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Critiques de Virginie Linhart (72)
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Une sale affaire

Très bon récit sur ce qu’est la littérature et les tentatives de censure de l’entourage de l’autrice.

La génération 68 ne sort pas grandie de ce livre qui raconte le procès ayant opposé une fille à sa mère et au père de sa fille (alliance a priori inattendue).

Il est préférable de lire «L’effet maternel » de la même autrice auparavant.
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Une sale affaire

Quelle douleur que ce livre! Virginie Linhart se débat comme elle peut dans l'incompréhension du procès en référé que lui intente sa mère, conjointement avec l'homme qu'elle a aimé et qui l'a abandonnée 20 ans auparavant, enceinte de jumeaux dont un qu'elle perdra in utero.

Liberté d'expression ou droit à la vie privée: à la justice de distinguer l'abus. Elle ne faillira pas.

L'auteure tente de saisir l'insaisissable avec beaucoup d'intelligence et de distance, malgré l'horreur de l'attaque matriarcale.

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Une sale affaire

En 2020, Virginie Linhart est poursuivie par sa mère et son ex-compagnon. Ils veulent empêcher la parution d’un livre où elle parle d’eux. Quatre ans après, elle raconte ce procès littéraire. Retour sur « une sale affaire ».
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Une sale affaire

Une sale affaire raconte le procès, gagné par l’autrice, en laissant affleurer une blessure et une colère qui lestent un peu sa sobriété.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Une sale affaire

"Une sale affaire" est un texte passionnant, qui expose et décortique un cas d’école qui l’est tout autant. S’y posent les questions de la loi, de la morale, du droit et du devoir, du pouvoir de la littérature, de la mémoire, de la liberté de parler ou des dangers qu’il y a à se taire...
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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L'effet maternel

Je sors de ce récit autobiographique touchée et perturbée.

Au travers de son vécu, j'ai entraperçu les prémices de mon lien maternel et de son effet sur ma vie et celle de mes enfants.

Son écriture est authentique, pertinente, honnête, sans jamais sombrer dans le pathos.

Elle décortique son vécu, ses ressentis et ses actes avec le recul nécessaire à leurs analyses.

C'est frappant de sincérité et ça en est puissamment beau.

Son histoire est si tragique et touchante à la fois, si belle et sombre, que je me suis laissée embarquer dans sa vie et ses remous, ballotée par ses espoirs et ses déchéances, avide de sa redemption, sans me rendre compte qu'elle aurait pu etre mienne.

Quand l'effet maternel est autant salvateur que dévastateur, comment protéger ses enfants de cet héritage indésiré ?



Ce livre m'a fait du bien, il a mit en lumière mes blessures d'enfant et m'a permis d'y déposer des lueurs de paix. Il va me falloir un temps pour digérer cette lecture.
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L'effet maternel

Virginie Linhart nous raconte comme elle s'est libérée non sans mal de l'emprise de la sa mère.



C'est très bien écrit aussi facile à lire. Un récit que l'on pourrait prendre pour une histoire fictive tellement certains passages sont durs et émouvants, à peine crédibles. UN récit qui interroge sur comment se construire et se sentir libre quand on est sans cesse juger ou rabaisser par sa mère, sans même s'en rendre compte.



Agréable lecture.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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L'effet maternel

Virginie Linhart livre un récit intimiste sur sa relation avec sa mère. C’est une enfant des années 70, une enfant de militant de mai 68, qui essaie de comprendre l’éducation qu’elle a reçu à l’éclairage des combats politique de ses parents et de leurs histoires familiales.

La mère de l'auteure, qui vient d’un milieu modeste et qui a en horreur le sort réservé à sa propre mère, totalement soumise à un père antisémite et machiste, profite de la liberté apportée par mai 68 pour prendre sa vie et sa liberté en main. Virginie Linhart est donc élevée dans l’idée que la femme est absolument libre, n’a pas besoin d’homme pour s’accomplir, et qu’elle est libre de tout attache même quand elle a deux enfants à charge. Quand ils ne sont pas livrés à eux-mêmes, Virginie et son frère vivent dans une cellule familiale brouillée dans laquelle leur mère mélange les styles et les amants.

Quand elle devient elle même mère, l’auteure s’interroge sur l’effet maternel qui s’est transmis jusqu’à elle à travers cette mère un peu fantasque, sa grand-mère douce et soumise et sa famille paternelle décimée par la Shoah.

Jusqu’à quel point l’héritage des sentiments et pensées familiales nous structure dans nos propre rôle de parents.

Un roman autobiographique passionnant qui dissèque l’éducation que les acteurs de mai 68 ont transmis mais aussi ce que les survivants de la Shoah ont pu initier comme angoisse dans la génération suivante.

Un livre dans lequel la génération de ceux nés dans les années 70 se reconnaîtront sans doute.
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L'effet maternel

Essai autobiographique qui décrit une relation à sa mère fusionnelle longtemps, puis complètement distanciée. Père sociologue normalien brillant, mais bipolaire, qui est devenu presque muet depuis une tentative de suicide en 1983. Relation à la mère qui imprègne son rapport à la maternité. Livre encore intéressant sur une famille déstructurée. Dans la ligne d'Enthoven, Kouchner, Huysmans...
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L'effet maternel

Étonnant comme le début de ce livre à des similitudes avec La Familia Grande de Camille Kouchner lu cet été. Une jeunesse en perte de repère avec des parents d’extrême gauche et 68thards, une mère ultra libertaire qui ne laisse pas de place à la personnalité de ses enfants de se développer, des vacances d’été représentant une immense joie avec des amis de tous âges… mais les similitudes s’arrêtent là.



L’auteur de parle d’elle et uniquement d’elle. Un petit côté égocentré parfois un peu énervant. En voilà un déballage! Mais bien maîtrisé, le déballage. Le rythme est fluide et le tempo bien mené. L’écriture est parfaite, simple et directe. Pour une autobiographie, l’auteur ne jette pas que la pierre aux autres, elle sait faire son introspection. Et c’est d’ailleurs terriblement interpellant ces histoires de bonnes familles qui ont mis de côté les valeurs minimums à la création d’une famille.



C’est une belle critique d’une génération particulière entre 2 époques, mais le récit manque d’universalité pour se sentir suffisamment concerné.



En ressort une question:

Est-ce que l’émancipation de certaines femmes de la génération précédente devait obligatoirement passer par la négation de l’effet maternel??
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L'effet maternel

L’effet maternel est un récit en forme d’introspection. L’autrice tisse ou défait au fil des pages les liens avec sa mère pour chercher à les comprendre, pour chercher à mettre des mots dessus. Et cela, depuis son enfance dans les 70’s jusqu’au jour où elle deviendra mère. Cette relation singulière avec sa mère et l’environnement dans lequel elle grandit vont directement impacter sa conception de la maternité, de la vie conjugale ou de la vie familiale.



Virginie Linhart, d’une plume concise et tout en retenue, brosse un très beau récit sur sa vie et sur ses proches, avec tout ce que cette démarche peut charrier. Les jolies moments comme les moins reluisants. L’autrice écrit un livre qui peut parler à de nombreuses femmes au-delà de son histoire personnelle. Elle y aborde la maternité et ses injonctions, le statut des mères célibataires, les relations mère fille ou encore le rôle de la parole dans une famille. Autant de sujets sondés avec beaucoup de nuances et de justesse.



« Avec l’écriture je me libère de la toute-puissance maternelle, je prends ma part de responsabilité dans le parcours qui a été le mien et je comprends aussi la place centrale qu’y a jouée ma mère. L’écriture n’est en rien un remède, c’est un instrument d’émancipation. »
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Le jour où mon père s'est tu

J'ai un goût très modéré (aucun goût pour dire les choses honnêtement ) pour les livres dont le sujet est l'auteur lui-même.

Mais Linhart est un nom qui sonne tellement positivement chez moi (entre Robert et Danièle dont les écrits respectifs sont des trésors pour tout sociologue du travail) que malgré le risque qu'à travers l'histoire De Robert je lise aussi, voire plus encore celle de Virginie, je me suis lancé.

J'en sors (mais est-ce une surprise ?) un peu déçu ; et notamment parce que le titre est un peu trompeur. Malgré quelques passages intéressants, mais trop rapides (et qui donnent envie de vite fermer le livre pour aller voir ce que Patrick Rotman et Hervé Hamon en disent dans Générations), j'ai trouvé beaucoup de redites, sur des points qui plus est qui ne font que renvoyer au mal-être persistant et mal compris de Virginie. J'ai, aussi, peu apprécié cette forme d'impudeur qui s'exprime régulièrement (et qui me fait précisément redouter ce type d'ouvrage) : si je ne doute pas qu'elle puisse avoir une vertu thérapeutique, je ne suis pas certain que les révélations publiques sur la sexualité débridée des uns et des autres, pire encore, les états psychiques de ses proches, soient légitimes : la transparence (si telle pouvait être la justification) : très peu pour moi. Un huis clos autour d'un canapé me semble bien plus digne.



Plus encore, j'ai cru voir dans ce récit une belle occasion de disserter sur l'opposition classique (depuis que Benjamin Constant l'a formulé ainsi) entre la liberté des anciens et celle des modernes, entre ces deux générations, les soixante-huitards et leurs enfants, abordant de manière plus analytique le rapport à la politique, au temps privé et à ce qu'on en fait, à l'éducation, etc. Un beau et vrai sujet de sociologie politique que Virginie Linhart avait amplement les moyens d'exploiter. Dommage (pour moi).

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Le jour où mon père s'est tu

Quand on n'a pas fait parti du sérail des intellectuels révolutionnaires des années 70, ce livre est assez intéressant car, partant du cas de son père, Virginie Linhart dresse une étude des mœurs des personnes engagées dans la politique à l'extrême gauche pendant ces années là. C'est également un livre qui questionne le militantisme quant à sa part d'humanité et sa part de dogmatisme. Les destins croisés des enfants de l'intelligentsia de gauche sont édifiants et dévoilent combien il y a d'écart en théorie et vie réelle, combien les hommes et femmes politiques engagées à fond ont bien du mal à s'occuper de l'éducation de leur progéniture. Le destin tragique du père de Virginie, Robert, est symptomatique d'une certaine conception de l'intelligence .
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L'effet maternel

Au travers de ce récit de vie, Virginie Linhart dénoue les fils maternels, les transmissions inconscientes qui se sont répercutées sur son histoire. Sa mère, vampirique et immature est éprise de liberté au point d'usurper la place de sa fille, de la plonger dans une confusion qui ne lui laisse aucun repère. Une mère instable à l'amour bancal et conditionnel.



Virginie Linhart nous parle aussi de son propre rôle de mère qui s'est fait dans le chaos et la douleur. Elle évoque la place du père, du sien enfermé dans le silence et la maladie qui la laisse terrifiée et mélancolique, mais aussi de celle inoccupée d'un père absent pour sa fille.



Son histoire s'écrit dans le fracas de la solitude, de la peur de l'abandon. Elle analyse, décortique au fil de son récit les liens inconscients qui la relient à sa famille, à ses parents, aux leurs, mais aussi à la famille qu'elle s'est construite.

Petit à petit, ce qui n'était que fissures et éclats se recollent, se régénère et donne à voir une femme résiliente.



J'ai beaucoup aimé ce récit tout en pudeur mais sans froideur. La façon dont à l'auteure de nous partager ses blessures et ses réflexions dans lesquelles peut être certains d'entre nous pourront se reconnaitre un peu car elles touchent à l'universel.



Un beau portrait de vie qui suggère à quel point être parent c'est parfois prendre le risque d'abimer son enfant.
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L'effet maternel

Virginie Linhart nous parle de la mère qu'elle a eue : une femme qui a tout fait pour sortir de la tradition patriarcale et qui a privilégié sa vie de femme au détriment un peu de celle de mère. Quelles répercussions cela a eues sur l'enfance de Virginie Linhart et donc sur sa vie adulte ? L'auteure évoque aussi un peu son père. Et tout au long de son récit, elle compose avec son histoire personnelle et la grande histoire de France (il y est beaucoup questions des années 68, mais elle reprend aussi le drame de la Shoah).

Une histoire intimiste très bien menée !
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L'effet maternel

J’ai eu du mal à rentrer dans ce bouquin. Le début m’a perturbée, j’avais l’impression de lire le journal intime de l’auteure. Avec en prime la description de toute sa famille, et même des références aux livres qu’elle a déjà publiés. Je me suis laissée prendre au jeu de la lecture à l’approche de la page 100, quand la narratrice sombre dans une dépression qui ne dit pas encore son nom. En cause ? Sa mère, aussi belle que brillante, féministe avant tout, qui collectionne les amants au risque parfois d’oublier ses propres enfants. Et puis la narratrice à son tour devient mère, le récit bascule et devient très émouvant. Au final l’effet maternel porte bien son nom et questionne sur ce que signifie être mère.
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L'effet maternel

“ 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑎 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑’𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑢𝑟𝑣𝑒́𝑐𝑢, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑠𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑠𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑖𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒 𝑏𝑜𝑛ℎ𝑒𝑢𝑟 ; 𝑒𝑛 𝑔𝑟𝑜𝑠 𝑜𝑛 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑠𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒 [...]“



Qu’est-ce qui fait la personne que nous sommes ? Pourquoi traversons-nous certaines épreuves ? Comment expliquer nos comportements, ou les maux du présent ?



Toutes ces questions, l’auteure se les pose, à un moment ou un autre de sa vie, parfois même sans s’en rendre compte. Avec du recul, elle observe finement certains éléments de son existence, des événements marquants, ou des décisions qu’elle a prises.



Elle se lance dans une analyse transgénérationnelle. À l’aide d’une plume franche, sans fioriture, elle procède à sa propre extrospection. Elle s’appuie sur les traumatismes, sur les non-dits, les silences vécus par ses proches, la relation avec sa mère surtout, pour en comprendre les répercussions sur elle-même. Répercussions pouvant inconsciemment induire des troubles, autant psychologiques que physiques.



Vous ne pouvez qu’admirer cette capacité d’auto-analyse. Et comme pour « Rien ne s’oppose à la nuit » (D. de Vigan), vous tournez les pages, hypnotisés. Parce que la famille et son histoire ont quelque chose de magique. Brutal, déconcertant, blessant aussi. Mais un amour débordant triomphe de tout cela. Un amour difficile, parfois. Mais de l’Amour quand même.



Avec l’environnement et le contexte sociétal, la « mémoire » est la source de notre vécu. Un sujet passionnant. Virginie Linhart, de par son histoire, l’illustre à merveille.



Tous ces questionnements, ce chemin parcouru, ces réflexions, pour pouvoir se délester du poids du passé, et enfin voler de ses propres ailes.



Lisez-le !
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L'effet maternel

Comment vivre après mai 1968 lorsque ses parents en ont été des figures majeures ?

Les temps ont changé et trouver sa place pour une jeune fille des années 80 peut s’avérer difficile.

Roman d’apprentissage, avec toutes les douleurs, toutes les expériences...

Avoir toutes les chances, toutes les opportunités et pourtant cela ne suffit pas.

Lorsque votre mère a tout réussi et vit une vie exceptionnelle, attirant toutes les lumières, est-il possible d’exister ?

Pas à pas l’auteur va y parvenir. Lucide en se revoyant plus tard, elle ne se donne pas toujours le beau rôle et c’est ce qui attache le lecteur qui la suit jusqu’au bout de son histoire.

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L'effet maternel

Un livre bouleversant, poignant que l'on lit d'une traite. Lorqu'on arrive à la fin on le referme "lessivée". On vit tout le cheminement, les hauts, les bas. La construction progressive et douloureuse : arrachement au "trio", au poids écrasant de la mère, l'ambiguité face au monde des intellectuels, la perte des repères mais aussi comprendre l'entremêlement entre les conséquence de l'"histoire" (la shoah, 68....) et sa famille. Une très très belle histoire de vie. Encore une fois Virginie Linhart a écrit un grand et beau livre.
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L'effet maternel

Je ne me risquerai pas à noter ce récit autobiographique avec des étoiles : trop de protagonistes vivants qui pourraient être blessés, aussi par une critique qui deviendrait un jugement...

Faudrait il pour ce faire communiquer ses critères d'appréciation ? détailler et qualifier tant l'écriture que la sincérité perçue, que le souffle et la possible adhésion à des valeurs défendues ?

Plutôt une impression de vertige devant les dangers encourus et les malheurs décrits précisément, mais sans qu'une ligne de cohérence s'en dégage vraiment, rien que le sentiment de quelques chances bien saisies in extremis... le fait de survies et pas encore vies maîtrisées.

Effets des transmissions de traumas plus ou moins historiques, sociologiques, amnésiques ?

Une situation étrange dans laquelle les livres tant de Vanessa Springora que de Camille Kouchner nous précipitent. Plus encore celui d'Evelyne Pisier "Une question d'âge"... Mêmes décennies, même milieu d'intellectuels de gauche, même vacances au soleil, même débauche de sexe si pas toujours de sentiments. Des récits sur fond de fusion-confusion qui déséquilibrent plus encore les lignées générationnelles explosées par la génération des baby boomers soixante-huitards.

Une génération droguée par l'irruption incompressible d'une 'liberté sexuelle' qui n'expurgeait ni violences ni domination ni exploitation.

Une génération qui inversait les responsabilités, parentifiant ses enfants.

Une génération qui balançait les interdits au plus vite sans vouloir savoir qu'une société ne peut pas faire l'économie de l'interdit de l'inceste fondateur de paix relationnelle familiale et sociale.

Si la génération de Virginie Linhart arrive à penser la protection des enfants sans tout à fait encore pouvoir l'assurer, on est très curieux des récits à venir de la génération suivante. Parce qu'il est beaucoup parlé dans ces livres du contentieux avec les ascendants, mais encore très peu du devenir des descendants.
Lien : https://theconversation.com/..
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