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Citations de Vanessa Schneider (103)


Les ajustements viendraient plus tard.
Il avait déjà fait la liste de tout ce qu’il lui faudrait changer si elle tenait vraiment à lui.
Il lui demanderait d’éclaircir ses cheveux.
Il aimerait aussi qu’elle remise ses jeans trop serrés, il voyait bien que les hommes se retournaient sur son cul. Ça serait bien également qu’elle la mette en veilleuse de temps en temps. Elle était bavarde, ça la rendait sympathique, mais un peu de silence parfois ne serait pas du luxe.
Quand ils seraient ensemble, il allait de soi qu’elle renoncerait à ses habitudes du matin, une femme ne va pas seule au café, ça ne se fait pas. Il remettrait évidemment les pendules à l’heure sur les apéros du soir avec les soi-disant collègues profs. Il voulait bien être cool mais il ne fallait pas le prendre pour un con non plus.
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[...] Si une organisation avait encore les moyens de frapper, en ce début des années 80, alors que les copains d’avant rappliquaient ventre à terre dans les arcanes du pouvoir socialiste, c’était bien AD, aussi famélique que soit l’organisation.
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Maria est là. Elle est allongée sur le canapé. Elle semble dormir, puis se relève brusquement, agitée. Elle se gratte, comme si elle venait de se faire assaillir par une nuée de moustiques. Elle se frotte la peau avec vigueur et maladresse, j'ai peur qu'elle ne se fasse mal.
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- normal, l'amitié c'est comme ça, on peut s'être perdu de vue et se retrouver comme si de rien n'était.
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Tu es repartie dans la foule, touchant avec des gestes mécaniques la médaille accrochée au revers de ton veston, comme si tu avais du mal à croire qu'elle t'appartienne vraiment. Tu étais enfin récompensée, reconnue comme une actrice qui a compté. Tu n'avais pas traversé la vie pour rien. Tu pouvais désormais la quitter.
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Dans cette famille où la folie et le malheur ne sont jamais très loin,maman se raccroche à des rituels et des règles strictes.Comme si s'en écarter,ne serait-ce que quelques minutes,risquait de nous plonger dans le chaos.
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Je te vois vêtue de ces longues chemises que tu portais alors, boucles d'oreilles et bracelets en argent sonores sur poignets. Je te vois regarder le ciel presque toujours bleu qui fait de la Californie un lieu si réel et cinématographique à la fois. Je te vois à la recherche de compagnons pour lesquels tu n'es rien d'autre qu'une jeune et sauvage beauté brune. Je te vois entourée d'artistes, de hippies, en quête d'une spiritualité que tu as toujours recherchée. Je te vois dans des maisons de bois ou de béton peintes, dans les quartiers de cette ville qui n'en est pas une, dans cette cité tentaculaire où l'on ne se déplace qu'en voiture, où les badauds sont suspects, cette ville si difficile à aimer au premier abord. J'entends de la musique autour de toi, des accords de guitare et des ballades folk. Je te vois réchauffer tes mains sur les flammes d'un feu de camp lorsque le soleil disparaît. Je t'imagine alanguie sur la plage, encore habillée pour te protéger de la chaleur des regards vicieux, à bonne distance de cette mer trop froide pour la fébrilité qui t'anime. Je te vois en mouvement, glissant d'un endroit à un autre, je te vois dans le désert, dans une torpeur écrasante, chercher des sensations de calme que l'on ne trouve qu'au bout du monde.

Je suis ici, dans ce canyon allongée sur une grande pierre plate que j'ai choisie parce qu'elle était fendue en deux. Je regarde au loin, après le désert, après la montagne qui se découpe auréolée de poussières de neiges éternelles. Je ne me suis jamais sentie aussi proche de toi.
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Je comprends avc eux que l’on peut jouir de plaisirs anodins, partager de bons repas, raconter des bêtises, s’acheter un cornet de glace, faire des ploufs bruyants dans une piscine, bronzer avec excès. Le soir après le dîner, nous partons nous promener dans les rues où les marchands ambulants vendent des bonbons et des colifichets. Il fait doux. Je découvre qu’il existe des endroits où l’on peut être dehors le soir bras et jambes nues.
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Se rendre chez eux pour moi est une friandise.
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Pourquoi n’etions Nous pas comme tout le monde ? Mes parents ne se sont pas contentés de la folie de leurs propres familles, ils ont jugé bon de ne nous épargner aucune des bizarreries en vogue dans les années 70 et se sont appliqués à brouiller les seuls repères qui auraient pu nous aider a nous situer.
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Renaud est notre premier idole. On se pâme devant son regard clair, ses cheveux long ds décolorés, ses jambes arquées et sa dégaine de blouson noir. Il raconte la France de l’époque avc un argot de titi parisien. il’pulver Les codes de la disco. Il est Comme nous, arrogant et timide à la fois.
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Il vaut mieux être belle et rebelle que moche et remoche.
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Cette ancienne ferme est devenue un grenier à souvenirs dans lequel nous fouinons régulièrement à la recherche du passé.
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Je suis désolée que la mère de Lana ne vous ait pas laisée assister à l'enterrement. Je sais, c'est pas cool, mais bon elle a sont lot de problèmes et perdre Lana, ça lui a fait un sacré choc. Quand je suis arrivée à l'hôpital, elle était déjà morte... J4ai du mal à en reparler, c'est trop dur ce qu'on a vécu à ce moment-là. Au moins, il paraît qu'elle ne s'est pas sentie partir. C'est ce qu'ont dit les médecins, peut-être pour qu'on arrête de pleurer. Elle souffrait tellement qu'ils l'avaient anesthésiée pour sortir le bébé. Ils espéraient le sauver, mais c'était trop tard. Hémorragie généralisée, ils ont dit. Quand je me suis pointée à l'hosto dès que vous m'avez prévenue, c'était déjà fini pour Lana comme pour la petite. Vous étiez au courant qu'elle aussi devait avoir une fille ? C'est dingue non ? Sur les dix-sept, on est les seules à avoir attendu des filles. Les autres ont toutes accouché de garçons. Vous savez à quoi j'ai pensé quand j'ai vu Lana morte sur son lit d'hôpital, je me suis dit : "Pourquoi ça lui arrive à elle ?" Bon, je, sais, c'est dégueulasse, mais j'aurais préféré que ça tourne mal pour une autre. Sue ou une des filles que vous ne connaissez pas et dont je me sentais moins proche. Pas Lana. Elle était comme ma sœur. Pendant tout le temps de la grossesse, jamais on a imaginé que ça pourrait mal se finir pour l'une d'entre nous. Ça ne nous a même pas traversé l'esprit. C'est stupide, non ? Et Lana qui était si forte, qui ne se plaignait jamais, il ne pouvait pas lui arriver un truc pareil. C'est IN-JUSTE comme dirait Sue. C'est ce que je me répète tous les jours : c'est IN-JUSTE. Vous comprenez, putain, vous l'avez bien connue vous. Je sais que vous l'appréciiez malgré son caractère de cochon. Je l'ai toujours senti : quand vous parliez d'elle, ce n'était pas de la même façon que des autres.
Il n'y a pas une journée où je ne pense pas à Lana. Je me souviens parfois de moments gais qu'on a eus toutes ensemble à la caravane ou ailleurs, chez moi, quand elle venait se blottir dans mon lit. Mais, le plus souvent, c'est cette image terrible de son visage si pâle, comme vidé de son sang, qui me hante. Lana morte ne ressemblait pas à Lana. C'est une fille qui n'était pas faite pour être morte.
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Je sais ce que vous vous dites : on doit sacrément s'emmerder ici pour concevoir un plan pareil, tomber enceintes si jeunes et en même temps. Vous venez d'une grande ville, ça ne doit pas arriver tous les quatre matins des trucs de ce genre.
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Elle passe dix heures par jour devant la télé à boire des sodas et à manger des beignets. Avec tous les médocs qu'elle s'enfile depuis des années, elle a perdu son regard, elle n'écoute plus quand on lui parle. Elle ne dit rien non plus d'ailleurs. Elle est devenue silencieuse. De temps en temps, elle m'attire à elle sur le lit et elle me serre très fort dans ses bras en me demandant pardon. Ça me bouleverse quand elle fait ça. J'ai envie de chialer moi aussi, mais je me retiens car c'est déjà suffisamment angoissant et puis je n'ai pas envie qu'elle sache que ça me rend horriblement triste de la voir comme ça, noyée dans le graisse de ses donuts, les yeux vitreux, sale à se boucher le nez. Alors je m'écarte d'elle le plus doucement possible et ses pupilles se fixent à nouveau sur l'écran qui bourdonne. Parfois, elle sort de sa léthargie pour gueuler un grand coup. Alors là je m'en vais parce que je sais que ça peut durer des heures, à tout casser, à crier, à me mettre la honte auprès des voisins qui n'en perdent pas une miette. C'est bizarre, c'est comme si elle se transformait en papa quand il avait bu, comme si elle voulait l'imiter ou quelque chose comme ça. Dans ces cas-là, elle veut tout ranger dans la baraque, elle part au supermarché remplir le frigo et nettoie de fond en comble en me disant que je ne suis qu'une petite souillon et que la maison est dégueulassasse à cause de moi. Je n'attends même pas qu'elle ai fini, je me tire à la caravane ou chez Kylie s'il fait trop froid. Parfois j'y reste pour dormir tellement je n'ai pas envie de rentrer. De toute façon maman ne s'aperçoit même pas que je suis partie.
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J'étais à Valréas lorsque tu m'as abandonnée. Le mois de juillet était particulièrement lourd cette année là, le temps tournait à l'orage comme aux derniers jours du mois d'août.
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Lana, c'est elle qui sait tout sur cette histoire. Même à moi, qui suit sa plus proche amie, il y a des choses qu'elle n'explique pas. Elle affirme que c'est mieux pour tout le monde. Elle appelle ça "cloisonner". Elle assure que dans toutes les bandes ça se passe de la même façon. Il y a le chef qui sait tout et les autres qui connaissent des morceaux d'histoire. Ils suivent quoi.
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En reproduisant à l’identique le casse-croûte que sa mère lui glissait dans son cartable, il mangeait ses souvenirs.
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Joëlle était jeune et bien-portante. Elle n’abîmait pas son corps à l’usine comme les ouvriers exploités, ne se levait pas au milieu de la nuit pour rejoindre chaque matin un travail pénible, n’avait pas à affronter les remontrances d’un petit chef acariâtre. Pourtant, elle se sentait lasse. À ce moment précis, les yeux clos dans le creux de son bras, elle aurait tout donné pour s’arrêter, ne plus rien faire, ni penser ni réfléchir, ni combattre et ni lutter.
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Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ? Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ; Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le même mouvement. Accroupis sous les dents d'une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre, Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer. Indice : Esmeralda

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