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Critiques de Valérie Péronnet (126)
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Les restaurants du coeur 1985-2000

La hausse de la CSG pour les retraités, le prélèvement à la source et la suppression de l'ISF ( impôt sur la fortune: les plus riches n'auraient plus d'intérêt à donner aux associations, car ils pouvaient déduire 75% de leurs dons/ Merci à Macron!)

ont réduit les dons...

Les Restos du Cœur ont appelé à l'aide dernièrement!





"S'ils y a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite..., nous on est prêt à aider une entreprise qui ferait un resto de 2 à 3000 repas par jour, gratuitement."





C'est l'histoire d'un mec... Et de son appel sur Europe 1, le 26/09/1985.





C'est l'histoire d'une rencontre entre Coluche et Henri Nallet ( ministre de l'agriculture, à une époque où certains élus ne pensaient pas qu'à eux...) , via l'intermédiaire de Jacques Attali, pour le persuader de lui donner la logistique nécessaire pour redistribuer la nourriture, au lieu de la détruire...





C'est l'histoire d'une chanson généreuse écrite gratuitement par J.J Goldmann:

"Aujourd'hui, on n'a plus le droit

Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid

Dépassé le chacun pour soi

Quand je pense à toi, je pense à moi."





Mais hélas, cette situation mesure depuis 1985! Que font les pouvoirs publics? Il y a eu depuis d'autres associations comme Les Relais du Coeur, Relais bébés, Camions et Bus du Coeur, Ateliers du Cœurs, Jardins du Coeur qui survivent grâce à leurs bénévoles...

-"Et n'oubliez pas, on compte sur ..VOUS!"
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La Maison poussière

Une jeune dame entre dans la Maison Poussière sur l'île de Montréal, entourée de routes, d'autoroutes qui font un vacarme de tous les diables. Toutes les autres habitations ont disparu de l'îlot.

Elle récure et rénove tous les coins de cette maison, parvient même à la rendre quasi habitable, presque fidèle à ce qu'elle était auparavant. car elle est ancienne et inhabitée depuis longtemps.

C'est qu'elle prend la parole cette maison, un chapitre sur deux plus ou moins, et nous raconte le passé de ses habitants, toutes les vies qu'elle a abritées, les bonheurs, les malheurs.

L'hiver arrive, un hiver comme la jeune dame, Estelle , venue de France n'a jamais connu. Des tempêtes de glace, non mais. Il gèle à pierre fendre et on peut le dire au sens propre du terme.

La nouvelle habitante ressent des vies antérieures qui ont habité les murs.

Petit à petit, on apprend ce qui a amené la jeune dame dans cette maison, le drame terrible qu'elle a vécu.

C'est son amoureux qui lui envoie par lettre les liens qu'elle a avec cette maison héritée d'on ne savait où.

Mais, la maison n'a pas dit son dernier mot.

Elle tremblait depuis un certain temps mais ce n'était qu'un début.

Un magnifique roman pour ceux et celles qui ont déjà ressenti , en visitant un lieu, qu'il exprimait encore son passé par ses odeurs, par son ambiance.

Vous dites cela à certains, ils vous regardent avec deux yeux ébahis et la bouche ouverte.

Tant pis, c'est ainsi !

Beaucoup d'expressions québecoises viennent illuminer le texte mais n'entravent pas du tout la compréhension.
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La Maison poussière

Estelle est arrivée dans la maison bleue, en été. C’est un héritage qui arrive dans sa vie à point nommé. Cette maison abandonnée depuis des années est implantée, non loin de Montréal, au bord d’une autoroute à huit voies. Le boucan y est infernal, la maison tremble mais Estelle n’y prête pas attention, pas plus qu’à la maison. Elle frotte, brique, ponce, décape et repeint, pièce après pièce. Elle la rudoie sans avoir envie de connaître son histoire.

La maison s’indigne un peu de ce traitement. Elle était tranquille depuis des années, abandonnée après des années de bonheur, elle s’était habituée.

Estelle est seule et se débrouille pour le rester. Elle commande ce dont elle a besoin sur internet et se fait livrer. Elle a besoin de cette solitude pour se reconstruire.



À tour de rôle, Estelle et la maison vont se confier, raconter. L’hiver glacial a interrompu le trafic de l’autoroute et le silence est revenu. Estelle va enfin visiter l’ensemble de la maison qui en frissonne de plaisir.



C’est une histoire pudique, bouleversante où pourtant on se sent bien. C’est peut être grâce à cette maison bleue ou au bonheur qui flotte en attendant son heure.



J’avais repéré ce livre chez Sabine (Plouf le loup), j’adore les histoires de maison et de famille.

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La Maison poussière

Ah, t'sais, je suis aux oiseaux, après avoir lu ce livre! Je suis virée à l'envers aussi...



Une maison au coeur de l'histoire, le Québec : il était pour moi, ce roman! Je ne connaissais pas Valérie Péronnet, journaliste et auteure. J'ai été ravie de découvrir ses personnages et son écriture .



Estelle, dont on devine tout de suite qu'elle fuit un événement traumatique, arrive dans une maison à l'abandon, près de Montréal, coincée au bord d'une autoroute. On comprend qu'il s'agit d'un héritage. Et, cette maison s'exprime aussi! Elle évoque les souvenirs des êtres qui l'ont habitée et apprivoise peu à peu sa nouvelle occupante, qui la répare, et se répare aussi. Un lien tres fort naitra entre elles.



L'écriture est tour à tour expressive, savoureuse, lorsque la maison parle, utilisant souvent des expressions québécoises, et plus intimiste et sensible quand Estelle se confie. La douleur et la douceur vont se fondre l'une dans l'autre...



Les maisons ont une âme, j'en suis persuadée, elles nous communiquent des sensations, des émotions. Cette belle rencontre entre Estelle et la maison Poussière m'a émue, tellement plu ! A votre tour de vibrer entre les murs de la tendresse...



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La Maison poussière

Ce joli écrin à la couverture enneigée invite à se faufiler par la porte entrebâillée de cette vieille maison de l’île de Montréal. Mais à qui appartient cette voix chaleureuse dont je perçois le petit accent québécois ? Oui, je ne me trompe pas, c’est bien la maison, craquant sous les vents glacés de l’hiver, dans l’impossibilité de garder dans ses murs la chaleur des fourneaux, qui me parle de celle, seule, qui l’habite aujourd’hui et gratte les vieux papiers peints et les peintures écaillées, arrache la moquette, décrasse, lessive, dégraisse. Il semble qu’elle soit là depuis le début de l’été, travaillant avec rudesse et obsession pour redonner de l’éclat à cet intérieur abandonné depuis longtemps. Et, sous ses mains qui s’affairent, la maison se sent respectée même si sa petite Française, comme elle la nomme, ignore encore qu’elle a une âme.

Elle a choisi la grande chambre du fond avec son poêle en faïence blanche jamais utilisé. Celle-ci est la plus belle, mais son choix a été aussi motivé par la sensation que cette pièce n’exhale aucun parfum du passé, aucune histoire, contrairement au salon regorgeant d’objets remisés, témoins d’un vécu dont elle ne désire pas encombrer ses pensées. D’ailleurs penser, elle ne veut pas. C’est pour cela qu’elle gratte, qu’elle frotte et s’acharne de plus belle dès que des vagues de chagrin déferlent en elle.

Elle nous parle aussi, et la fragilité blottie dans ses propos fait peine.



Dehors, à la porte de la maison, la fureur des huit voies de l’autoroute charriant ses milliers de véhicules. Le bois et les fenêtres vibrent sous l’assaut de la circulation mais pas que…

Le gros hiver sévit, se gonfle sous le souffle du vent, se pétrifie dans ses stalactites et son verglas. L’hiver polaire québécois nous saisit, avec la dégringolade de ses températures.





Valérie Péronnet nous offre ici un roman attendrissant, une lecture d’une grande douceur, pleine d’émotions, qui vient nous réchauffer au cœur de l’hiver. Une histoire touchante dans laquelle on se love, bien installé sous un édredon, collé à sa bouillotte, un poêle à bois faisant entendre son chaleureux crépitement.

Passée la surprise de certains verbes et adjectifs, devenus des archaïsmes chez nous, leur petite musique chatouille agréablement les oreilles. Une mélodie québécoise, un petit air d’ailleurs.

Cette maison bleue m’a fait d’émouvantes confessions, replongeant dans ses souvenirs avec son ancienne occupante Dumontine. Elle est nostalgique des temps de bonheur, des bonnes odeurs de pain d’épices et de chocolat chaud, du violoncelle qu’elle n’entend plus depuis des lustres.

Et qui mieux placé qu’une maison peut parler intimement de ceux qui se sont abrités dans ses murs ?

Ne pensez pas que cette maison bleue soit hantée, non. Elle est juste emplie des autres.

Au début, sa nouvelle occupante ne veut rien savoir mais la mémoire des lieux est là. De la maison envers celle qui la rénove émanent de la curiosité, de la tendresse, la volonté de comprendre pourquoi ce choix de complète solitude, cette « non-vie », cette sensation de mort intérieure, ce chagrin contenu dans la hargne à la décaper.

Elle est à l’écoute de ses moindres sursauts de mieux-être, du plus petit soupçon de vie, s’attendrit de la petite toune fredonnée de plus en plus souvent, de plus en plus puissamment.



Travaux et reconstruction s’imbriquent. L’idée de lier l’abandon d’une demeure à l’abandon d’une vie donne à ce très joli roman de l’originalité et un charme fou. Un petit bijou à déguster et redéguster dès les premiers froids. Je lui donne donc rendez-vous l’hiver prochain.

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Un petit glaçon dans la tête

Entrer dans le monde de Max, ce petit garçon devenu grand, c'est entrer dans un monde plein de couleurs et de poésie. Mais pour cela il faut accepter des codes différents et se laisser guider, comme Max le fait avec sa petite sœur Emma, par "le fil de frère".

Les secrets de famille finissent par se dévoiler et donner à Max de nouvelles couleurs.



Ce petit livre sur la différence n'est pas que douceur et couleur, il y a des passages durs et sombres. Moi je m'y suis fait une place dans le petit monde de Max et j'ai tenu bien fort le" fil de frère ", j'ai alors reçu une grande quantité d'amour et de tendresse.
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La petite fille à la balançoire

J'ai beaucoup aime la première partie, l'amour sauve cette petite fille contre qui le destin s'acharne, elle se bat , elle aime , elle est d'un courage incroyable ! La deuxième partie se concentre sur sa carrière et les rencontres de célébrités , son analyse . Le choc est rude entre les deux parties . Mais son parcours reste formidable .
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La Maison poussière

Enfin une pépite (après plusieurs déceptions en ce début d'année) ! Ce petit livre est un ravissement et un ovni à la fois. On y assiste au dialogue d'une jeune femme éplorée (on comprendra progressivement pourquoi) et d'une vieille maison plantée sur l'île de Montréal, perdue entre une autoroute à huit bandes et une station-service, venues bien après sa construction. On se demande dès l'abord ce que cette jeune française est venue y faire, s'acharnant à faire revivre ces vieux murs depuis longtemps inoccupés, noyant un chagrin manifeste dans de dures tâches de rénovation et de nettoyage. Et puis il y a les anciens occupants de la maison qui viennent y mettre leur grain de sel et, petit à petit, se met en place une mécanique de renaissance où les drames d'une époque répondent à ceux d'aujourd'hui. C'est charmant, émouvant et très inhabituel avec, en plus, le côté savoureux du français pratiqué dans la région. Ce n'est pas nécessaire pour aimer ce livre mais si vous vivez dans une maison quelque peu ancienne dont vous prenez soin vous n'en aimerez que plus ce livre...
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La saga France Inter : Amour, grèves et beaut..

Je connaissais très peu de choses sur l'histoire de France Iner, et le livre d'Anne Marie Gustave et Valérie Perronet deux journalistes spécialisés dans le milieu de la radio m'a appris énormément de choses sur cette radio et notamment sur sa création, issue de Paris Inter née en 1947, et créée par Robert Dhorain, un fidèle du Général de Gaulle, qui avait pour objectif de faire de France Inter une radio de proximité moderne avec plusieurs émissions qui devaient informer les auditeurs sur différents services, du trafic routier aux vacances.



C'est dans cet esprit que s'est développé ainsi l'amour de la radio et cette relation unique, étonnante entre une personne qui s'exprime devant son micro et celle qui l'écoute.



Raconter France Inter, c'est parvenir à décrypter cette relation si particulière que des millions d'auditeurs, mais aussi des journalistes et des producteurs, des réalisateurs, des patrons et des petites mains, tous attachés à «leur» radio, souvent avec passion, parfois avec colère entretiennent avec la première radio publique : de la politique, du syndicalisme, des manoeuvres, des négociations, du suspens, des chausse-trappes, des secrets, son histoire et ses relations fusionnelles à la fois avec ses auditeurs et le monde politique.



Cet ouvrage est en tout cas passionnant, très documenté, et n'est absolument pas seulement pour les initiés, comme j'aurais pu le craindre, car les auteurs ont un vrai souci de didactisme et de pédagogie et expliquent parfaitement le contexte de telle ou telle époque et de telle ou telle anecdote.



Bref, un ouvrage jouissif et captivant, rempli d'anecdotes croustillantes ( sur les émissions de José Arthur ou le tribunal des Flagrants Délires de Desproges, entre autres, qui passionnera les auditeurs les plus aguerris de la radio, ainsi que les autres, moins fidèles, mais tout aussi curieux de connaitre le mécanisme d'une radio.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Avant que ça commence

J ai adoré.

A certains moments j ai pensé aux romans policiers de Fred Vargas (mais sans son dernier que j'ai trouvé plus que moyen) ou bien les meilleurs rhrillers de Karine Giebel, mais en moins gore.

On se prend à s'attacher à l'héroïne, jeune gendarme qui veut être "profileuse" et s'occuper des tueurs en série. Nous avons d'ailleurs un aperçu très intéressant du procès de ce monstre de Patrice Allègre.

L'autopsie d'une vieille dame assassinée, est impressionnante de vérité....

C'est un roman policier écrit à deux mains, deux femmes, l'une est gendarme et l'autres est essayiste et écrivaine.

On peut dire d'emblée que cette coopération littéraire est un franc succès.

Je suis étonnée de voir que très peu ont lu ce livre, ce qui est dommage car c'est tellement bien écrit et l'intrigue est très prenante.

L'écriture y est facile, le style coule sans fioritures inutiles.

Non, vraiment, un très bon roman policier, voire un demi-thriller, dans lequel on prend beaucoup de plaisir à lire.

Il n'y a que la fin qui m'a un peu frustrée car il se passe un incident dès la fin du premier chapitre, incident qui n'est pas repris à la fin du livre.

J'ai envie de poser ma question aux auteure "Est-t-elle morte ou pas ?...".

(Quelle prétention de penser qu' elles vont lire ta pauvre critique...).

Mais peut-etre un lecteur plus malin pourrait me renseigner en MP...

Dans tous les cas une pépite qu'il serait dommage de louper.
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La Maison poussière

Nous voilà dans la banlieue de Montréal dans une très vieille maison bleue, inhabitée depuis plus de dix ans, à deux pas d'une autoroute très fréquentée qui la fait trembler. Estelle, jeune femme bretonne, vient de s'y installer et s'est lancée, avec l'énergie du désespoir, dans sa rénovation, dans une totale solitude. Un terrible drame passé la plonge dans des moments de désespoir. La maison Poussière sert d'écrin à cette douleur et un dialogue s'engage entre elles deux.

Le roman alterne la narration du point de vue d'Estelle puis de celui de la maison, qui est ici un personnage à part entière. Les travaux réalisés sans relâche par Estelle pour lui redonner vie sont la métaphore du travail qu'Estelle doit faire sur elle-même pour retourner à la vie.

L'intérêt du lecteur/trice est accroché d'emblée car on se demande pourquoi cette femme, française, est venue se cloîtrer dans cette maison, totalement seule, en plein hiver canadien (brrrrr!!!), sans aucun contact avec l'extérieur.

C'est une belle histoire de résilience; c'est aussi une belle image de la maison-refuge, de la maison-souvenirs, de la maison-protection. Le roman que le vocabulaire canadien chantant, évocateur, un brin désuet, rend dépaysant, est agréable à lire et dégage douceur et apaisement.

Mais, comme je l'ai déjà évoqué dans plusieurs de mes chroniques ("S'adapter" de Clara Dupond-Monod ou "La vie ne se danse jamais seul" de Marie Joudinaud), l'artifice littéraire qui consiste à faire parler les vieilles pierres me paraît tout à fait superficiel même si je peux comprendre que certains lui trouvent de la poésie; quand en plus, les fantômes des anciens habitants s'y retrouvent, c'est vraiment trop pour mon goût cartésien.

Alors pourquoi ai-je lu ce roman???? Parce qu'il fait partie des six romans en lice pour le prix du Club des Lecteurs des éditions J'ai lu, que je fais partie du jury, que j'apprécie le processus d'aller vers des livres que je n'aurais pas spontanément choisis mais parfois la rencontre ne se fait pas et ce fut le cas avec "La maison poussière".

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La Maison poussière

La maison Poussière de Valérie Péronnet

La Belle Étoile – Editions Marabout



Si vous aimez les maisons, celles qui dégage une atmosphère, celles qui d’un regard vous emporte très loin dans le rêve ou l’imagination ou encore d’autres choses si peu explicables, alors ce billet est pour vous !

Elle s’appelle Poussière. Construite par Viateur sur l’Ile de Montréal pour sa belle Alphonsine et leurs futurs enfants. Dumontine et Emerencienne, les deux sœurs, leurs amoureux, Eusèbe et le bel Armand, leurs joies, leurs peines, les enfants qui viendront et ceux que l’on attendra en vain, puis Sérafine.

Une vie, des vies, un drame...

A l’unisson de ses habitants, les émotions s’emparent de Poussière ou sont-ce les vibrations qui coulent et viennent enfler les murs.

Les murs ont des oreilles, de la mémoire, du cœur...

Cette maison pourrait tout conter à Estelle, elle se laisserait découvrir : l’imposte soignée, les murs jaunes, les lourds rideaux roses de belle facture, l’autoroute à huit voies qui est venue obscurcir le paysage, les secrets et les souvenirs.

Mais Estelle, la française qui est arrivée soudainement, s’est enfermée là, elle ponce, nettoie, gratte, repeint, hermétique aux chuchotis de Poussière. Estelle est malheureuse, elle a fui son propre drame, une autre vie, elle se fuit elle-même. Poussière voudrait la réconforter, l’entourer de mille attentions dans l’hiver canadien qui est une meurtrissure qu’Estelle feint de ne pas sentir.



Il ne faut pas sous-estimer une vieille maison, il y a des boucles familiales dont il faut se défaire, Poussière est déterminée et saura toucher Estelle en plein cœur, la ramener à la vie.

Savoir d’où on vient pour continuer son chemin.

Un roman presque allégorique sur la transmission, la réparation et sur l’histoire familiale et ses rebonds.

J’ai beaucoup aimé ce roman, peut-être parce que j’ai connu ma maison Poussière, bien sûr elle ne portait pas le même nom mais elle avait exactement les mêmes habitudes et a choisi un destin identique.









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La Maison poussière

Quel bonheur d'avoir été invitée à entrer dans cette fabuleuse maison ! J'ai aimé écouter cette histoire à deux voix (la maison et sa nouvelle occupante). Elles sont des étrangères l'une pour l'autre et pourtant... Un hommage à l'amour, à la vie, aux hommes et aux femmes, aux lieux qu'on habite et qui nous habitent ! Ce roman est un coup de coeur qui restera longtemps bien au chaud dans le mien (de coeur...)

Seul petit regret, la fin est un peu trop rapide à mon goût.
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Avant que ça commence

Début 1990, Mina Lacan trouve sa vocation: devenir Clarice Starling, la célèbre profileuse du Silence des agneaux.

12 ans plus tard, elle intègre la Gendarmerie avec l'ambition de mettre en application les techniques acquises. Cela fait des années que le profilage est en place outre-Atlantique, mais en France, on est loin du compte. Elle va devoir affronter les préjugés et se battre trouver sa place et s'imposer.



J'ai suivi avec plaisir les débuts de Mina, ses craintes, sa force, sa famille complètement barrée.

Je n'ai pu m'empêcher de sourire sur les similitudes personnelles: Le Silence des agneaux est le premier thriller que j'ai lu, et aujourd'hui encore il reste pour moi une référence, il a une place à part. Je suis née la même année que Mina et Martha.

Flashback au début des années 2000 et son atmosphère : les tueurs en série et autres scandales pédophiles sont tristement à la Une, les femmes dans des corps de métier tels que la Gendarmerie sont loin d'être bien vues par certains hommes, et les fax sont le moyen de communication interservices.

Difficile de m'étendre plus sans dévoiler le récit.



C'est fluide, bien écrit, addictif.

Je reste néanmoins perplexe concernant le premier chapitre, comme s'il manquait des points de rappel, quelque chose qui le relie au reste du récit.

Qu'importe, j'ai déjà pris rendez-vous avec Mina pour la suite de ses aventures.



Merci à Babelio et aux éditions Flammarion/J'ai lu - Masse critique Mauvais Genre.
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La petite fille à la balançoire

Littéralement dévoré! Je me suis faite courtiser avec plaisir par les mots de Frédérique Bedos.

J'ai vraiment adoré cette biographie, les genèses du Projet Imagine.

Malgré toute la cruauté rencontrée au cour de son enfance, j'ai trouvé que chaque mots utilisés par Frédérique Bedos, avaient sa place, son sens, son essence, sans jamais en faire trop.

Elle raconte d'une manière tout à fait naturelle, son histoire, son calvaire, et son bonheur, retrouvé grâce aux habitants de la petite maison de Croix.

Son livre m'a donné envie d'en connaitre davantage sur son projet.

Un très beau parcours, émouvant, touchant, qui nous rappelle au véritablement sens de la vie, le partage et l'amour.
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La Maison poussière

Après La Cerisaie Tchekhov à la Comédie-Française et HÉRITIERS de Nasser Djemaï au théâtre, où elles ont une grande place, voilà une maison au coeur d’un roman.



Et quelle maison ! C’est elle d’ailleurs qui prend la parole pour raconter son histoire dans ce roman, en alternance avec celle qui l’occupe.



Construite sur l’île de Montréal, autrefois en pleine campagne, aujourd’hui longée par une autoroute à huit voies, elle en a vu défiler des occupants! Mais celle qui vient de s’installer l’intrigue tout particulièrement. Qu’est-ce que cette jeune française vient faire là ? Elle ne sort pas de la maison, s’épuise en nettoyage et travaux, semble coupée de tous, terriblement triste, que fuit-elle ainsi ?



Et surtout, au grand dam de la Maison, elle ne semble guère s’intéresser à son histoire, ni à celle des dernières occupantes par exemple, les soeurs Dumontine et Émerencienne, si chères à la Maison.



Alors qu’au dehors l’hiver est particulièrement rude, que la tempête fait rage, que la glace paralyse tout, sans électricité, sans beaucoup de réserve d’eau, la jeune femme et la Maison vont finir par se révéler et se comprendre….



J’ai été très touchée par ce roman, beaucoup d’émotions à cette lecture, la Maison est un personnage particulièrement attachant. C’est une belle histoire de résilience et de reconstruction. Et en prime, le bonheur de passer une saison au Québec, savoureuses expressions locales comprises !



C’est le troisième texte que je découvre de Valérie Péronnet après Jeanne et Marguerite et Un petit glaçon dans la tête – Valérie Péronnet et je vous invite vivement à découvrir sa plume, sensible et délicate, si ce n’est pas encore fait!



La maison poussière Valérie Péronnet , un roman qui est mon premier coup de coeur littéraire de 2022 !
Lien : https://toursetculture.com/2..
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Avant que ça commence

Voilà un roman à posséder absolument dans sa bibliothèque que je vous invite vivement à découvrir.



Une histoire ou l'art du profilage prend vie.



On s'infiltre dans la tête de Mina, le double fictif de Marie Laure Brunel-Dupin (première profileuse de France) ou l'on va découvrir la genèse du profilage en France.



Un histoire fascinante et parfois troublante d'une femme dotée d'une capacité à décrypter les comportements criminels.



On y découvre ses premiers pas dans le domaine de profilage Criminel.

Une plongée dans les coulisses d'une première véritable enquête pour Mina qui va prendre d'énormes risques par rapport à sa hiérarchie. Affaire qui va être un véritable test ou elle va devoir utiliser ses compétences analystiques pour établir le profil d'un meurtrier.

Mais son opiniâtreté et son sang froid vont être mis à rude épreuve.

Derrière le masque impénétrable de la profession de Mina se dissimule les doutes et les conflits moraux auxquels elle est confrontée dans l'exercice de ses fonctions.

On explore les nuances de sa personnalité mettant en lumière sa force d'esprit pour réussir à pénétrer dans la tête du meurtrier pour ainsi élaborer un profil psychologique à travers les différentes étapes du profilage.



Analyse de la scène de crime, méthode opératoire en passant par l'étude de la victime. Les liens, les comportements....



Chaque élément et indice est décortiqué et examiné très minutieusement pour arriver a dresser le profil précis du meurtrier.



Une véritable immersion dans l'esprit de Mina dans une profession encore trop peu représentée dans le polar.



Une histoire hautement captivante très instructive ou le réel et la fiction se combine parfaitement.

On s'attache rapidement à Mina de par sa personnalité ou l'humour vient illuminer la part sombre de sa fonction ou le mal se faufile dans la folie des hommes.
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La Maison poussière

Cette maison située au Québec est un personnage à part entière qui abrite Estelle, jeune française ayant subie un drame. Cette épreuve elle n’en parle pas, rien n’est écrit mais on la devine énorme, insurmontable.Elle fuit la France pour se réfugier loin du malheur, dans cette maison à l’abandon dont on comprend que c’est un héritage de lointain aïeux. C’est près de Montréal qu’Estelle répare et se reconstruit. Le récit se compose de pensées, celles d’Estelle et celle de la maison qui finalement raconte son histoire, celle des personnes qui l’ont construite et y ont vécu.



Sous les mains d’Estelle la maison reprend vie, des objets du passé refont surface et l’histoire se déroule lentement sous nos yeux. Comment ne pas comprendre qu’un drame s’est aussi joué ici, que c’est grâce à lui qu’Estelle reprendra pieds parmi cette poussière et ces murs recouvert de vielle tapisserie ?Ce roman est d‘une douceur inouïe, il est si agréable de ressentir l’amour que cette maison a eu pour ses occupants et ce qu’elle a reçu en retour. C’est un florilège d’émotions qui se dégage à sa lecture, de la tristesse, de l’empathie, de la mélancolie aussi pour ce temps qui passe et laisse des traces, de l’amour naissant et grandissant, et le deuil.

Ce dernier mot pourrait faire peur, une lecture pareille ne remonte pas vraiment le moral, et pourtant cette maison bleue nous montre l’importance de prendre soin les uns des autres, l’importance des liens familiaux et de la confiance.

Malgré le froid qui règne autour de la maison bleue en cet hiver pour le moins rude, cette lecture m’a réchauffé le cœur.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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La Maison poussière

Quel joli coup de cœur que la maison poussière !

Un roman qui réchauffe, un roman cocooning, un roman ovni !

Estelle, jeune bretonne au passé douloureux à tout quitter pour s'installer vers Montréal dans une ancienne maison inhabitée depuis plus de 10 ans. Fuyant ses démons, elle se lance à corps perdu dans la rénovation de la maison , astiquant, briquant, le moindre recoin. Peu à peu, le dialogue s'installe avec la maison qui se sent renaître d'être autant choyée par son hôte.

La maison comme un refuge, la rénovation comme résilience, autant d'éléments qui nous captivent tout au long du roman.

Ce n'est pas sans rappeler S'adapter de Clara Dupond-Monod où la pierre s'invite comme personnage à part entière. J'ai une petite affection particulière pour toutes les vieilles maisons qui ont tant à raconter, qui ont tant vu, tant vécu.

Une belle lecture que je ne peux que recommander !
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Jeanne et Marguerite

Pour faire court, j’ai beaucoup aimé. Ce roman fait partie des livres que j’apprécie aussi bien par sa structure, son écriture que des thèmes abordés. Il parle d’amour en douceur, avec des obstacles, des incompréhensions.



Le livre est constitué de 2 histoires parallèles dans le temps et dans les sentiments, comme si la vie des femmes des années 1900 n’était pas si différente de celle des années 2000. On y parle distance, séparation, sentiments contre lesquels on ne peut lutter mais aussi reconstruction personnelle.

Jeanne et Marguerite expriment leurs sentiments à travers des lettres qu’on aurait envie d’écrire et de recevoir.



Ce livre est court mais transporte vraiment le temps de sa lecture (une petite après midi). J'en profite pour dire que la couverture est vraiment belle, toute en simplicité.



Malgré tout, je regrette que le lien entre les 2 personnages (parce qu’il y a forcément un lien dans ce cas là) soit si facile à deviner et la manière dont il est dévoilé ; et surtout, le 4ème de couverture qui comme souvent, nous révèle des évènements du dernier tiers du livre… Le premier paragraphe aurait à mon avis amplement suffit pour attirer l’attention du lecteur.

J’apprécie le doute qu’il entretient sur les liens entre l’auteur et son personnage Jeanne.



Au total : Une jolie découverte, j’espère lire d’autre roman de cet auteur.
Lien : http://biblioroz.blogspot.co..
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