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Citations de Velibor Colic (219)


Le réalisme dans ma prose n'est pas un manque d'imagination. C'est une sorte d'état hybride par lequel j'essaie de décrire la peur, le bruit et la fureur avec une distance paisible. Avec la sagesse de ceux qui ont survécu.
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Je dresse un inventaire : Je m’habille chez Abbé & Pierre, je suis PDF (plusieurs domiciles fixes) ou QDF (quelques domiciles fixes), j’ai tout le temps faim et froid, je ne parle pas bien le français, dans mon pays c’est encore la guerre, mais il me semble que je suis toujours vivant.
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J'ai vingt-huit ans et j'ai déjà servi dans l'Armée populaire yougoslave, puis dans la défunte armée bosniaque. J'en ai plein le dos des armes et des drapeaux, des nuits sans fin qui mordent les mains et les aubes violettes qui commencent avec les obus ennemis. Je ne veux plus entendre aucun commandement d'aucun capitaine, aucun cri d'aucun blessé. (...)
Nom de dieu, je suis un poète ! Je ferme mon carnet et tire la couverture jusqu'au menton.tout baigne, tout est en ordre. Mes alliés, mes saints patrons, Prévert, Camus, Celan, Pound sont de nouveaux là. Rien à craindre. (p. 30)
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(L'auteur vient de publier son premier livre sur la guerre en Bosnie et participe à une émission en compagnie d'un philosophe français - on devine sans peine lequel -)

Les grands esprits de notre époque et les militaires, les politiciens et les politicards, les humanitaires et les gourous – tout le monde s’intéresse, se mêle au destin de mon pauvre pays martyrisé. Une fois l’émission commencée le grand philosophe fait du grand philosophe et moi je suis crispé. Je ne sais pas quoi dire devant ce rouleau compresseur de mots savants, d’analyses profondes et de citations retrouvées avec une insoutenable légèreté dans ses livres.
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Je ne suis pas très propre, je me lave occasionnellement et rapidement. J’ai une longue barbe et les cheveux attachés en queue-de-cheval. Ma sueur est mon bouclier, il y a peu de monde qui ose s’asseoir près de moi dans les trains. Pourtant je ne suis ni beatnik ni routard. Encore moins vagabond. Je suis une tâche gênante et sale, une gifle sur le visage de l’humanité, je suis un migrant.
(…)
Plus que jamais je suis perdu dans une Europe aveugle, indifférente au sort des nouveaux apatrides. Mes rêves de capitalisme et de monde libre, de voyage et de villes des arts et des lettres sont devenus des mouchoirs en papier usagés, utiles pendant un bref instant mais gênants après l’utilisation. Rien que des cendres. J’ai échangé la fin du communisme pour le crépuscule du capitalisme.
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« La soupe aux haricots ou le marxisme ?
Le chocolat aux noisettes ou le socialisme ?
Dur, dur de choisir, E parfois, j'hésite, Le monde des idées est compliqué,, mais gâce à mon oncle j'y vois un peu mieux,
Quand on mange bien, c'est du catholicisme,
Et si on n'a rien à manger, mais qu'on chante et danse, c'est du communisme, »

« C'est un homme sage notre barbier, un dictionnaire ambulant de proverbes, « J'ai pleuré, dit-il, son éternelle cigarette au bout des lèvres, parce que je n'avais pas de chaussures, Jusqu'au jour où j'ai vu un homme sans jambes,,, »


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- Dieu aimait les oiseaux,dit Zulfikar,et inventa les arbres.L'homme aimait les oiseaux et inventa les cages.
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La mort surprit Simo Cajic les yeux grands ouverts.
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... et voilà, je pense que je vais m'arrêter là. Je m'éteins un peu plus chaque jour. Une écume. Je fonds comme un bonhomme de neige giflé par le vent du sud. Rien que l'âme, et encore...
Une plume, la petite lueur d'une bougie pathétique, déposée, comme oubliée dans les ténèbres denses de la mémoire.
Je ne suis plus rien.
Sinon, un beau murmure sur les lèvres de mon assassin.
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Les hommes comme le caporal Lapin sont prêts à sacrifier nos vies pour une étoile de plus sur nos épaulettes.
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Ma mère dit que nous sommes croates, mon père que nous sommes yougoslaves. Moi, je n'en sais rien.
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La maladie ressemble à la guerre, c'est une violence brutale et injuste. Au moment où elle vous arrive, curieusement, le monde qui nous entoure devient plus clair. Le mal nous décentralise et nous place au bon endroit dans le monde. La maladie est une leçon parfaite.
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Ici en Belgique, je suis français. Et c'est encore nouveau pour moi.
- D'accord, je me défends, je suis français depuis peu. Mais depuis ma plus tendre enfance je râle contre tout, tout le monde m'embête et je me considère comme le plus intelligent de tous. Je connais tout du football, du cinéma, de la météorologie, de la politique, des femmes et de la cuisine. Et ne parlons même pas de littérature et de fromage. Donc, j'ai été français toute ma vie. On ne me l'a simplement pas dit à temps.

Ce dont je suis personnellement fier, c'est d'être officiellement devenu un homme aux identités multiples. Conformément à ce que je pense, nous sommes tous un ensemble de «trahisons», génétiques, culturelles, linguistiques et de toutes sortes de possibles.
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Et tout ce que j'arrive à produire, ce sont de petites blessures esthétiques.
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On est samedi soir, et on titube sur les parés moites on aboie sur les toits, sur l'invisible lune, amie des voleurs; on hurle comme des loups, comme des vampires - fous de notre ivresse et ivres de nos quinze ans.
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Emily laisse partout, tout le temps, derrière elle de magnifiques origamis. Origamis d'oiseaux et d'autres animaux volants, une fleur, un chien ou un petit bateau. Plus rarement elle pose une étoile sur le rebord de la fenêtre.
Chaque fois que je la croise elle sourit. Parfois elle me confond avec son frère, d'autres fois avec un inconnu ou même avec quelques personnages de la littérature victorienne.
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Et je me sens bien, tellement bien qu'il m'arrive souvent de penser : tiens, je suis français.
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Je traverse le scandaleux silence et l’indifférence du monde, la nuit étoilée et la rosée matinale, les petites routes campagnardes et les longues transversales des autoroutes amollies par la chaleur. Je soulève et transperce les cendres du défunt Rideau de fer, toujours bien visible dans les codes vestimentaires et dans l’architecture.
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-Avant que vous ne partiez chercher le bonheur, ajoute-t-il, vérifiez- vous êtes peut-être déjà heureux. Le bonheur est petit, ordinaire et discret, nombreux sont ceux qui ne peuvent le voir. (p. 151)
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- Il y a tellement de choses plus importantes dans la vie que l'argent, rétorqué-je, mais il faut tellement d'argent pour les acquérir. (p.187)
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