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Citations de Vilhelm Moberg (135)


Ses prêches étaient d'un grand secours pour Kristina : ils lui apportaient la paix de l'âme. Il faut dire qu'il ne montait pas en chaire pour fustiger ses paroissiens et leur reprocher leurs péchés; il prêchait un évangile de douceur et se plaçait sur le même pied que ses fidèles. Il ne cherchait pas à juger les autres, mais à leur apporter la consolation, et Kristina ne pouvait en fait imaginer avoir d'autre prêtre que lui : pour elle, il était le pasteur.
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Il avait le sentiment que quelque chose avait enflé, dans son crâne, et cherchait à sortir, car il n'y avait pas assez de place à l'intérieur -une porte close à laquelle on cognait : Ouvrez ! Ouvrez! Je veux être libre !
Mais ses pieds bougeaient toujours, faisaient des pas, même si ceux-ci ne le portaient nulle part, puisqu'il tournait en rond. Et nulle cloche, autour de son cou, ne tintait pour dire où il se trouvait, tandis qu'il cherchait son chemin vers un lieu impossible à atteindre.
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C'est au début de son troisième hiver dans la ville fantôme que le mal commença à se faire sentir.
Robert se sentit en proie à une profonde lassitude que rien ne pouvait soulager et fut pris d'une toux tenace et agaçante, ainsi que de violentes douleurs dans le ventre.
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Après ce qu'il avait vécu sur la route de Californie, Robert avait le sentiment que la mort était la seule chose certaine et sur laquelle on pouvait compter, dans ce monde, la seule qui existât vraiment et qui pût changer quoi que ce soit, pour lui, à l'avenir. Il n'en était séparé que par une membrane transparente, aussi mince et fragile que la rétine. Il voyait nettement à travers elle et se demandait pourquoi elle ne crevait toujours pas. Il faisait en quelque sorte semblant de vivre et ce qui lui arrivait, chaque jour qui passait, ne le concernait pas.
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Tu t'es mis en quête de l'or pour être libre. Mais tu n'as pas tardé à te rendre compte que l'Or était le plus sévère de tous les maîtres. Beaucoup plus dur que moi, en fait. Avant même que tu ne parviennent dans son pays, il a voulu te prendre ta vie. C'est dire à quel point il est impitoyable. Tu trouves vraiment qu'il valait la peine de te mettre en quête de lui ?
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Parmi les sectes qui fourmillaient en Amérique, la plus pernicieuse était les mormons -le pire évangile de la chair jamais prêché sur terre depuis que Mahomet avait été jeté en enfer. L'Utah, leur lieu d'élection dans l'Union, était devenu un bubon puant sur le corps social américain.
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Ils étaient assis à la table des souvenirs, en compagnie des vivants et des morts, et ils parlaient de ce pays qu'ils ne reverraient jamais.
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Ils s'était écoulé plus de mille jours depuis la dernière fois que Kristina avait entendu sonner les cloches d'une église.
C'était dans un autre monde, dans l'Ancien Monde, chez ses parents, (...); elle les avait entendues retentir dans le clocher, au loin.
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Ils ne pouvaient se rendre compte par eux-mêmes de l'état de leur âme, dans leur solitude. Mais celui qui venait de loin et les observait avec l'oeil d'un étranger voyait bien ce qu'il en était : ils négligeaient la religion. Ils mettaient en péril leur salut, en ne prenant aucun soin de leur âme. Ils étaient si occupés à se procurer leur pain quotidien qu'ils ne prenaient pas le temps nécessaire pour dire la bénédicité avant de se mettre à table. Ils n'arrêtaient pas de courir dans tous les sens, jour après jour, si pressés qu'on aurait dit qu'ils avaient peur de ne pas arriver à temps dans la tombe. Car c'était bien leur destination ultime. Ils ne cessaient de travailler, de trimer, et étaient totalement accaparés par les affaires de la journée : autrement dit, ils se consacraient corps et âme aux soucis de ce monde. Ils vivaient dans l'instant et négligeaient de ce fait l'éternité qui les attendait.
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Et cet homme qui ne voulait pas perdre son temps à faire un détour inutile s'étonna : pourquoi ce tronc est-il resté si longtemps, à barrer le chemin, au point de commencer à pourrir ?
Le cultivateur était arrivé sur les terres du nomade. Le jour où il coupa cet arbre, sur les bords du Ki-Chi-Saga, deux façons de vivre entrèrent en contact l'une avec l'autre.
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Voici maintenant la suite de l'histoire d'un certain nombre de gens qui ont quitté leur foyer de Ljuder, dans le Smaland, pour émigrer en Amérique du Nord.
La Suède était le pays qui les avait vus partir, la république d'Amérique du Nord celui qui les avait accueillis ; la féconde vallée s'étendant autour du lac Ki-Chi-Saga, entre le Mississipi et la rivière St.Croix, fut celui qu'ils transformèrent.
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(...), il était tellement endurci dans le mensonge qu'il n'en démordait pas. (...) était-il si perverti qu'il n'était plus capable de distinguer le mensonge de la vérité, si totalement pervers qu'il ajoutait foi à ses propres faussetés?
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Aucun enfant ne pourrait naître dans un foyer plus démuni que celui-ci, où rien n'est prêt pour lui, aucun enfant ne pourrait avoir une mère plus pauvre qu'elle. Il est bien à plaindre : arriver nu chez des parents aussi dépourvu, dans cette maison de rondins située dans une région presque inhabitée d'un pays étranger.
Mais aucun enfant ne pourrait avoir une mère plus heureuse que Kristina et c'est pourquoi il est parfaitement en sécurité.
Près de sa poitrine se trouve une petite plante humaine sans défense qui lui a été confiée pour qu'elle la protège de tous les dangers. C'est d'elle que dépend son sort, à l'avenir : grandira-t-elle ou dépérira-t-elle, vivra-t-elle ou mourra-t-elle ? A cette pensée elle sent monter en elle une tendresse telle qu'elle lui arrache les larmes des yeux. Mais ce ne sont pas des pleurs de tristesse, c'est au contraire le signe d'un sentiment maternel puissant et profond envers l'enfant qui vient de naître.
En le lui donnant, malgré sa pauvreté, Dieu lui a prouvé qu'Il avait confiance en elle.
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In God we trust. Cela signifie : Nous avons foi en Dieu. (...)
-Nous avons foi en Dieu! se répeta-t-il.
Pour lui, l'inscription donnait à ce dollar d'argent une tout autre valeur. Il était maintenant dans un pays dont les gouvernants avaient frappé les pièces de monnaie du plus important des articles de la foi. Il était désormais certain que l'Amérique du Nord était un pays chrétien et qu'il était entre les mains de vrais croyants. (...)
Dans un pays où l'on faisait commerce à l'aide de pièces de ce genre, l'honnêteté et la droiture ne pouvaient que régner entre les hommes, puisque nul ,'était tenté de tromper son prochain pour gagner quelques uns sous d'aussi piètre valeur.
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Au milieu du XIXe siècle, les Etats-Unis d'Amérique avaient à peu près atteint les limites à l'intérieur desquelles ils allaient devenir la première puissance mondiale. (...)
Mais, à cette époque également, la plus grande partie du Nouveau Monde était encore un désert humain. Des millions d'hectares d'une terre épaisse et fertile étaient toujours dissimulés sous l'herbe folle de la prairie, sans avoir connu la main de l'homme.
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J'avais découvert un moyen d'avoir la paix et j'y ai eu recours à une ou deux reprises : j'aiguisais un couteau...Mais ce n'est tout de même pas comme çà qu'il doit en être, dans le mariage institué par Dieu ? Qu'il faille affûter des couteaux pour avoir la paix ?
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Le crépuscule commençait à tomber sur la mer. Autour d'eux, l'eau virait au noir, les nuages descendaient de plus en plus bas et commençaient à dissimuler les voiles et manoeuvres, tandis que la brume gagnait lentement le pont. Le monde rétrécissait, on ne voyait plus aucun bateau à la ronde et le petit voilier était soudain seul et abandonné sur cette mer qui s'obscurcissait de plus en plus et d'où on ne voyait plus la côte.
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(...): pendant des mois, ces gens de la terre allaient avoir leur demeure sur la mer.
Ils venaient du royaume de la pierre et du genévrier, ils avaient affermi leurs muscles et tendons en déterrant des blocs de pierre et tordant des branches de genévrier pour en faire des claies. Sur les flots, ces bras puissants et ces reins robustes ne leur étaient d'aucun secours.
(...)/ ils avaient l'impression d'être livrés à quelque chose qu'ils ne connaissaient pas, qu'ils étaient irrémédiablement entre les mains d'une force devant laquelle ils étaient impuissants, d'un maître dont ils ne pouvaient s'affranchir -la mer, cette monture gigantesque qui les avait pris sur son dos vaste comme le monde pour les emmener vers un autre continent.
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Les émigrants étaient des gens de la terre, qui avaient passé leur vie entière sur le plancher des vaches. Le jour où ils embarquèrent sur la Charlotta fut aussi celui de leur première rencontre avec l'élément marin. Ils prenaient place sur un navire pour un laps de temps inconnu, troquant leur existence habituelle contre une nouvelle, nullement familière.
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Nils et Marta savaient bien que, en ce sombre matin d'avril, ils voyaient leurs fils pour la dernière fois en ce bas monde.
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