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Citations de Viktor E. Frankl (201)


Pour conclure [...], on peut donc dire ce qui suit : là où le moi (spirituel) plonge en une sphère inconsciente comme en son fond, nous pouvons, selon les cas, parler de conscience morale, d'amour ou d'art. Là où inversement le ça psychophysique pénètre par effraction dans la conscience, nous parlons de névrose ou de psychose - selon qu'une telle pathogenèse se présente soit comme une psychogenèse (dans la névrose), soit comme une physiogenèse (dans les psychoses).
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... nous avons également une compréhension prémorale de la valeur, qui est essentiellement antérieure à toute morale explicite : c'est justement la conscience morale.
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... l'instance qui décide si quelque chose doit devenir conscient ou rester inconscient fonctionne donc elle-même de façon inconsciente.
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La "personne profonde", en effet - si l'on prend ce mot avec le sens qu'il a dans l'usage courant - n'a rien à voir avec l'authenticité humaine, avec l'existence spirituelle de l'homme ; elle représente bien plutôt, et par définition, quelque chose d'absolument végétatif, ou pas mieux d'animal, accolé de l'homme.
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En dégradant le moi en un simple épiphénomène, Freud a pour ainsi dire trahi le moi en faveur du "ça" ; mais en même temps il a, si l'on veut, fait injure à l'inconscient, ne voyant en lui en effet que ce qui est du "ça", l'instinctif, et laissant échapper ce qui est du moi, le spirituel.
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L'être authentique de l'homme se manifeste donc seulement là où le moi décide, non pas là où un ça pousse l'homme.
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... l'homme authentique - en opposition stricte à la conception psychanalytique - ce n'est pas l'être mû par la pulsion ; c'est au contraire, pour parler avec Jaspers, l'"être qui décide" ; ou disons dans le sens de Heidegger, mais aussi de Binswanger, qu'il est "être-là" ; et dans notre propre perspective de l'analyse existentielle, il est "être responsable", "être existentiel".
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Un homme qui a trouvé une réponse à la question du sens de la vie, est un homme religieux.
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Freud réduit l'inconscient aux pulsions sexuelles, tandis que Victor E. Frankl estime qu'il y a un inconscient spirituel, où domine non plus le principe de plaisir, mais la volonté de sens. Cet inconscient spirituel pointe vers Dieu.
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La personne spirituelle reste intacte, et même encore dans la psychose; la personne peut bien encore être cachée et "bloquée" par les événements de la maladie qui sont au premier plan - à l'arrière plan elle est toujours là comme auparavant, même si elle est impuissante et invisible.
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Dans les camps, les « différences individuelles » ne s’aplanissaient pas du tout, mais au contraire s’accentuaient ; les gens se montraient tels qu’ils étaient, des salauds ou des saints.
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Bismarck : « La vie, c’est comme chez le dentiste. On croit toujours qu’on n’a pas encore vu le pire, et pourtant le pire est passé. » En d’autres mots, on pourrait que la plupart des prisonniers des camps croyaient que leurs véritables possibilités de se réaliser étaient perdues. Pourtant, l’occasion et les défis étaient là. On pouvait ou bien transformer les expériences vécues en triomphes, faire de sa vie une victoire sur soi-même, ou bien ignorer tout simplement ces défis et végéter.
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Les prisonniers avaient peur de prendre des décisions, des initiatives. Car ils avaient le sentiment profond que le destin était leur maître et qu’il ne fallait pas essayer de l’influencer, mais plutôt le laisser décider à leur place. Mais il faut cependant ajouter que c’était leur apathie qui faisait naître ce sentiment chez eux. Certes, ils devaient parfois faire des choix, prendre des décisions où il était question de vie ou de mort, mais ils auraient préféré que le destin choisisse pour eux. Ce refus ou cette incapacité de s’engager n’était jamais plus évident que lorsque les détenus devaient se décider pour ou contre une évasion.

Nous comprîmes que les décisions humaines, dans certaines circonstances, procèdent beaucoup plus du hasard que de la détermination, surtout lorsqu’il est question de vie ou de mort.
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Grâce à sa vie intérieure, le prisonnier pouvait se protéger du vide, de la désolation et de la pauvreté spirituelle de son existence. Il appelait le passé à la rescousse. En donnant libre cours à son imagination, il se rappelait certains événements, souvent sans importance, de sa vie d’avant.
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L’indifférence, le principal symptôme de la seconde phase, faisait partie du mécanisme d’autodéfense de chaque prisonnier. La réalité s’estompait alors, et il pouvait concentrer tous ses efforts sur une seule chose : sauver sa peau et aider ses compagnons à sauver la leur.
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Le grand écrivain russe Dostoïevski prétendait que l’être humain peut s’habituer à tout. Si, aujourd’hui, on nous demandait notre avis, nous répondrions : « Oui, l’être humain peut s’habituer à tout, mais ne nous demandez pas comment. »
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Une curiosité dénuée de toute compassion était prédominante à Auschwitz. Les prisonniers, humainement parlant, se détachaient et se désintéressaient des misères qui les entouraient, regardant ce spectacle avec la plus froide objectivité. Mais le prisonnier ne cultivait cet état d’esprit que pour se protéger. Ainsi, nous étions tous impatients de savoir quelles seraient les conséquences de notre séjour à l’extérieur du bâtiment alors que nous étions complètement nus et encore mouillés et qu’on était au seuil de l’hiver. Les jours suivants, notre curiosité fit place à de l’étonnement : celui de ne pas avoir pris froid.
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Une fois perdue, la volonté de survivre recommençait rarement à se manifester.
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P 95 - (…) au lieu d’être les opprimés, ils étaient devenus les oppresseurs. (…) pour justifier leur comportement, ils invoquaient les expériences épouvantables qu’ils avaient vécues. (…) on n’avait d’autre recours, devant des réactions semblables, que de montrer au malheureux qui s’y livrait le chemin qui menait à cette vérité banale selon laquelle un homme n’a pas le droit de faire du mal, même s’il a subi quelque tort.
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P 91- le vie concentrationnaire mettait l’âme humaine à nu, l’exposant dans ses profondeurs ultimes. Était-il si surprenant de découvrir dans ces profondeurs l’essence même de l’humain, c’est à dire un mélange de bien et de mal ? Mais la faille qui sépare le bien du mal, et qui passe à travers chaque être humain, atteignait le profondeurs les plus extrêmes et devenait suprêmement évidente au fond de cet abîme qu’entrouvrait le camp de concentration.
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