Citations de Valérie Cohen (147)
Nous sommes comme les noix. Nous devons être brisés pour être découverts.
Khalil Gibran
Le passé, ça colle toujours aux semelles. Alors, j'ai jeté les chaussures.
Alice , nous sommes trop vieux pour croire aux contes de fées , mais trop jeunes pour nous enterrer dans nos habitudes .
La famille est un parterre de ronces dans un magnifique jardin d'hiver.
certaines personnes permettent d'accoucher de soi-même et de faire éclore, au-delà des apparences, l'intime qui se tapit sous les couches de convenances et se refuse à naître.
C'est toi qui es mort, c'est moi qui crève.
Gisèle avait englouti une nouvelle bouchée et plongé ses yeux dans ceux de son hôtesse. Devinait-elle alors que cette sage-femme serait sa plus belle rencontre ? Sa sauveuse, sa tutrice jusqu'à sa majorité, une part d'elle-même dont elle ne pourrait jamais se défaire ? Sybille s'était sentie happée par ce regard profond.....
...Dans ces yeux-là, elle s'était reconnue.
Emma a si longtemps été un bon petit soldat, même en temps de paix. Derrière le hublot de sa vie, une armée de fantômes monte toujours la garde.
Jeune fille , l’univers de la mode était pour elle , synonyme de frustrations et de douleurs .Impensable d’imaginer un jour comme ces autres qui colonisaient les premières pages des magazines féminins .´ Trop longs , sans formes , faudra faire un ourlet ma p’tit dame , vous feriez mieux d’aller voir au rayon enfants , une longue écharpe vous donnera l’illusion de gagner quelques centimètres , fallait manger plus de soupe ...´
Cette petite fille m'a rapporté des trucs bizarres. Comme quoi, on doit comprendre notre histoire et puis la vraie mort viendra. On n'est pas sorti de l'auberge. Déjà que je ne suis pas certain d'avoir compris pourquoi je vivais.
Couper les liens , c'est se donner une liberté nouvelle .
Noémie remarque quelques nouveaux cheveux blancs sur ses tempes . ´ Cela doit être ça , veillir au côté d'un être aimé . Remarquer ce qui dysfonctionne et être profondément touchée ´ , réalise - t -elle soudain .
Un dimanche par an, ses proches lui rappellent que durant des décennies, sa vie n'a été qu'une succession de fabuleux métiers peu lucratifs : puéricultrice, infirmière de nuit, psychologue, chauffeur de taxi, cuisinière, réparatrice de portes trop lourdement claquées, de pantalons troués et de cœurs brisés. Mère.
Lequel de nous deux partira le premier? Est-ce que je saurai vivre amputé de toi? Et après, c'est quoi l'après?
Illusion des larmes qui asphyxient mes yeux.
J'ai enfin choisi le feu que je nourris
Certaines rencontres portent en elles la magie d'une évidence.
On refait un voyage, un rêve, un plat de pâtes au pesto, pas une vie. Au mieux, on franchit l'abîme et on poursuit son existence là où elle s'est arrêtée. On comble le néant, chacun à sa façon, on tente de ne pas s'y noyer et de savourer chaque goulée d'oxygène permettant de garder la tête hors de l'eau. Un jour enfin, on reprend la route, espérant secrètement qu'elle ressemblera désormais à un large boulevard bien droit, bordé de peupliers. Aucune marche arrière possible.
Au fait, vous savez pourquoi on a créé les couteaux avec des bouts ronds ?
- Euh… non, mais j'aimerais bien le savoir, répond Cynthia.
- C'est pour éviter les meurtres à table.
C’est trop étroit, une page blanche, pour y dévoiler une enfance. Même compactés, les souvenirs pèsent lourd.