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Citations de Velibor Colic (219)


"Dieu protège les ivrognes et les enfants" dit un vieil adage Bosniaque.
Un des premier jours de la guerre, Asim dit "Le plongeur" , alcoolique notoire, parcourut à vélo la ville en flammes; il alla même jusqu'aux positions Serbes, d'où il revint sain et sauf.
Le lendemain matin, lorsqu'il eut cuvé son vin,on lui raconta ce qu'il avait fait.
Asim "Le plongeur",eut si peur qu'il en perdit connaissance.
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«  Ma Mère dit que nous sommes Croates, mon Père que nous sommes Yougoslaves.
Moi, je n’en sais rien. »
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«  Je suis assis sur ce banc public à Rennes. Il pleut de l’eau tiède et bénite sur la ville.
Je réalise peu à peu que je suis le réfugié. L’homme sans papiers et sans visage, sans présent et sans avenir. L’homme au pas lourd et au corps brisé , la fleur du mal, aussi éthéré et dispersé que du pollen. Je n’ai plus de nom,......je ne suis plus fils ou frère ...
Je suis un chien mouillé d’oubli, dans une longue nuit sans aube, une petite cicatrice sur le visage du monde.
Je suis le réfugié.

Maintenant et demain.
Ici ou ailleurs.
Sous la pluie ou au soleil, été comme hiver....
Je suis le réfugié .

Sur la terre comme au ciel .... »
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Elle s'appelait Aziza D., mais, pour plaisanter, Hubert Selbie la surnommait Jazziza. Avec elle, le monde lui semblait moins réel, léger comme les brumes de mai, enivrant comme la fumée du chanvre indien. Les après-midi se traînaient lentement, agrémentés par le ténor mélancolique du saxophone de Coleman Hawkins. p 105
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"Pour moi, le vrai romantisme rime avec la mort et la solitude. Je sais, l'homme est toujours seul, toujours perdant et il n'y a rien à y faire. J'ai dix-sept ans. Je rêve en marchant et je marche la tête dans les nuages."
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La mort n'est que cet espace, ce vide entre deux respirations.
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Je signe le contrat d'exclusivité pour les trois prochains livres.
- Si ça continue - il est content - de cogner là-bas, on a encore quelques livres devant nous.

IL boit une minuscule gorgée de son vin et il dit :

- Pour le prochain livre, il faut ajouter encore plus de massacres de civils. Ca marche toujours très fort, les civils, les vieillards, les femmes et les enfants qui se font massacrer ….

- Salauds, soupiré-je, ils sont capables de tout. Même de signer la paix un beau jour.

- Bon, sourit-il nous n'en sommes pas encore là.

Page 120
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CROIRE EN LA LITTÉRATURE :

Dieu crée ex-nihilo et nous à partir de ruines , a dit en substance Jorge Luis Borges . Toujours selon Borges , l'écrivain est une sorte de témoin . De conscience de l'humanité .

On a écrit des livres après le goulag , après Hiroshima , après Auschwitz , Monthausen .....

Peut-on écrire après Sarajevo ?

Pour décrire cette destruction qui relève de l'irréel , pour évoquer le caractère lumineux et sacré du sacrifice des victimes ?

Comme on le sait , comme on l'a répété depuis longtemps , le poète est inéluctablement parmi les hommes , afin de parler de l'amour et de la politique , de la solitude et du sang qui coule , de l'angoisse et de la mort , de la mer et des vents .

Pour écrire après une guerre , il faut croire en la littérature .

Croire que l'écriture peut remettre en branle des mécanismes qu'on a mis au rebut lors su recours des armes .

Qu'elle peut ramener l'horreur , incompréhensible zt inexplicable , à la mesure humaine .
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Nanosh Baïramovski soufflait dans sa trompette comme si sa vie en dépendait. Et rien qu’à ces moments-là on aurait pu oublier son corps faible et frêle, son visage de clown triste et ses mains qui tremblaient au rythme irrégulier de ses poumons malades. Le son qui sortait de son instrument cabossé était cristallin. On avait l’impression que chaque note se transformait en un papillon nocturne, bleu et éphémère, qui à son tour devenait une part infime d’une sublime mélodie.
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Les certitudes sont là matière la plus dure de la bêtise et de la paresse humaine.
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Relativement tôt, à vingt-huit ans, je me suis rendu compte que tous mes souvenirs, mon enfance, toute ma vie d'avant, appartenaient au Jurassic Park communiste, disparu et enterré en même temps que l'idée de la Yougoslavie, pays des Slaves du Sud.
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Pas tout à fait Hongrois, encore moins autrichien, Joseph Korda vit dans les doutes : de son origine, de son pays, de sa langue maternelle....
Il est le témoin du siècle, le maître d'une déplorable cérémonie qui est devenue notre mémoire collective.
_Parfois, j'oublie que je suis juif. Mais il y a toujours, partout, quelqu'un pour me le rappeler.
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La troisième solution est d'écrire.
Après la fermeture de l'imprimerie, entre dix-neuf et vingt-heures, je peux enfin sortir, mais je suis tellement fatigué de ne rien faire que je reste dans ma chambre pour écouter la ville. (p. 76)
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...Toute ma vie j'ai voyagé; L'Europe de l'est à l'ouest, New Delhi et Paris, Berlin coupé en deux et les moroses fêtes des petites villes de province.
J'ai prescrit l'ordonnance pour soigner l'âme et j'ai inventé le son du silence à l'heure du Diable
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«  A ses pieds , coulait un torrent ——filet d’eau faible, presque inexistant en été, rivière forte et ambitieuse au printemps ——qui coupait en deux le village. Pour Ederlezi, la fête de la Saint- Georges ou le «  Jubilé du printemps » , on allumait des feux sur ses rives et on jetait des couronnes de fleurs dans ses flots. Les Tziganes chantaient ensuite, puis ils descendaient dans l’eau .
Une étrange lumière illuminait leur visage , comme s’ils se baignaient dans le Gange » ....
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J'ai vingt-huit ans et j'arrive à Rennes avec pour tout bagage trois mots de français -Jean, Paul et Sartre. (...) Je suis un cavalier léger, un voyageur au visage scellé par un froid métaphysique, cet ultime degré de la solitude , de la fatigue et de la tristesse. Sans émotions, sans peur ni honte. (p. 11)
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C'est ainsi que le monde existe. Les masses populaires écrivent l'Histoire, les chefs viennent et disparaissent, les tyrans exercent leur violence avant de sombrer à leur tour. Quant aux messagers de dieu, on les crucifie, avant de les reléguer tranquillement dans la légende.
Le capitaine soupire lourdement et jette sa cigarette par la fenêtre. le cuir du siège de sa voiture est brûlant, il lui fait mal. Le fond de teint dégouline sur son visage, on dirait deux petits serpents couleur chair descendant le long de ses joues jusqu'à sa lèvre supérieure, où ils disparaissent, comme absorbés par elle. il déboutonne son uniforme et ferme les yeux.
derrière lui, dans son bagage élégant d'homme de goût, entre une bouteille d'armagnac français, ses belles chemises et l'uniforme de parade, on trouve deux romans d'Ernst Jünger (Lieutenant Sturm et Sur les falaises de marbre), plusieurs ampoules de morphine prêtes à l'emploi, quelques lettres non envoyées à sa mère et un manuscrit inachevé. la main du capitaine a noté, en écriture gothique, sur la couverture couleur sang de boeuf de ce carnet : "race, âme et religion indo-aryenne, étude et réflexions". il y a quelques poèmes aussi, dont la fameuse "Berceuse pour un soldat" et un carnet de notes bien rempli sur Carmina Burana de son ami Carl Orff. On remarque encore quelques mouchoirs en soie, ses gants d'été en daim et la photo d'un jeune homme, un demi-dieu tenant dans sa main un javelot, signée Leni Rieffenstahl.
Dans l'autre sac, posé sur ses genoux, le capitaine Rosenbaum a rangé un revolver et la liste alphabétique, dactylographiée en quatre exemplaires, de tous les Juifs de Sarajevo. enfin, ce qu'il en reste.
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La différence entre le communisme et la prison, c'est que dans chaque prison il y a une porte de sortie.
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Je suis un cavalier léger, un voyageur au visage scellé par un froid métaphysique, cet ultime degré de la solitude, de la fatigue et de la tristesse. Sans émotions, sans peur ni honte.
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«  Nous pourrions imaginer quelle mauvaise étoile guida l’orchestre pour traverser l’Europe blessée et en feu de 1943.
Aussi facilement imaginer les membres de notre orchestre mal rasés, sales et fatigués, cherchant désespérément la route qui mène vers le Sud.
Leur sang et leur origine étaient inscrits partout , dans leur visage et leur langue, dans leur musique et leur costume.
Ils étaient basanés dans un monde qui acclamait «  La Blondeur et la Pureté » des hommes, ils étaient perdus dans le nouvel ordre, dans ce pays , appelé jadis La Yougoslavie , devenu le petit morceau d’un empire monstre, d’un «Léviathan Germanique » qui dévorait tout sur son passage » ...
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