos rouges enseignerait le socialisme et des machines comme ça.
_ Non, ce n'est pas cela, papa, nous ne nous proposons d'enseigner aucune doctrine. Nous voulons ouvrir des intelligences, cela a toujours été l'idée de M. Irving. Il veut que les milieux ouvriers pensent par eux-mêmes...
Mais ça ne prit pas un seul instant auprès de Papa.
_ Ils auront tourné au rouge avant d'en être sortis, dit-il. Ecoute-moi, Bunny. Ca m'est égal que tu donnes cinq cents dollars à M. Irving, mais c'est tout de même un peu violent que je passe ma vie à gagner de l'argent pour que tu le dépenses à apprendre aux jeunes gens que cet argent je n'y ai aucun droit !
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De même que les Indiens de la région de la baie d'Hudson tuent un élan au cours de l'hiver et vont camper auprès de l'élan, de même, Papa mettait en train un puits de pétrole et venait s'installer auprès du puits.
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