Citations de Véronique Ovaldé (794)
(...) elle brigue cette négligence tranquille de fille bien née soluble dans n'importe quelle situation.
Il n’y a rien de plus contagieux que la méfiance.
Si elle ne s’aimait pas beaucoup, elle se préférait encore aux autres.
L’alcoolisme c’est la rencontre parfaite d’une molécule et d’un cerveau.
La rancune ça a son charme. si la vengeance est trop prompte, c'est une riposte. et si la colère se calme trop vite, c'est juste de la bile.
C’est difficile parfois de n’être que ta gouvernante ou ta domestique, n’oublie pas de me raconter deux ou trois choses de ta vie pour que je n’ai pas l’impfessions d’etre un fantôme. Ou d’heberger un fantôme.
Les vies se transforment en trajectoires. Les oscillations, les hésitations, les choix contrariés, les déterminations familiales, le libre arbitre réduit comme peau de chagrin, les deux pas en avant trois pas en arrière sont tous gommés finalement pour ne laisser apparaître que le tracé d'une comète. C'est ainsi qu'Ixtaga devint peu à peu ce qu'il est encore et que, de loin, on ne pouvait lui imaginer une autre vie que la sienne. [p. 227]
Il y a des gens qui pensent qu'il suffit que vous leur plaisiez pour qu'ils aient droit à votre corps, énonçait souvent Rose Bustamente. [p. 74]
Elle a l'impression depuis toujours que son mari ignore qu'elle est une piètre cuisinière( comme s'il avait une double vie et que ce soir il s'était encore trompé de foyer) mais visiblement elle n'a pas l'intention de l'éclairer sur la question.
Ce que Matilda voulait, ce que voulait son coeur d'enfant, personne ne s'en était vraiment soucié jusqu'à ce jour de janvier 1974 où elle décida que c'en était trop et que ce qui s'annonçait à elle la faisait se sentir aussi triste et pesante qu'un sac de pierres.
Comment ce coeur d'enfant pouvait-il peser si lourd ?
Avant mes treize ans il n'y avait rien. Seulement la longue attente de l'enfance.
Mais les rencontres sont finalement une accumulation de coïncidences qui fait que deux personnes, essayant de résister à la malice du destin et de détourner les chemins qui les mènent l’une vers l’autre, se dirigent inexorablement vers une collision fatale.
Nous ne pouvons pas parler d'Eugène dans son ancienne école ou de Nathalie à l'école Marguerite Letoc. Ce serait aller contre leurs volontés. L'école est pour tous les deux un lieu de douleurs qu'ils classent dès qu'ils rentrent chez eux dans la corbeille sans fond des choses à oublier.
"Je suis Sucre de Pastèque et je suis d'une mélancolie maladive. Personne ne me comprend. Personne ne sait que je suis une petite fille adoptée. Ma mère n'est pas ma mère. Et mon père non plus. Je suis de la lignée des Pastèque, grande et noble famille aux domaines innombrables. "
Vera Candida s'aperçut qu'en plus de l'odeur de lait caillé de sa sueur, le bébé sentait très mauvais et se tortillait dans tous les sens, et elle trouva (mais ça ne dura que l'espace d"un instant) que le vie n'était pas si terrible, ce bébé était merveilleusement normal, il chiait pendant qu'on lui présentait la patronne...
Le petit garçon attendait Rose et jouait avec ses pieds dans le sable, il les enfonçait puis remuait ses orteils et on aurait dit des bébés tortues qui émergeaient, il aurait consacré des heures à faire éclore des tortues-orteils.
Par chez nous, disait-elle, les gens peuvent se consumer d’amour toute leur vie pour un unique objet. C’est une complexion particulière de nos cœurs, une molécule en plus, il parait que ça se voit quand on nous fait une radio du cœur, on y voit une excroissance, un supplément extravagant. Du coup, dans nos contrées, les vierges folles abondent, les amants éconduits pullulent dans les cimetières. Impossible d’avouer à Mamita que, à tout prendre, j’aimais autant vivre des amourettes, papillonner et butiner.
Le monde de Lancelot était mouvant et précaire et les choses apparaissaient selon une logique qui lui échappait mais qu'il acceptait facilement. Lancelot aimait que les choses s'égarent. Ça lui rappelait en douceur l'existence de dimensions parallèles.
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