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Critiques de Vita Sackville-West (240)
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Au temps du roi Edouard

Belle chronique de la société britannique de l'époque, acide à souhait! Bref une peinture des mœurs et pratiques qui, à travers les yeux du Duc de Chevron, met en évidence le paradoxe des premières années du XXème siècle: un hyper rigorisme des conventions sociales qui se heurte - ou peut être essaie de contrôler - à la volonté de liberté et de modernité des jeunes générations. Ce besoin de s'affranchir de l'immobilisme des classes sociales, de bouleverser l'ordre établi préfigurent, à mon sens, les grands changements bientôt induits par la première guerre mondiale.

J'ai adoré, dévoré ce livre.
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Paola

Noble Godavary est mort. La famille se retrouve dans la demeure de cette campagne anglaise, loin de tout. Gervase est un des premiers à venir pour l'enterrement de son oncle. Le vieil oncle, Noble Godavary, s'est marié deux fois. Après avoir eu un garçon, il a épousé une italienne et ensemble ils ont eu une fille. Mrs Godavary, deuxième du nom, dénote dans cette Angleterre qui a peu de points communs avec l'Italie.

Après la procession de sept kilomètres à pieds, avec les ânes, nécessaires pour rejoindre le cimetière, le passage chez le notaire est prévu afin de connaître la succession.



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Mon avis : une ambiance familiale anglaise très bien décrite avec les inimitiés, les amours cachées, les rancoeurs qui plannent.

Ce court roman se termine d'une très étrange façon que je n'aurais pas soupçonnée et qui ne cadre pas du tout avec le reste de l'histoire. Idée très étrange de la part de l'auteur. Je me suis même demandé s'il ne s'agissait pas d'un rêve du narrateur.

Le style et l'écriture sauvent le récit de cette fin bizarre.

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Le Diable à Westease

Un petit roman qui se lit vite et facilement , assez plaisant à lire. 1946, Westease, petit village dans la campagne anglaise où l'on y croise de nombreuses personnes bon chic bon genre. Mais certains d'entre eux ont des secrets... Les situations sont cocasses, légères (parfois un peu mièvres) et l'on se prend à suivre Vita Sackville-West dans ses pérégrinations avec bonheur. Par contre la pirouette à la fin du roman ne m'a guère plu.
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Dark Island

Tous les hommes sont fous de Shirin qui, elle, n'a qu'une passion: l'île de Storn. Elle épouse le baron de Storn, elle ne l'aime pas mais pense pouvoir se construire grâce à la beauté sauvage de l'île. Mais son mari, Venne Le Breton est jaloux et destructeur.

Un roman écrit en 1934 qui a beaucoup vieilli, et par l'écriture et par l'histoire. Les personnages sont clichés et mélo. Beaucoup d'adjectifs outrés. On a du mal à croire en cette histoire. Seule l'atmosphère de l'île est concrète. Une déception. Rien à voir avec la qualité et la délicatesse de "Toute passion abolie" du même auteur.

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Dark Island

Pas le meilleur roman de cet auteur qui pourtant est intéressante.

Il s'agit d'un portrait de femme qui commence lorsque Shirin a 16 ans. Eprise de liberté, elle refuse une vie conventionnelle. Nous la retrouvons divorcée d'un aristocrate à 26 ans, après avoir eu 4 enfants. Elle se marie alors avec le propriétaire de l'île de Storn. Cette ile la faisait rêver depuis son enfance alors qu'elle l'observait au loin, de son lieu de vacances à Port-Breton. Relations complexes et violentes avec son mari, Shirin est une femme qui fascine hommes et femmes mais ne se dévoile jamais vraiment. A vrai dire, c'est presqu'une caricature, elle semble antipathique car elle est d'une extrême froideur et dureté. Décevant.

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Au temps du roi Edouard

Au temps du roi Edouard fait partie des ouvrages les plus connus de Vita Sackville-West. Deux mois après sa publication, il a même atteint le chiffre phénoménal pour l'époque de 20 000 exemplaires vendus.



Il s'agit de la première oeuvre que je découvre de cette romancière. J'ai été immédiatement frappée par le portrait qu'elle dresse de lla haute société. Une haute société qui oscille sans cesse entre enfermement et frivolité. En effet, les gens doivent remplir le rôle attendu par leur titre, épouser une personne de leur rang...Mais en même temps, ils peuvent être infidèles, à condition que cela ne s'ébruite pas et que surtout les apparences soient sauvées.



Le destin de Sébastien, le héros que nous suivons pendant cinq ans, illustre à merveille ces principes. C'est d'ailleurs ce que lui rappelle Leonard Anquetil lors de leur entretien décisif du début du roman:



"Mon cher enfant, votre vie a été tracée le jour de votre naissance. Vous êtes allé dans une école préparatoire, puis à Eton, puis à Oxford; maintenant, vous entrerez dans les Gardes. Vous aurez beaucoup d'histoires d'amour, la plupart avec des femmes du monde mariées; vous fréquenterez les maisons dont on parle; vous aurez un rôle à la cour; vous porterez un uniforme blanc et rouge, qui vous ira très bien; vous serez courtisé et persécuté par toutes les mères de Londres [...]"



Sébastien refuse au début d'adhérer à ce plan préetabli. La scène où des toits de Chevron, il surplombe le domaine et sa vie est à cet égard très révélatrice. Mais bien vite, comme l'avait prévu Anquetil, il s'installe dans la routine d'un Lord.



Ainsi, Vita Sackville-West nous propose une vision fort pessimiste de la condition d'héritier dans l'Angleterre du début du 20ème siècle.



Cependant, elle n'épargne pas non plus les femmes de la haute-société qui doivent correspondre à l'image qu'on attend d'elles. Elles contractent des mariages sans amour et une fois les héritiers assurés, prennent des amants. Du moment que leur mari ignore leurs égarements...S'il les découvre, elles peuvent subir l'opprobre d'un divorce et être à jamais bannies de leur classe sociale.



Face à cette décadence des moeurs incarnés par les liaisons entretenues par Lucy, la mère de Sébastien et sa meilleure amie, se dresse l'ultra-conservatisme de la bourgeoisie. Comme le rappelle Thérèse, la femme du docteur que croise notre héros, aucune relation extra-conjugale n'est tolérée dans son milieu.



La jeune génération se débat face à cette sclérose et à ce poids des convenances. Là où Sébastien se retrouve enfemé, sa soeur Viola, grâce à Anquetil, réussit à s'affranchir de son destin de jeune fille de bonne famille et à prendre un appartement toute seule dans Londres. De même, le fils du menuisier de Chevron refuse de reprendre le métier familial pour devenir mécanicien et vivre de sa passion.



Ces quelques notes de révolte insufflent un peu d'espoir. On sent que cette société de faux semblants va changer. Les pages finales de ce roman vont d'ailleurs dans ce sens.



J'aimerais également évoquer le style de Vita Sackville-West que j'ai trouvé très percutant. Son ironie n'épargne personne et rend les protagonistes très vivants.



Bref, vous l'aurez compris: une première découverte réussie de l'univers de cet écrivain. J'ai été frappée par le portrait qu'ele dresse de la haute-société à la veille de la Première Guerre Mondiale.
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Toute passion abolie

Ce petit roman qui traite d’une dame âgée repassant en revue sa vie passée jusqu’à maintenant aux côtés de son mari à se conformer aux désirs des autres jusqu’à s’oublier elle-même et qui, lors du décès de son mari, se réveille en refusant tout net de continuer à se plier à ce comportement, m’a complètement enchantée. Roman délicatement mené, la plume de l’auteur se révèle à la fois sérieuse, humoristique, voire même cynique, et pour autant emprunte d’observations judicieuses sur la condition humaine.



Le livre s’ouvre sur la mort de son mari, lord Slane, un homme politique distingué et réputé et sur leurs enfants discutant des affaires de leur père et du sort de leur mère âgée alors de 88 ans. Ils s’attendent tous à ce que cette dernière suive leurs directives mais la vieille dame n’en a cure. Pour la première fois de sa vie, lady Slane, exprime ses envies : elle souhaite finir ses jours dans un appartement de la banlieue de Londres qu’elle souhaite louer avec sa domestique Genoux, appartement qu’elle avait repéré trente ans plus tôt. Elle souhaite vivre un rêve de jeunesse en habitant là-bas. Ses enfants sont décontenancés. Eux qui croyaient la connaitre ne la reconnaissent plus. Finalement, ils la laissent partir là-bas, après moult discussions et débats. Lady Slane sympathise avec le propriétaire. Ils deviennent amis. Ses enfants sont outrés. Comprenez qu’une femme de son rang ne peut sympathiser avec des gens de la petite bourgeoisie, elle, la veuve d’un membre du Parlement anglais, mariée à « une légende vivante »! Mais lady Slane se moque aujourd’hui des conventions comme des vieilles chaussettes. La voilà maintenant proche de personnes sans distinctions de rang. « En fait, je me suis trop occupée de l’opinion des autres, j’ai droit à des vacances. Si l’on ne se fait pas plaisir à mon âge, quand le fera-t-on ? Il me reste si peu de temps » dit-elle.



Plus jeune, lady Slane eût des rêves. Aucun n’a été mené à son terme. Aujourd’hui elle veut réparer ce tort. Par exemple, elle voulait devenir artiste mais elle ne put suivre son désir, le mariage et les conventions sociales l’ayant complètement accaparée puis ensuite éloignée de son but. Sans en prendre conscience elle a petit-à-petit fui sa propre personnalité. Elle passa le reste de sa vie à regretter de se terrer ainsi derrière de faux-semblant mais les dommages étaient faits. Pour autant, elle ne considérait pas avoir eu une vie médiocre : elle avait apprécié suivre son mari jusqu’en Inde ou jusqu’en Afrique et toucher l’ambiance bling bling de son milieu mais plus le temps passait et moins cela l’intéressait. Ce qui est surprenant c’est qu’elle n’ait jamais pu trouver le moment de poursuivre son rêve d’artiste, ne serait-ce qu’un peu, de temps en temps. Cela serait sans doute sans oublier les conventions pour une femme de l’époque. Les droits des femmes n’existaient pas encore ou alors n’étaient qu’enfermés dans le tableau de la mère de famille vouée corps et âme à ses enfants et à la bonne tenue d’une maison. Cependant, lorsqu'elles avaient un minimum de culture, mais pas trop tout de même l’homme restant le maître à penser de la société familiale et de la société en général, certains maris étaient ravis. Alors, penser à soi quand on était une femme, que voulez-vous, un comportement bien trop extraterrestre pour être réel.

Lady Slane prend conscience en revenant sur les évènements majeurs de sa vie qu’elle n’a jamais vraiment aimé les rôles qu’elle a endossés, à savoir être une mère, une épouse et une grand-mère. Elle voulait juste consacrer sa vie à la peinture et elle ne l’a jamais fait. Alors qu’elle fait la paix avec elle-même, elle comprend qu’elle n’a même jamais aimé son mari pour qui elle a pourtant tout abandonné, à qui elle s’est offerte entièrement.

Je n’ai pu m’empêcher de ressentir beaucoup de peine pour cette femme représentant sans doute beaucoup d’autres vivant à son époque, la souffrance de vivre pour le plaisir des autres en étouffant ses rêves me fut douloureuse… A se demander si l’amour est à ce prix… Mais pouvait-on parler d’amour lorsque la plupart des mariages étaient arrangés?



Ce livre s’apparente en bien des points à une défense sur la condition des femmes. Sackville-West, via Lady Slane, nous exhorte à rester vrais envers nous-mêmes, sans nous perdre en suivant les standards du monde. Je comprends ici le rapprochement avec Virginia Woolf.

Cependant, bien qu’écrit en 1931, ce livre ne se rapproche pas seulement du talent de Virginia Woolf. Il a également le talent d’être intemporel. Il semble en effet totalement d’actualité. Lady Slane incarne peut être la fin d’une certaine aristocratie anglaise, elle n’en reste pas moins très actuelle pour ce qui est de la condition des êtres humains à vivre une vie qu’on leur a imposée et qui se contentent de faire de la figuration. Aujourd’hui, la majorité des femmes dans les pays occidentaux a le choix de suivre son propre chemin. Mais, qu’en est-il des femmes d’hommes politiques comme le fut lady Slane ? Ont-elles vraiment le choix de vivre leur vie sans entacher l’image de leurs maris ? Après tout, les femmes de politiciens ont toujours le devoir aujourd’hui de se fondre dans un moule et d’endosser des loisirs « acceptables » voire même de mettre leur carrière en second plan. La liberté des femmes a-t-elle finalement changé depuis l’époque où ce livre fut publié ? Malgré les descriptions quelques peu désuètes de l’Angleterre de l’époque, ce livre reste étrangement moderne pour moi. Sans pour autant être femme d’homme politicien ou simplement femme, qui n’a pas en effet ressenti à un moment de sa vie une ambition refrénée? Qui ne s’est pas demandé à un moment où à un autre quel était le compromis à faire entre devoir et désir ? De même, ce livre reste d’actualité car il pose également la question du sort de la vieillesse. Souvent on entend les personnes âgées dire qu’elles n’ont plus le temps d’échafauder des projets. Et si le dernier projet était de réparer ce que l’on avait détruit ou ce que l’on n'avait pu faire?



Même si certains trouveront peut être le style de Vita Sackville-West démodé, l'auteur est pour moi une pure merveille à lire, une artiste autant admirable pour son écriture que pour ses choix de vie courageux. Il me tarde de lire d'autres ouvrages d'elle!
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Dark Island

C’est l’histoire d’une jolie jeune fille qui traîne tous les cœurs après elle, celui des hommes comme celui des femmes. Très jeune, elle a fait son choix : celui d’aimer et de seconder son père, archéologue maltraité par son employeur, qui a perdu la vue dans les poussières de la Perse où Shirin, l’héroïne, voit le jour. Nous la retrouvons à 16 ans, en vacances dans une petite station des Cornouailles, Port-Breton. Année après année, les parents de Shirin viennent y passer leurs vacances, modestes, avec leurs trois enfants. Shirin est très belle, les hommes en sont fous. Mais elle ne se livre pas, jamais….A Port-breton, elle rencontre Venn, le jeune seigneur de l’ile de Storn, un paradis de pins, de criques et de rochers affleurants, baigné de tempêtes, avec son immense château. Un adolescent orphelin élevé par sa grand-mère splendide et immuable. Qui va, elle aussi, tomber sous le charme de Shirin, mais ne se fait aucune illusion sur le caractère complexe de son petit-fils.



Dix années plus tard, nous retrouvons Shirin, déjà divorcée d’un membre du Parlement. Elle en a eu quatre enfants, dont l’aîné, Luke, n’est pas comme les autres : c’est un enfant dangereux pour lui et pour les autres, qui doit à ce titre être enfermé, dont on ne parle pas. C’est lui qui cause la première mort de Shirin, qui fait que rien ni personne ne peut l’atteindre. Ni altérer son charme dévastateur. Elle est d’une franchise rare, ne fait jamais de concessions. Quand elle retrouve Venn dix ans parès leur première et furtive rencontre, elle accepte de l’épouser mais le prévient qu’il n’aura jamais barre sur elle. En fait, c’est de l’ïle de Storn dont elle est amoureuse, mais lui n’accepte pas de partager son royaume. Et c’est un pervers. Fou d’amour pour elle, il ne supporte pas qu’elle ait eu une vie et des enfants avant lui…ni des amies fidèles. Il va devenir dangereux, cruel, fera tout pour la plier à sa domination, allant jusqu’au meurtre. Mais Shirin aura le dernier mot, avant de disparaître à son tour.



C’est un roman âpre et fort, une étude mœurs vue du côté femme, écrit et traduit avec délicatesse et sensibilité. Le livre a été publié en 1934 et a fait grand bruit à l’époque, car cette femme forte et libre ne devait pas plaire à tout le monde, dans le milieu feutré de la haute bourgeoisie anglaise. Après tout, Shirin est une petite parvenue, qui joue de ses attraits sans rien concéder en échange. On ne parlait sans doute pas de harcèlement moral à l’époque….C’est une histoire d’aujourd’hui à ce titre aussi. Admirablement traduite par Micha Venaille.



Seul bémol : la couverture est affreusement mal choisie !
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Toute passion abolie

Comment, au soir de sa vie, une vieille dame, noble, ayant connu tous les honneurs, toutes les mondanités, décide, à la mort de son époux, de son geôlier, de vivre sa vie pour mieux préparer sa mort ?



C’est, en substance, ce que traduit ce court roman. Leçon de vie, sur la vie, sur les renoncements auxquels on est contraint, auxquels ensuite on souscrit par la force des choses.

Poids des ans, signe de sagesse ou de retard, quand si près de la mort on veut corriger ses erreurs, en tous les cas, vivre en paix avec soi même.

Une belle écriture, un peu surannée, de belles galeries de personnages, et l’espoir de toujours faire les bonnes rencontres… les inattendues !
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Haute société

Evelyn Jarrold est une londonnienne veuve de la haute-société. Ses journées sont occupées par ses courses chez son tailleur, ses dicussions avec sa nièce et les préparatifs du bal du soir. Heureusement, ses domestiques sont là pour veiller à la bonne marche de la maison, la soulageant de considérations bassement matérielles. Son fils, Dan, suit une scolarité solitaire à Eton et ne revient que pour les vacances.



Un soir au bal de Chevron, elle fait la connaissance de Miles Vane-Merrick, un aristocrate de la terre, ancien élève d'Eton qu'il a quitté par conviction. Bel homme, beau parleur, homme convaincu et sachant défendre ses idées, Evelyn ne tarde pas à tomber sous son charme.



La bourgeoise découvre un monde où les convenances étriquées et la mode n'ont aucune place, mais où le langage et les idées sont reines. de plus, son fils Dan se prend lui aussi de passion pour Miles avec qui il peut partager ses idées.



Mais la passion d'Evelyn devient vite dévorante, et même si elle est capable de remettre en question les us et coutumes de son milieu, elle ne peut s'en défaire.







Mon avis :



Ah, le Londres victorien où tout est feutré, non-dit... On se croirait revenu au temps de Jane Austen sans les robes bouffantes.



Une critique un peu ascerbe, toutefois, de la haute-société anglaise, percluse dans ses traditions victoriennes, et à qui un mot de trois syllabes fait peur ; qui n'a pas été élevée pour penser mais pour perpétuer les traditions. A ce propos, l'héroïne apparaît parfois un peu gamine.



Un livre qui m'a donné envie d'en lire d'autres de cet auteur.




Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Le Diable à Westease

Je me suis régalée. La campagne anglaise, ses vieux manoirs, son clergyman, ses intrigues aucoin du feu et son inévitable meurtre dans cette ambiance feutrée si caractéristique entre pelouses verdoyantes et "cups of tea". C'est bien écrit, enlevé avec cet inimitable humour anglais qui rend tout si dérisoire.
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Haute société

Etonnament moderne : à la fois dans les pensées du personnage d'Evelyn et dans le fond de l'histoire, qui est une histoire d'amour entre une femme de presque quarente ans et un homme de vingt cinq.





C'est à regretter la fin de cette histoire, tout d'un coup très peu moderne. On aurait presque aimé que le livre soit plus court de cinquante pages pour nous laisser avec plus d'incertitudes. On a encore l'impression que la femme amoureuse finit par être punie.

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L'héritier : Une histoire d'amour

Un héritier perdu dans l'immensité d'une propriété familiale, un notaire avide qui ne pense qu'à vendre, des paons par dizaines qui se baladent dans ce décor so british...

Finalement, l'héritier va tomber en amour pour son domaine, mais comme dans toute histoire d'amour, c'est dur de dévoiler ses sentiments...

Je suis moi aussi tombée amoureuse de ce roman, de ce style (je ne connaissais absolument pas cette autrice, proche de Virginia Woolf que j'affectionne beaucoup). Très délicat, intelligent, sensible et bien écrit.
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Toute passion abolie

J’ignorais tout de Vita Sackville-West (1892-1962), écrivain(e) britannique, connue notamment pour son poème "The Land". Mariée, elle a eu aussi des amours pour des femmes comme Virginia Woolf. Dans "Toute passion abolie", une femme, Lady Slane, vient de perdre son époux, qui fut vice-roi aux Indes – rien que ça ! – alors qu’elle-même est âgée de quatre-vingt-huit ans. Ses nombreux enfants ont la prétention de la "protéger" en dirigeant sa nouvelle vie: ceci nous vaut des portraits au vitriol de cette classe de la société anglaise… Ô surprise ! cette épouse et mère, autrefois très "lisse" et conventionnelle, ose affirmer son indépendance et s’établit seule dans une nouvelle maison. Elle se fait des vrais amis qui, certes, n’appartiennent pas à la même classe sociale qu’elle. Elle trouve là une nouvelle sérénité. L’un de ses nouveaux amis, FitzGeorge, célibataire excentrique et collectionneur d’art, fait d’elle sa légataire universelle. Mais Lady Slane gardera la maîtrise de sa vie jusqu’au bout...

Ce roman est en fait composé de trois parties assez différentes. Dans la première partie, on assiste à la confrontation de Lady Slane à ses enfants. Dans la seconde partie, alors qu’elle vit sa vie d’une manière indépendante, elle se livre à une lente et longue introspection, interrogeant toute sa vie passée. Vers la fin du roman le scénario s’anime un peu, en faisant la part belle aux relations de la vieille héroïne avec FitzGeorge. L’auteure critique avec finesse la haute société britannique et la condition féminine de l’époque. C’est écrit d’une manière élégante et légèrement surannée, avec quelques longueurs. J’ai découvert des sujets que je connais mal.
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Toute passion abolie

J'aime vraiment la plume de Vita Sackville-West. Avec 'Toute passion abolie' elle nous emmène auprès de Lady Slane qui, à 88 ans, vient de perdre son mari. A la stupeur de ses enfants elle décide alors de vivre seule (enfin avec sa domestique) et en profite pour revenir sur sa vie et les situations qui lui ont été imposées parce que femme. J'apprécie l'analyse de l'autrice sur la condition des femmes et sur l'aristocratie mais je note sa faiblesse sur les rapports de classe. Si elle évoque son manque de liberté (elle n'a pas eu de choix que de se consacrer à son mari et à ses enfants) elle évoque trop rapidement l'absence de choix qui a conduit sa domestique à être à son service et donc à renoncer à ses propres envies.
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Le défi

Assez déçue.



Derrière le scandal, finalement il ne reste pas grand chose de l'histoire de Vita Sackville-West et Violette Keppel.



Les personnages sont assez stéréotypés, même si la culture des "élites" étrangères est bien décrite, ainsi que leur hypocrisie, c'est peu satisfaisant à lire (pour moi).



Disons que ce n'était pas ce que j'attendais après avoir lu quelques autres livres de Sackville-West.
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Toute passion abolie

Vita Sackville-West tient des propos très modernes et foncièrement féministes dans ce roman publié au début des années 1930. Elle pointe les différences profondes qui existent entre le statut et le rôle des hommes et des femmes dans la société. Rêvant de devenir peintre, Deborah verra ses ambitions reléguées au rang de vague loisirs et finalement totalement oubliées au profit de l'éducation de ses enfants et de son rôle social auprès d'un époux haut placé.
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Infidélités

Que dire de ce recueil ? Toutes les nouvelles sont ciselées à la perfection. C'est une écriture qui frôle le sublime au service de petites histoires au cynisme délicieux et à la cruauté feutrée. C'est beau, c'est subtil, c'est d'une intelligence rare et toutes les nouvelles racontent une grave déception, une désillusion ou un crève cœur.

Un recueil à savourer avec une tasse de thé à laquelle on doit ajouter discrètement une dose de whisky.

Un livre INDISPENSABLE !
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La traversée amoureuse

Il y a très longtemps que ce livre et deux autres de Vita Sackville-West sont sur mes étagères. D'elle je n'avais lu que le journal de mon jardin, dans un tout autre registre que le roman, mais très intéressant dans l'approche qu'elle avait du jardin.

La traversée amoureuse est un très beau roman, d'une sensibilité à fleur de peau. le caractère des personnages y est parfaitement décrit, on est là sur ce paquebot de croisière, et en même temps cela nous renvoi à nous-même. En cette période de confinement c'est un bon moment de réflexion et une lecture très enrichissante.
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Dark Island

Shirin, jeune femme farouchement indépendante, est décrite à différents âges de sa vie. Un personnage complexe, ambigu et secret, et également romantique, sauf que l’amour est absent ici… si ce n’est celui, passionnel, pour une île sauvage et les éléments. Comme son île, Shirin est sauvage mais elle aussi capable d’endosser, en façade, des personnages conformes aux exigences d’une époque - épouse et mère, femme mondaine - mais sa nature profonde, à jamais contrariée, n’en sera jamais entamée. Roman hors codes, qu’on lit d’une traite, emporté sur cette île farouche et désolée. Emporté par son mystère. Un étrange roman « romantique » sans l’amour, un étrange roman tout court sur lequel plane par intermittence l’ombre des sœurs Brontë et celui de « Rebecca ».
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