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Critiques de Virginie Linhart (72)
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L'effet maternel

C'est une histoire de famille sur fond de France des années 70 et 80. Ou comment le militantisme féminin a des conséquences sur la psyché d'une enfant et sur son comportement de femme et de mère. Un livre médicament pour l'auteur, pas dénué d'intérêt pour les femmes filles de mères de cette première génération féministe.
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L'effet maternel

J’ai découvert l’existence de Virginie Linhart peu après celle de son père, le sociologue et philosophe Robert Linhart donc j’ai dévoré le roman autobiographique l’établi il y a quelques mois. Un livre en forme de témoignage, sorti en 1978, dans lequel le sociologue raconte l’année qu’il a passée comme ouvrier à la chaîne chez Citroën. Un récit d’une portée politique et littéraire exceptionnelle qui m’a conduit un peu par hasard vers la lecture du dernier roman de sa fille Virginie Linhart, l’effet maternel. Un roman fort et très personnel qui raconte le lien mère-fille, d’abord entre l’auteur et sa propre mère, puis entre l’auteure et sa propre fille.



Documentariste de métier (sur mai 68 notamment), Virginie Linhart est également une remarquable écrivaine, capable en un peu plus de 200 pages de raconter les moments-clés de sa vie de manière chronologique, évoquant sur trois générations le destin d’une femme dans un milieu très libre où les repères étaient parfois assez flous.



Dans ce livre, Virginie Linhart évoque notamment les relations homme / femme à l’époque où elle était enfant, dans les années 80, où, dans certains milieux post soixante-huitards, les adultes avaient décidé d’élever les enfants au statut d’adultes mais sans aucune précaution, et avec malheureusement toutes les conséquences néfastes qui pouvaient en découler.



Le livre est juste, touchant, pour ne pas dire bouleversant par moment, avec une auteure qui dans un style direct, clair, précis et sans fioriture, parvient à se raconter de manière assez frontale mais toujours avec le recul nécessaire et avec pudeur, notamment dans sa façon de d’aborder sa relation compliquée pour ne pas dire toxique avec sa mère, qui convoitait parfois les mêmes hommes que sa fille. Malgré une vie assez compliquée, faite de hauts et de bas et des traumatismes profonds, Virginie Linhart réussira de brillantes études et jusqu’à devenir une auteure de documentaire et une écrivaine reconnue.




Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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L'effet maternel

Un très beau récit, comme un exutoire je pense.

Je ne suis pas d'accord avec les gens qui pensent que l'amour maternel est automatique et je pense que les liens du sang ne justifient pas tout.

Pour moi cette mère est particulièrement égoiste et les "excuses" que lui trouve sa fille, ou l'explication qu'elle trouve pour expliquer son comportement ne m'ont pas convaincu.

C'est très bien écrit et agréable à lire.
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L'effet maternel

après le récit poignant sur son père, Virginie Linhart évoque sa mère. Bouleversant !
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L'effet maternel

Une mère, une vraie, est prête à tout pour ses enfants. Les aimer, les protéger, les aider, les soigner... être là pour eux, à chaque instant. Prête à tous les sacrifices pour leur offrir ce qu'il y a de meilleur. Se priver pour mieux leur donner.

Une mère, c'est aussi une confidente, celle vers qui on peut se tourner, toujours prête à accueillir ses petits. Penser aux délicates attentions, faire tout ce qui est en son pouvoir pour leur faire plaisir.

Une mère c'est un bouquet de générosité. Ce lien tissé pendant les 9 mois de la grossesse est indéfectible.

Et un père l'est tout autant.

Mais il y a mère et mère...



A travers ce récit, Virginie Linhart nous dresse un tout autre portrait maternel. C'est l'histoire d'un manque, de cette absence de piliers dès la plus tendre et jeune enfance. Une mère opportuniste, égoïste, ne songeant qu'au bon temps au détriment de sa fille. Celui d'une femme prête à tout, même parfois l'impensable, pour arriver à ses fins.

"Dans le bateau à la dérive qu'est notre famille, elle est l'unique capitaine."



Ajoutant à cela un passé familial meurtri par la Shoah, que l'horreur de la déportation a frappé de plein fouet... Tout est inscrit dans la mémoire, celle qu'on enfouit, qu'on dissimule mais qu'on n'oublie pas...

"Répondre par le silence à une jeune fille en train de crever du silence qui entoure son histoire familiale est un choix discutable."



Et puis la fille devient mère à son tour. Sera-t-elle en proie à reproduire ce comportement qu'elle a toujours connu et dont elle a été la victime ? Comment trouver l'équilibre requis en ayant pour base de vie, d'éducation et de vécu ces éléments qui complexifient la donne ?



C'est tout l'enjeu de ce livre sous l'écriture extraordinaire de Virginie Linhart, qui retrace ce chemin parcouru, au gré des autres, au gré d'elle-même.

Il y a de ces livres où, dès le titre et leur première prise en main, l'on sait déjà qu'ils vont provoquer quelque chose en nous. Et celui-ci est de ceux-là. Dès les premières lignes, j'ai compris. J'ai su qu'il allait m'accaparer, me toucher, me bouleverser et m'anéantir. Mais je n'imaginais pas encore à quel point son intensité serait forte.



Je remercie infiniment Lecteurs.com pour ce concours qui m'a permis de remporter et découvrir ce texte, cet intense récit.
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L'effet maternel

J'ai beaucoup aimé ce roman qui retrace l'enfance mais pas seulement de l'auteure, la relation de sa mère à elle, comment celle-ci l'a délaissée et comment cette relation a marqué sa vie, quel impact elle a eu sur ses relations aux autres, sur sa propre maternité.

L'auteure parle avec ses tripes avec délicatesse malgré la dureté du vécu.

C'est un roman qui m'a beaucoup touché. Je vous le recommande.
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L'effet maternel

À propos de la mère, Marguerite Duras disait : "Jusqu'au bout, la mère restera la plus folle, la plus imprévisible des personnes rencontrées dans toute une vie".

La mère, centre névralgique de combien de récits, romans, films, la mère origine du monde, la mère sangsue, la mère manquante… Qu'elle soit modèle ou défaillante, elle sera, on l’a compris, toujours jugée comme la pire ou la meilleure.

C'est dans la démarche de comprendre la sienne que Virginie Linhart entreprend ce récit. Pourquoi cette dernière lui assène cette phrase terrible, 17 ans après la naissance de sa petite-fille, « Tu n’avais qu’à avorter, il n’en voulait pas ». C’était une mère vampire, obsédée par l'été et les hommes, une mère qui sortait les soirs sans prendre de baby-sitter. Elle confondait les rôles, les âges et ne laissait aucune place à la féminité de sa fille. Elle lui prenait ses amants, ou l’inverse.

On n'a pas le choix que d'aimer sa mère, c’est notre premier amour et chaque relation sera jugée à l’aune de celui-ci. Ce n’est plus tard que l’analyse a lieu, la remise en question, et parfois la dépression. Ici, vous ajoutez un père borderline, le spectre de la Shoah et vous avez tous les ingrédients pour vous interroger sur le sens de la réalité.

Comme c’est en devenant maman que l’on comprend mieux la sienne, l’auteure revient sur ses maternités traumatisantes, la solitude des hommes et les abandons successifs.

Le choix stylistique est celui d’une écriture claire, journalistique, sans suggestion, pour frapper fort et refléter le souhait d’être enfin comprise. Il n'y a pas de lamentation, seulement la succession des événements qui ont jalonné sa vie d'enfant, de jeune fille et de femme. J'ai été très touchée par l'histoire et les combats intérieurs de l'auteure, émue aux larmes par son Bébé Lune.



À lire si vous aimez les récits de femmes fortes aux parcours tourmentés.

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L'effet maternel

Après le père, ancien maoïste

http://blog-de-guy.blogspot.com/2008/06/le-jour-o-mon-pre-sest-tu-linhart.html

la mère ancienne féministe :

« Ils pouvaient être utiles, apporter une aide financière, professionnelle, sociale, une distraction sexuelle, sentimentale, émotionnelle, mais ce n’étaient que des hommes. »

La réalisatrice de documentaires raconte son histoire singulière sans s’exonérer de ses responsabilités, évitant les règlements de compte littéraires si fréquents que ça en deviendrait un genre, pourtant c’est du rude.

« Je ne mesure pas l’ironie du sort, qui ne doit rien au hasard, ces rencontres avec un premier psy, mutique comme papa, puis avec un second, qui mélange tout comme maman. »

Sa construction en tant qu’adulte est périlleuse depuis les silences sur les ravages de la Shoah chez les grands parents jusqu’au bonheur d’être mère après de nombreux essais dont un avec un amant qui a été aussi celui de sa mère. Pourtant rien de scabreux, même si en ces milieux où les moyens intellectuels ne manquaient pas, la douleur, le désespoir, la déraison peuvent être à l’œuvre. Avec une lucidité clinique que laisse deviner le titre, sans pathos, elle a compris que « la famille génère de l’abandon ».

Fille de 68, elle digère mal le conformisme qui a atteint jusqu’aux flamboyants militants d’alors :

« J’attends qu’ils me comprennent et même qu’ils me soutiennent parce que ma trajectoire est le fruit de la leur. Et s’ils l’ont oublié pas moi. »

J’avais écrit « Une femme libre, un livre clair. » La formule voulait claquer mais serait trop sommaire : la thérapie avance, la description de la démarche est honnête, mais rien n’est bouclé : la maison lieu de bonheurs estivaux et de rivalités irrésolues est toujours en vente.


Lien : http://blog-de-guy.blogspot...
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L'effet maternel

Virginie Linhart, à la dernière page de son livre, en explique le titre de la façon suivante : « L’effet maternel se manifeste lorsque le phénotype (ensemble des traits observables d’un organisme) d’une mère affecte directement le phénotype de ses descendants.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit tout au long de ce livre coup de poing.

Dans un style sans détour, toujours au présent, l’autrice raconte sa vie d’enfant de « soixante huitard » et surtout de « soixantehuitarde », car si c’est son père qui est connu par ses engagements politiques, c’est de la légèreté et de l’inconscience de sa mère qu’elle pâtit durant son enfance et son adolescence ;

Dans le milieu intellectuel, libre et parisien dans lequel elle vit, aucun repère n’existe : sa mère cherche à effacer la différence d’âge entre elles deux, et ne tient aucun compte des répercutions sur ses enfants de sa vie sans contrainte ( si ce n’est celles qu’elle s’impose pour réussir sa propre vie).

Pour rompre avec la vie de dépendance de leurs propres mères ces militantes de la liberté féministe crient haut et fort qu’elles n’ont pas besoin des hommes. Ils ne sont que des instruments d’épanouissement sexuel.

L’adolescente puis la jeune adulte se débat au milieu de tout ça, essayant de trouver une stabilité affective, sexuelle et matérielle.

Ceci se fera au prix de drames vécus seule, de dépressions graves. Il lui faut toute son intelligence, sa culture, l’aide de ses amies pour sortir de ce cahot.



Virginie Linhart est réalisatrice de films documentaires. Les trois livres qu’elle a écrit avant celui-ci ont tous trait à la vie de sa famille. Celui-ci est, sans aucun doute, le plus personnel.


Lien : https://poirson.marie-helene..
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L'effet maternel



Ce livre a très certainement été nécessaire à son auteur. Il est à la fois très personnel, puisqu’il déroule une histoire singulière, mais tend aussi à l’universel en s’efforçant de démêler le lien mère-fille, ce qui peut intéresser beaucoup de lectrices qui connaissent l’impact de cet « effet maternel » soit en tant que fille ou en tant que mère, ou alors les deux, comme l’auteure elle-même qui écrit pour comprendre mais aussi pour émanciper sa fille de cet effet-là.

Virginie Linhart est documentariste. Elle a l’habitude d’enquêter et d’assembler des matériaux recueillis dans l’objectif de « faire sens » d’offrir une lecture et d’aider à la compréhension de son sujet. Avec ce récit qui n’est pas toujours chronologique et qui est entrecoupé des explications qu’ elle s’est donnée pour comprendre, on découvre certaines conséquences éducatives d’une époque dite de libération. Libération de la femme qui ne veut plus de l’asservissement maternel, libération des stéréotypes familiaux où le divorce est banalisé, libération sexuelle des adultes qui méconnaissent certaines frontières.

Si je devais retenir et qualifier d’un mot ce qui a été vécu, je dirai « confusion ». Une confusion générationnelle qui a été violemment perturbatrice pour Virginie Linhart qui a dû s’extirper d’un magma que je vous laisse découvrir.

La jeune Virginie se réfugie dans la réussite scolaire et intellectuelle. C’est sa colonne vertébrale, c’est aussi ce qui dissimule un grand désordre intérieur qu’elle nous livre avec sincérité.

Beaucoup d’opiniâtreté et de courage pour sortir de cet état, beaucoup de temps aussi, et des mains tendues, des soins, des rencontres dont une en particulier qui ouvrira sur la reconstruction.

J’ai lu le livre d’une traite, trop vite, prise par la biographie ( il y a des évènements qu’on n’ oserait pas mettre dans un roman !) passionnée par l’élucidation proposée par l’auteure et puis je l’ai relu tranquillement, posément, avec une certaine gourmandise et un esprit plus critique.

Quant à l’écriture, elle est accessible, directe, vivante et soignée.

Ce n’est pas si fréquent, mais là, j’aimerai bien prolonger le livre, discuter avec l’auteure, l’interpeller, aller plus loin dans les réflexions qu’elle nous propose.



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Volontaires pour l'usine

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L'effet maternel

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La vie après

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Le jour où mon père s'est tu

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L'effet maternel

Un roman qui m'a beaucoup plu !



Le titre du roman est déjà une belle promesse de lecture, bravo pour ce choix judicieux.



L' effet maternel : C'est une définition scientifique. Pour faire simple, c'est la transmission entre une mère et son enfant de certaines données.



Et lorsque la maman est une mère toxique ou déviante, l'enfant aura une vision du monde altérée par ces comportements inadaptés et maltraitants.



Dans ce roman autobiographique,Virginie Linhart nous raconte son enfance jusqu'à l'age adulte élevée par une mère toxique.

L'auteure revient sur ses relations difficiles avec sa mère et ses dérives qu'elle a subi pendant toutes ses années.



Elle nous parle de la transmission, de relations mère-fille, de maternité, du poids des origines, à une époque marquante de l'Histoire : Mai 68 et les années qui suivirent.

Elle nous donne une vision édifiante de cette période des années 70 avec ses changements, ses mérites mais aussi les abus que cela a pu aussi amener par la suite.



« Des mères très belles et très folles qui font beaucoup souffrir leur fille. Des mères qui veulent tout. Parce que c'est leur moment et qu'elles n'en peuvent plus d'attendre. Parce qu'elles ont vu leur propre mère se soumettre au patriarcat et que reproduire ce schéma est insupportable. Parce que le temps de la révolution sexuelle et de la libération de la femme est arrivé, mais aussi celui de l'ambition et de la réussite professionnelle. Petites, elles ont été élevées dans un carcan insupportable ; on leur demandait d'être gentilles, mignonnes, polies ; on leur répétait de se taire aussi. »



« Quand arrivent les années 1970 et leurs promesses de liberté, elles s'y engouffrent avec l'énergie du désespoir. Elles ne supportent plus d'être enfermées dans une structure oppressive, qu'il s'agisse du mariage, de la famille ou de la maternité. Et quand on mesure ce qu'est la place de la femme dans la société française avant le séisme de 68, il est impossible de ne pas adhérer à cette impérieuse nécessité de renverser l'ordre établi, de jeter à bas réflexes et mécanismes qui permettaient, jusqu'alors et dans la satisfaction générale, leur asservissement. » p 200.201



L'auteure nous confie aussi le parcours de son père, un homme politique et écrivain qui basculera dans la maladie.



J'ai beaucoup apprécié sa manière de se dévoiler avec honnêteté, réalisme et justesse.



C'est écrit sans détour et avec beaucoup de sincérité. Il y a une pudeur qui m'a beaucoup touchée dans ses mots.

L'auteure ne fait pas le procès de sa famille, elle explique avec authenticité, les faits et son ressenti sur ce qu'elle a vécu.



C'est toute la question de la transmission qui est mise en avant dans ce texte.

L'incidence que cela peut avoir sur la construction d'une personne et sur l'adulte qu'il deviendra.



Ce récit que nous confie Virginie Linhart m'a passionnée du début jusqu'à la fin.



Je recommande vivement cette lecture.



Un roman à découvrir de la rentrée littéraire.
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L'effet maternel

Un récit très intime et poignant sur les relations de l’auteure avec sa mère. L’écriture est belle, fluide, pleine d’émotions, tellement réaliste et difficile voir cruelle par moment. En tant que maman j’ai eu la boule au ventre et j’ai été parfois dans l’incompréhension de ces relations, mais je n’ai pas pu le lâcher avant la fin. C’est beau, bien écrit, bouleversant, troublant, et au final plein d’amour. Je pense que je vais lire ses autres livres. Et si nos mères nous ont mal aimé, nous saurons aimé nos filles sans problème ❣️
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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L'effet maternel

Merci à Babelio pour l’envoi du livre .... que je n’aurai sans doute pas acheté car pas tellement dans mon registre habituel .

Roman autobiographique de Virginie Linhart qui raconte de son enfance jusqu’à l’âge adulte au travers principalement sa relation avec sa mère et par delà sa relation aux hommes ,inextricablement liée à l’exemple maternel qu’elle a eu depuis toujours. Elle y parle aussi beaucoup de son expérience de la maternité.

Bien écrit, lu rapidement. Ce n’est pas un roman coup de cœur car je n’ai pas réussi à m’identifier au narrateur. Étrangement, je n’ai pas eu également beaucoup de compassion pour elle malgré son enfance chaotique, des parents occupés à d’autres choses (ambitions politiques puis caractère dépressif pour l’un, vie dissolue pour l’autre, désir de maternité tardive ...).

Petit détail mais je n’ai pas apprécié lorsque l’auteur fait , à plusieurs reprises, référence à ses précédents livres et à ce qu’on pourrait y trouver dedans... ça m’a fait un mauvais effet d’auto promo.

Malgré ces quelques petites critiques, je suis contente de l’avoir lu et j’ai quand même eu du mal à m’arrêter une fois le livre ouvert, curieuse de savoir où tout cela allait amener l’héroïne...
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L'effet maternel

La première page et les mots sont dures et sans concession "Tu n'avais qu'à avorter : il n'en voulait pas, de cette gosse !". Comment une mère peut dire ça à sa fille au sujet de sa petite-fille ? C'est à cause de cette phrase que Virginie va s'interroger sur sa mère, sur son comportement et l'impact de cette dernière sur sa vie.

C'est un roman sans concession sur cette relation mère-fille souvent à sens unique. Cette mère qui a vécu à fond l'époque de mai 68 et de la libération de la femme. Cette même femme qui décide de faire passer avant tout ces besoins et ses envies avant ceux de ses deux enfants. Elle les laisse seule la nuit chez elle pendant qu'elle sort. Elle va avoir une emprise sur sa fille que cette dernière identifiera que bien plus tard. Cette mère la fera culpabiliser sur ces choix, sur ces désirs ou dictera sans qu'elle s'en rende compte sur le moment sur ses relations/visions avec les hommes.



J'ai commencé ce livre en fin de soirée pour le finir en milieu de nuit car je ne pouvais le lâcher tellement cette relation, cette effet maternel avait un impact sur cette enfant/jeune fille et femme. On a parfois envie de dire à cette fille de se rebeller, de ne pas accepter ce que demande ou sous entend cette mère. On voit les chocs arriver, les déceptions. Et on a du mal à comprendre comment cette fille peut culpabiliser alors qu'elle est dans son bon droit quand elle veut prendre sa vie en main ainsi que ses envies d'écriture.

Un roman coup de poing dont l'écriture fluide nous entraîne au fil des pages sans que l'on puisse s'arrêter. J'ai mis plusieurs jours avant d'écrire cette chronique car j'avais besoin de digérer cette lecture.
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L'effet maternel

Il est parfois ardu de suivre l’auteure, de la plaindre et de sacraliser ses parents comme elle le fait [...] Le récit manque d’air, d’universel et de distance pour toucher vraiment le lecteur. Comme si elle restait dans la bulle où ses parents se sont enfermés, et où ils l’ont enfermée.
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L'effet maternel

Dans ce récit très intime, Virginie Linhart revient sur les délicats rapports qu’elle entretien avec sa mère. Cette femme aussi envoûtante, que mère dominatrice. Si l’auteure aurait pu rester à la surface et n’offrir qu’un énième témoignage sur les rapports – parfois conflictuels – mère-fille, il n’en est rien ici.



Ici, il est question d’atavisme, d’hérédité, du poids du passé, des dégâts psychologiques de la seconde guerre mondiale, dont les descendants n’arrivent pas à se libérer. Il est question de féminisme et de liberté sexuelle.



Il est question de vie, tout simplement.



Il y a quelque chose de pudique, dans la façon qu’à Virginie Linhart de revenir sur sa vie, ses souvenirs, ceux de ses aïeux. Quelque chose de pudique et de terriblement puissant.



Avec L’effet maternel, Virginie Linhart « se libère de la toute-puissance maternelle, (…). L’écriture n’est en rien un remède, c’est un instrument d’émancipation. »



Un récit à la fois troublant et poignant que je vous encourage à découvrir !
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